Fil d'Ariane
Les cinémas, les centres de vacances, les casinos et les salles de jeux vont donc rouvrir à partir du 22 juin "dans le respect de règles sanitaires strictes", a souligné un communiqué du Conseil de Défense et de Sécurité nationale (CDSN), réuni vendredi 19 juin sous l'autorité du président Emmanuel Macron.
La réouverture des salles de cinéma avait déjà été annoncée par le Premier ministre Edouard Philippe le 28 mai.
Le gouvernement a par ailleurs autorisé la reprise des activités de sports collectifs à partir de lundi "avec des mesures de prévention adaptées". Les sports de combat restent en revanche interdits.
Puis, le 11 juillet, les stades et hippodromes seront rouverts au public, avec une "jauge maximale" de 5.000 personnes. Comme pour les salles de spectacle, les activités rassemblant plus de 1.500 personnes devront être préalablement déclarées.
"L’amélioration de la situation sanitaire permet en effet de lever certaines interdictions à condition que chacun maintienne une posture vigilante face à l’épidémie, a fortiori pendant la période estivale", a ajouté le texte.
La France a enregistré 14 décès supplémentaires liés au Covid-19 dans les hôpitaux au cours des dernières 24 heures, portant le nombre total de décès depuis le début de l'épidémie à 29.617, selon le bilan publié vendredi par la Direction générale de la santé (DGS).
Le nombre de patients du Covid-19 en réanimation continue parallèlement de baisser avec 727 malades, soit 25 de moins que jeudi, selon un communiqué de la DGS.
La reprise des activités de loisirs et de sports constitue le premier train de mesures de déconfinement annoncé par Matignon après la réunion du CSDN. Celui-ci a "procédé à une revue de la situation de l’épidémie, examiné l’état de préparation du pays à une éventuelle deuxième vague épidémique".
Le deuxième train de mesures de déconfinement, notamment la réouverture des stades et hippodromes, entrera en application le 11 juillet, date qui marquera la fin de l’état d’urgence sanitaire sur le territoire métropolitain.
Entré en vigueur le 24 mars face à l'épidémie de Covid-19, cet état d'urgence sanitaire, qui permet de restreindre certaines libertés publiques, avait été prolongé en mai jusqu'au 10 juillet.
Le 11 juillet, par ailleurs , les croisières fluviales seront de nouveau autorisées. "En coordination avec nos partenaires européens, il pourra être décidé de reprendre les croisières en mer entre les ports européens, pour les navires dont la capacité ne dépasse pas une limite fixée par arrêté ministériel", selon le communiqué de Matignon.
A partir de septembre enfin "et sous réserve d’une nouvelle évaluation de la situation épidémiologique, la rentrée pourra être marquée par de nouveaux assouplissements". Il s'agit de l'ouverture des foires, expositions et salons et "le cas échéant" de l'ouverture des discothèques et des croisières maritimes internationales.
"Cette nouvelle étape dans le plan de déconfinement réaffirme la liberté comme règle et fait de l’interdiction une exception. Elle repose donc d’abord sur le sens de la responsabilité des Français, qui doivent continuer à faire preuve d’une attitude exemplaire pour combattre l’épidémie", selon le communiqué.
Dans l'Outremer, l'état d'urgence sanitaire sera maintenu en Guyane où "le virus circule activement" et demande en conséquence des mesures de protection particulières. Le gouvernement prendra un décret la semaine prochaine pour reporter les élections municipales.
Sur l'ensemble de la France, le gouvenement semble écarter d'ores et déjà un nouveau confinement en cas de deuxième vague épidémique. "La stratégie de réponse, notamment pour protéger les personnes les plus vulnérables sans recourir à un reconfinement général, ainsi que le dispositif sanitaire, seront présentés par le gouvernement dans les prochains jours. Des dispositions particulières seront prises pour l’été", indique le communiqué.
Le nombre total des personnes hospitalisées est passé sous la barre des 10.000, avec 9.970 personnes. Mais "Le virus est toujours présent sur l’ensemble du territoire national et la prudence doit rester de mise", a mis en garde vendredi la DGS.