DIRECT - Guerre en Ukraine : la Russie va déployer des armes nucléaires tactiques au Bélarus

Le président russe Vladimir Poutine a affirmé samedi que Moscou allait déployer des armes nucléaires "tactiques" sur le territoire de son allié, le Bélarus. Ce pays est situé aux portes de l'Union européenne.
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BAKHMUT 24032023
AP/LIBKOS
Dans une tranchée, un soldat ukrainien est en train de tirer une grenade en direction  de la ligne de front. Bakhmout, région du Donetsk. Ukraine, 24 mars 2023. 
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Viatcheslav Volodine
(La Douma d'État, le service de presse de l'Assemblée fédérale de la Fédération de Russie via AP)
Le président de la Douma d'État, la Chambre basse du Parlement russe Viatcheslav Volodine assiste à une session de la Douma d'État, à Moscou, Russie, jeudi 16 février 2023.
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18H52 TU. Les munitions en uranium appauvri au coeur des tensions avec la Russie.

Le Royaume Uni envisage de fournir des munitions contenant de l'uranium appauvri. Une proposition immédiatement commentée par le chef de la diplomatie russe comme une "aggravation supplémentaire du conflit".  À tel point qu'en réponse, Moscou annonce le déploiement prochain d'armes nucléaires tactiques au Bélarus. Mais que sont ces munitions redoutables et à l'usage controversé ?
 
Munition en uranium appauvri
Un membre d'une équipe de radiothérapie tenant un obus anti-blindage de 30 mm contenant de l'uranium appauvri utilisé par l'OTAN lors de frappes aérienne en Bosnie en 1995.  Vogosca, près de Sarajevo, le 15 janvier 2001
© AP Photo/Hidajet Delic, File
17H58 TU. La Russie va déployer des armes nucléaires "tactiques" au Bélarus.
Le président russe Vladimir Poutine a affirmé samedi que Moscou allait déployer des armes nucléaires "tactiques" sur le territoire de son allié, le Bélarus, un pays situé aux portes de l'Union européenne.

"Il n'y a rien d'inhabituel ici : les Etats-Unis font cela depuis des décennies. Ils déploient depuis longtemps leurs armes nucléaires tactiques sur le territoire de leurs alliés", a déclaré M. Poutine lors d'une interview diffusée à la télévision russe.
"Nous avons convenu de faire de même", a-t-il ajouté, disant avoir l'accord de Minsk.

"Nous avons déjà aidé nos collègues bélarusses et équipé leurs avions (...) sans violer nos engagements internationaux en matière de non-prolifération des armes nucléaires. Dix avions sont prêts à utiliser ce type d'arme", a poursuivi M. Poutine. "A partir du 3 avril, nous commençons à former les équipages. Et le 1er juillet, nous terminerons la construction d'un entrepôt spécial pour les armes nucléaires tactiques sur le territoire du Bélarus", a-t-il ajouté.

17H48 TU. Poutine menace d'utiliser des obus à uranium appauvri si l'Ukraine en recevait des Occidentaux.

Le président russe Vladimir Poutine a menacé samedi d'utiliser des obus à uranium appauvri en Ukraine si Kiev devait en recevoir de la part des Occidentaux, comme récemment évoqué par une responsable britannique. "La Russie, bien sûr, a de quoi répondre. Nous avons, sans exagérer, des centaines de milliers d'obus de ce type. Nous ne les utilisons pas pour le moment", a déclaré M. Poutine lors d'une interview à la télévision russe.

14H36 TU. À Lviv, les civils pleurent leurs morts avec des peluches colorées. 

Le cimetière militaire de Lviv est animé et très décoré. On y trouve des peluches, cigarettes, gobelets de café... Petits signes d'amour et de chagrin qui transparaissent après les enterrements civils.

12H21 TU. La Russie gracie 5 000 anciens criminels après avoir combattu en Ukraine, selon Prigojine.

Plus de 5 000 anciens criminels ont été graciés après avoir terminé leurs contrats pour combattre dans le groupe de mercenaires russes Wagner contre l'Ukraine, a déclaré samedi le fondateur de Wagner, Evgueni Prigojine.

Le groupe Wagner, composé à l'origine de vétérans aguerris des forces armées russes, a joué un rôle beaucoup plus important dans la guerre d'Ukraine après que l'armée russe a subi une série de défaites humiliantes l'année dernière.

Evgueni Prigojine a émergé de l'ombre et a recruté des milliers d'hommes dans les prisons, leur offrant une chance de liberté en échange de leur service dans certaines des batailles les plus dangereuses d'Ukraine.

"À l'heure actuelle, plus de 5 000 personnes ont été graciées après avoir rempli leurs contrats avec Wagner", a déclaré Prigojine, un proche allié du président Vladimir Poutine, dans un clip audio publié sur Telegram.

Evgueni Prigojine a déclaré que seulement 0,31% des personnes graciées après que le service de Wagner ait continué à commettre un crime, un chiffre qui, selon lui, était 10 à 20 fois inférieur aux indicateurs standard.

11H21 TU. Une entreprise polonaise de munitions va multiplier sa production dans le cadre du plan UE-Ukraine.

Le fabricant polonais de munitions Dezamet, une unité du producteur d'armes d'État Polska Grupa Zbrojeniowa (PGZ), va considérablement augmenter sa capacité à fournir des munitions financées par l'UE à l'Ukraine, déclare le Premier ministre polonais.

L'annonce de Mateusz Morawiecki précède la visite prévue lundi du commissaire européen chargé du marché intérieur, Thierry Breton, à Dezamet.

Dix-sept États membres de l'UE et la Norvège ont convenu cette semaine de se procurer conjointement des munitions pour aider l'Ukraine et de reconstituer leurs propres stocks, a annoncé l'Agence européenne de défense.

Dezamet, qui produit des munitions pour l'artillerie, des mortiers et des lance-grenades, est l'une des plus de 50 entreprises d'armement du groupe PGZ.

"Cette usine peut compter sur de nouvelles commandes et des fonds, nous allons lancer de nouvelles lignes de production dans cette entreprise et les autres pour produire des munitions", a déclaré Morawiecki à Radio RMF, interrogé sur la visite de Breton à l'usine.

"Nous voulons multiplier la production plusieurs fois le plus rapidement possible", a-t-il déclaré.

10H12 TU. Les forces de Kiev ont stabilisé la situation près de Bakhmout, selon l'armée ukrainienne.

Le chef d'état-major des armées ukrainiennes a affirmé que ses troupes étaient parvenues à "stabiliser" la situation autour de Bakhmout, épicentre depuis huit mois des combats contre les forces russes dans l'est de l'Ukraine.

Cette ville, qui comptait autour de 70.000 habitants avant l'invasion russe de l'Ukraine fin février 2022 mais qui est désormais désertée par les civils, est le théâtre de la bataille la plus longue et la plus sanglante depuis le déclenchement de la guerre.

La situation "la plus difficile" sur la ligne de front se trouve "autour de Bakhmout", a indiqué tard vendredi soir Valery Zaluzhny, lors d'un appel téléphonique avec le chef d'état-major de la défense britannique, l'amiral Sir Tony Radakin.

"Grâce aux formidables efforts des forces de défense, nous parvenons à stabiliser la situation", a écrit Valery Zaluzhny sur Facebook.

Les forces russes font parfois état de territoires durement gagnés autour de la ville, devenue davantage un symbole qu'un site stratégique du point de vue purement militaire à mesure que les combats perdurent.

D'après un bilan des services de renseignement britanniques publié samedi, "l'offensive de la Russie sur la ville de Bakhmout, dans la région du Donbass, est en grande partie à l'arrêt".

"C'est très probablement avant tout le résultat de l'attrition extrême des forces russes", ont précisé les Britanniques dans un communiqué, soulignant que Kiev avait également "subi de lourdes pertes humaines".

Le commandant des forces terrestres ukrainiennes Oleksandre Syrsky a affirmé jeudi sur Telegram qu'une contre-offensive pourrait "très bientôt" être lancée contre les forces russes "épuisées" près de Bakhmout.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rendu visite mercredi aux troupes ukrainiennes près de la ligne de front de Bakhmout.

Evguéni Prigojine, patron du groupe paramilitaire russe Wagner dont les hommes sont en première ligne dans cette bataille, a affirmé lundi que ses forces contrôlaient environ 70% de la ville.


07h07 TU. Un allié de Poutine propose d'interdire la Cour pénale internationale (CPI) en Russie.

Le président du parlement russe propose d'interdire les activités de la Cour pénale internationale (CPI) après que la cour a émis un mandat d'arrêt contre le président Vladimir Poutine, l'accusant de crimes de guerre.

Viatcheslav Volodine, un allié de Poutine, a déclaré que la législation russe devrait être amendée pour interdire toute activité de la CPI en Russie et pour punir quiconque apporte "assistance et soutien" à la CPI.

"Il est nécessaire d'élaborer des amendements à la législation interdisant toute activité de la CPI sur le territoire de notre pays", a déclaré Viatcheslav Volodine dans un message de Telegram.

Viatcheslav Volodine a déclaré que les États-Unis avaient légiféré pour empêcher que leurs citoyens ne soient jamais jugés par le tribunal de La Haye et que la Russie devrait poursuivre ce travail.

Toute aide ou soutien à la CPI à l'intérieur de la Russie, a-t-il dit, devrait être puni par la loi.

La CPI a émis un mandat d'arrêt au début du mois accusant Poutine du crime de guerre d'avoir expulsé illégalement des centaines d'enfants d'Ukraine. Il a déclaré qu'il existe des motifs raisonnables de croire que Poutine porte une responsabilité pénale individuelle.

Les responsables russes ont averti que toute tentative d'arrestation de Poutine, le dirigeant suprême de la Russie depuis le dernier jour de 1999, équivaudrait à une déclaration de guerre contre la plus grande puissance nucléaire du monde.


04H04 TU. L'ONU accuse Ukrainiens et Russes d'"exécutions sommaires" de prisonniers de guerre.

L'ONU accuse les forces russes et ukrainiennes d'avoir commis des exécutions sommaires de prisonniers de guerre pendant l'invasion russe de l'Ukraine, Kiev jugeant toutefois "inacceptable" d'être renvoyé dos-à-dos avec son "agresseur".

"Nous sommes profondément préoccupés par l'exécution sommaire de 25 prisonniers de guerre et personnes hors de combat russes" ainsi que par celle de "15 prisonniers de guerre ukrainiens", a déclaré vendredi à Kiev Matilda Bogner, cheffe de la mission de surveillance des droits de l'homme des Nations unies en Ukraine.

Selon Matilda Bogner, l'ONU a documenté les exécutions de Russes par les forces armées ukrainiennes, "souvent" perpétrées "immédiatement après la capture sur le champ de bataille".

L'ONU sait que cinq enquêtes sont menées par Kiev concernant 22 victimes, mais "nous n'avons connaissance d'aucune poursuite à l'encontre des auteurs" de ces crimes, a-t-elle ajouté, en présentant le rapport de la mission de l'ONU. 

En ce qui concerne les exécutions de 15 prisonniers de guerre ukrainiens "peu après leur capture par les forces armées russes", onze d'entre elles ont été perpétrées par le groupe paramilitaire russe Wagner, a encore indiqué la responsable.

Dans son rapport publié vendredi, la mission de surveillance des droits de l'homme des Nations unies souligne également que des membres des forces armées ukrainiennes avaient soumis des prisonniers de guerre russes à des menaces de mort, à des simulacres d'exécution ou à des menaces de violences sexuelles.

Dans plusieurs cas, les coups portés étaient "des représailles", selon le rapport.

"Dans certains cas, des officiers ont battu des prisonniers de guerre en disant +C'est pour Boutcha+", a indiqué la mission, faisant référence à cette ville près de Kiev où les forces russes ont été accusées d'atrocités.

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères a dénoncé toute tentative "de mettre sur un même plan la victime et l'agresseur", jugeant "inacceptable d'imputer une responsabilité à la victime d'une agression"

04H00 TU. Expulsion à Kiev : Des moines décidés à rester, des fidèles dénoncent une injustice.

Dans le principal monastère orthodoxe d'Ukraine, à Kiev, les moines jugent "sans fondement légal" un avis d'expulsion émis par le gouvernement ukrainien et entendent rester sur le site "aussi longtemps" que possible.

Les autorités ont ordonné aux religieux de quitter d'ici à leur monastère de la Laure des Grottes, auparavant affilié à l'Eglise russe et dont le rôle a été primordial dans l'histoire de l'orthodoxie ukrainienne et russe.

Fondé au XIe siècle et classé par l'Unesco au patrimoine mondial, le site, qui surplombe les rives du Dniepr, héberge des moines qui font partie de la branche de l'Eglise orthodoxe ukrainienne soumise au patriarcat de Moscou avant la guerre déclenchée il y a plus d'un an.

Leur Eglise a néanmoins annoncé en mai la rupture de ses liens avec la Russie car le patriarche russe, Kirill, a soutenu avec vigueur l'invasion de l'Ukraine.

Mais le gouvernement de Kiev estime que cette Eglise reste de facto dépendante de Moscou.

"Notre Eglise a été la première de toutes les organisations religieuses d'Ukraine à condamner la guerre de Poutine contre l'Ukraine. Elle a béni l'armée ukrainienne pour qu'elle défende la patrie", plaide l'archevêque Kliment, un porte-parole de cette Eglise au monastère.

"Nous entendons des ultimatums de la part du ministre de la Culture qui ne sont confirmés par aucun document juridique. Il n'existe aucun fondement légal" en vue d'obliger les moines  partir, dénonce le métropolite.

Mi-mars, le ministre Oleksandre Tkatchenko avait annoncé la résiliation du bail qui permettait à cette Eglise de louer gratuitement une partie du monastère de Kiev, au motif de "violations (des règles) dans l'utilisation de biens d'Etat".

Le président Volodymyr Zelensky avait, quant à lui, invoqué la nécessité de défendre l'"indépendance spirituelle" face à Moscou.

01H48 TU. La Russie poursuit sur le front ukrainien après le ralentissement de l'offensive sur Bakhmout.

Vendredi 23 mars, les forces russes ont attaqué les parties nord et sud du front dans la région du Donbass, à l'est de l'Ukraine, alors même que Kiev a déclaré que l'assaut de Moscou diminuait près de la ville de Bakhmout.

Des rapports militaires ukrainiens ont décrit de violents combats le long d'une ligne allant de Lyman à Kupiansk, ainsi que dans le sud à Avdiivka, à la périphérie de la ville russe de Donetsk.

Les deux zones ont été des cibles russes majeures lors d'une campagne hivernale visant à capturer entièrement la région industrialisée du Donbass en Ukraine. L'offensive n'a jusqu'à présent donné que peu de gains malgré la mort de milliers de soldats des deux côtés lors des combats les plus sanglants de la guerre.

À une position d'artillerie ukrainienne dans des forêts de pins luxuriantes derrière la partie nord du front, les troupes ont tiré des obus de 155 mm d'un obusier français TRF-1 vers une autoroute utilisée pour approvisionner la Kreminna sous contrôle russe.

21H22 TU. Biden dit que la Chine n'a pas encore fourni d'armes à la Russie.

Le président américain Joe Biden a déclaré que la Chine n'avait pas fourni d'armes importantes à la Russie pour sa guerre en Ukraine.

"J'entends depuis trois mois maintenant que la Chine va fournir des armes importantes à la Russie", a déclaré Joe Biden lors d'une conférence de presse aux côtés du Premier ministre canadien Justin Trudeau. "Ils ne l'ont pas encore fait, cela ne veut pas dire qu'ils ne le feront pas, mais ils ne l'ont pas encore fait", a déclaré Joe Biden.