Le Premier ministre Justin Trudeau a assuré, mercredi 8 janvier, que tous les efforts sont déployés pour faire la lumière sur les causes de l’écrasement d'un avion ukrainien en Iran dans lequel 63 Canadiens ont perdu la vie.
Justin Trudeau n'a exclu aucune piste après qu'un avion de ligne ukrainien s'est écrasé en Iran faisant 176 morts, principalement des Iraniens et des Canadiens.
Interrogé par la presse à Ottawa, mercredi 8 janvier, pour savoir s'il excluait catégoriquement la possibilité que le Boeing 737 de la compagnie Ukraine International Airlines (UIA) ait été abattu, M. Trudeau a répondu: "Je ne peux pas". "C'est dangereux de spéculer sur de possibles causes", estime le chef du gouvernement.
"Quelque chose de très inhabituel s'est produit" avec l'avion peu après le décollage normal de l'appareil de l'aéroport Imam Khomeiny de Téhéran, a indiqué de son côté Marc Garneau, ministre canadien des Transports.
Le Boeing 737 d'Ukraine International Airlines qui s'est écrasé mercredi à Téhéran avait fait demi-tour après un "problème", selon les premiers éléments de l'enquête iranienne.
L'enquête pour tenter de déterminer les causes de l'accident incombe aux autorités iraniennes, conformément à la Convention de Chicago de l'Organisation de l'aviation civile internationale.
176 personnes dont 63 Canadiens sont morts dans le crash toujours inexpliqué de k'avion de ligne ukrainien.
AP/Ebrahim Noroozi
La convention stipule également que l'Etat où a été conçu et construit l'appareil (les Etats-Unis) et l'Etat de l'exploitant (l'Ukraine) "ont chacun la faculté de désigner un représentant accrédité qui participera à l'enquête".
Ottawa veut faire parti de l'enquête
Mais les autorités canadiennes veulent faire partie de l'enquête. « Les Canadiens ont des questions et ils méritent d'avoir des réponses », a dit le Premier ministre. Il a indiqué qu’Ottawa sommerait l’Iran de mener une enquête en profondeur sur la tragédie et d'y impliquer les autorités canadiennes.
Le Bureau de la sécurité des Transports du Canada (BST) a indiqué pour sa part qu'en vertu de ce même accord, "du fait que des citoyens canadiens ont perdu la vie", il a nommé un expert qui recevra et examinera les renseignements factuels rendus publics par le gouvernement iranien.
Le ministre canadien des Transports Marc Garneau a précisé que les autorités ukrainiennes avaient accepté l'offre d'assistance du BST canadien.
Il a également offert l'aide du Canada aux autorités iraniennes pour le décryptage des boîtes noires de l'appareil qui enregistrent toutes les données d'un vol et qui ont été retrouvées. Mais Téhéran refuse de les remettre aux Américains.