Fil d'Ariane
Après un nul contre la Croatie (0-0) et une victoire encore plus retentissante contre la Belgique (2-0), les Marocains se sont une nouvelle fois montrés efficaces en dépit du premier but encaissé depuis que Regragui a remplacé au pied levé Halilhodzic au coeur de l'été.
Après trois éliminations frustrantes en Coupe du monde dès le premier tour, les Lions de l'Atlas réussissent même pour la première fois la passe de deux victoires d'affilée.
C'est de bon augure pour la suite, même s'ils pourraient maintenant trouver sur leur route l'Allemagne, qui les avait éliminés en 1986 lors de leur unique huitième jusque-là, ou encore l'Espagne, qui tenteront à leur tour dans la soirée de les imiter dans le groupe E qui comprend également le Costa Rica et le Japon.
Face à un Canada aussi naïf qu'imprécis techniquement en dépit d'un jeu direct ambitieux, les Marocains se sont montrés expéditifs, ouvrant la marque dès la 4e minute après une bourde de Borjan dont la sortie loin de son but a été sanctionnée par une frappe lointaine de Ziyech.
Rapidement, Hakimi a ensuite offert la balle du break à En-Nesyri (23), permettant ainsi à l'équipe de se reposer encore plus sur un jeu privilégiant la circulation du ballon dans l'entrejeu.
Un peu endormi par cette entame facile, le Maroc a toutefois imperceptiblement relâché son étreinte. Alors que le Canada, avec David sur le banc, n'avait jamais été dangereux jusque-là, il a trouvé le moyen de tromper la vigilance du revenant Bounoud, surpris par une déviation de son propre défenseur Aguerd (40).
En 2e période, alors que les Canucks avaient haussé leur niveau, c'est Hutchinson (71) qui a trouvé la barre de Marocains peut-être devenus avares de leurs efforts ou simplement fatigués.
Au lieu de décrocher un premier point honorifique en Coupe du monde, les joueurs de Herdman, qui devra encore attendre pour devenir le premier sélectionneur à s'imposer chez les hommes et les femmes à ce niveau, doivent finalement se contenter d'une 6e défaite d'affilée en autant de rencontres.
Prochain hôte du Mondial-2026 avec les USA et le Mexique, le Canada peut estimer avoir fait bonne impression avec son jeu débridé mais il a également pu mesurer le chemin à accomplir pour être plus compétitif dans quatre ans.