Fil d'Ariane
"Cela aurait pu être pire évidemment"... La première réaction du sélectionneur Didier Deschamps, au micro de la chaîne BeIN Sports, est éloquente : la France peut souffler, elle a évité l'Espagne, épouvantail du pot N.2, et les autres nations pièges des autres confédérations.
Samedi 16 juin, à Kazan (13h00 heure locale, 12h00 en France)
"On les avait joués en 2013 en amical", s'est d'emblée souvenu Didier Deschamps, à l'évocation de l'Australie - 39e au classement Fifa. Un souvenir forcément heureux, la France l'avait emporté sur le score de 6-0, sa 2e plus large victoire dans les années 2010 après le 8-0 face à la Jamaïque en juin 2014.
Sur le papier, les Bleus ne peuvent donc rêver mieux pour leur entrée en lice face à une sélection qui a dû passer deux barrages successifs pour se qualifier en Russie, d'abord en disposant très difficilement de la surprenante Syrie : 1-1 au match aller ; retour : 2-1 après prolongation, puis du Honduras (0-0; 3-1).
Les coéquipiers de Hugo Lloris devront se méfier de Tim Cahill, vétéran buteur âgé de 37 ans, auteur de 11 buts durant les éliminatoires. Souvent de la tête, comme lors de son doublé salvateur contre la Syrie, son point fort. Il pourrait devenir l'un des rares joueurs à marquer lors de quatre éditions du Mondial.
Ce sera sans Ange Postecoglou, qui a quitté ses fonctions de sélectionneur de l'Australie, moins d'une semaine après avoir réussi à conduire le pays pour leur 4e Mondial de leur histoire, le 3ème consécutif. Avec le Français Laurent Blanc, dont le nom a circulé dans la presse, à sa tête ?
Jeudi 21 juin, à Ekaterinbourg (20h00 heure locale, 17h00 en France)
"Cela remonte aux années 1980"... Le souvenir est plus lointain et plus imprécis pour le chef de l'équipe de France concernant le Pérou - 11e du classement Fifa. Mais méfiance : lors de l'unique confrontation historique entre les deux nations, les Péruviens étaient venus s'imposer 1-0 au Parc des Princes à Paris, en match amical, le 28 avril 1982. C'était quelques semaines avant le dernier Mondial en date disputé par le Pérou.
Cinquièmes de la zone Amsud juste devant le Chili d'Alexis Sanchez, les Péruviens ont disposé de la Nouvelle-Zélande (0-0; 2-0), lors d'un barrage intercontinental face au "champion" de la zone Océanie.
Pour espérer faire aussi bien qu'en 1970 et en 1978 avec une élimination en quarts de finale, la sélection entraînée par l'Argentin Ricardo Gareca pourra s'appuyer sur l'un de ses vétérans comme l'ancien crack du PSV Eindhoven Jefferson Farfan (33 ans), qui évolue aujourd'hui au Lokomotiv Moscou et a marqué le premier but face aux Néo-Zélandais.
Selon le statisticien Opta, le Pérou a rencontré le futur vainqueur lors de chacune de ses 4 participations à la Coupe du monde (Uruguay en 1930, Brésil en 1970, Argentine en 1978, Italie en 1982). Encore un bon présage pour les Bleus de "DD la chance" ?
Mardi 26 juin, au stade stade Loujniki de Moscou (17h00 heure locale, 16h00 en France)
Un adversaire privilégié dans l'histoire récente des Bleus au Mondial, deux souvenirs sensiblement différents. Le Danemark - 12e au classement Fifa - avait laissé à l'équipe de France la voie libre jusqu'au sacre en 1998, avant de devenir le bourreau de la génération dorée lors du fiasco en 2002.
Les coéquipiers de Paul Pogba devront surveiller de près Christian Eriksen, le métronome danois de Tottenham, déterminant lors du barrage victorieux contre la République d'Irlande avec notamment un triplé lors du match retour (5-1; aller: 0-0).
Le portier Kasper Schmeichel, fils de la légende Peter Schmeichel, ou encore l'ancien défenseur de Lille Simon Kjaer, font partie des autres joueurs clés de la sélection entraînée par le Norvégien Age Hareide.
Lors de la dernière confrontation en octobre 2015, Olivier Giroud avait inscrit un doublé. Bon présage-bis ?
Vikash Dhorasoo, ancien international français, a réagi sur le plateau de TV5Monde au tirage au sort de la coupe du monde 2018 :
L'Allemagne, champion en titre, a hérité d'un groupe à sa portée avec le Mexique, la Suède et la Corée du Sud, tout comme le Brésil, cinq fois lauréat, qui aura affaire à Suisse, au Costa Rica et à la Serbie dans le groupe E.
Le match d'ouverture opposera la Russie, pays-hôte, à l'Arabie Saoudite, le 14 juin 2018 à Moscou. Parmi les autres favoris, l'Espagne aura un match choc avec le Portugal dans le groupe B.
Composition des groupes pour le Mondial-2018 en Russie du 14 juin au 15 juillet selon le tirage au sort effectué vendredi 30 novembre 2017 au Kremlin :