Fil d'Ariane
20h45 TU. Un an après l'invasion russe, le chef de l'ONU fustige "l'affront à notre conscience collective"
"Le premier anniversaire de l'invasion de l'Ukraine par la Russie représente un sombre jalon, pour le peuple ukrainien et pour la communauté internationale. Cette invasion est un affront à notre conscience collective", a déclaré Antonio Guterres, répétant ses craintes d'une aggravation du conflit.
"Les possibles conséquences de l'escalade du conflit sont un danger clair et déjà là", a-t-il lancé, évoquant les risques liés aux "menaces implicites" de recours aux armes nucléaires et activités militaires "irresponsables" autour des centrales nucléaires.
"Il est grand temps de s'éloigner du gouffre".
Après deux journées de discours, l'Assemblée générale devrait se prononcer demain sur une résolution qui "souligne la nécessité de parvenir, dans les meilleurs délais, à une paix globale, juste et durable en Ukraine conformément aux principes de la Charte des Nations unies".
Comme de précédentes résolutions, toutes non contraignantes, le texte réaffirme l'"attachement" à "l'intégrité territoriale de l'Ukraine", "exige" le retrait immédiat des forces russes, et appelle à une "cessation des hostilités".
Il ne fait pas référence en revanche au plan de paix en dix points présenté en novembre par le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
L'Ukraine y a renoncé pour tenter d'obtenir le plus de voix possibles lors du vote attendu jeudi soir, selon des sources diplomatiques. Au moins autant qu'en octobre où 143 pays avaient voté pour la résolution condamnant les annexions de plusieurs territoires ukrainiens par la Russie.
"Nous sommes parvenus à un texte qui essaie vraiment de rassembler la communauté internationale, d'être aussi cohérent et positif que possible", a commenté un diplomate européen.
Un an après l'invasion de l'Ukraine, ce sera également un message disant à la Russie qu'"elle ne peut pas parvenir à ses objectifs par la force", a-t-il ajouté, espérant que si Moscou "se sent vraiment isolé, à un moment, la pression sera trop forte pour résister".
17h45 TU. Conséquence de la guerre en Ukraine, la France relocalise sa production de poudre pour obus
L'industriel français Eurenco, qui produit des explosifs et poudres pour les munitions d'artillerie, va relocaliser à Bergerac (Dordogne) la production de poudre propulsive pour les obus, annonce le ministre des Armées Sébastien Lecornu.
"Nous avons décidé de relocaliser une capacité de production de poudre de gros calibre à Bergerac sur un horizon assez court (...) avec un objectif de 1.200 tonnes de poudre par an", a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse, justifiant la décision par les conséquences de la guerre en Ukraine, entre autres.
Héritier de la Société nationale des poudres et explosifs (SNPE) Eurenco avait par le passé "rationalisé son outil industriel en délocalisant cette production sur son site suédois tout en conservant la propriété du savoir-faire technologique en France", relevait un rapport parlementaire sur les stocks de munitions publié la semaine passée.
La poudre était également achetée auprès de fournisseurs italiens, allemands et suisses.
Si l'entreprise y réfléchissait depuis la crise du Covid, "l'élément déclencheur de l'investissement a été la consommation des stocks, pas seulement en France mais partout en Europe", selon le PDG d'Eurenco, Thierry Francou.
De nombreux pays fournissent en effet des obus de 155 mm à l'Ukraine pour faire face à l'invasion russe, vidant leurs stocks déjà souvent étiques.
En France, le président a appelé à entrer en "économie de guerre", afin de pousser les industriels à augmenter leurs capacités à livrer davantage et plus rapidement les matériels militaires.
L'export, qui constitue les deux tiers du chiffre d'affaires d'Eurenco, "va être soutenu pendant les dix prochaines années. Aujourd'hui j'ai des commandes fermes jusqu'en 2027", a affirmé le PDG, notant que "ce qui permet d'entretenir une filière souveraine c'est l'export".
La mise en œuvre de cette usine est prévue pour le premier semestre 2025. Les 1.200 tonnes de poudre propulsive permettront à Eurenco de fabriquer 500.000 charges modulaires, soit 95.000 "coups complets", a-t-il détaillé.
L'investissement s'élève à 60 millions d'euros dont 50 seront financés par l'entreprise.
Un "coup complet" est constitué d'un obus, fabriqué en France par Nexter, et de charges modulaires propulsives. En fonction de la distance à atteindre -40 kilomètres pour un canon Caesar- il faut jusqu'à six charges modulaires par obus tiré.
Le ministère des Armées de son côté va "enclencher des perspectives d'achat sur une base moyenne de 15.000 coups complets par an pour l'armée de Terre française" dans le cadre de la prochaine loi de programmation militaire (2024-2030), selon le ministre Lecornu.
17h40 TU. La Hongrie votera début mars sur l'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'OTAN
Le Parlement hongrois se prononcera début mars sur l'adhésion à l'Otan de la Finlande et de la Suède, selon l'ordre du jour publié mercredi.
La candidature des deux pays nordiques, qui doit être acceptée à l'unanimité par les 30 Etats membres de l'Otan, a été ratifiée par tous à l'exception de la Turquie et de la Hongrie.
Les députés hongrois débattront sur le sujet la semaine prochaine, avant un vote séparé pour chacun des deux pays entre le 6 et le 9 mars, a indiqué le Parlement sur son site internet.
L'échéance avait été repoussée à plusieurs reprises au motif d'un embouteillage législatif, et l'opposition accusait le gouvernement de Viktor Orban de traîner les pieds. Le Premier ministre nationaliste, un proche allié du président turc Recep Tayyip Erdogan, est en effet soucieux de maintenir des liens avec Moscou malgré la guerre en Ukraine. Il se garde de critiquer le président russe Vladimir Poutine et refuse d'envoyer des armes à Kiev, appelant à la place à un cessez-le-feu immédiat et à des pourparlers de paix.
Face aux critiques, Budapest a cependant assuré à plusieurs reprises "ne pas avoir d'objections" aux candidatures de la Finlande et de la Suède à l'alliance atlantique.
"Nous avons une position claire", avait déclaré le ministre des Affaires étrangères Peter Szijjarto fin janvier. "Nous soutenons l'expansion de l'Otan, et quand le Parlement se réunira de nouveau en février, la question sera à l'agenda et nous la règlerons rapidement", avait-il promis.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a pour sa part suggéré début février une possible ratification de l'adhésion de la Finlande sans celle, déposée conjointement, de la Suède, qui reste bloquée par Ankara.
Déjà accusée d'héberger des militants et des sympathisants kurdes qu'elle qualifie de "terroristes", Stockholm se trouve dans l'impasse pour décrocher le feu vert d'Ankara après une série de manifestations antiturques et l'autodafé d'un Coran.
17h26 TU. Olena Zelenska réclame justice pour son pays lors de l'Assemblée générale de l'ONU
La Première dame ukrainienne a réclamé ce mercredi justice pour son pays, avant le début d'une Assemblée générale de l'ONU où Kiev et ses alliés espèrent recueillir le soutien le plus large à une résolution appelant à une paix "juste et durable", un an après l'invasion russe.
"Je pense que vous serez tous d'accord que quels que soient le pays ou la nationalité, vous avez le droit de ne pas être tués dans vos propres maisons", a déclaré Olena Zelenska dans un message vidéo diffusé lors d'un événement spécial sur les violations des droits humains en Ukraine au siège des Nations unies à New York.
"Mais les Ukrainiens sont tués sous les yeux du monde entier depuis un an, dans leurs villes, villages, appartements, hôpitaux, théâtres", a-t-elle ajouté, défendant le droit à "l'autodéfense" de l'Ukraine. "C'est pourquoi j'appelle les Nations unies à établir un tribunal spécial pour les crimes d'agression russes. Nous ne sommes pas les seuls à en avoir besoin, c'est pour tout le monde. Pour que ça ne puisse pas se reproduire".
Les Ukrainiens poussent depuis des mois pour la création d'un tel tribunal qui serait chargé de juger les responsables russes de l'invasion de l'Ukraine. Ils avaient envisagé présenter une résolution en ce sens pour l'anniversaire de l'invasion, mais l'initiative a été repoussée, selon des diplomates.
Le projet de résolution sponsorisé par des dizaines de pays, qui sera examinée par l'Assemblée générale à partir de 15H00 (20H00 TU), "souligne la nécessité de parvenir, dans les meilleurs délais, à une paix globale, juste et durable en Ukraine conformément aux principes de la Charte des Nations unies".
Comme de précédentes résolutions, le texte réaffirme l'"attachement" à "l'intégrité territoriale de l'Ukraine", "exige" le retrait immédiat des forces russes, et appelle à une "cessation des hostilités".
Il ne fait pas référence en revanche au plan de paix en dix points présenté en novembre par le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
L'Ukraine y a renoncé pour tenter d'obtenir le plus de voix possibles lors du vote attendu jeudi soir, selon des sources diplomatiques. Au moins autant qu'en octobre où 143 pays avaient voté pour la résolution condamnant les annexions de plusieurs territoires ukrainiens par la Russie.
"Nous sommes parvenus à un texte qui essaie vraiment de rassembler la communauté internationale, d'être aussi cohérent et positif que possible", a commenté un diplomate européen. Un an après l'invasion de l'Ukraine, ce sera également un message disant à la Russie qu'"elle ne peut pas parvenir à ses objectifs par la force", a-t-il ajouté, espérant que si Moscou "se sent vraiment isolée, à un moment, la pression sera trop forte pour résister".
16h37 TU. L'Afrique du Sud défend ses exercices navals controversés avec la Russie
L'armée sud-africaine a défendu sa décision d'accueillir des exercices navals controversés avec la Russie et la Chine qui ont commencé ce mercredi peu avant le premier anniversaire de l'invasion russe de l'Ukraine.
"Il y a une différence entre le militaire et le politique", a déclaré le général Siphiwe Sangweni, responsable des opérations conjointes au sein des forces armées sud-africaines, lors d'une conférence de presse au port de Richards Bay (est).
L'armée est "guidée par le gouvernement" mais doit aussi apprendre de nouvelles compétences auprès d'autres armées pour protéger le pays et contribuer aux missions internationales de maintien de la paix, a-t-il expliqué. "D'autres pays auront certes une autre approche que nous" de ces exercices conjoints avec la Russie et la Chine mais "chaque pays est souverain et a le droit de gérer les choses comme il considère qu'elles doivent l'être", a-t-il souligné. "La coopération et la coordination avec toutes les autres armées est quelque chose de très important pour nous", a ajouté le général Sangweni.
L'Afrique du Sud a annoncé le mois dernier l'organisation de ces exercices conjoints avec les Marines russe et chinoise "dans le but de partager des compétences et des connaissances opérationnelles", en précisant que la Russie en était le pays pilote.
Les opérations, qui impliquent plus de 350 militaires sud-africains, doivent se poursuivre pendant plusieurs jours au large de Durban (sud-est), plus grand port d'Afrique australe sur l'océan Indien, et de Richards Bay, à quelque 180 km plus au nord.
Une frégate militaire russe équipée de missiles hypersoniques Zircon et un navire de guerre chinois doivent notamment y participer.
L'Afrique du Sud a affirmé adopter une position neutre depuis le début de l'invasion russe en Ukraine il y a près d'un an, refusant de se joindre aux appels occidentaux à condamner Moscou et disant préférer le dialogue pour mettre fin à la guerre.
Ces exercices navals conjoints avec la Russie suscitent l'inquiétude des États-Unis et de l'Union européenne, qui les jugent particulièrement inappropriés à quelques jours du premier anniversaire de l'invasion russe lancée le 24 février.
15h57 TU. Selon un sondage, après un an de guerre 95% des Ukrainiens confiants dans la victoire
Quatre-vingt quinze pour cent des Ukrainiens croient en la victoire de leur pays contre la Russie, selon un sondage réalisé début février par l'institut ukrainien Rating Group, qui montre que la détermination du pays ne diminue pas après un an de guerre.
Parallèlement, 97% des Ukrainiens interrogés disent avoir confiance en leur armée (contre 65% en 2019) et 90% en leur président, Volodymyr Zelensky (36% en janvier 2022), selon ce sondage.
Alors que 17% de la population a indiqué avoir perdu un proche tué dans la guerre, plus de la moitié (58%) a jugé "impossible" le rétablissement des relations amicales avec les Russes et les Bélarusses, dont le pays est un allié de Moscou. Pour 22%, un tel rétablissement est envisageable "dans 20 à 30 ans" et pour 11%, "dans 10 à 15 ans".
Deux tiers des Ukrainiens ont constaté une détérioration de leur situation économique et 36% ont dit avoir perdu leur travail.
La part des Ukrainiens vivant séparément de leurs proches en raison de la guerre a en revanche baissé, de 41% en mars 2022 à 21% un an plus tard.
L'enquête a été réalisée en février auprès d'un "échantillon représentatif" de plus de 1.600 Ukrainiens habitant dans diverses régions du pays à l'exception des territoires occupés par la Russie en Crimée et dans l'Est.
L'étude révèle aussi les aspirations pro-occidentales des Ukrainiens: ils sont ainsi 87% à souhaiter rejoindre l'Union européenne et 86% à vouloir rejoindre l'Otan, des proportions qui n'ont cessé d'augmenter ces dernières années.
En février 2022, avant le début de la guerre, 62% des Ukrainiens voulaient rejoindre l'Alliance atlantique et 30% y étaient opposés. En mars 2014, au moment où la Russie a annexé la péninsule ukrainienne de Crimée, amorçant une crise entre les deux pays, une majorité d'Ukrainiens était même opposée à l'intégration dans l'Otan (43% contre 34%), selon Rating.
L'étude publiée par l'institut Rating s'intéresse également aux opinions des Ukrainiens sur un vaste spectre de sujets de société.
Elle révèle aussi que la part d'Ukrainiens disant "n'avoir aucun doute" de l'existence de Dieu est passé de 60 à 55% depuis 2021, le soutien à la peine de mort a diminué de 52 à 42%.
En revanche, la part de la population disant avoir une "attitude neutre ou positive envers la communauté LGBT" dans le pays a augmenté de 53 à 64% depuis 2021.
15h03 TU. Joe Biden qualifie de "grave erreur" la suspension par la Russie de sa particpation au traité de désarmement nucléaire New Start
Interrogé par un journaliste sur cette annonce de Moscou, le président Biden a d'abord plaisanté en disant qu'il n'avait "pas le temps" puis après une brève pause, il a dit: "grave erreur".
Voir : Guerre en Ukraine : Biden / Poutine, duel à distance
Le chef de l'État américain s'exprimait avant de rencontrer dans la capitale polonaise les dirigeants de neuf pays de l'Otan d'Europe centrale et de l'Est (B9: Bulgarie, République tchèque, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Roumanie et Slovaquie), en présence du secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg.
La réunion, qui a commencé peu avant 14h00 TU, doit être consacrée principalement à la question du soutien à l'Ukraine et confirmer les engagements mutuels au sein de l'Otan.
Lors d'une introduction, Joe Biden a mentionné l'adhésion de la Finlande à l'Otan et a souligné que les pays du B9 restent la "ligne de front de notre défense collective".
De son côté, Jens Stoltenberg a déclaré qu'il fallait "briser le cycle de l'agression russe". "Nous devons maintenir et intensifier notre soutien à l'Ukraine, donner à l'Ukraine ce dont elle a besoin pour l'emporter", a-t-il déclaré. "Nous ne savons pas quand cette guerre se terminera, mais quand cela arrivera, nous devons veiller à ce que l'histoire ne se répète pas", a déclaré Jens Stoltenberg.
Joe Biden doit quitter Varsovie plus tard dans l'après-midi pour regagner son pays, après une visite surprise à Kiev et deux jours passés en Pologne.
13h58 TU. Heineken vise un retrait de Russie "en 2023"
Le brasseur néerlandais Heineken a dit viser un départ de Russie "en 2023", après avoir été accusé par un site d'investigation néerlandais d'y avoir maintenu ses activités, malgré l'annonce en 2022 de son retrait après l'invasion russe de l' Ukraine.
La plateforme FollowTheMoney affirmait hier que Heineken, deuxième plus gros brasseur mondial, basé à Amsterdam, "rompt sa promesse" en continuant à investir en Russie. Elle se base sur des rapports d'activités de la branche russe du groupe.
"Nous travaillons dur pour assurer le transfert de notre société en Russie à un acheteur fiable dans des circonstances très difficiles", a affirmé Heineken dans un communiqué. Le groupe vise la finalisation de la vente de son activité russe "au premier semestre 2023", a-t-il précisé.
Heineken avait annoncé en mars 2022 son retrait de Russie, peu après avoir annoncé l'arrêt de la vente et de la production de sa marque de bière Heineken dans ce pays ainsi que la suspension de nouveaux investissements et exportations.
Selon FollowTheMoney, Heineken a bien arrêté la production de sa bière éponyme en Russie, mais a lancé "pas moins de 61 nouveaux produits sur le marché russe l'année dernière". "Heineken rompt ainsi avec un engagement antérieur de ne pas faire de nouveaux investissements en Russie", ajoute la plateforme.
Le brasseur a répondu dans son communiqué qu'il était "faux et trompeur" d'affirmer qu'il avait rompu ses promesses. "La société en Russie est entièrement isolée et autofinance toutes les dépenses opérationnelles", a-t-il expliqué.
Le groupe affirme ne recevoir "aucun dividende, frais d'entreprise ou royalties de la Russie", et prévoit une dépréciation d'environ 300 millions d'euros suite à la vente.
Les "collègues locaux" font, selon le groupe, "ce qu'ils peuvent" pour "empêcher la nationalisation et pour s'assurer que leur gagne-pain n'est pas mis en danger".
13h26 TU. La fin du traité nucléaire New Start validée par le Parlement russe
Les deux chambres du Parlement russe actent la suspension du traité de désarmement nucléaire New Start, une décision annoncée la veille par le président Vladimir Poutine et dénoncée à l'unisson par les puissances occidentales. Les députés de la Douma, la chambre basse, ont d'abord approuvé à l'unanimité la suspension avant d'être suivis quelques heures plus tard par les sénateurs de la chambre haute, le Conseil de la Fédération, ont rapporté les agences de presse russes.
Lire : Dissuasion nucléaire : la Russie suspend sa participation à l'accord New Start
Le ministère russe des Affaires étrangères avait toutefois précisé mardi que Moscou continuerait de respecter la limitation de son arsenal nucléaire malgré la suspension de New Start, jusqu'à la fin effective du traité le 5 février 2026. La Russie a aussi affirmé qu'elle pourrait revenir sur cette suspension si Washington, qu'elle accuse de multiples violations, faisait preuve de "bonne foi" en vue d'une "désescalade globale".
Signé en 2010, le traité New Start est le dernier accord bilatéral de désarmement nucléaire liant Russes et Américains. Moscou avait déjà annoncé début août suspendre les inspections prévues sur ses sites militaires.
13h23 TU. La guerre en Ukraine, pour les "terres historiques" selon la Russie
La Russie combat actuellement en Ukraine pour ses "terres historiques", a proclamé mercredi le président russe Vladimir Poutine, dans une brève allocution lors d'un grand concert patriotique au stade Loujniki à Moscou.
"Aujourd'hui, la hiérarchie (militaire) m'a dit que des combats sont en cours au sein de nos terres historiques pour notre peuple", lance Vladimir Poutine, sur scène, devant des dizaines de milliers de Russes rassemblés, certains brandissant des drapeaux blanc-bleu-rouge.
Ce concert baptisé "Gloire aux défenseurs de la patrie" intervient à la veille de la journée du même nom et à l'avant-veille du premier anniversaire de l'offensive de la Russie contre son voisin.
Des enfants du Donbass ukrainien, notamment de la ville martyre de Marioupol (sud-est), sont montés sur scène, se serrant contre un militaire russe qui s'exclamait face à la foule : "Nous gagnerons !".
La Russie est accusée d'avoir kidnappé des milliers d'enfants ukrainiens des
territoires qu'elle occupe, ce qu'elle dément : elle considère ces régions comme étant russes et dit avoir organisé des adoptions parfaitement légales.
Le célèbre chanteur Grigori Leps a ouvert le concert avec une chanson glorifiant la Russie, avec des images de la statue "l'appel de la mère patrie" à Volgograd, l'ex-Stalingrad, diffusées sur les écrans du stade.
Les responsables des autorités d'occupation russes de régions ukrainiennes étaient également dans l'enceinte du stade, donnant des interviews aux médias d'Etat russes.
"L'Occident est complice des crimes de guerre" ukrainiens, a ainsi lâché Denis Pouchiline, le chef séparatiste prorusse d'une "république" dans la province de Donetsk dont Moscou revendique l'annexion, avant de dénoncer une fois encore "l'idéologie nazie" du pouvoir ukrainien.
12h03 TU. Six chars Leopard envoyés à l'Ukraine par l'Espagne
L'Espagne va donner à l'Ukraine six chars Leopard 2A4, qui n'étaient plus en service et que l'armée espagnole est en train de réparer, a annoncé ce mercredi la ministre de la Défense. "L'Espagne est en train de réparer un peloton" de six chars Leopard 2A4 "pour les mettre à niveau et les intégrer (à l'envoi) des autres pays" occidentaux à l'Ukraine, a déclaré Margarita Robles à la Chambre des députés, sans donner de précisions sur le calendrier de cet envoi.
Elle assure par ailleurs que Madrid pourrait réparer d'autres chars de ce type afin de les envoyer à l'Ukraine "si cela était nécessaire" et si "nos alliés nous le demandaient". Stockés dans une base militaire à Saragosse (nord), certains des Leopard 2A4 de l'armée espagnole "n'étaient plus utilisables car ils n'ont pas été réparés depuis 1990", a souligné la ministre qui avait évoqué par le passé l'état "lamentable" de certains de ces Leopard.
11h17 TU. Selon Poutine, la relation entre la Russie et la Chine "stabilise la situation internationale"
Le président russe Vladimir Poutine estime que la relation russo-chinoise "stabilise la situation internationale", en plein suspense autour d'un plan de paix chinois pour l'Ukraine, censé être rendu public cette semaine.
"Les relations internationales sont compliquées aujourd'hui (...) Dans ce contexte, la coopération (...) entre la Chine et la Russie a une grande importance pour la stabilisation de la situation internationale", déclare le président russe, en accueillant au Kremlin le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi.
10h27 TU. Wagner appelle les russes à faire pression sur l'armée
Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner exhorte les Russes à faire pression sur l'armée pour fournir des munitions à ses hommes. Cet appel inédit illustre l'ampleur des tensions entre les mercenaires et l'état-major russe.
"Si chaque Russe à son niveau (pour ne pas appeler qui que ce soit à manifester) disait simplement 'Donnez des obus à Wagner', ce qui est déjà en cours sur les réseaux sociaux, alors ce serait déjà important", déclare l'homme d'affaires Evguéni Prigojine dans un enregistrement sonore diffusé par son service de presse.
10h08 TU. La Russie et la Chine affichent leur entente
Moscou et Pékin affichent leur bonne entente et leur volonté d'approfondir leurs relations, au moment où Pékin cherche à intercéder comme médiateur dans le conflit ukrainien avec un plan de paix censé être dévoilé cette semaine.
"Nos relations se développent de manière sûre et dynamique. Et malgré de fortes turbulences sur la scène internationale, nous faisons preuve d'unité, d'une volonté de défendre les intérêts de l'un et de l'autre en respect du droit international et du rôle central de l'Organisation des Nations unies", déclare le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, lors d'une rencontre à Moscou avec son homologue chinois, Wang Yi.
Pour sa part, le chef de la diplomatie chinoise a promis de "poursuivre ses efforts afin de renforcer et d'approfondir les relations russo-chinoises", selon des propos traduits en russe lors de la rencontre. Wang Yi doit être reçu plus tard dans la journée par le président Vladimir Poutine au Kremlin, selon le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
9h32 TU. Le pape condamne une guerre "absurde et cruelle"
"Une victoire construite sur des ruines ne sera jamais une vraie victoire". Le pape François lance ce 22 février un nouvel appel à la paix en Ukraine, condamnant une guerre "absurde et cruelle" deux jours avant le premier anniversaire de l'invasion du pays. "Le 24 février marquera le premier anniversaire de l'invasion de l'Ukraine, un an de guerre absurde et cruelle. Un triste anniversaire", déclare le jésuite argentin à l'issue de son audience générale hebdomadaire au Vatican.
"Je lance un appel à tous ceux qui ont autorité sur les nations afin qu'ils s'engagent concrètement pour la fin du conflit, pour atteindre un cessez-le-feu et débuter des négociations de paix", ajoute le pape de 86 ans. "Le bilan des morts, des blessés, des réfugiés, des dégâts économiques et sociaux parle pour lui-même", a ajouté Jorge Bergoglio, qui a multiplié les appels à la paix depuis un an, tout en tentant de maintenir un dialogue avec Moscou.
Le Seigneur pourra-t-il pardonner tant de crimes et de violence? (...) Restons proches du peuple ukrainien martyrisé qui continue de souffrir, et demandons-nous si tout a été fait pour stopper la guerre.Le pape François
8h43 TU. Quelles leçons retirer de l'accueil des Ukrainiens en France ?
Les réfugiés fuyant l'Ukraine n'ont pas été traités "comme des migrants habituels" et ont bénéficié d'un accueil inédit qui doit "servir de modèle" pour les crises futures, estime la directrice générale de l'association France terre d'asile, Delphine Rouilleault.
Il faut qu'on tire les leçons de l'hébergement citoyen (sur lequel a reposé la moitié de la prise en charge) pour mieux l'organiser en cas de nouvelle vague migratoire: les Français ont fait preuve d'une générosité extrême mais aussi mesuré la complexité d'accueillir durablement chez soi des réfugiés.Delphine Rouilleault, directrice générale de France terre d'asile
5h53 TU. Biden rassurant à Varsovie
Le président américain Joe Biden rencontre ce 22 février à Varsovie le groupe de neuf dirigeants des pays de l'Otan d'Europe centrale et de l'Est, en présence du secrétaire général de l'Alliance atlantique, pour les assurer du soutien "indéfectible" de Washington face à Moscou au lendemain d'un discours belliqueux de Vladimir Poutine.
Joe Biden "rencontrera les dirigeants des Neuf de Bucarest (B9), un groupe d'alliés de l'Otan de notre flanc oriental, en présence du secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg afin de réaffirmer le soutien indéfectible des Etats-Unis envers la sécurité de l'Alliance", déclare dans un communiqué la Maison Blanche.
Cette démonstration de soutien, prévue au palais présidentiel de Varsovie, a pour but de rassurer ces neuf pays (la Bulgarie, la Tchéquie, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie) dont le point commun est d'être d'anciens membres de l'Union soviétique ou du Pacte de Varsovie et de se trouver sur le flanc oriental de l'Otan.
5h34 TU. L'envoi d'armes chinoises vers la Russie peut-il "rebattre les cartes" du conflit ?
Les États-Unis ont accusé cette semaine la Chine d'envisager de fournir des armes à la Russie pour appuyer son offensive en Ukraine, ce que dément Pékin. Si c'était le cas, cela "changerait la donne" dans ce conflit qui dure depuis un an, estiment plusieurs experts.
"Sur la base des informations dont nous disposons (...) ils envisagent de fournir un soutien létal" à la Russie, avance Antony Blinken, chef de la diplomatie américaine, lors de sa visite en Turquie en début de semaine. "Le fait que M. Blinken ait choisi de rendre publiques ces préoccupations suggère que les États-Unis disposent de renseignements solides", estime Richard McGregor, chercheur spécialisé de l'Asie de l'Est à l'Institut Lowy de Sydney.
La Russie est la seule grande puissance qui soutient la Chine.Alexey Muraviev, professeur d'études stratégiques et de sécurité à l'université Curtin
Les "munitions chinoises rendraient la vie très difficile aux Ukrainiens, qu'il s'agisse de munitions d'artillerie, de munitions de précision ou d'armes de frappe à plus longue portée dont la Russie est à court", détaille Mick Ryan, ancien stratège et général de l'armée australienne aujourd'hui à la retraite.
Enfin, la perspective de voir la Russie perdre inquiète Pékin, selon Alexey Muraviev, professeur d'études stratégiques et de sécurité à l'université Curtin, à Perth en Australie. Dans ce cas de figure, "la Chine se retrouvera seule", analyse-t-il. "La Russie est la seule grande puissance qui soutient la Chine".
4h00 TU. Un projet de résolution à l'ONU pour une paix "juste et durable"Comme de précédentes résolutions, le texte réaffirme l'"attachement" à "l'intégrité territoriale de l'Ukraine", "exige" le retrait immédiat des forces russes, et appelle à une "cessation des hostilités". Il ne fait pas référence en revanche au plan de paix en dix points présenté en novembre 2022 par le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
3h51 TU. À la frontière avec l'UE, une brigade biélorusse s'entraîneA quelques kilomètres de la frontière de l'UE, des armes automatiques résonnent et des soldats courent, couverts par une fumée blanche. Dans l'ouest de la Biélorussie, seul allié de la Russie dans son conflit avec l'Ukraine, des militaires s'entraînent, "prêts" à tout. Un peu plus loin, des parachutistes s'exercent aux atterrissages, quand d'autres avancent harnachés sur une corde raide, sous les yeux d'un groupe de journalistes, invités dans ce pays où la presse occidentale n'est autorisée à venir qu'en de très rares occasions.
La Biélorussie, dirigé d'une main de fer par Alexandre Loukachenko depuis 1994, est sous le coup de sanctions européennes et américaines à la fois pour sa répression de l'opposition et pour avoir prêté son territoire aux forces russes pour son offensive contre l'Ukraine le 24 février 2022.
Si le président biélorusse ne cesse de dire que son armée (quelque 65 à 70 000 hommes) n'ira pas combattre sur le sol ukrainien, l'inquiétude grandit depuis des mois que ses forces puissent rejoindre le champ de bataille à la faveur d'une nouvelle offensive de Moscou. D'autant qu'un nombre inconnu mais conséquent de soldats russes restent déployés en Biélorussie.