Le Comité international olympique recommande la réintégration des sportifs russes et bélarusses aux compétitions internationales mais décidera "au moment approprié" de leur participation aux JO-2024 de Paris. "Un jour de honte" réagit la Pologne mais l'Ukraine est satisfaite que leur retour au Jeux olympiques n'ait pas été acté.
20h01 TU. "Un jour de honte pour le CIO" après sa recommandation sur les Russes, (Varsovie)C'est
"un jour de honte" pour le Comité international olympique et
"une trahison" de l'esprit du sport, ont déclaré les responsables polonais après la recommandation du CIO de réintégrer sous conditions les sportifs russes et bélarusses aux compétitions internationales.
"Que s'est-il passé de positif du côté de la Russie pour que ses sportifs participent à des compétitions!! Depuis Boutcha, Irpin, Gostomel!! Depuis les bombardements quotidiens des sites civils!! C'est un jour de honte pour le CIO!!", a écrit un vice-ministre polonais des Affaires étrangères, Piotr Wawrzyk sur Twitter.
"La décision du CIO de réintégrer les athlètes russes dans la compétition est un scandale et une trahison du véritable esprit du sport", a écrit quant à lui, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, également sur Twitter.
"Nous ferons tout notre possible pour que le sport reste à l'abri de l'influence russe", a encore écrit le chef du gouvernement.
Lundi, la Pologne, l'Ukraine et les trois pays Baltes ont souligné dans une déclaration commune qu'il n'existait
"pas une seule raison de s'éloigner du régime d'exclusion des athlètes russes et bélarusses établi par le CIO il y a plus d'un an", à la suite de l'invasion russe en Ukraine.
La Pologne, l'Ukraine, la Lituanie, l'Estonie et la Lettonie ont estimé que
"ce n'est pas la nationalité des athlètes qui détermine leur rôle, mais le fait qu'ils soient parrainés/soutenus par leurs gouvernements ou entreprises soutenant le régime russe, qui poursuit sa guerre d'agression contre l'Ukraine, voire qu'ils soient affiliés directement avec l'armée russe".
Le Comité international olympique a recommandé aujourd'hui la réintégration des sportifs russes et bélarusses aux compétitions internationales, et décidera
"au moment approprié" de leur participation aux JO-2024 de Paris.
18h31 TU. L'Assemblée nationale en France qualifie de génocide l'Holodomor, cette famine meurtrière des années 1930
Dans une résolution adoptée à une quasi-unanimité (168 voix contre 2), les députés français ont appelé le gouvernement à en faire de même, pour répondre à la forte attente de Kiev au sujet de ce souvenir douloureux, ravivé par l'invasion russe du pays.
L'Holodomor (extermination par la faim),
"c'est l'histoire d'une barbarie organisée" et
"l'utilisation de la famine comme une arme politique", a plaidé sa première signataire, la députée Renaissance Anne Genetet. Elle a ponctué son intervention d'un
"Vive l'Ukraine libre", en présence de l'ambassadeur d'Ukraine en Fance.
Le texte avait été co-signé par des membres de sept des dix groupes politiques de l'Assemblée, à l'exception des groupes La France insoumise (LFI), communiste et Rassemblement national (RN).
Les Insoumis n'ont pas pris part au vote, estimant qu'il y avait des doutes sur le caractère génocidaire de ces événements au regard du droit international.
"Nul ne peut nier la réalité du crime" mais
"s'agissait-il d'exterminer le peuple ukrainien en tant que tel?", a demandé le député LFI Bastien Lachaud.
Les communistes sont les seuls à avoir voté contre, considérant que les parlementaires n'étaient pas légitimes pour se substituer aux historiens et aux juges.
"Nous refusons de contribuer à la politisation des enjeux de mémoire et d'histoire", a expliqué le député Jean-Paul Lecoq.
Le texte adopté
"reconnaît officiellement le caractère génocidaire de la famine forcée et planifiée par les autorités soviétiques à l'encontre de la population ukrainienne en 1932 et 1933". Il
"condamne" ces actes et
"affirme son soutien au peuple ukrainien dans son aspiration à faire reconnaître les crimes de masse commis à son encontre par le régime soviétique".
L'Assemblée invite le gouvernement à acter lui aussi cette qualification de génocide et lui demande d'
"encourager sur la scène internationale un libre accès aux archives relatives à l'Holodomor, plus particulièrement en Fédération de Russie" pour documenter les faits.
Le ministre délégué au Commerce extérieur, Olivier Becht, a souligné face aux députés la
"résonance évidente avec l'actualité" de leur résolution. Il l'a soutenue même s'il
"n'est pas dans les habitudes du gouvernement de reconnaître comme génocide des faits qui n'ont pas été préalablement qualifiés comme tels par une juridiction".
Surnommée
"le grenier à blé de l'Europe" pour la fertilité de ses terres noires, l'Ukraine a perdu plusieurs millions d'habitants dans la grande famine de 1932-1933, sur fond de collectivisation des terres, orchestrée selon des historiens par Staline pour réprimer toute velléité indépendantiste de ce pays, alors république soviétique.
Mi-décembre, le Parlement européen avait lui aussi qualifié de génocide l'Holodomor.
La Russie, elle, refuse catégoriquement cette classification, invoquant le fait que la grande famine des années 1930 n'avait pas seulement fait des victimes ukrainiennes, mais aussi russes, kazakhes, et parmi d'autres peuples.
17h20 TU. Le CIO ouvre aux Russes la porte des compétitions, pas encore des JO-2024Un retour limité, réversible et déjà controversé : le Comité international olympique a recommandé mardi la réintégration des sportifs russes et bélarusses aux compétitions internationales, mais décidera
"au moment approprié" de leur participation aux JO-2024 de Paris.
Si leur fédération internationale valide leur retour, les sportifs concernés pourront
"concourir en tant qu'athlètes individuels neutres", pour peu qu'ils ne
"soutiennent pas activement la guerre en Ukraine" et ne soient pas
"sous contrat" avec l'armée ou les agences de sécurité des deux pays, a annoncé à la presse Thomas Bach, le patron du CIO.
Surtout, l'organisation olympique recommande que cette mesure
"puisse être révoquée à la discrétion de la fédération" concernée, et s'est bien gardée de trancher le sujet le plus explosif, soit la participation des Russes et Bélarusses aux prochains Jeux olympiques.
Alors que l'Ukraine, la Pologne et les pays baltes menacent déjà de boycotter les JO-2024 en cas de présence russe et bélarusse, le CIO se prononcera sur cette question
"au moment approprié, à son entière discrétion, et sans être lié par les résultats de compétitions qualificatives", a annoncé le dirigeant allemand, se laissant ainsi une complète latitude.
Mais d'ores et déjà, la ministre allemande des Sports a estimé que le retour des bannis était
"une gifle aux sportifs ukrainiens". "Le sport international doit condamner en toute clarté la guerre d'agression brutale menée par la Russie. Cela ne peut se faire qu'en excluant complètement les athlètes russes et bélarusses", juge dans un communiqué Nancy Faeser.
Loin d'applaudir la décision du CIO, le président du comité olympique russe Stanislav Pozdniakov, qui avait réclamé une réintégration sans conditions, a lui dénoncé des critères
"inacceptables" et
"discriminatoires".
Pressé de clarifier sa position, le CIO avait annoncé en décembre dernier
"explorer des moyens" de ramener les Russes et Bélarusses dans le giron du sport mondial, après avoir recommandé leur exclusion fin février 2022 en raison de l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe, avec le soutien du Bélarus voisin.
Après quatre mois de consultations avec l'ensemble du monde olympique, l'instance de Lausanne a choisi de laisser aux fédérations internationales et organisateurs de compétitions la responsabilité première d'inviter ou pas les sportifs des deux pays, se contentant de
"recommandations" pour
"harmoniser leur approche".
L'exécutif du CIO suggère ainsi de maintenir l'exclusion de toutes les équipes russes et bélarusses et de limiter le retour en compétition aux sportifs
"détenteurs d'un passeport russe ou bélarusse" s'ils concourent à titre
"individuel" et sous bannière neutre, respectent les réglementations antidopage et ne soutiennent
"pas activement" la guerre en Ukraine, un critère qui s'annonce délicat à apprécier.
17h00 TU. Washington favorable à un tribunal spécial pour juger l'"agression" russe contre l'Ukraine"Les États-Unis soutiennent la mise en place d'un tribunal spécial sur le crime d'agression contre l'Ukraine sous la forme d'une cour internationale qui soit enracinée dans le système judiciaire ukrainien et comprenant des éléments internationaux", a déclaré un porte-parole du département d'Etat américain.
Le responsable précise que Washington souhaite obtenir
"un soutien international significatif, notamment de nos partenaires européens" et que le tribunal soit
"localisé idéalement dans un autre pays en Europe".
C'est la première fois que les États-Unis, traditionnellement récalcitrants face à la justice internationale, disent explicitement être favorables à la création d'un tel tribunal pour juger des crimes commis depuis l'invasion russe de l'Ukraine, le 24 février 2022, idée également soutenue par les Européens qui en avaient évoqué la création dès novembre de l'année dernière.
L'annonce intervient quelques jours après que la Cour pénale internationale, basée à La Haye, eut émis un mandat d'arrêt contre le président russe Vladimir Poutine pour le crime de guerre de
"déportation" d'enfants ukrainiens dans le cadre de l'offensive de Moscou contre l'Ukraine.
(RE)voir : Ukraine : une enquête pour génocide ?
La Russie ne reconnaît cependant pas la compétence de la CPI.
La CPI n'est compétente que pour les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité perpétrés en Ukraine, et non pour le
"crime d'agression" commis par la Russie, imputable à ses plus hauts dirigeants.
Hier, l'émissaire américaine pour la justice internationale Beth Van Schaack, avait indiqué que les États-Unis souhaitaient que le tribunal dispose de fonds et de personnel international.
"Nous pensons qu'une telle cour internationalisée mais enracinée dans le système judiciaire ukrainien (...) offrira les meilleures chances" que justice soit faite, a-t-elle dit dans un discours.
16h40 TU. Les opposants au retour des sportifs russes outrés par la recommandation du CIO"Une gifle", "un jour de honte": les réactions du monde sportif occidental ont été fermes mardi après la recommandation du Comité international olympique (CIO) de réintégrer les athlètes russes et bélarusses aux compétitions internationales.
L'annonce du CIO n'a pas manqué de faire réagir les instances sportives opposées à la présence des Russes dans les compétitions, exclues depuis février 2022, sur recommandation de ce même CIO, et l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
La ministre allemande des Sports Nancy Faeser a elle dénoncé
"une gifle aux sportifs ukrainiens", estimant dans un communiqué que
"le sport international doit condamner en toute clarté la guerre d'agression brutale menée par la Russie".
Le Comité olympique allemand a lui rappelé qu'il
"était et est toujours opposé à la réintégration", avant d'ajouter:
"On doit absolument éviter que les régimes en Russie et au Bélarus n'utilisent la participation de leurs sportives et sportifs aux compétitions internationales à des fins de propagande de guerre. Les prochains mois vont montrer si cela est possible".L'émoi a également été très fort en Pologne, pays frontalier du Bélarus et de l'Ukraine, et fermement opposé au retour des sportifs Russes.
"Que s'est-il passé de positif du côté de la Russie pour que ses sportifs participent à des compétitions!! Depuis Boutcha, Irpin, Gostomel!! Depuis les bombardements quotidiens des sites civils!! C'est un jour de honte pour le CIO!!", a écrit Piotr Wawrzyk, vice-ministre des Affaires étrangères sur Twitter.
Le ministre tchèque des Affaires étrangères Jan Lipavsky s'est lui dit
"déçu par la recommandation du CIO" sur son compte Twitter.
"Nous ne devons pas fermer les yeux face à la réalité. Le sport russe est sous le contrôle du Kremlin. Le régime russe ne sait pas ce qu'est le fair-play et ses athlètes n'ont pas leur place aux Jeux olympiques", a-t-il écrit.
15h26 TU. Kiev exige que la Russie se retire de "chaque mètre carré" de l'UkraineLe chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba exige que Moscou se retire de
"chaque mètre carré" de l'Ukraine, soulignant qu'il ne pouvait y avoir de paix avec la Russie
"à n'importe quel prix".
"Je veux être très clair, la Russie doit se retirer de chaque mètre carré de territoire ukrainien. Il ne peut y avoir de malentendu sur ce que signifie le mot retrait", a affirmé Dmytro Kouleba, qui s'adressait virtuellement à un forum de discussion sur
"la paix en Ukraine" sous les auspices des États-Unis.
"Dans cette guerre, nous défendons le monde démocratique dans son ensemble", a-t-il ajouté.
"Aucun autre pays ne veut plus la paix que l'Ukraine. Mais la paix à n'importe quel prix est une illusion".
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky devait participer à ce forum organisé en marge du Sommet pour la démocratie mais s'est excusé et a été remplacé par son ministre des Affaires étrangères.
La Chine a récemment présenté des propositions pour mettre fin à la guerre en Ukraine, fraîchement accueillies par les Occidentaux, qui insistent sur la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine.
L'hôte de la réunion virtuelle, le secrétaire d'État américain Antony Blinken, a lui mis en garde contre le
"piège cynique" posé par certaines initiatives de paix qu'il n'a pas nommées.
"Je pense (...) qu'il faut se méfier de ce qui pourrait apparaître en surface comme un apaisement mais peut s'avérer en fait être un piège cynique", a-t-il dit, en mentionnant par exemple à un cessez-le-feu éventuel qui ne ferait que
"geler le conflit" et permettre à la Russie
"de consolider ses gains et de se regrouper".
Pour sa part, la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a insisté sur le fait que
"la justice doit prévaloir", et souligné à ce titre que le mandat d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) visant le président russe Vladimir Poutine représentait
"un pas majeur" dans la lutte contre l'impunité.
Elle a aussi appelé les pays européens à respecter leurs obligations dans ce cadre et à livrer le président russe à la CPI s'il entrait dans l'Union européenne. La Hongrie a indiqué qu'elle ne livrerait pas Vladimir Poutine.
14h51 TU. Le CIO recommande le retour des Russes en compétition, mais temporise pour les JO-2024Le Comité international olympique a recommandé ce mardi la réintégration des sportifs russes et bélarusses aux compétitions internationales, sous bannière neutre et
"à titre individuel", pour peu qu'ils n'aient pas activement soutenu la guerre en Ukraine.
Mais la commission exécutive de l'organisation décidera
"au moment approprié" de leur éventuelle participation aux JO-2024 de Paris, que l'Ukraine, la Pologne et les pays baltes menacent de boycotter en cas de présence russe, a précisé le président du CIO Thomas Bach lors d'une conférence de presse.
Pressée depuis des semaines de clarifier sa position, l'instance olympique avait annoncé en décembre dernier
"explorer des moyens" de ramener les bannis dans le giron du sport mondial, après avoir recommandé leur exclusion fin février 2022 en raison de l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe, avec le soutien du Bélarus voisin.
Le CIO, après quatre mois de consultations avec l'ensemble du monde olympique, a choisi de laisser aux fédérations internationales et organisateurs de compétitions la responsabilité première d'inviter ou pas les sportifs russes et bélarusses, se contentant de
"recommandations" pour
"harmoniser leur approche".
L'exécutif de l'instance suggère ainsi de maintenir l'exclusion de toutes les équipes russes et bélarusses et de limiter le retour en compétition aux sportifs
"détenteurs d'un passeport russe ou bélarusse" pour peu qu'ils concourent à titre
"individuel" et sous bannière neutre, qu'ils n'aient
"pas activement soutenu la guerre en Ukraine" et ne soient pas sous contrat avec l'armée russe ou les services de sécurité.
Alors que les qualifications pour les JO-2024 ont déjà commencé dans certaines disciplines, le CIO n'a en revanche
"pas abordé" ce mardi la question de la participation russe et bélarusse aux prochains Jeux, explosive au vu des menaces de boycott.
L'organisation olympique tranchera
"au moment approprié, à son entière discrétion, et sans être liée par les résultats de compétitions qualificatives pour les JO", a annoncé Thomas Bach.
Une proposition immédiatement condamnée par la ministre allemande des Sports,.
"Le sport international doit condamner en toute clarté la guerre d'agression brutale menée par la Russie. Cela ne peut se faire qu'en excluant complètement les athlètes russes et bélarusses", juge dans un communiqué Nancy Faeser.
13h00 TU. Le président ukrainien Zelensky continue sa tournée sur les différents fronts de guerre et s'est rendu dans le nord-est, dans la région de SumyVolodymyr Zelensky s'est rendu dans différentes villes de la région de Sumy, frontalière avec la Russie auprès des soldats et des gardes-frontières comme on peut le voir dans cette vidéo publiée sur Facebook.
Il a procédé à des remises de décorations comme à Bakhmout et Zaporijjia.
12h45 TU. Moscou accuse l'Ukraine d'avoir a déployé des roquettes américaines de longue portée GLSDBLe ministère russe de la Défense affirme avoir abattu une roquette américaine de longue-portée GLSDB, première confirmation que ces munitions ont été livrées à l'Ukraine qui les juge cruciales pour lancer sa prochaine contre-offensive.
"La défense anti-aérienne (...) a abattu 18 roquettes du système Himars et une roquette guidée GLSDB", a indiqué le ministère dans son communiqué quotidien au sujet de ces bombes guidées d'une portée de jusqu'à 150 km, promises à Kiev par les États-Unis début février.
Les GLSDB (pour
"Ground Launched Small Diameter Bomb" en anglais) sont des engins de petit diamètre et de haute précision fabriquées par l'Américain Boeing et le Suédois Saab. Ils peuvent voler jusqu'à 150 km et donc menacer des positions russes, en particulier les entrepôts de munitions, loin derrière les lignes de front.
L'Ukraine a martelé avoir besoin de telles munitions pour détruire les lignes de ravitaillement russes et ainsi surmonter son déficit en hommes et en munitions en vue de sa contre-offensive annoncée pour repousser les forces russes qui occupent une large partie du sud et de l'est de l'Ukraine.
La livraison en juin 2022 à l'armée ukrainienne de systèmes de lance-roquettes mobile de haute précision Himars avec des munitions d'une portée de quelque 80 km avait permis à l'Ukraine de ravager les arrières de l'armée russe, ouvrant la voie aux contre-offensives ayant conduit à la reconquête de larges territoires dans le sud et le nord-est du pays entre septembre et novembre.
Pour répondre à la menace des Himars, les forces russes ont rallongé leurs lignes de ravitaillement, éloignant notamment leurs entrepôts d'armes et munitions du front.
Les Occidentaux se sont montrés récalcitrants à fournir des systèmes de plus longue portée, craignant qu'ils ne puissent servir à frapper le territoire russe et provoquer une escalade.
Kiev a, de son côté, promis à plusieurs reprises qu'elle ne s'en servirait que pour attaquer des cibles en territoire occupé.
Les États-Unis ont finalement annoncé le 3 février qu'ils fourniraient des GLSDB à l'Ukraine, mais le calendrier de livraison n'avait pas été annoncé, certaines sources estimant que plusieurs mois étaient nécessaires avant leur déploiement sur le terrain.
9h27 TU. Plus de 300 escrimeurs demandent au CIO de "maintenir" l'exclusion des RussesPlus de 300 escrimeurs ont demandé mardi dans une lettre ouverte adressée au Comité international olympique (CIO) de
"maintenir (ses) recommandations de suspension" contre les athlètes russes et bélarusses, autorisés début mars à réintégrer les tournois internationaux.
"Au nom de plus de 300 tireurs actuels ou retraités, nous vous invitons, en tant qu'instance décisionnaire, à maintenir vos recommandations de suspensions des fédérations russes et bélarusses d'escrime et de leurs comités nationaux olympiques, et à vous assurer que la Fédération internationale d'escrime (FIE) suive vos directives", ont écrit ces athlètes dans un courrier adressé à Thomas Bach, président du CIO, et Emmanuel Katsiadakis, président par intérim de la FIE.
Cette prise de position fait suite à la décision, prise le 10 mars par la FIE, de réintégrer les Russes et Bélarusses à partir d'avril - début de la période de qualification pour les Jeux olympiques de Paris-2024 -
"sous réserve d'éventuelles recommandations/décisions futures du CIO".
La commission exécutive du CIO se réunit aujourd'hui pour clarifier sa position sur cet éventuel retour, alors que les athlètes des deux pays sont exclus des compétitions internationales depuis plus d'un an et l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Parmi les signataires de ce courrier signé par "Global Athlete", un groupement de sportifs en dehors des institutions sportives classiques qui a vu le jour au moment des scandales de dopage concernant la Russie, on retrouve l'Américaine Lee Kiefer, championne olympique au fleuret à Tokyo en 2021, la Française Manon Brunet, médaillée de bronze au sabre derrière deux tireuses concourant sous la bannière du comité olympique russe (ROC), ou encore la championne olympique (2008), l'Ukrainienne Olga Kharlan.
"Avec un mépris total contre l'avis des athlètes, vous avez permis le retour de la Russie et du Bélarus dans les compétitions de la FIE", dénoncent ces tireurs.
"À ce jour, l'agression russe envers l'Ukraine a provoqué la mort de 232 athlètes, la destruction de 343 infrastructures sportives, l'exil de 40.000 athlètes et l'absence d'infrastructures sportives pour 140.000 jeunes athlètes", ajoutent-ils.
Selon eux, la suspension doit perdurer et inclure les compétitions qualificatives pour les Jeux olympiques ainsi que les Jeux eux-mêmes,
"jusqu'à ce que la Russie se soit complètement retirée du territoire ukrainien".
9h40 TU. 12 drones abattus au dessus de Kiev Douze drones de fabrication iranienne ont été abattus au-dessus de Kiev lors d'une nouvelle attaque russe contre la capitale ukrainienne qui n'a pas fait de victime, annonce l'administration militaire de la ville. "Les forces de la défense anti-aérienne ont repéré et détruit 12 drones" de type Shahed, a indiqué le chef de l'administration militaire Serguiï Popko sur Telegram.
Des éclats d'un drone sont tombés sur un immeuble administratif dans le quartier Sviatochynsky, dans l'ouest de la capitale, provoquant des destructions et un incendie, qui a pu être rapidement éteint, précise-t-il. Ces drones explosifs sont au coeur des attaques russes lancées depuis l'automne contre des infrastructures essentielles ukrainiennes et qui ont temporairement privé de chauffage, d'eau et d'électricité des millions d'Ukrainiens pendant l'hiver.
Au total, la Russie a lancé 15 drones de combat contre l'Ukraine tard le 27 mars. L'armée ukrainienne assure en avoir abattu 14.
8h43 TU. La Biélorussie va accueillir des armes nucléaires russes La Biélorussie accueillera des armes nucléaires "tactiques" russes en réponse aux "pressions" occidentales "sans précédent", affirme le ministère bélarusse des Affaires étrangères dans un communiqué.
La Biélorussie est "contrainte de prendre des mesures de riposte", insiste la diplomatie biélorusse. Elle assure que Minsk n'aura pas le contrôle sur ces armes et que leur déploiement "ne contredit en aucune manière les articles I et II du traité de non-prolifération nucléaire".
Samedi 25 mars, le président russe Vladimir Poutine avait annoncé avoir eu l'accord de Minsk pour déployer des armes nucléaires "tactiques" au Bélarus, un pays situé aux portes de l'UE et dirigé depuis 1994 par Alexandre Loukachenko, son allié le plus proche. Selon le président russe, des préparatifs à ce déploiement doivent commencer dès le mois prochain.
Cette annonce a provoqué de sévères critiques de la part des Occidentaux, l'Otan ayant dénoncé une "rhétorique dangereuse et irresponsable" de la Russie, alors que l'Union européenne a menacé Minsk de nouvelles sanctions si ce déploiement était réalisé.
Les États-Unis ont eux réaffirmé n'avoir aucune raison de penser que la Russie se préparait à utiliser l'arme nucléaire, tout en condamnant l'annonce russe.
Si le Bélarus ne prend pas part directement au conflit en Ukraine, Moscou s'est servi de son territoire pour conduire son offensive sur Kiev l'année dernière.
Des responsables russes ont émis à plusieurs reprises des menaces à peine voilées de se servir de l'arme nucléaire en Ukraine en cas d'escalade significative du conflit.7h16 TU. La France double ses livraisons d'obus à l'Ukraine
La France va doubler le nombre d'obus de 155 mm livrés à l'Ukraine, les portant à 2 000 par mois. Cette annonce est faite par le ministre des Armées Sébastien Lecornu dans un entretien au quotidien français Le Figaro.
Paris va "livrer des équipements terrestres nécessaires à la contre-offensive de l'Ukraine: nous doublons ainsi la livraison d'obus de 155 mm pour la porter à 2.000 par mois à partir de cette fin mars", affirme-t-il dans un entretien croisé avec le ministre de l'Economie Bruno Le Maire. Les obus de 155 mm, tirés notamment par les canons Caesar français ou Pzh 2000 allemands et d'une portée pouvant atteindre 40 kilomètres, sont tirés chaque jour en quantités industrielles tant par les Russes que par les Ukrainiens.
Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg avait averti en février que Kiev utilisait plus de munitions que l'Alliance ne pouvait en produire, mettant les stocks et industries de défense occidentales "sous pression". L'Union européenne a depuis décidé de débloquer deux milliards d'euros pour fournir un million d'obus à l'Ukraine.
6h26 TU. La Russie annonce des essais de missiles anti-navires La marine russe a procédé à des essais de missiles anti-navires sur une cible factice en mer du Japon, annonce le ministère russe de la Défense. Ces exercices de la flotte russe du Pacifique interviennent une semaine après la visite en Ukraine du Premier ministre japonais Fumio Kishida.
"Dans les eaux de la mer du Japon, des navires lance-missiles de la flotte du Pacifique ont tiré des missiles de croisières Moskit sur une cible navale ennemie factice", explique le ministère sur Telegram. Deux navires ont participé, selon lui, à cet exercice. "La cible, située à une distance d'une centaine de kilomètres, a été frappée avec succès par un tir direct de deux missiles de croisière Moskit", ajoute le ministère. Il précise que ses forces aéronavales avaient surveillé "la sécurité de l'exercice de combat".
La Russie avait indiqué la semaine dernière, au moment où le Premier ministre japonais entamait sa visite en Ukraine, que deux de ses bombardiers TU-95 avaient effectué des vols dans l'espace aérien surplombant des eaux internationales en mer du Japon.
0h57 TU. Les premiers chars lourds occidentaux arrivés en Ukraine Ces chars de combat Challenger et Leopard, promis à Kiev au début de l'année, arrivent à temps pour l'offensive de printemps que prévoient les forces ukrainiennes. Dans le même temps, la Russie confirme son projet de déployer des armes nucléaires tactiques au Bélarus, son allié voisin de l'Ukraine et de l'Union européenne, malgré les vives protestations des Occidentaux.
Dans un message publié sur Facebook, le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiï Reznikov, a annoncé que "des Challengers britanniques, des Strykers et des Cougars américains et des Marders allemands" se sont "ajoutés aux unités ukrainiennes". Il publie également une photo de ces véhicules, sans préciser le jour où ils sont arrivés.
23h00 TU. Amnesty dénonce un "deux poids, deux mesures" entre l'Ukraine et les autres conflits
En soutien constant de l'Ukraine depuis que la Russie l'a envahie en février 2022, l'Occident se distingue par la "mollesse" de ses réactions face à d'autres violations majeures de droits humains, observe Amnesty international. L'ONG dénonce ce "deux poids, deux mesures".
L'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022 a "dévoilé au grand jour l'hypocrisie des États occidentaux, qui ont réagi avec force à l'agression russe mais ont fermé les yeux sur de graves violations commises ailleurs, voire en ont été complices", déplore l'ONG dans son rapport annuel.
Et Amnesty d'épingler le "silence assourdissant" entourant l'Arabie saoudite - où selon l'ONG la justice a notamment prononcé la peine de mort lors de procès "à l'iniquité flagrante" et des manifestants pacifiques ont été "condamnés à de longues peines de prison" - ou l'Egypte, où des milliers d'opposants au régime "demeurent détenus arbitrairement et/ou poursuivis injustement."
La réponse à ce qui s'est passé à l'agression russe contre le peuple ukrainien, c'est une réponse formidable. C'est une réponse qui devrait être un modèle pour les autres crises présentes et futures.Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnesty International