L'Ukraine a dénoncé des frappes "massives" de missiles russes contre ses infrastructures énergétiques. Selon Kiev, ces attaques ont fait trois morts. Des coupures de courant sont signalées dans la plupart de ses régions à la veille des fêtes du Nouvel An.
19h05 TU. Un cadeau fiscal accordé aux fonctionnaires russes déployés en Ukraine. Les soldats et les fonctionnaires russes déployés en Ukraine n'auront plus l'obligation de déclarer leurs revenus, a annoncé le Kremlin. Une décision qui s'inscrit dans le cadre d'une exemption aux lois anticorruption à un moment où Moscou multiplie les incitations à partir combattre.
"Cela concerne ceux qui travaillent sur les (quatre) territoires", a déclaré à la presse Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, faisant référence aux quatre régions ukrainiennes (celles de Donetsk, Lougansk, Kherson, Zaporijjia) dont Moscou revendique l'annexion.
Jeudi soir, le gouvernement russe a publié un décret du président Vladimir Poutine portant sur "les spécificités" des règles de la lutte anticorruption "pour certains citoyens pendant l'opération militaire spéciale" en Ukraine.
Conformément à ce texte, les militaires, policiers et membres des services de sécurité opérant en Ukraine, ainsi que les autres fonctionnaires envoyés là-bas, n'ont plus "l'obligation de fournir des informations sur leurs revenus, leurs dépenses, leurs biens".
La mesure s'applique également aux "conjoints et enfants mineurs" des personnes concernées et est rétroactive à partir du 24 février 2022.
Par ailleurs, les intéressés ont désormais le droit de recevoir "des récompenses et des dons" si ces derniers ont "un caractère humanitaire" et "ont été reçus en lien avec une participation à l'opération militaire" en Ukraine.
Cette nouvelle disposition fait partie des mesures incitatives du Kremlin pour pousser les Russes à partir combattre en Ukraine.
(Re)voir : Russie : quand la mobilisation pousse à l'exil les pères de famille
18h05 TU. Le chef du CIO veut un maintien des sanctions sportives contre la Russie en 2023.
Les sanctions sportives imposées à la Russie et au Bélarus en raison de l'invasion de l'Ukraine doivent rester fermement en place en 2023, a insisté le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach.
La Russie a envahi l'Ukraine à partir de son territoire et de celui du Bélarus le 24 février, trois jours après la cérémonie de clôture des Jeux d'hiver de Pékin 2022, en violation de la Trêve olympique (qui s'étend d'une semaine avant le début des JO à une semaine après la fin des Jeux paralympiques).
(Re)voir : Ukraine : les sanctions européennes contre la Russie sont-elles un leurre ?
Le CIO a sanctionné Moscou et Minsk: depuis, aucun événement sportif international n'est organisé ou soutenu en Russie ou au Bélarus et aucun symbole national de ces pays n'est affiché pendant un événement sportif.
"Ces sanctions contre les États et les gouvernements russes et bélarusses doivent rester et resteront fermement en place, a estimé M. Bach dans un message de Nouvel An. Nous apportons notre soutien et toute notre solidarité aux athlètes et aux membres de la communauté olympique ukrainienne partout. En cette nouvelle année, les athlètes ukrainiens peuvent compter sur l'engagement total du CIO et de l'ensemble du Mouvement olympique en faveur de cette solidarité. Nous voulons voir une équipe forte de (...) l'Ukraine aux Jeux olympiques de Paris 2024 et aux Jeux olympiques d'hiver de Milan Cortina 2026."
16h38 TU. 74.250 km² de territoire ukrainien libéré depuis l'invasion, selon l'ISW.
Dans son dernier point, l'Institut pour l'étude de la guerre (ISW) estime que les forces ukrainiennes ont libéré 74.250 km² de territoire depuis le début de l'invasion russe, le 24 février.
Le cabinet américain rapporte, en outre, les propos du chef de la direction principale du renseignement militaire (GUR) de l'Ukraine, Kyrylo Budanov. Dans ue interview accordé à la
BBC, ce dernier a déclaré que les combats en Ukraine se trouvaient dans une impasse. "
La situation est tout simplement bloquée" parce que les troupes russes et ukrainiennes manquent de ressources ou de capacités pour avancer.
13h30 TU. Vladimir Poutine souhaite renforcer la coopération militaire sino-russe. "Dans le contexte des pressions sans précédent et des provocations de l'Occident, nous défendons nos positions de principe", s'est félicité Vladimir Poutine, lors d'une rencontre par visioconférence avec le dirigeant chinois Xi Jinping.
Selon lui, "la coordination entre Moscou et Pékin sur la scène internationale (...) sert à la création d'un ordre mondial juste et fondé sur le droit international. La coopération militaire et technique qui contribue à la sécurité de nos pays et le maintien de la stabilité dans les régions clé a une place à part" dans la coopération russo-chinoise.
Il a aussi souligné que les deux puissances avaient "l'intention de renforcer la coopération entre les forces armées de Russie et de Chine".
Le dirigeant russe a en outre annoncé que son homologue chinois lui rendrait visite "au printemps" 2023 en Russie. Une première depuis le début de la pandémie de Covid-19 en 2020.
Pour sa part, Xi Jinping a fait l'éloge du "partenariat global et de la coopération stratégique" russo-chinois qui "font preuve dans cette nouvelle ère de la maturité et de la résistance au stress. Nous sommes prêts à renforcer la coopération stratégique avec la Russie, à donner l'un à l'autre des possibilités de se développer, d'être des partenaires globaux pour le bien des peuples de nos pays et dans l'intérêt de la stabilité dans le monde entier."
En évoquant cette rencontre virtuelle entre Xi Jinping et Vladimir Poutine, la chaîne de télévision nationale chinoise s'est enthousiasmée: "la Chine est prête à travailler avec la Russie et toutes les forces progressistes à travers le monde pour s'opposer à l'unilatéralisme, le protectionnisme et l'intimidation".
(Re)voir : Sommet de l'OCS : Chine et Russie main dans la main face à l'Occident
12h15 TU. Vladimir Poutine n'enverra pas de voeux à ses homologues français, américain et allemand.
Le président russe, Vladimir Poutine, n'enverra pas de voeux de bonne année aux présidents américain Joe Biden, français, Emmanuel Macron et au chancelier allemand, Olaf Scholz.
"Ces homologues ne nous envoient aucuns voeux. De fait, nous n'avons aucun contact avec eux. Et compte tenu des actes inamicaux qu'ils entreprennent en permanence, le président ne leur enverra pas de voeux", a déclaré à la presse Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe.
(Re)voir : Guerre en Ukraine : Emmanuel Macron cible de la propagande russe
A l'inverse, Vladimir Poutine a déjà envoyé des voeux de bonne année 2023 à plusieurs dirigeants plus proches du Kremlin. Selon une liste publiée vendredi par la présidence russe, il a notamment félicité les présidents chinois Xi Jinping, turc, Recep Tayyip Erdogan, syrien Bachar al-Assad, vénézuélien Nicolas Maduro, ainsi que le Premier ministre indien Narendra Modi.
Selon le Kremlin, il a également envoyé des voeux à deux anciens dirigeants occidentaux, l'Italien Silvio Berlusconi et l'Allemand Gerhard Schröder.
11h00 TU. Dans la zone de Kreminna, les belligérants ukrainiens ne veulent rien céder."
Combattre, combattre, combattre". Ne rien céder, défendre ou gagner le moindre pouce de terrain. A l'arrière du front de Kreminna, une ville clé sous occupation russe dans l'est de l'Ukraine, des soldats ukrainiens reconnaissent faire face à un ennemi
"coriace".
"
Nous les combattons tous les jours, par tous les temps. Nous attaquons dans la direction de Kreminna, mais ils ne sont pas faciles à vaincre. Ils sont bons, ils sont coriaces", raconte "Koulak". Ce militaire de 24 ans a pu rencontrer des journalistes de l'AFP à Yampil, un village repris fin septembre par les forces ukrainiennes, situé à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Kreminna.
Nous les combattons tous les jours, par tous les temps.
"Koulak", militaire ukrainien de 24 ans.
10h10 TU. L'Ukraine repousse une attaque nocturne de drones russes.L'Ukraine a dit vendredi avoir repoussé une attaque nocturne de drones explosifs, lancée par la Russie moins de 24 heures après de nouveaux bombardements massifs contre les infrastructures énergétiques, privant des millions d'Ukrainiens d'électricité.
Depuis octobre et une série de revers militaires sur le front, la Russie a adopté pour tactique de frapper avec ses missiles et ses drones les centrales et transformateurs électriques ukrainiens, plongeant la population dans le froid et le noir en plein hiver.
L'attaque de jeudi, employant des dizaines de missiles, était la dixième du genre et elle a été suivie d'une salve nocturne de drones explosifs Shahed, selon l'armée de l'air ukrainienne, qui a assuré vendredi matin avoir abattu les 16 appareils de fabrication iraniennes qui avaient été lancés.
10h00 TU. Une attaque aérienne visant Kiev déjouée. Le maire de Kiev Vitali Klitschko a indiqué que sept missiles russes visaient la capitale. Deux d'entre eux ont été abattus "à l'approche" de la ville et cinq autres au-dessus de celle-ci. Il n'y a pas eu de victimes. Cependant, des chutes de débris ont endommagé les fenêtres de deux immeubles dans un quartier du sud-ouest de Kiev.
09h00 TU. Des générateurs de secours au chevet des Ukrainiens sans électricité. Selon la compagnie d'électricité Ukrenergo, les "
conséquences des dommages sur le fonctionnement du réseau sont moindres que l'ennemi avait prévu (...) mais la situation dans le sud et l'est du pays reste difficile".
En outre, "
des restrictions à la consommation ont été introduites dans toutes les régions" ukrainiennes, a-t-elle ajouté, dans un communiqué.
Pour faire face, les générateurs se sont multipliés dans les villes du pays. De Kiev à Lviv, ses appareils ronronnent sur les trottoirs pour alimenter notamment les commerces et restaurants et leur permettre de fonctionner. Les millions d'Ukrainiens qui n'ont pas de générateurs se préparent donc à devoir célébrer le Nouvel An sans courant électrique, parfois sans eau ou chauffage et sous couvre-feu.
05h30 TU. Selon Zelensky, la Russie a “de moins en moins de missiles"."
Ce soir, il y a des coupures de courant dans la plupart des régions d'Ukraine", a déploré jeudi soir son président Volodymyr Zelensky dans son allocution quotidienne sur internet.
La situation est
"particulièrement difficile" dans la région de Kiev et dans la capitale même, dans celle de Lviv, en Transcarpatie et à Vinnytsia (ouest) ainsi qu'à Odessa, Kherson et ses environs (sud), a-t-il précisé.
05h15 TU. Au moins trois morts et six blessés après de nouvelles frappes russes. "
Avec chacune de ces attaques de missiles, la Russie ne fait que s'enfoncer plus profondément dans une impasse", a-t-il jugé.
"Ils ont de moins en moins de missiles". Ces frappes ont fait
"trois morts et six blessés, dont un enfant", a déclaré un peu plus tôt le ministre de l'Intérieur ukrainien Denys Monastyrskyi.
05h00 TU. Le Bélarus au chevet de son allié russe. Dans ce contexte de bombardements, et d'activation de la défense antiaérienne ukrainienne, le Bélarus, plus proche allié de Moscou, a affirmé avoir abattu au-dessus de son territoire un missile de défense anti-aérienne S300 provenant
"du territoire ukrainien". Et convoqué l'ambassadeur d'Ukraine pour protester et réclamer une enquête.
L'Ukraine a répliqué qu'elle n'excluait pas une
"provocation délibérée" de la Russie qui aurait orienté ses missiles de manière à provoquer leur interception au-dessus du Bélarus pour
"impliquer le Bélarus dans sa guerre".04h30 TU. Des frappes “d’une barbarie insensée”, selon Kiev. Selon l'armée ukrainienne, 54 des 69 missiles de croisière tirés par la Russie ont été abattus, de même que onze drones Shahed, de fabrication iranienne.
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, a dénoncé des frappes d'une "
barbarie insensée" lancées contre "d
es villes ukrainiennes pacifiques juste avant le Nouvel An".
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a fustigé une attaque qui
"détruit sans discernement les infrastructures et les installations médicales, cible et tue délibérément des civils". Dans la région de Kharkiv (est), c'est "
un homme de 50 ans" qui a été tué, selon le gouverneur Oleg Synegoubov.
04h15 TU. Dégâts importants sur les infrastructures électriques du pays. Mais les tirs qui ont touché leurs cibles ont provoqué de nouveaux dégâts sur un réseau électrique déjà très endommagé par près de trois mois de bombardements. Les coupures de courant se sont multipliées alors que des millions de civils ukrainiens vivent déjà depuis des semaines, en plein hiver, avec une électricité rationnée et des problèmes d'eau et de chauffage.
04h00 TU. "Nous devons tenir".Après une série de revers militaires sur le terrain, le Kremlin a changé de tactique. La Russie de Vladimir Poutine a commencé en octobre à frapper régulièrement les transformateurs et centrales électriques de l'Ukraine.
"Nous devons tenir, c'est la guerre, nous devons survivre et gagner", a dit à l'AFP Iryna Ivaneyko, conductrice de tramway à Lviv, la grande ville de l'ouest de l'Ukraine qui était jeudi à 90% privée d'électricité.
Nous devons tenir, c'est la guerre, nous devons survivre et gagner.
Iryna Ivaneyko, conductrice de tramway à Lviv.
03h00 TU. De nombreux quartiers de Kiev sans électricité. A Kiev, 40% des habitants étaient sans électricité dans la journée. Selon un responsable militaire, la défense antiaérienne a pu abattre la totalité des seize missiles qui ont visé la capitale. Mais des débris sont tombés sur des habitations et un terrain de jeu, faisant trois blessés dont une jeune fille de 14 ans, selon les autorités municipales.
Dans le quartier de Bortnytchi, une demi-douzaine de maisons ont subi des dégâts, selon un journaliste de l'AFP. Dans une rue gisaient des amas de câbles, de planches et de briques.
02h00 TU. Odessa visée par des missiles. À Odessa, grand port du sud-ouest, 21 missiles ont été abattus par la défense antiaérienne ukrainienne, selon le gouverneur Maksym Martchenko. Mais d'autres ont touché leur cible, provoquant là aussi des coupures de courant.
01h30 TU. La Russie se dit déterminée. Le président russe Vladimir Poutine a justifié début décembre cette tactique de frappes massives affectant des millions de civils, en réponse selon lui à des attaques ukrainiennes contre des infrastructures russes.
Il présente en outre toujours son invasion de l'Ukraine, qui dure depuis plus de dix mois, au prix de lourdes pertes, comme
"une nécessité", assurant que l'Occident se servait de l'Ukraine comme d'une tête de pont pour menacer la Russie.
Mercredi, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a estimé que la guerre en Ukraine avait été
"préparée par l'Occident". L'ennemi n'a pas abandonné l'idée folle de capturer la région de Donetsk. Maintenant, ils se fixent un objectif : le Nouvel An.
Volodymyr Zelensky, président de l'Ukraine.
00h30 TU. Affrontements violents à Bakhmout et Kreminna. Sur le terrain, les combats continuent de faire rage, avec une bataille particulièrement sanglante pour Bakhmout, ville de l'est que la Russie tente de conquérir depuis des mois, et Kreminna, que les forces ukrainiennes tentent de reprendre.
00h15 TU. La région de Donetsk toujours dans le viseur de la Russie. Sur le front est, la situation
"la plus critique" est observée autour de
"Bakhmout et Soledar", dans la région de Donetsk, a par ailleurs précisé le président Zelensky.
"L'ennemi n'a pas abandonné l'idée folle de capturer la région de Donetsk. Maintenant, ils se fixent un objectif: le Nouvel An", a-t-il regretté jeudi soir. Kherson, grande ville du sud d'où les forces russes ont fui le 11 novembre, est désormais la cible de frappes russes presque quotidiennes.
00h00 TU. Engels (Russie) visé par la défense antiaérienne. En Russie, la défense antiaérienne a abattu jeudi un drone dans la région de la base militaire clef d'Engels, selon les autorités régionales. Engels, située à 500 kilomètres de la frontière ukrainienne avait déjà selon Moscou été frappée lundi par une attaque au drone attribuée à l'Ukraine.