Fil d'Ariane
La mesure est prévue pour un mois, jusqu'au 8 novembre. Les cafés et les bars doivent baisser le rideau depuis ce jeudi 8 octobre sur tout le territoire de la région de Bruxelles. Une décision annoncée mardi par les autorités en raison d'une flambée de l'épidémie de Covid-19 dans la capitale belge. La consommation d'alcool dans l'espace public est également interdite dans les dix-neuf communes de la région, mais les restaurants peuvent rester ouverts.
Ces nouvelles restrictions sont similaires à celles qui s'appliquent depuis mardi 6 octobre à Paris et dans les trois départements de la petite couronne.
"On est vraiment dans une situation extrêmement complexe et tendue à Bruxelles", a justifié le président de la région Rudi Vervoort devant les médias. Mais Diane Delen, présidente de la fédération des cafés de Belgique, a dénoncé une mesure "discriminatoire" à l'égard de ces établissements et exigé "la démonstration scientifique que la propagation (du virus) vient bien des cafés".
"Quelle est la différence entre manger et boire du vin dans un restaurant et boire une chope sur une table à quatre dans un café ? C'est à n'y rien comprendre", a-t-elle dénoncé sur la chaîne RTBF.
M. Vervoort a affirmé pour sa part que les règles sanitaires "sont nettement mieux respectées dans les restaurants".
"C'est une autre forme de consommation: on est assis, on est à table, et on met son masque quand on se déplace. Les cafés, le problème c'est le mouvement et le fait qu'à un moment donné les tables se mélangent", a ajouté le chef de l'exécutif régional.
Mardi, le Premier ministre Alexander De Croo avait annoncé que tous les bars et cafés devraient fermer à 23h00 dans toute la Belgique à compter de vendredi.
Il a jugé "préoccupante" la circulation du coronavirus.
Moins de 24 heures plus tard Rudi Vervoort et les bourgmestres des 19 communes de Bruxelles ont jugé que ces restrictions n'étaient pas suffisantes pour endiguer les infections sur ce territoire de 1,2 million d'habitants.
Plusieurs communes densément peuplées de la région bruxelloise, notamment Molenbeek-Saint-Jean, Saint-Josse-ten-Noode, Koekelberg ou encore Ganshoren, comptent parmi celles où la circulation du virus est actuellement la plus intense.
La Belgique, pays d'environ 11,5 millions d'habitants, recensait mercredi 134.291 cas de coronavirus et 10.092 décès depuis le début de la pandémie.
Le rythme des contaminations, des nouvelles hospitalisations et celui des décès s'est accéléré depuis septembre.
Les autorités sanitaires ont comptabilisé sur les sept derniers jours une moyenne quotidienne de près de 2.500 nouvelles infections, en augmentation de 57% par rapport à la semaine précédente.
Une ministre de la région wallonne, Valérie De Bue, a été testée positive, ce qui a conduit mercredi tout ce gouvernement régional à suspendre ses activités officielles. Le gouvernement bruxellois a été contraint aux mêmes mesures, dépistage et mise en quarantaine, après la révélation de la contamination du ministre Sven Gatz.