Fil d'Ariane
Les proches des victimes, environ 200 personnes, sont arrivés en bus dans la commune du Vernet. Deux heures plus tôt, lors de leur arrivée à Marseille, elles ont été réparties dans sept cars affrétés à l'aéroport de Marignane. Selon le journal La Provence, beaucoup de ces proches se sont effondrés :
"Au début ils étaient très calmes, dignes, raconte un traducteur présent dans les salons. Lorsque le procureur est arrivé pour leur donner des informations, les familles lui ont posé beaucoup de questions. Elles voulaient savoir si leurs proches avaient souffert. Elles étaient comme sidérées. Puis les familles ont craqué quand on leur a annoncé que c'était un acte volontaire du copilote. Il y a eu des cris, certains se sont effondrés en larmes. C'était très dur pour eux et aussi pour nous. Il y avait beaucoup de médecins et de psys pour les réconforter."
La famille du copilote Andreas Lubitz fait également partie du convoi selon le procureur de la République.
Sur place, les opérations de recherche se poursuivent. 300 gendarmes, 280 policiers, une centaine de sapeurs-pompiers, 70 chasseurs alpins et une dizaine de médecins-légistes sont toujours mobilisés.
Leurs conditions de travail sont particulièrement éprouvantes. Il s'agit d'une zone difficile d'accès, située à 1 500 mètres d'altitude. "Nous parcourons le site et nous nous signalons par des cris. Nous préparons alors l'évacuation et demandons aux personnes pouvant se déplacer de se regrouper dans un endroit sécurisé", détaille au Figaro Frédéric Petitjean, le médecin qui coordonne les secours médicaux.
Les corps des victimes du crash de l'A320, ont été évacués par hélicoptère, chacun d'eux hélitreuillé dans un sac puis déposés dans la commune du Vernet.
"Vu l'état des corps, leur identification par empreinte dentaire et digitale est très compromise. Nous serons plus efficaces avec des comparaisons ADN", a confié à Nice-Matin un cadre de l'Institut de Recherches criminelles de la Gendarmerie nationale (IRCGN). Ces opérations pourraient prendre plusieurs semaines. Une durée "incontournable, quand nous sommes face à 150 corps polytraumatisés", a précisé Brice Robin, le procureur de Marseille.