Fil d'Ariane
Depuis lundi , le pays est paralysé. Nombreux sont ceux qui ont répondu à l'appel des syndicats du secteur public pour manifester contre un projet de réforme fiscale - un texte qui prévoit des hausses d'impôts afin de pallier le déficit public affectant le Costa Rica. Les comptes du pays affichent en effet des résultats négatifs, et les prévisions ne sont guère optimistes.
Le gouvernement ne semble pas réaliser l'ampleur de ce mouvement.
Un manifestant à San Jose
La grogne est encore montée d'un cran ce jeudi, les manifestants dénonçant les violences policière perpétrées la veille sur le campus de l'université de San Jose : "La police est arrivée, a enfoncé les portes de l'université et s'en est pris aux étudiants, ils ont été frappés et emprisonnés," témoigne un étudiant. "Le gouvernement ne semble pas réaliser l'ampleur de ce mouvement social, on ne lâchera pas," assure un autre.
Les manifestants bloquent les grands axes routiers ainsi que l'accès au plus grand aéroport du pays. Le président est intervenu jeudi : "Je veux être clair : ce mouvement, qui compromet la paix des familles et des travailleurs doit cesser. Le gouvernement est prêt à dialoguer, mais il le fera quand la grève cessera." De fait, ce mouvement n'arrange pas les affaires du gouvernement : depuis lundi le transport des marchandises à l'extérieur comme à l'intérieur du pays tourne au ralenti.