Fil d'Ariane
Au lendemain de l'investiture de Donald Trump, le désormais 47e président des États-Unis a annoncé en grande pompe la sortie de son pays de l'accord de Paris. Les Nations unies n'ont pas manqué de rappeler que les effets nocifs du dérèglement climatique resteront, malgré un changement de cap politique de la nouvelle administration américaine.
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- Signé sous l'égide des Nations unies en 2015, l'accord de Paris rassemble la quasi-totalité des États du monde et vise à maintenir le réchauffement climatique sous un certain seuil en réduisant considérablement les émissions de gaz à effet de serre.
- Le texte fixe un objectif collectif et laisse chaque pays s'engager sur une réduction de ses émissions de gaz à effet de serre, avec l'obligation de revoir régulièrement ses engagements.
- Les États-Unis, deuxième pollueur mondial derrière la Chine, l'avaient déjà quitté brièvement sous le premier mandat du président républicain, avant que Joe Biden n'acte leur retour. Ce nouveau retrait, hautement symbolique, devrait entrer en vigueur dans un an.
La réalité du changement climatique, hélas, demeure malgré les changements de cap politique, a réagi mardi le chef de l'ONU Climat. "La science du climat n'a pas changé, indépendamment des changements de vent géopolitiques. En réalité les impacts (climatiques) ont changé dans le sens qu'ils deviennent de pire en pire", a déclaré Simon Stiell au Forum économique mondiale de Davos, en Suisse.
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"La science est bien plus significative que les quelques voix qui la remettent en cause", a jugé M. Stiell, regrettant que la science ait été "transformée en arme", sans se référer directement à Donald Trump. Le secrétaire exécutif de la CCNUCC a rappelé que "nous sommes déjà passés par là" et a qualifié le mouvement de transition verte d'"inarrêtable".
Dans l'espoir que la lutte contre le dérèglement climatique ne s'éteigne, il a prévenu que "quiconque se met en retrait de cette dynamique crée un vide qui sera comblé par d'autres, qui en tireront profit."
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"Nous qui sommes dans la bulle climatique, nous devons revoir le récit et ne pas seulement parler des choses négatives et des problèmes, qui sont bien réels", a-t-il aussi plaidé. "Il faut souligner les opportunités et parler un langage qui trouve écho dans les cœurs et les esprits des gens ordinaires à travers le monde". Reste que le climat est une lutte qui ne semble pas trouver de la place auprès des plus gros pollueurs.