Fil d'Ariane
Les combats entre l'armée de Kiev et les troupes russes se poursuivent, notamment dans la région de Bakhmout, à l'est de l'Ukraine. En marge des affrontements, la conférence de Munich sur la sécurité a débuté en Allemagne. Elle a été marquée par des déclarations de la vice-présidente américaine Kamala Harris, qui accuse la Russie de commettre des crimes contre l'humanité en Ukraine.
19h33 TU. Le plan de paix de Zelensky sera-t-il soutenu ?
Le président Emmanuel Macron assure à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky qu'il soutiendrait son plan de paix "sur la scène internationale", lors d'une conversation téléphonique entre les deux chefs d'Etat. Emmanuel Macron "réaffirme son attachement au plan de paix en 10 points proposé par le président Zelensky et lui a assuré qu'il soutiendrait cette initiative sur la scène internationale lors des prochains événements diplomatiques", indique l'Elysée.
Continued a friendly dialogue with President @emmanuelmacron. Touched upon defense cooperation & bringing peace closer. Summed up the results of the recent visits & discussed the upcoming diplomatic events, in particular, on the implementation of our 10-step #PeaceFormula.
— Володимир Зеленський (@ZelenskyyUa) February 19, 2023
Ils ont également "évoqué le rappel fait (vendredi à la conférence annuelle de Munich sur la sécurité) auprès des partenaires européens et de l'OTAN de la nécessité de renforcer et d’accélérer le soutien militaire à l’Ukraine et au peuple ukrainien". Pour sa part, Volodymyr Zelensky salue sur Twitter "la poursuite d'un dialogue amical" avec Emmanuel Macron et confirme qu'ils avaient tous deux parlé de "la mise en place du plan de paix".
16h10 TU. Des frappes russes font trois morts et cinq blessés près de Kherson
Trois personnes sont mortes et cinq ont été blessées dimanche dans des frappes russes près de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, selon les autorités régionales. "Dimanche matin, l'armée russe a tiré avec de l'artillerie sur le village de Bourgounka", indique sur Telegram l'administration de la région de Kherson.
Bourgounka se situe à 60 kilomètres au nord-est de Kherson, près du fleuve Dniepr, qui fait office de démarcation entre les territoires contrôlés par Kiev et ceux occupés par l'armée russe.
15h05 TU. La Chine va-t-elle envoyer des armes à la Russie ?
Pékin envisage de fournir des "armes" à la Russie pour appuyer son offensive en Ukraine, avertit le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, à l'issue d'une rencontre avec son homologue chinois Wang Yi. "Nous avons parlé de la guerre menée par la Russie et des inquiétudes que nous avons quant au fait que la Chine envisage de fournir un soutien létal à la Russie", dit-il sur CBS. Interrogé sur ce que cela impliquerait concrètement, le chef de la diplomatie américaine a répondu : "Principalement des armes".
12h44 TU. Le quotidien des soldats ukrainiens à proximité de Bakhmout
"Les Russes veulent contrôler cette route", assure son commandant, qui répond au nom de "Virus", sans quitter du regard une rue résidentielle recouverte de neige. Vendredi marquera un an depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, et beaucoup s'attendent à une intensification des combats à cette occasion.
Mais pour "Virus" et son unité "Witcher", qui ont été déployés dans la région très disputée du Donetsk (est), les attaques russes n'ont jamais faibli ces douze derniers mois. Le long de la ligne de front, notamment dans la ville de Bakhmout, les forces russes ont soumis les troupes ukrainiennes à une pression constante, ajoute-t-il. Mais la ligne ukrainienne tient bon, selon lui, et ses soldats sont prêts en cas d'escalade du conflit.
"Si vous me demandez, la situation n'a pas changé pour notre unité", confie-t-il, avant de se fondre dans un épais brouillard, espérant en profiter pour localiser les troupes ennemies.
9h55 TU. La France livrera des chars légers "dès la fin de la semaine prochaine"
Des chars de combat légers AMX-10 seront livrés "dès la fin de la semaine prochaine" à l'Ukraine, annoncée le ministre français des Armées Sébastien Lecornu dans un entretien au Parisien. Il ne précise pas le nombre. Ces livraisons coïncideront ainsi avec le premier anniversaire de l'invasion de la Russie en Ukraine, survenue le 24 février 2022.
Début janvier, le président français Emmanuel Macron avait annoncé la décision d'envoyer ces chars, dans le cadre d'une montée en gamme des équipements livrés par l'Otan à l'Ukraine, après de longs mois de réticences par crainte de pousser Moscou à l'escalade. Le président français n'avait alors pas précisé le nombre de chars qui pourraient être envoyés.
"J'assume de ne pas dire le nombre, pour ne pas donner une information stratégique à la Russie", a souligné le ministre des Armées au quotidien français. Il a en revanche indiqué que les formations des Ukrainiens à ce nouvel équipement étaient "sur le point de s'achever", d'où la livraison "dès la fin de la semaine prochaine".
08h30 TU. Washington met en garde Pékin au sujet d'un soutien potentiel à Moscou.
En marge de la conférence de Munich (Allemagne) sur la sécurité, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a mis en garde Wang Yi, son homologue chinois, contre "tout soutien matériel à la Russie".
08h15 TU. Vladimir Poutine va s'exprimer mardi.
Mardi 21 février, le président russe Vladimir Poutine doit également prononcer son discours sur l'état de la nation. Selon les informations communiquées par le Kremlin, il devrait évoquer la "situation actuelle" et notamment le conflit qui oppose Moscou à Kiev. Dmitri peskov, le porte-parole de la présidence russe, a précisé que cette allocution aurait lieu Gostiny Dvor, un palais des congrès situé près de la place Rouge, dans le centre de Moscou.
08h00 TU. Joe Biden en visite officielle en Pologne dès mardi.
Le président américain Joe Biden va se rendre en Pologne mardi 21 février. Il devrait y rester pendant quarante-huit heures. Ce déplacement doit marquer le premier anniversaire de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le 24 février 2022.
05h00 TU. Le président français Emmanuel Macron met en garde ceux qui veulent "avant tout écraser la Russie".
Emmanuel Macron a affirmé vouloir "la défaite" de Moscou face à l'Ukraine, tout en mettant en garde ceux qui veulent "avant tout écraser la Russie", ce qui ne sera "jamais" la "position de la France".
"Je suis convaincu qu'à la fin, ça ne se conclura pas militairement", a-t-il dit dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, au Figaro et à France Inter, publié samedi soir. Il estime aussi que "toutes les options autres que Vladimir Poutine au sein du système actuel" lui "paraissent pires" que le président russe.
04h30 TU. Les Pays-Bas ordonnent l'expulsion de diplomates russes de son territoire.
Le ministère néerlandais des Affaires étrangères a annoncé la fermeture de la section commerciale de l'ambassade de Russie à Amsterdam ainsi que l'expulsion de diplomates russes. Le pays accuse notamment Moscou de continuer de tenter d'envoyer des espions aux Pays-Bas.
04h00 TU. Que pourraient changer les avions de chasse pour les Ukrainiens ?
"Virus" est un militaire ukrainien mobilisé sur le front. Il dirige une unité, "Witcher". Il est équipé d'une caméra montée sur casque, d'un fusil d'assaut AR-15 et de vêtements de camouflage chauds et imperméables contre le froid glacial, ne semble pas manquer de matériel. Il reconnaît toutefois que sur le terrain, la "technologie de l'aviation" les aiderait certainement à se défendre contre les frappes aériennes russes, et à endiguer le flux très "important" d'attaques de troupes ennemies.
03h30 TU. “Les Russes veulent contrôler cette route”
Dans les environs désertés d'une localité proche de la ligne de front dans la région de Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine, un soldat ukrainien, agenouillé, se tient prêt à tirer, le doigt ganté sur la gâchette de son fusil d'assaut. "Les Russes veulent contrôler cette route", assure son commandant, sans quitter du regard une rue résidentielle recouverte de neige.
"Virus" et son unité "Witcher" ont été déployés dans la région très disputée du Donetsk (est), les attaques russes n'ont jamais faibli ces douze derniers mois. Le long de la ligne de front, notamment dans la ville de Bakhmout, "les forces russes ont soumis les troupes ukrainiennes à une pression constante", ajoute-t-il. Mais la ligne ukrainienne tient bon, selon lui, et ses soldats sont prêts en cas d'escalade du conflit.
"Si vous me demandez, la situation n'a pas changé pour notre unité", confie-t-il, avant de se fondre dans un épais brouillard, espérant en profiter pour localiser les troupes ennemies. "Certaines personnes parlent d'une nouvelle offensive, mais les Russes attaquent tous les jours", souligne-t-il.
03h00 TU. 1 an d’invasion russe : la crainte d’une intensification des combats vendredi.
Derrière les murs du jardin et au-delà, des chiens aboient tandis que des tirs d'armes légères crépitent au loin, entre les sons étouffés des tirs d'artillerie. Vendredi 24 février marquera un an depuis le début de l'invasion russe en Ukraine. Beaucoup s'attendent à une intensification des combats à cette occasion.
02h30 TU. Des chars occidentaux en route pour l’Ukraine.
Après des semaines d'hésitation de la part des alliés de Kiev, qui craignaient une escalade du conflit, de nouveaux chars de fabrication occidentale sont en route pour l'Ukraine. Mais le président ukrainien Volodymyr Zelensky a à présent ajouté des avions de chasse à sa liste de matériel nécessaire pour chasser les forces russes de son territoire occupé, poussant à nouveau l'alliance à la réflexion.
02h00 TU. Bakhmout, en ruine, rebaptisée le “hachoir à viande”.
La stratégie russe, et en particulier le recours au groupe de mercenaires Wagner à Bakhmout, renforcé par le déploiement de prisonniers inexpérimentés, ont été étudiés de près par les militaires ukrainiens. Les lourdes pertes essuyées à Bakhmout, théâtre d'une sanglante bataille depuis le début de la guerre, ont donné à cette ville anéantie le surnom de "hachoir à viande".
Selon "Virus", la Russie emploie des méthodes similaires ailleurs sur le front, en envoyant cinq groupes de dix hommes en successions rapides pour attaquer les troupes ukrainiennes.
Celles-ci repoussent alors les premières vagues, précise-t-il, mais "le temps d'arriver à la cinquième, ils prennent possession de nos tranchés car nous n'avons pas le temps de recharger nos armes, juste car nous n'avons pas le temps de les tuer". "Ils ne se soucient pas de la vie de leurs soldats", abonde le commandant.
01h30 TU. Au côté des soldats ukrainiens.
Nourris de nouilles déshydratées, de biscuits et d'autres sucreries, les soldats de l'unité "Witcher" s'occupent comme ils peuvent dans leur quartier général, une petite maison abandonnée où vivait vraisemblablement une personne âgée. Dans une pièce recouverte de papier peint floral, des boîtes de munitions ouvertes sont entreposées à même le sol. Plus loin, des armes semi-automatiques reposent contre un vaisselier.
Près d'un an après le début de la guerre, "Virus" et ses hommes affirment que le moral de la résistance ukrainienne reste élevé, malgré les faibles chances d'une fin imminente du conflit.
L'un des membres de l'unité, l'opérateur radio "Spider", déclare qu'il est prêt à tout pour repousser les forces russes hors de l'Ukraine et garantir la paix. "Si l'on a besoin de moi pour tirer à la mitrailleuse, je le ferai", assure-t-il. "Si l'on a besoin de moi pour faire fonctionner un système antichar, je le ferai aussi".
01h00 TU. “Ce sont des crimes contre l'humanité".
La vice-présidente des États-Unis Kamala Harris a accusé pour la première fois la Russie d'avoir perpétré des "crimes contre l'humanité" depuis le début de son invasion de l'Ukraine il y a près d'un an. "Nous avons examiné les preuves, nous connaissons les normes juridiques et il n'y a pas de doute : ce sont des crimes contre l'humanité", a-t-elle déclaré.
Intervenant à la Conférence de Munich (Allemagne) sur la sécurité, Mme Harris, une ancienne procureure, a fait une énumération glaçante des exactions attribuées à Moscou, citant les bombardements systématiques visant les civils et les infrastructures critiques, les tortures et les viols attribués aux soldats russes, les déportations d'Ukrainiens en Russie, y compris de milliers d'enfants séparés de leur famille.
00h00 TU. L’opposition politique à Poutine s’organise en cas de défaite de Moscou.
Des opposants russes au régime de Vladimir Poutine ont jugé samedi qu'une victoire de l'Ukraine était la "pré-condition", selon les termes de Garry Kasparov, d'une transition démocratique à Moscou.
Cet ancien champion du monde d'échecs est un opposant notoire à Poutine. Ses déclarations s’inscrivent en marge de la Conférence sur la sécurité de Munich (Allemagne). Kasparov participait à une table ronde consacrée au "futur démocratique" russe avec l'ex-oligarque déchu Mikhaïl Khodorkovski, Ianna Nemtsova, journaliste et fille de Boris Nemtsov, un opposant assassiné à Moscou en 2015, ainsi que l'historienne Irina Scherbakova, co-fondatrice de l'ONG Memorial, prix Nobel de la paix 2022.