Fil d'Ariane
"Si le dialogue doit se limiter au cadre constitutionnel, pourquoi ne pas faire évoluer la Constitution ?" Trois jours après la victoires des nationalistes aux élections corses, leur chef de file Gille Simeoni attend des signes forts du Gouvernement. "Il faut, dit-il, reconnaître la Corse en tant que telle. Les modèles français et européen doivent reconnaître les revendications d'un certain nombre de peuples".
Certes, Gilles Simeoni considère que l'exemple de la Catalogne n'est pas transposable à la Corse, mais "notre victoire (aux élections territoriales, NDLR) est l'aspiration de la société corse à plus de respiration démocratique".
Sur la question sensible des prisonniers politiques, reconnus comme tels lors d'une loi d'amnistie de 1982, il faut déjà regler la question du rapprochement avec les familles. L'éloignement est une "double peine" estime Gilles Simeoni.
Le chef de file des nationalistes considère que le conflit en Corse est aujourd'hui terminé, qu'il n'y a plus de violences clandestines et que les Corses sont des artisans actifs de la paix.