COP26 : le réchauffement climatique, source d’inspiration artistique 


Le réchauffement climatique devient un sujet dans le monde de l’art. En pleine COP26, certaines oeuvres sont particulièrement mises en lumière comme le clip vidéo de la composition ClimaX de Laurent Bernadac, ou la représentation graphique du climatologue Ed Hawkins.

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capture écran ClimaX
Capture d'écran du clip vidéo de ClimaX, composition du musicien Laurent Bernadac.
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Une vidéo de 4 minutes aux sons de la nature … et au rythme du réchauffement de la planète. C’est le projet du musicien français Laurent Bernadac, musicien et compositeur. Ce dernier qualifie son oeuvre, ClimaX, de « transcription émotionnelle de données brutes » face à « un phénomène planétaire, presque impossible à appréhender dans toutes ses dimensions » sur le site du média ADN.

En bas de la vidéo, sont affichés l’année, le tempo et la température du réchauffement. Le musicien débute sa composition en 1880, dans un tempo lent (tempo 80), sur une plage, vêtu de noir, vulnérable face à la mer. Progressivement, le mouvement s’accélère au fur à et mesure que la température grimpe. Rythme cadencé, sons captés directement dans la nature, ClimaX se veut être la bande-son du réchauffement climatique.



« J’ai grandi avec la prise de conscience progressive d'un changement majeur de notre écosystème global. » explique Laurent Bernadac, à ADN. Sa composition suit « les relevés de températures moyennes du sol de 1885 (début de la révolution industrielle) à nos jours. Ces données m'ont véritablement convaincus de la réalité du réchauffement climatique. […] J'ai été étonné de noter une élévation nette et régulière des températures à partir de 1885 avec une deuxième accélération plus prononcée à partir des années 1970. C'est ce phénomène que j'ai voulu mettre en évidence. »

Il faut qu'on parle de la crise climatique tous les jours, qu'elle fasse partie de notre conversation nationale.

  Ed Hawkins, climatologue

Les "bandes du climat", symbole alarmant de 170 ans de réchauffement


À Glasgow, où se déroule la COP26 depuis une semaine, l’oeuvre du climatologue Ed Hawkins est affichée un peu partout dans la ville, sur masques et vêtements, et même sur les murs de la caféteria du sommet sur le climat. Du bleu froid au rouge suffoquant, des bandes de couleur représentent visuellement l'évolution des températures moyennes dans le monde entre 1850 et 2020. Au-delà de représenter 170 ans de réchauffement climatique, elles sont devenues un symbole de la COP26.

Bandes climatiques

Du bleu de plus en plus clair au rouge de plus en plus foncé, les bandes de couleur du climatologue Ed Hawkins, représentent 170 ans de réchauffement climatique.

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Si la peinture peut paraitre joviale au premier coup d'oeil, pour son créateur : « C’est un visuel très dur, qui traduit très simplement et très vite le fait que la planète s'est réchauffée très rapidement ».

À chacune des "bandes du climat" ou "bandes chauffantes", noms sous lequels l'image est désormais connue, correspond une année dont la température est représentée par une couleur, de gauche à droite.

Du bleu de plus en plus clair au rouge de plus en plus foncé, « c'est une représentation frappante de la manière dont la planète s'est réchauffée, particulièrement ces 30 ou 40 dernières années. explique le scientifique. Il faut qu'on parle de la crise climatique tous les jours, qu'elle fasse partie de notre débat national, car c'est comme ça qu'on peut faire que les gens répondent aux défis qui se présentent devant nous ».