DIRECT - Guerre en Ukraine : "l'intensité des combats ne fait qu'augmenter" près de Bakhmout

"Les plus grandes difficultés, comme auparavant, sont à Bakhmout (...) La Russie ne compte pas du tout ses hommes, les envoyant constamment à l'assaut de nos positions. L'intensité des combats ne fait qu'augmenter", déclare Volodomyr Zelensky lors de son allocution du soir.
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Un médecin porte assistance à un soldat ukrainien blessé revenu de Bakhmout, 27 février 2023. 
Un médecin porte assistance à un soldat ukrainien blessé revenu de Bakhmout, 27 février 2023. 
© AP Photo/Yevhen Titov
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20h06 TU. "Aucun élément" indiquant un détournement de l'aide américaine par Kiev (Pentagone)

Il n'y a "aucun élément" qui indiquerait que l'Ukraine a détourné une partie des dizaines de milliards de dollars d'aide militaire américaine qu'elle a reçu depuis l'invasion russe, a indiqué mardi un haut responsable du Pentagone à des élus.

Des membres de la commission sur les forces armées de la Chambre des représentants ont interrogé Colin Kahl, sous-secrétaire à la Défense pour la stratégie, et deux autres responsables pendant près de deux heures et demie.
 
À droite sur la photo, près de Joe Biden, Colin Kahl (archive de 2016)
À droite sur la photo, près de Joe Biden, Colin Kahl (archive de 2016)
© AP Photo/Andrew Harnik

"Il n'y a aucun élément indiquant que les Ukrainiens ont détourné (l'aide) vers le marché noir", a indiqué Colin Kahl aux élus.
"Ce n'est pas étonnant, étant donné l'intensité des combats et le fait qu'ils utilisent clairement ce que nous leur fournissons et ce que nos alliés et partenaires fournissent pour une efficacité maximale", a poursuivi le numéro trois du Pentagone.
"Nous pensons que si une partie de ces systèmes (militaires) ont été détournés, ce serait par les Russes qui auraient capturé des choses sur le champ de bataille."

L'inspecteur général du ministère de la Défense Robert Storch a indiqué aux membres de la commission qu'il y avait un "nombre important" de personnes dans la région qui surveillaient les livraisons vers l'Ukraine ainsi que les missions d'entraînement, et que des informations étaient aussi obtenues auprès du personnel militaire américain à l'ambassade de Kiev. "Nous n'avons pas prouvé l'existence de tels cas" de détournement illicite d'armes sensibles telles que les missiles Stinger, a déclaré Robert Storch.

Depuis que les républicains ont pris le contrôle de la chambre basse du Congrès américain, ils tentent de surveiller plus étroitement l'aide apportée par les États-Unis à Kiev.

Après le début de la guerre en Ukraine, Washington est parvenu à mettre rapidement sur pied une coalition internationale. L'aide à Kiev a été coordonnée à travers le groupe de contact pour l'Ukraine, qui rassemble quelque 50 pays emmenés par les États-Unis, réuni pour la première fois fin avril de l'année dernière à Ramstein, en Allemagne. Selon le Pentagone, l'aide militaire à Kiev a dépassé les 50 milliards de dollars depuis l'invasion, dont plus de la moitié fournie par Washington.

L'élu républicain Mike Rogers, président de la commission sur les forces armées de la Chambre des représentants, a estimé à plus de 100 milliards de dollars le montant total des crédits alloués à l'aide à l'Ukraine et aux alliés de l'OTAN, déclarant au début de l'audition que cela exigeait "un niveau de surveillance sans précédent de la part de cette commission et du Congrès".

17h14 TU. La Finlande fait un pas de plus pour adhérer à l'OTAN sans la Suède

Voter à l'avance pour entrer le plus vite possible: la Finlande a entamé aujourd'hui son débat final au Parlement sur l'adhésion à l'Otan, sans attendre les derniers oui impératifs de la Turquie et de la Hongrie.

Avec des élections en vue le 2 avril pour le gouvernement de la Première ministre sortante Sanna Marin, Helsinki veut éviter tout vide politique pour pouvoir prendre le train de l'Otan en marche, une fois l'accord d'Ankara et de Budapest obtenu.
 
Sanna Marin PM de la Finlande
La Première ministre sortante de la Finlande, Sanna Marin, lors du sommet sur la sécurité à Munich, en Allemagne, le 18 février 2023.
© AP Photo/Michael Probst
Y compris, si nécessaire, sans attendre la Suède voisine, candidate elle aussi depuis l'an dernier mais confrontée pour l'instant à un veto turc.

Les 200 députés du Parlement finlandais, l'Eduskunta, ont entamé leurs débats ce mardi sur le projet de loi d'adhésion à l'Otan, avec un vote mercredi attendu vers 12H00 TU.

La session parlementaire coïncide avec la visite en Finlande du secrétaire général de l'Otan pour des rencontres avec les principaux dirigeants du pays nordique de 5,5 millions d'habitants.

Pour Jens Stoltenberg, "le temps est venu" pour Ankara et Budapest de ratifier, a-t-il réaffirmé. "Tant la Finlande que la Suède ont accompli ce qu'elles avaient promis" à la Turquie, a estimé le chef de l'Otan.

Comme lors d'un vote préliminaire en mai dernier, qui avait débouché sur un plébiscite de 188 voix sur 200, l'issue du scrutin parlementaire ne fait aucun doute, avec un soutien quasi unanime des partis, y compris ceux qui étaient encore défavorables à l'Otan il y a un an.

Seule une poignée de députés d'extrême gauche et d'extrême droite devrait voter contre, invoquant notamment le manque d'assurances sur le fait qu'aucune arme nucléaire ne serait placée sur le territoire finlandais. "Cette décision et cette loi ne changent pas la position de la Finlande concernant les armes nucléaires", a répondu le ministre des Affaires étrangères Pekka Haavisto.

Avec l'invasion russe de l'Ukraine, la Finlande et la Suède ont décidé de tourner la page de leur politique de non-alignement militaire en vigueur depuis les années 1990, elle-même héritée de décennies de neutralité contrainte ou choisie, en candidatant à l'Otan en mai 2022.

Vingt-huit des 30 membres de l'alliance, dont les États-Unis, ont déjà ratifié l'entrée des deux pays nordiques.

Restent la Hongrie, connue pour ses positions plus ambiguës vis-à-vis de Moscou, et la Turquie, qui se veut médiatrice du conflit en Ukraine et règle de vieux litiges avec la Suède, principalement sur le cas de militants kurdes vivant dans le pays nordique.

La Finlande avait jusqu'ici affiché sa volonté d'adhérer en même temps que la Suède. Mais les grandes difficultés de Stockholm avec Ankara, qui ont culminé en janvier avec une série d'incidents diplomatiques, ont changé la donne.

Même Jens Stoltenberg a reconnu début février que le plus important n'était pas que les pays entrent ensemble dans l'Otan, mais que leur adhésion se fasse le plus vite possible.

16h23 TU. La Finlande commence la construction de son rideau de fer avec la Russie

La Finlande a commencé ce mardi la construction de sa nouvelle clôture de 200 kilomètres de long sur une partie de sa frontière avec la Russie décidée après l'invasion de l'Ukraine, ont annoncé les garde-frontières.

Les travaux concernent un projet pilote de trois kilomètres près de la ville d'Imatra, dans le sud-est de la Finlande. Le chantier a commencé aujourd'hui "avec des coupes de forêt, et vont se poursuivre pour permettre la construction d'une route et l'installation d'une clôture", ont indiqué les garde-frontières dans un communiqué.

La construction de 70 kilomètres supplémentaires est prévu entre 2023 et 2025, principalement dans le sud-est du pays nordique, sur la partie la plus dense de sa frontière de 1.340 kilomètres avec la Russie.

Au total, la Finlande prévoit d'ériger des clôtures de 200 kilomètres, pour un vaste chantier estimé à 380 millions d'euros. Les barrières métalliques de trois mètres de haut seront recouvertes de barbelés, avec dans des endroits jugés sensibles des caméras de vision nocturne, des lampes et des haut-parleurs.
La dernière phase doit s'achever en 2026.

Craignant que Moscou n'utilise les migrants pour exercer une pression politique, la Finlande, candidate à l'Otan, a amendé en juillet sa loi sur les gardes-frontières pour faciliter la construction de barrières plus solides.

Les frontières finlandaises sont actuellement principalement sécurisées par de légères barrières de bois, essentiellement conçues pour empêcher le bétail de se déplacer.

L'Estonie, la Lettonie et la Pologne ont également accru ou prévoient d'accroître la sécurité à leurs frontières avec la Russie.

En septembre, des Russes ont afflué en Finlande après l'annonce du président Vladimir Poutine sur la mobilisation de réservistes pour combattre en Ukraine.
Helsinki a ensuite considérablement restreint l'entrée de citoyens russes sur son territoire.

16h21 TU. Le Danemark supprime un jour férié pour financer le budget de la défense

Le Parlement danois a adopté mardi un projet controversé de suppression d'un jour férié afin de financer le budget de la défense, en pleine guerre en Ukraine.

95 députés du Folketing ont voté en faveur du projet et 68 contre, après plusieurs semaines d'une inhabituelle fronde sociale contre l'idée du gouvernement.

La coalition gauche-droite menée par la Première ministre sociale-démocrate Mette Frederiksen, au pouvoir depuis décembre, avait annoncé son intention de supprimer la fête religieuse connue sous le nom de Grande Journée de prière, observée depuis le XVIIe siècle. Il est fixé le 4ème vendredi après le dimanche de Pâques.
 
Mette Frederiksen
La Première ministre du Danemark Mette Frederiksen avec le président Zelensky à Mikolaiev, Ukraine, le 30 janvier 2023.
© Service de presse de la présidence ukrainienne via AP

Dans ce pays habituellement très consensuel, près de 50.000 personnes avaient manifesté début février contre le projet, sans pour autant amener l'exécutif à réviser sa copie.

Le gouvernement entend utiliser l'argent ainsi généré pour augmenter le budget de la défense jusqu'à l'objectif de l'OTAN de 2% du PIB d'ici 2030, au lieu de 2033 comme prévu précédemment.

Selon lui, l'accélération du calendrier est nécessaire en raison de l'invasion de l'Ukraine par la Russie il y a un an. "Je ne pense pas que ce soit un problème de devoir travailler un jour de plus", avait expliqué Mette Frederiksen. "Nous devons faire face à d'énormes dépenses pour la défense et la sécurité, pour la santé, la psychiatrie et la transformation verte", a-t-elle justifié lors de son discours de politique générale. "Et il n'y a aucune marge de manœuvre financière".


14h23 TU. Le dirigeant bélarusse Loukachenko arrivé en Chine

Le président bélarusse Alexandre Loukachenko est arrive ce mardi à Pékin pour une visite de trois jours où il rencontrera son homologue Xi Jinping, qu'il qualifie de "vieil ami" dans un entretien avec un média d'État chinois.
 
Alexandre Loukachenko avec son chef d'état-major des armées Viktor Khrenin au camp d'entraînement d'Obuz-Lesnovsk, Biélorussie le 6 janvier 2023. 
Alexandre Loukachenko avec son chef d'état-major des armées Viktor Khrenin au camp d'entraînement d'Obuz-Lesnovsk, Biélorussie le 6 janvier 2023. 
© Nikolai Petrov/BelTA Pool Photo via AP, File

S'exprimant auprès de l'agence Chine nouvelle, le dirigeant a dit avoir hâte de voir son "vieil ami" Xi Jinping et a salué le récent document publié par la Chine résumant sa position vis-à-vis du conflit en Ukraine.

C'est "un témoignage de sa politique extérieure pacifique ainsi qu'une nouvelle étape singulière qui aura un large impact partout dans le monde", a-t-il déclaré à propos de ce document en 12 points dévoilé vendredi, qui appelle notamment au respect de la souveraineté des États et à des négociations de paix. "Aujourd'hui, pas un seul problème dans le monde ne peut être réglé sans la Chine", a-t-il ajouté.

La Chine avait salué hier sa bonne relation avec le Bélarus, son "partenaire stratégique global", soulignant la "confiance mutuelle" entre les deux pays.

Proche allié de Vladimir Poutine, Alexandre Loukachenko avait soutenu l'invasion de l'Ukraine par la Russie au tout début de l'opération militaire lancée fin février 2022.


13h34 TU. Taiwan annulle un concert de la soprano russe Anna Netrebko

L'Orchestre symphonique national de Taïwan a annulé ce mardi un concert de la soprano russe Anna Netrebko, contestée depuis la guerre en Ukraine en raison de son soutien passé au président Vladimir Poutine.
Anna Netrebko lors de l'ouverture de la saison lyrique à la Scala de Milan, le 29 novembre 2021.
Anna Netrebko lors de l'ouverture de la saison lyrique à la Scala de Milan, le 29 novembre 2021. La soprano a réitéré son opposition à la guerre dans un communiqué publié le 30mars 2022 dans lequelle elle affirme "n'être alliée à aucun dirigeant russe"
© AP Photo/Luca Bruno
L'orchestre n'a pas donné de raison précise à cette annulation, expliquant simplement avoir eu des discussions avec les représentants de la chanteuse en raison de "préoccupations au sein de la société" taïwanaise.

Anna Netrebko, une des plus grandes voix lyriques au monde, avait été parmi les premiers artistes russes pointés du doigt après le début de l'invasion de l'Ukraine, le 24 février 2022, pour ne pas avoir clairement dénoncé la guerre.

Le prestigieux Metropolitan Opera de New York, dont elle était la star, l'a ainsi déprogrammée pour une durée indéterminée. Elle avait alors annoncé se retirer temporairement de la scène.

Le 30 mars 2022, elle a finalement condamné "expressément la guerre contre l'Ukraine", ce qui lui a valu d'être retirée de l'affiche en Russie. Malgré cette prise de position, son prochain concert à Taipei a suscité des critiques à Taïwan, où l'Ukraine bénéficie d'un soutien public massif.

Le ministère taïwanais de la Culture a expliqué soutenir l'annulation du concert, déclarant à l'agence semi-officielle Central News Agency qu'"il n'y a pas de place pour le flou concernant l'attitude de Taïwan sur la guerre".

La question est sensible sur l'île alors que l'offensive russe contre le territoire ukrainien a renforcé la crainte que la Chine ne mette de son côté à exécution ses menaces de prise de contrôle de Taïwan.

12h50 TU. Trois autres appareils abattus en Russie
 

L'armée russe affirme avoir abattu pendant la nuit deux drones ukrainiens qui visaient des infrastructures civiles dans le sud-ouest de la Russie. "Le régime de Kiev a tenté d'attaquer avec des drones des sites d'infrastructures civiles dans la région de Krasnodar et dans la République d'Adyguée", assure le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

"Les deux drones (...) ont été neutralisés" sans faire de dégâts, ajoute-t-il. Les autorités d'une autre région russe, celle de Briansk, frontalière de l'Ukraine, annoncent également qu'un drone ukrainien y avait été abattu. L'incident n'a fait "ni victimes, ni dégâts", assure sur Telegram le gouverneur de la région de Briansk, Alexandre Bogomaz.

11h45 TU. Un drone s'écrase aux alentours de Moscou


Un drone s'est écrasé  près d'un village dans la région de Moscou, indique le gouverneur local. Il précise que l'engin visait "probablement" une infrastructure civile, sur fond de craintes d'attaques ukrainiennes en Russie.

"Il n'y a pas de victime, ni de destruction au sol", précise le gouverneur Andreï Vorobiov sur Telegram. Le drone s'est écrasé près de la localité de Goubastovo, à environ 100 kilomètres au sud-est de Moscou.

10h36 TU. Dans quelle mesure l'Ukraine peut-elle être membre de l'OTAN ?


L'Ukraine va devenir un membre de l'Otan mais "à long terme", affirme le secrétaire général de l'Otan alors que Kiev demande son adhésion face à l'invasion de la Russie.
 

La président de la Commission européenne Ursula von der Leyen, la Première ministre de l'Estonie Kaja Kallas et le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg à Tallinn
La président de la Commission européenne Ursula von der Leyen, la Première ministre de l'Estonie Kaja Kallas et le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg à Tallinn, lors des célébrations pour le 105ème anniversaire de la République de l'Estonie le 24 février dernier.  
© AP Photo/Pavel Golovkin

"Les pays de l'Otan sont d'accord pour que l'Ukraine devienne membre de l'alliance, mais en même temps c'est une perspective de long terme", explique Jens Stoltenberg lors d'une visite en Finlande, appelant à construire un "cadre" pour éviter toute nouvelle invasion à l'avenir.

"La question actuellement, c'est de s'assurer que l'Ukraine reste une nation indépendante et souveraine et pour cela nous devons soutenir l'Ukraine", a lancé devant la presse M. Stoltenberg.

"La guerre du président Poutine en Ukraine se poursuit et il n'y a aucun signe qu'il change ses plans. Il veut contrôler l'Ukraine et il ne se prépare pas à la paix mais à plus de guerre", a martelé le chef de l'alliance militaire occidentale. "Nous devons aussi trouver des cadres qui assurent que le président Poutine et la Russie n'envahissent pas l'Ukraine une nouvelle fois", a-t-il dit aux côtés de la Première ministre finlandaise Sanna Marin.
Pour le secrétaire général de l'Otan, "le temps est venu" par ailleurs pour Ankara et Budapest de ratifier l'accession de la Finlande et de la Suède dans l'Otan, a-t-il réaffirmé.

La Turquie et la Hongrie sont les seuls des 30 membres de l'Otan à ne pas avoir validé l'adhésion de ces deux pays nordiques qui veulent mettre fin à des décennies hors des alliances militaires en raison de l'invasion de l'Ukraine.

"Tant la Finlande que la Suède ont accompli ce qu'elles avaient promis dans leur accord trilatéral avec la Turquie en juin dernier à Madrid", a insisté Jens Stoltenberg.

Ankara bloque surtout l'accession de la Suède et envisage de ratifier l'entrée de la Finlande seule. Pour la Hongrie, qui devrait la ratifier en mars, il a dit espérer un feu vert "rapidement".
 

9h10 TU. En France, un accueil des réfugiés ukrainiens assez coûteux


L'accueil des Ukrainiens en 2022 a coûté environ 630 millions d'euros à la France, estime la Cour des comptes. Cette prise en charge exceptionnelle représente en moyenne le double du budget alloué aux demandeurs d'asile "classiques".

Les près de 115 000 déplacés ukrainiens arrivés en France depuis un an ont été accueillis dans des "conditions satisfaisantes", grâce au régime inédit de la "protection temporaire" qui leur a permis de s'installer librement en bénéficiant d'une salve sans précédent de droits sociaux: accès au travail, aux services de santé, à la scolarisation des enfants, à l'hébergement d'urgence...  

"Cette réactivité n'a pas été sans prix", a écrit la juridiction financière dans un rapport d'audit flash rendu public. "L'ensemble des dépenses engagées par l'Etat et la Sécurité sociale pour la protection temporaire des Ukrainiens devrait s'élever à environ 634 millions d'euros pour l'année 2022." Un budget pour l'essentiel constitué de l'allocation versée à ces déplacés (218,46 millions) et de leur hébergement (253,27 millions).

8h40 TU. Situation "extrêmement tendue" autour de Bakhmout 
 

La situation est "extrêmement tendue" autour de Bakhmout, une ville de l'est de l'Ukraine, admet le commandant des forces terrestres ukrainiennes. 

Voir : Bakhmout : situation "extrêmement tendue", selon Kiev

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Les Russes cherchent à s'en emparer depuis l'été et où ils ont avancé ces dernières semaines.
"La situation aux alentours de Bakhmout est extrêmement tendue", déclare Oleksandre Syrsky, cité par le centre de presse officiel de l'armée. "L'ennemi a envoyé à l'attaque les unités les mieux préparées (du groupe paramilitaire) Wagner qui tentent de percer la défense de nos troupes et d'encercler la ville", ajoute-t-il. 

6h54 TU. Blinken soutient l'indépendance du Kazakhstan


Le secrétaire d'État américain Antony Blinken affiche son soutien à l'intégrité territoriale et l'indépendance du Kazakhstan lors de sa première visite dans ce gigantesque pays d'Asie centrale allié de la Russie et proche de la Chine, quelques jours après le premier anniversaire de l'invasion russe de Ukraine. "Comme vous le savez, les États-Unis soutiennent fermement la souveraineté du Kazakhstan, son intégrité territoriale et son indépendance", déclare le secrétaire d'État américain au chef de la diplomatie kazakhe, Moukhtar Tleouberdi.

 

Antony Blinken lors d'un point presse à Astana au Kazakhstan ce 28 février 2023.
Antony Blinken lors d'un point presse à Astana au Kazakhstan ce 28 février 2023.
© Olivier Douliery/Pool Photo via AP

"En cette période particulière, ces mots ont encore plus de résonance que d'habitude", ajoute Antony Blinken, en référence à l'invasion russe de l'Ukraine et alors que le Kazakhstan partage quelque 7 500 kilomètres de frontière avec la Russie. De plus, ce pays grand comme cinq fois la France ménage l'importante minorité russophone présente dans le pays, n'ignorant pas que le président Vladimir Poutine a fait du traitement de la communauté russophone en Ukraine l'une des raisons justifiant l'invasion.

4h13 TU. "Aucun signe" que la Chine livre des armes à la Russie selon le renseignement ukrainien


Le chef des services de renseignement ukrainiens, Kyrylo Boudanov, ne voit "aucun signe" lui faisant croire que la Chine va livrer des armes à la Russie. Il affirme celadans une interview diffusée par la radio Voice of America. "Je ne partage pas cette opinion", déclare  Kyrylo Boudanov dans cette interview réalisée en ukrainien le 25 février, en se référant aux accusations des Etats-Unis - fermement démenties par Pékin - selon qui la Chine envisage de livrer des armes à la Russie pour l'aider dans son offensive contre l'Ukraine.

À l'heure actuelle, je ne pense pas que la Chine acceptera de transférer des armes à la Russie... Je ne vois aucun signe que de telles choses soient même discutées.Kyrylo Boudanov, chef des services de renseignements ukrainiens

Relancé par Voice of America sur les accusations américaines, Kyrylo Boudanov répond : "Je suis le chef des services de renseignement et je me base, avec tout le respect que je vous dois, non pas sur les opinions de personnes individuelles, mais uniquement sur des faits. Je ne vois pas de tels faits".

Ces accusations ont notamment été lancées par le directeur de la CIA William Burns dans une interview diffusée par la chaîne CBS le 26 février, soit le lendemain des déclarations de Kyrylo Boudanov.

20h46 TU. Une situation "de plus en plus compliquée" autour de Bakhmout
 

"La situation devient de plus en plus compliquée",déclare le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans son message quotidien. "L’ennemi détruit systématiquement tout ce qui peut être utilisé pour protéger nos positions", ajoute-t-il. Il qualifie de "vrais héros" les soldats ukrainiens engagés dans cette bataille.

Depuis l'été, les troupes de Moscou tentent de prendre la ville de Bakhmout, à l'importance stratégique contestée mais devenue un symbole de la lutte pour le contrôle de la région du Donbass, dans l'est de l'Ukraine. Dans des propos diffusés lundi par la télévision russe, le chef de la région de Donetsk (Ukraine orientale) nommé par Moscou, Denis Pushilin, a assuré que toutes les voies d'accès à la ville-forteresse de Bakhmout sont "à portée d'armes" des forces pro-russes.