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Le 6 juin 1944, c'est le Jour J : sous les ordres du général américain Dwight Eisenhower, les troupes alliées débarquent sur les plages normandes. L'opération Overlord est d'une ampleur jamais vue et jamais revue. Les soldats canadiens débarquent à Juno Beach au matin du 6 juin et vont, tout au long de l'été, multiplier les opérations autour de la ville de Caen.
Après les opérations Epsom, Charnwood et Atlantic, l'opération Spring est lancée le 25 juillet 1944. Elle sera sanglante et ses résultats seront médiocres. Plus de 1200 pertes humaines dont 360 morts pour la seule prise du village de Verrières. Loin de l'objectif escompté.
La courte vie du Sergent John Albert Collis s'arrête ici.
Il sera enterré dans une tombe de fortune au sud de Caen. Ses restes seront ensuite transportés au cimetière militaire canadien de Bretteville-sur-Laize. Une partie de ses restes seulement. En janvier 2017, près de Verrières, des restes humains sont découverts. Quelques objets permettent de déterminer qu'il s'agit d'un soldat canadien, mais qui ? Dents, ADN... les experts scientifiques de l'armée canadienne sont mis à contribution. Deux ans plus tard, en mars 2019, le comité d'examen du Programme d'identification des pertes militaires le confirme, les restes humains sont bien ceux du Sergent Collis.
Nous nous devons de fournir une inhumation digne et respectueuse aux militaires tombés au combat qui sont retrouvés et identifiés.
Harjit S. Saj an, ministre canadien de la Défense nationale.
Ce vendredi 7 juin 2019, ces restes rejoindront ceux qui reposent déjà à Bretteville-sur-Laize. Une cérémonie très solennelle en présence de sa famille et d'officiels canadiens, car "l’inhumation du Sergent John Albert Collis nous rappelle l’énorme prix que de nombreux soldats canadiens ont payé pendant les batailles de la Seconde Guerre mondiale, estime le Lieutenant-général Jean-Marc Lanthier, commandant de l'armée canadienne. Nous honorons le Sergent Collis pour son service et nous nous souvenons à jamais de son sacrifice".
► Pour aller plus loin : Marcel Ouimet, un reporter francophone au coeur du débarquement en Normandie, par Radio Canada.