Fil d'Ariane
"Le transport de passagers par avion, train, bateau et bus, y compris le transit, en provenance de l'Inde, du Brésil et de l'Afrique du Sud vers la Belgique sera interdit", est-il précisé dans un communiqué.
La ministre de l'Intérieur, Annelies Verlinden, publiera "un arrêté à cet effet dans les plus brefs délais", ajoute-t-on de même source.
Les Belges qui résident dans ces trois pays peuvent toutefois regagner la Belgique, où ils devront se soumettre aux obligations de tests et quarantaine.
En outre l'interdiction ne s'applique pas non plus à certaines professions : métiers du transport, les marins, les diplomates ou membres d'organisations internationales pouvant justifier d'un besoin impérieux de se déplacer.
"Le gouvernement fédéral suit de près l'évolution de la situation épidémiologique. D'autres concertations sont prévues au niveau de l'UE, notamment avec les pays voisins, en vue de parvenir à une approche coordonnée", indique encore le communiqué.
En Europe, des restrictions existent déjà concernant les voyageurs brésiliens et sud-africains, par exemple à l'arrivée en Espagne.
Par ailleurs, face à la menace des trois variants, la France a mis en place samedi un protocole spécial pour les ressortissants de cinq pays (Brésil, Inde, Afrique du Sud, Argentine et Chili).
Dès le 14 avril, la Belgique avait plaidé pour "une approche coordonnée" au niveau européen de la suspension du trafic aérien de passagers avec le Brésil.
La semaine dernière s'est ajouté un nouveau motif d'inquiétude avec l'annonce de la détection dans le pays d'une vingtaine d'étudiants indiens positifs au variant indien. Ils avaient voyagé à la mi-avril dans le même bus en provenance de France, après avoir atterri à l'aéroport parisien de Roissy.
Selon les autorités sanitaires belges, le variant britannique est actuellement le plus répandu en Belgique (près de 86% des souches en circulation). Viennent ensuite le brésilien (4,9%) et le sud-africain (3,7%), selon des chiffres communiqués lundi par la région de Bruxelles.