Danemark : hommages après les attaques

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Copenhague hommage
©AP/Rumle Skafte
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Après les deux attaques meurtrières survenues hier dans la capitale danoise, les hommages se succèdent au Danemark et dans le monde. Bernard Cazeneuve a fait le déplacement à Copenhague où il a tenu avec l'ambassadeur français une conférence de presse.

Au lendemain des deux attaques meurtrières à Copenhague du 14 février, la Première ministre danoise  Helle Thorning-Schmidt s'est recueillie devant la synagogue où un homme de 37 ans a trouvé la mort. Elle était accompagnée de représentants de la communauté, auxquels elle a adressé ses condoléances. Elle a déposé un bouquet et souligné que la sécurité avait été renforcée après les attentats de Paris.

Le ministre français de l'Intérieur, qui a fait le déplacement à Copenhague, s'est d'ailleurs lui aussi rendu sur les lieux où se sont déroulées les fusillades. Il a réaffirmé la solidarité de la France avec le Danemark et a souligné "la volonté que nous avons ensemble de combattre le terrorisme".

Il a tenu une conférence de presse à l'ambassade de France de Copenhague.
A cette occasion, l'ambassadeur François Zimeray, qui était présent lors de la première attaque, a remercié les forces de l'ordre : "Sans l'action des policiers danois, nous serions morts". 

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Les hommages en images
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Copenhague - Hommage Première ministre
©AP Photo/Polfoto, Jens Dresling
La Première ministre Helle Thorning-Schmidt se recueille devant la synagogue de Copenhague, le 15 février 2015
Copenhague - Helle Thorning-Schmidt et le rabbin Bent Lexner
©AP Photo/Polfoto, Jens Dresling
La Première ministre Helle Thorning-Schmidt et le rabbin Bent Lexner (à droite), s'expriment devant la synagogue où a eu lieu la seconde attaque meurtrière. 
Copenhague - un père avec son enfant
©AP Photo/Polfoto, Rumle Skafte
Recueillement devant la synagogue de Copenhague. 
Copenhague- Recueillement devant la synagogue
©AP Photo/Polfoto, Rumle Skafte
Devant la synagogue cible de l'une des deux attaques, des membres de la communauté juive se recueillent.
Copenhague - fleurs synagogue
©AP Photo/Polfoto, Rumle Skafte
Dépôt de fleurs en hommage aux victimes des attaques de samedi 14 février.
Copenhague - rang de fleurs
©AP Photo/Polfoto, Rumle Skafte
L'action des policiers a été saluée à de nombreuses reprises.
Copenhague - mot pour le vivre-ensemble
©AP Photo/Polfoto, Rumle Skafte
"Pleurons sur le Danemark tel que nous connaissions et sur ces tueries dénuées de sens. Longue vie au combat pour le vivre-ensemble", proclame ce billet.

Solidarité des Copenhagois

Les habitants de la capitale danoise, choqués, expriment leur solidarité ce dimanche après les deux attaques meurtrières. Devant la synagogue, bâtiment massif jaune en plein centre-ville protégé par des grilles, beaucoup de personnes, les larmes aux yeux, s'embrassent et se réconfortent. Elles laissent des fleurs, des bougies, ou signent un livre d'or.
 
"On se sent moins en sécurité, surtout la communauté juive. Je suis venue par solidarité. Tout le monde tombe sur le dos des Juifs et là on les a touchés alors qu'ils célébraient une Bar Mitzvah", déplore Liebecke, 65 ans, venue se recueillir. "Ce n'est pas très rassurant, mais la police a fait un très bon travail", dit quant à lui Tobias Hansi, 19 ans, vendeur, pressé de se rendre à son travail.
 

Les attaques les plus meurtrières de l'histoire du pays

 
La menace terroriste planait depuis longtemps sur le Danemark, mais les deux attaques de samedi sont les plus meurtrières de l'histoire de ce pays de 5,6 millions d'habitants.
 
Début 2006, le royaume avait vu des musulmans en colère, de la Palestine à l'Afghanistan en passant par le Nigeria, brûler son drapeau après la publication de 12 caricatures du prophète de l'islam dans le quotidien Jyllands-Posten en septembre 2005.


Membre de l'Otan qui avait participé à l'invasion de l'Irak en 2003, le pays se savait menacé, y compris de l'intérieur par des jeunes musulmans radicalisés, en marge d'une société sécularisée qui défend une vision très généreuse de la liberté d'expression.
 
Nørrebro, le quartier de Copenhague où a été abattu l'auteur présumé des deux attaques, est un symbole des ratés de l'intégration des jeunes issus de l'immigration, avec un chômage plus élevé que dans le reste du pays, un habitat collectif peu attrayant pour les classes moyennes et un historique d'affrontements entre jeunes et forces de l'ordre.
 
En décembre, les services de sécurité (PET) estimaient à au moins 110 le nombre de djihadistes en Syrie et Irak venus du Danemark. Seize d'entre eux seraient morts.