"David Bowie is" fascinant. Avant de pénétrer à l'intérieur de la galaxie Bowie, un casque audio est remis à chacun des visiteurs qui rentrent au compte-gouttes. Le voyage peut commencer.
Après quelques explications sur la jeunesse de David Bowie - né David Jones en 1947 et décédé le 10 janvier 2016 - le visiteur est propulsé ailleurs, quelque part où le temps et l'espace ne comptent plus. Au fond d'une pièce sombre, voici projetées sur le mur des images du chanteur et de la Terre vue de l'espace. Il suffit de faire quelques pas pour que la chanson Space Oddity arrive dans notre casque. Les têtes bougent, les pieds dansent. Discrètement.
Le public n'a pas vraiment d'âge. Un coup d'oeil à gauche, à droite : ce sont des enfants, adolescents et des adultes de tous âges. Peu importe. Ce qui compte, c'est que tout le monde semble captivé par les images diffusées sur les murs, les plafonds, et les sons et musiques dans les oreilles. "David Bowie is" partout, et c'est tant mieux.
Universel
L'exposition a cette faculté de plaire à toutes les générations. Pour les plus jeunes, elle permet de mieux comprendre son univers exubérant. Valentine, 16 ans, qui ne connaissait de Bowie que quelques chansons, pensait qu'il était "un grand fou". Isabelle, 65 ans, redécouvre David Bowie qu'elle avait perdu de vue depuis sa jeunesse. Elle adore. L'occasion de se replonger dans de lointains souvenirs...
La salle centrale grouille de monde. Chacun à son rythme découvre un artiste aussi complet qu'accompli. Chanteur, parolier, acteur, mime, icône de mode, précurseur du clip vidéo etc. David Bowie est même à l'origine du logiciel Verbasizer, lui permettant d'écrire des textes de chanson "qui viendraient d'un de ses rêves".
Pour Tom, 17 ans, qui a grandi avec une maman fan de l'artiste, "David Bowie is" permet de suivre l'évolution de sa carrière, au fil des artistes qu'il a côtoyé.
L'expérience s'achève dans une grande salle où sont retransmis quelques extraits de concert de David Bowie. La musique est forte, très forte. Les couleurs explosent. Les jambes picotent. L'envie de danser est toujours intacte. Les notes de Heroes résonnent, certains se laissent aller à quelques pas.
Mythique
Après plus de deux heures de visite, qui passent comme l'éclair coloré sur le visage de l'idole, Fabienne, 41 ans, en redemande : "si je pouvais, je referais un tour". Originaire de Rouen, elle a réservé sa place depuis plus d'un mois. Elle attendait beaucoup de l'exposition. "David Bowie is" toujours aussi charmant. La normande est conquise.
Séduites, les centaines de milliers de personnes qui ont déjà pu vivre l'expérience "David Bowie is" à Londres, Chicago, Toronto, Berlin et São Paulo l'ont également été. Le manuscrit de Starman et le costume explosif porté par la vedette britannique lors de sa performance révolutionnaire à Top Of The Pops en 1972 y sont sûrement pour beaucoup. Ces pièces cultes sont exposées aux côtés de quelque 300 autres objets et documents originaux.
L'escale française - qui pourrait voir le cap du million de visites dépassé avant un décollage pour Melbourne puis Groningue - possède quelques exclusivités. On y apprend notamment que David Bowie a donné son premier concert en dehors du Royaume-Uni au milieu des années 60 à Paris. Mais pour découvrir le reste de la galaxie Bowie, rendez-vous à la Philharmonie de Paris. C'est jusqu'au 31 mai.
"David Bowie is"
Du 3 mars au 31 mai
De 12h à 20h les mardis, mercredis et jeudis
De 10h à 22h les vendredis et samedis
De 10h à 20h les dimanches
Tarif : 12 euros
Philharmonie de Paris
Parc de la Villette