Fil d'Ariane
Face à l'absence de consensus entre les 28, Emmanuel Macron et Angela Merkel ont appelé à des accords à plusieurs pays. Les deux dirigeants plaident pour une "solution européenne".
Sur la question des migrants qui se déplacent dans plusieurs pays de l'Union européenne, Angela Merkel évoque la possibilité "d'accords bilatéraux ou trilatéraux".
À l'inverse, le ministre allemand de l'Intérieur Horst Seehofer menace d'instaurer un refoulement unilatéral aux frontières des migrants.
Le Premier ministre italien Giuseppe Conte a proposé des "sanctions financières" contre les pays n'accueillant pas de réfugiés, comme l'avait souhaité Emmanuel Macron samedi.
Samedi, le gouvernement italien avait fustigé l'"arrogance" de la France après les nouvelles critiques du président français contre l'Italie et sa proposition de "centres fermés" pour les migrants dans les pays de première arrivée.
La France n'a d'ailleurs de leçons à recevoir de personne. Nous sommes le deuxième pays d'accueil des demandeurs d'asile cette année.
Le président français Emmanuel Macron
Le Premier ministre belge Charles Michel a évoqué l'idée de créer des "centres d'orientation" de migrants secourus en mer. Ces centres pourraient se trouver hors de l'Union européenne. Le nom de la Tunisie est souvent cité.
> Voir aussi notre décryptage : [À vrai dire...] La France dissuade-t-elle vraiment les migrants de prendre des risques en Méditerranée ?
Quelles solutions d'urgence face au problème migatoire en Europe ? Ce sujet devrait accaparer l'ordre du jour du Conseil européen des 28 et 29 juin. L'un des dossiers brûlants qui attend les chefs d'État et de gouvernement c'est le navire Lifeline qui cherche toujours un port où s'amarrer. Ce bateau d'une ONG allemande se trouve au large des côtes maltaises avec 239 migrants à bord.
Les ports italiens sont et seront fermés à ceux qui aident les trafiquants d'êtres humains.
Matteo Salvini
Et alors que l'Italie et Malte lui ont interdit d'accoster, le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini s'est envolé lundi matin pour la Libye pour rencontrer les autorités du pays sur la question des migrants.