Alors que Poutine suspend un traité nucléaire et s'emporte contre l'Occident, Joe Biden à Varsovie déclare que l'Ukraine ne sera "jamais une victoire pour la Russie". Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner accuse l'état-major de son pays de "trahison" pour refuser de fournir du matériel à ses mercenaires qui se battent sur le front est, notamment autour de la ville de Bakhmout.
20H05 TU. Le patron de Wagner accuse l'état-major russe de "trahison".Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner accuse l'état-major de son pays de
"trahison" pour refuser selon lui de fournir du matériel à ses mercenaires, en première ligne dans l'est de l'Ukraine.
Les tensions sont devenues de plus en plus visibles ces dernières semaines, alors que les forces russes tentent de s'emparer de la ville de Bakhmout (est). L'armée russe et Wagner revendiquent chacun des avancées en se contredisant parfois.
"Le chef d'état-major et le ministre de la Défense distribuent des ordres à tout-va demandant non seulement de ne pas donner de munitions au groupe paramilitaire Wagner, mais également de ne pas l'aider en matière de transport aérien", a grondé Evgueni Prigojine dans un enregistrement vocal publié par son service de presse sur Telegram.
"Il y a une opposition frontale, qui n'est rien de moins qu'une tentative de détruire Wagner. Cela peut être assimilé à une trahison de la patrie, alors que Wagner combat pour Bakhmout, essuyant des pertes par centaines chaque jour", a-t-il ajouté.
Si Evgueni Prigojine a plusieurs fois critiqué le haut commandement russe dans le passé, cette attaque ad hominem contre le chef d'état-major Valéri Guerassimov et le ministre de la Défense Sergueï Choïgou, deux des principales figures du pouvoir du président Vladimir Poutine, est clairement une escalade.
Le ministère russe de la Défense a répondu dans la soirée avec un communiqué détaillant le nombre de munitions fournies aux
"escadrons d'assaut volontaires", le nom que l'armée semble utiliser pour qualifier les hommes de Wagner.
"Toutes les demandes de munitions pour les unités d'assaut sont satisfaites dès que possible", a assuré le ministère, promettant de nouvelles livraisons dès samedi et dénonçant comme
"absolument fausses" les informations faisant état d'un manque en la matière. Le ministère a une nouvelle fois salué le
"courage" et
"l'abnégation" des
"volontaires" russes au combat et dénoncé les
"tentatives de diviser", qui sont
"contre-productives et qui ne font que jouer en faveur de l'ennemi".
Ces tensions illustrent aussi les difficultés que rencontrent les forces russes à trois jours de l'anniversaire du déclenchement de l'offensive contre l'Ukraine, censée s'achever rapidement par la prise de Kiev et désormais enlisée.
Wagner, qui a recruté des milliers de prisonniers pour combattre en Ukraine, mène l'assaut sur Bakhmout depuis l'été et a récemment conquis une série de localités avoisinantes pour tenter d'encercler la ville.
Ce mardi, Evgueni Prigojine a accusé le haut commandement d'avoir même interdit de livrer aux combattants de Wagner des
"pelles qui leur permettent de creuser des tranchées".
19H43 TU. À Kiev, Giorgia Meloni assure que le soutien italien à l'Ukraine ne "faiblira" pas.La Première ministre italienne Giorgia Meloni assure aujourd'hui en visite à Kiev, que Rome
"n'a pas l'intention de faiblir" dans son soutien à l'Ukraine, en dépit des divergences au sein de la coalition au pouvoir en Italie.
"J'ai voulu (venir à Kiev) pour réitérer le soutien total de l'Italie à l'Ukraine face à l'agression russe, et réaffirmer que l'Italie n'a pas l'intention de faiblir", a déclaré Giorgia Meloni durant une conférence de presse avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky.
La dirigeante italienne a notamment visité Irpin et Boutcha, deux villes où des massacres ont été commis pendant l'occupation russe au printemps 2022, expliquant que le
"voir de ses propres yeux est différent" et qu'elle
"fera tout pour dire à tous les Italiens ce que j'ai vu".
Évoquant de possibles livraisons d'armes supplémentaires à Kiev, elle a indiqué que Rome était
"concentrée sur les systèmes de défense anti-aérienne", déjà promis en coopération avec la France, mais que l'envoi d'avions était
"une décision à prendre avec les partenaires internationaux".
Volodymyr Zelensky a pour sa part vertement critiqué les récents propos de l'ancien Premier ministre Silvio Berlusconi, ami personnel de Vladimir Poutine qui s'est livré à une attaque en règle contre lui mi-février.
"M. Berlusconi, sa maison n'a jamais été bombardée quotidiennement, je suppose. Et Dieu merci, son partenaire russe n'est pas entré dans son jardin avec un char d'assaut, n'a pas détruit sa famille et ses amis", a-t-il dit.
Lundi soir, Giorgia Meloni s'est aussi entretenue par téléphone avec le président américain Joe Biden, qui venait de rentrer en Pologne après une visite surprise à Kiev.
"Les deux dirigeants ont discuté de leur étroite coordination en cours sur le soutien à l'Ukraine, y compris l'assistance sur les questions de sécurité, économiques et humanitaires", selon le gouvernement italien.
18H19 TU. L'Ukraine espère une visite de Macron en mars.L'invitation adressée au président français Emmanuel Macron pour se rendre à Kiev est
"toujours d'actualité" et les responsables ukrainiens espèrent qu'elle aura lieu prochainement, a indiqué mardi l'ambassadeur d'Ukraine en France Omelchenko Vadym.
Interrogé sur la radio RTL sur le fait que le président américain Joe Biden se soit rendu à Kiev et pas le président français, le diplomate a souligné que
"bien sûr", l'invitation avait été envoyée.
"Malheureusement, il n'a pas pu venir", a-t-il continué, tout en ajoutant que cette invitation était
"toujours d'actualité".
"Nous espérons que cette visite aura lieu éventuellement en mars", a-t-il également dit.
À l'occasion du premier anniversaire de l'invasion russe en Ukraine, le président ukrainien Volodymyr Zelensky souhaitait recevoir la visite du chef d'État français, en guise de symbole au soutien du peuple ukrainien et un signal à Moscou.
Emmanuel Macron, qui s'était rendu à Kiev en juin pour la première fois depuis le début du conflit, souhaite, lui, y retourner avec à la clé des annonces concrètes, selon des sources diplomatiques françaises.
L'ambassadeur ukrainien a loué le
"niveau de soutien inédit" de la France depuis le début de la guerre.
"Et j'espère vraiment que la France continuera d'apporter son soutien", a-t-il ajouté. Il n'a pas en revanche commenté les propos récents d'Emmanuel Macron sur l'aide apportée en vue d'une
"défaite" de la Russie sans toutefois
"l'écraser".
"Nous ne cherchons pas à détruire qui que ce soit", a simplement commenté Omelchenko Vadym.
"Nous cherchons à défendre notre liberté et notre indépendance", a-t-il poursuivi, assurant que le but n'était
"pas de franchir la frontière de la Russie et d'aller jusqu'à Moscou".
"On n'en a pas besoin", a-t-il dit.
Il a enfin noté que Vladimir Poutine infligeait à son peuple et à son pays
"des dommages que jamais personne n'avait causés auparavant".
"Ils vont se détruire eux-mêmes", a-t-il conclu.
18H04 TU. La Belgique enquête sur la présence d'un navire espion russe en Mer du Nord.La Belgique a ouvert une enquête sur les activités d'un
"navire espion" russe repéré en novembre dans des zones où se trouvent des parcs éoliens, des gazoducs sous-marins et des câbles de communication, a annoncé ce mardi le ministre de la Mer du Nord Vincent Van Quickenborne.
"Nous ne connaissons pas les motivations exactes de ce navire russe, mais ne soyons pas naïfs. Surtout s'il se comporte de manière suspecte à proximité de nos parcs éoliens, de nos gazoducs et câbles de données sous-marins et d'autres infrastructures critiques", a souligné le ministre dans un communiqué.
"Nous prenons les mesures nécessaires pour mieux les sécuriser", a-t-il assuré.
"Le passage de ce navire s'inscrit sans aucun doute dans le contexte plus large de la guerre en Ukraine", a-t-il estimé.
"Vu le comportement suspect du navire, qui naviguait sans AIS (Automatic Identification System), un système de sécurité obligatoire qui permet de connaître automatiquement l'identité des navires, une enquête a été lancée par le Carrefour d'information maritime", a indiqué le ministre.
Ce navire avait déjà été repéré dans les eaux néerlandaises, a indiqué hier le service de renseignement et de sécurité militaire néerlandais (MIVD).
L'Otan et l'UE ont annoncé le 11 janvier la création d'un groupe de travail conjoint pour renforcer la protection de leurs infrastructures essentielles en Europe face aux menaces de la Russie.
Cette initiative fait suite au sabotage des gazoducs sous-marins Nord Stream l'année dernière et se veut une illustration de la coopération renforcée entre les deux organisations pour répondre aux conséquences de l'invasion de l'Ukraine par Moscou.
(RE)voir : Gazoduc Nord Stream : l'enquête avance
17H13 TU. Joe Biden à la foule à Varsovie: l'Ukraine "reste libre"
Le président américain Joe Biden déclare l'Ukraine continuait à être
"libre", lors d'une visite en Pologne, juste avant le premier anniversaire de l'invasion russe.
"Kiev est fort, Kiev est fier, il tient debout et surtout est libre", a déclaré Joe Biden à une foule rassemblée devant le château royal de Varsovie. Il a aussi lancé :
"L'Ukraine ne sera jamais une victoire pour la Russie - jamais !" en ajoutant
"notre soutien à l'Ukraine ne faiblira pas." Un dictateur déterminé à reconstruire un empire ne pourra jamais entamer l'amour du peuple pour la liberté, la brutalité n'écrasera jamais la volonté de ceux qui veulent rester libres. L'Ukraine ne sera jamais une victoire pour la Russie - jamais.
Joe Biden, président des États-Unis
Le président américain ajoute que
"l'Occident ne complote pas pour attaquer la Russie comme Poutine l'a dit aujourd'hui", a-t-il assuré.
"Les millions de citoyens russes qui veulent seulement vivre en paix avec leurs voisins ne sont pas l'ennemi".Vladimir Poutine
"pensait que les autocrates comme lui étaient durs et que les dirigeants de la démocratie étaient mous, puis il s'est heurté à la volonté de fer de l'Amérique et des nations du monde entier qui refusent d'accepter un monde gouverné par la peur", assure-t-il.
"Il ne doit y avoir aucun doute: notre soutien à l'Ukraine ne faiblira pas, l'Otan ne sera pas divisée et nous ne lâcherons pas" a-t-il encore dit.
16H42 TU. Kiev manifeste un intérêt prudent pour le plan de paix de la Chine.Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kuleba a manifesté un intérêt prudent pour le plan de paix préparé par la Chine, tout en appelant Pékin à ne pas aider la Russie à saper
"l'intégrité territoriale" de l'Ukraine.
Le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi est attendu aujourd'hui à Moscou, après avoir rencontré Dmytro Kuleba durant la conférence sur la sécurité organisée à Munich (Alllemagne).
"Il m'a fait part des éléments clés du plan de paix chinois", a expliqué le ministre ukrainien devant la presse à Bruxelles, après une réunion avec le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg et le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
"Nous attendons de recevoir ce texte pour l'étudier en détail, parce qu'on ne peut tirer de conclusions après seulement une présentation orale. Une fois le document reçu, nous l'examinerons en profondeur et tirerons nos propres conclusions", a déclaré le chef de la diplomatie ukrainienne.
Dmytro Kuleba a rappelé la formule de paix en dix points proposée par le président Volodymyr Zelensky.
"Nous pensons qu'il s'agit d'une voie à suivre, complète, concise et efficace", a-t-il ajouté .
"Je pense qu'il y a un élément commun à l'Ukraine et à la Chine: le principe d'intégrité territoriale..Ce n'est pas seulement un élément, c'est une pierre angulaire", a-t-il affirmé.
"Tout ce que la Chine a fait et fera dans le contexte de l'agression russe contre l'Ukraine, si nous mettons de côté la rhétorique politique et examinons les actions, devrait viser à défendre le principe de l'intégrité territoriale", a-t-il insisté.
"Si un pays du monde aide la Russie à détruire l'intégrité territoriale de l'Ukraine, alors le message est clair: n'importe qui d'autre peut le faire dans n'importe quelle autre situation spécifique, dans le monde", a-t-il averti.
Lors d'une conférence de presse à Pékin ce mardi, le ministre chinois des Affaires étrangères Qin Gang a déclaré que Pékin était
"profondément préoccupé par le fait que le conflit s'intensifie et même devient incontrôlable".
La Chine a promis de publier sa proposition de
"solution politique" cette semaine, à temps pour le premier anniversaire de l'invasion d'Ukraine par la Russie le 24 février 2022.
16H38 TU. New Start : Paris appelle Moscou "à faire preuve de responsabilité".La France appelle la Russie à
"faire preuve de responsabilité et à revenir au plus vite sur son annonce de suspension" à sa participation au traité russo-américain New Start sur le nucléaire.
Paris
"rappelle que le traité New Start constitue un instrument essentiel de l'architecture internationale de maîtrise des armements nucléaires et de stabilité stratégique", a précisé dans un communiqué Anne-Claire Legendre, la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
La porte-parole du Quai d'Orsay a rappelé que la France, aux côtés de ses alliés de l'OTAN, avait déjà exprimé le 3 février
"son inquiétude" quant à la fragilisation de ce traité en raison du non-respect par la Russie de ses obligations.
La France rappelle également l'importance du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires, que
"la Russie a signé et ratifié et, dans l'attente de son entrée en vigueur, du respect par la Russie du moratoire sur les essais nucléaires auquel elle a souscrit, à l'instar de l'ensemble des États dotés".
14H55 TU. L'économie russe "souffre beaucoup", les chiffres officiels sont de la "propagande", dit Emmanuel Macron."L'économie russe souffre beaucoup", déclare Emmanuel Macron, qui
"ne croit pas" à la
"propagande" des statistiques officielles publiées par Moscou.
Interpellé en marge d'un déplacement au marché de Rungis (Val-de-Marne), à propos des chiffres officiels sur la contraction du Produit intérieur brut (PIB) russe de 2,1% en 2022, le président français a répondu:
"c'est eux qui disent -2%, moi je dis que c'est beaucoup plus".
"Ils font du fric avec le gaz qu'ils vendent à d'autres mais le reste de l'économie souffre beaucoup. Donc je ne crois pas du tout à ces chiffres", affirme le chef de l'État.
Les statistiques russes
"c'est de la propagande, c'est un pays qui n'est plus un pays démocratique, libre, avec un institut (de statistiques) indépendant", a continué Emmanuel Macron.
Selon les chiffres de l'Agence russe des statistiques Rosstat publiés hier, le PIB de la Russie s'est contracté de 2,1% en 2022, l'économie semblant ainsi résister mieux que prévu à l'impact des lourdes sanctions occidentales après l'offensive de Moscou en Ukraine.
Emmanuel Macron a souligné en outre que
"des centaines de milliers de jeunes (...) sont partis pour ne pas être mobilisés" et que les Russes ont
"perdu plein d'opportunités" d'un point de vue économique.
14H39 TU. Les Européens vont accélérer les fournitures de munitions à l'Ukraine.Les pays membres de l'UE vont puiser dans leurs stocks pour accélérer les fournitures d'armes et de munitions pour l'Ukraine, assure le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
"J'ai envoyé une lettre à tous les ministres de la Défense de l'UE, qu'ils recevront aujourd'hui, pour leur demander de fournir des munitions à l'Ukraine tirées de leurs stocks et provenant des commandes déjà passées", a précisé Josep Borrell au cours d'un point de presse au siège de l'Otan.
Aux côtés du secrétaire général de l'Alliance atlantique Jens Stoltenberg et du ministre des Affaires étrangères ukrainien Dmytro Kuleba, Josep Borrell s'est dit confiant dans une décision
"la semaine prochaine" à ce sujet.
La priorité est aux obus de 155 mm utilisés par l'artillerie.
"Il y a urgence. Nous devons mobiliser rapidement les moyens dont nous disposons. Il faudra ensuite renforcer la capacité de production de notre industrie", a-t-il insisté.
Josep Borrell a défendu le mécanisme dit
"Facilité européenne pour la paix", déjà complété à hauteur de deux milliards d'euros, qui permet de
"débloquer davantage de fonds en évitant la bureaucratie des institutions et le passage au Parlement européen".
"L'Ukraine a le droit de se défendre contre une agression injustifiée et nous avons le droit de l'aider à se défendre", ajoute Josep Borrell en réponse au discours du président russe Vladimir Poutine.
"Les chars, l'artillerie, les système de défense anti-aériens promis doivent devenir réalité et arriver en Ukraine avant que la Russie ne passe à l'offensive", souligne de son côté Jens Stoltenberg.
"Vladimir Poutine se prépare à la guerre. Il mobilise de plus en plus de forces et se tourne vers la Corée du Nord et l'Iran pour se procurer des armes" déclare le secrétaire général de l'OTAN.
14H17 TU. L'Otan est "plus forte que jamais" déclare le président Biden à Varsovie.L'Alliance atlantique est
"plus forte que jamais" en cet anniversaire du déclenchement par la Russie de la guerre en Ukraine, a souligné mardi à Varsovie le président américain Joe Biden.
"Un an plus tard, je dirais que l'Otan est plus forte que jamais", a déclaré le président, au lendemain de sa visite surprise à Kiev. Et
"je peux dire avec fierté que notre soutien à l'Ukraine est inébranlable", s'est-il félicité lors d'une rencontre des délégations polonaise et américaine, partiellement retransmise par les télévisions locales.
Le président américain a considéré comme
"vraiment extraordinaire" le soutien apporté à l'Ukraine et aux Ukrainiens par la Pologne.
De son côté, le chef de l'État polonais Andrzej Duda a insisté sur le fait que, grâce à Joe Biden,
"on voit que l'Amérique est capable de veiller à l'ordre mondial".
Joe Biden a entamé aujourd'hui une visite officielle en Pologne, la deuxième en douze mois, où il doit prononcer un discours politique dans l'après-midi.
Mercredi, le président américain doit rencontrer à Varsovie les chefs d'État et de gouvernement de neuf pays du flanc oriental de l'Otan.
13H30 TU. Au moins cinq personnes tuées dans des frappes à Kherson.Au moins cinq civils ont été tués mardi et 16 blessés dans des frappes russes à Kherson, une ville du sud de l'Ukraine reconquise par l'armée ukrainienne en novembre, ont annoncé mardi les autorités locales.
Un premier bilan qui faisait état de six morts et douze blessés a ensuite révisé par l'administration municipale, qui l'a établi à "cinq personnes tuées et seize hospitalisées".
"Juste pendant le discours du dictateur sanguinaire Poutine, l'ennemi a frappé des bâtiments d'habitation, des infrastructures essentielles" avait d'abord annoncé sur Telegram le porte-parole du commandement régional Sud de l'armée ukrainienne, Vladislav Nazarov.
Il a ajouté qu'un hôpital, une garderie,
"le marché local et les transports publics avaient été bombardés", dénonçant le fait qu'
"au milieu de la rue, dans leurs propres maisons et sur leurs lieux de travail, des civils de Kherson ont été tués et blessés".
Selon Oleksandre Prokoudine, le chef de l'administration militaire régionale de Kherson, les troupes russes ont visé la visé avec des lance-roquettes multiples Grad et 20 explosions ont été recensées.
Les images diffusées après cette frappe montrent des corps, l'un recouvert par une bâche pour le cacher, gisant au sol à proximité d'un arrêt de bus et un supermarché détruit.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rapidement condamné cette attaque.
"L'armée russe tire massivement sur Kherson. Une fois de plus, elle tue sans pitié la population civile", a-t-il dénoncé, ajoutant que
"le monde n'a pas le droit d'oublier un seul instant que la cruauté et l'agression russes ne connaissent pas de limites".
12H44 TU. Le chef de l'Otan "de plus en plus inquiet" d'un possible soutien militaire de Pékin à Moscou.Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, s'est dit de
"plus en plus inquiet" d'un possible soutien militaire de la Chine à la Russie dans son offensive en Ukraine.
"Nous sommes de plus en plus inquiets que la Chine puisse envisager de fournir un soutien létal à la guerre de la Russie" en Ukraine, a déclaré le responsable lors d'une conférence de presse à Bruxelles, faisant écho aux préoccupations de Washington.
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a indiqué que son homologue chinois, Wang Yi, lui avait assuré que la Chine ne fournissait pas d'armes à la Russie et ne prévoyait pas de le faire.
Personne n'attaque la Russie. La Russie est l'agresseur. L'Ukraine est la victime.
Jens Stoltenber, Secrétaire général de l'OTAN
"Nous devons rester vigilants mais autant que je sache, il n'y a pas de preuve que la Chine ait fait ce qu'elle affirme ne pas faire", a déclaré Josep Borrell.
Jens Stoltenberg a par ailleurs réfuté les accusations portées par le président russe Vladimir Poutine qui a affirmé dans son discours que la menace occidentale justifiait l'invasion de l'Ukraine.
"Personne n'attaque la Russie. La Russie est l'agresseur. L'Ukraine est la victime (... ) C'est le président Poutine qui a commencé cette guerre impériale de conquête. C'est Poutine qui continue l'escalade de la guerre", a martelé le secrétaire général de l'Alliance.
"Nous ne voyons aucun signe que le président Poutine se prépare à la paix. Au contraire, comme il l'a exprimé clairement aujourd'hui, il se prépare à plus de guerre", a ajouté le responsable norvégien.
12H39 TU. La décision de la Russie de suspendre sa participation à New Start est "très décevante et irresponsable", selon Antony Blinken.Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken juge que la décision de la Russie de suspendre sa participation à l'accord New Start sur le désarmement nucléaire est
"très décevante et irresponsable".
"L'annonce par la Russie qu'elle suspend sa participation à New Start est très décevante et irresponsable", a-t-il indiqué à quelques journalistes à l'ambassade des Etats-Unis à Athènes, où il se trouve en visite officielle.
"Mais bien évidemment nous restons prêts à discuter sur la limitation des armes stratégiques à n'importe quel moment avec la Russie", a-t-il ajouté.
12H26 TU. Au moins six personnes tuées dans des frappes sur Kherson.Au moins six personnes ont été tuées dans des frappes russes à Kherson, ville du sud de l'Ukraine reconquise par l'armée ukrainienne en novembre, annonce un responsable militaire régional.
"Juste pendant le discours du dictateur sanguinaire Poutine, l'ennemi a frappé des bâtiments résidentiels, des infrastructures essentielles" a annoncé sur Telegram le porte-parole du commandement régional Sud de l'armée ukrainienne, Vladislav Nazarov, ajoutant que le bilan provisoire est de
"six morts et douze blessés".
12h20 TU. Moscou exige que les Etats-Unis retirent d'Ukraine "soldats et équipements" de l'Otan.La diplomatie russe convoque l'ambassadrice américaine à Moscou pour lui remettre une note exigeant des Etats-Unis le retrait des
"soldats et équipements" de l'Otan en Ukraine, référence à l'aide militaire que Kiev reçoit des Occidentaux.
"Il a été noté en particulier que pour aboutir à une désescalade de la situation, Washington doit prendre des mesures en vue du retrait des soldats et équipements américains et de l'Otan, et cesser ses activités antirusses", a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères, dans un communiqué.
Cette demande de Moscou intervient quelques instants après un discours de Vladimir Poutine à la nation, dans lequel il a accusé l'Occident d'utiliser le conflit en Ukraine pour
"en finir" avec la Russie.
Selon Vladimir Poutine, les alliés occidentaux de Kiev, dont en premier lieu les Etats-Unis, portent
"la responsabilité" de l'escalade sur le champ de bataille depuis un an.
Dans son communiqué, la diplomatie russe a aussi indiqué que les livraisons d'armes américaines à l'Ukraine
"prouvent clairement la fausseté et le mensonge de l'affirmation de la partie américaine selon laquelle les États-Unis ne sont pas partie prenante du conflit".
Moscou a par ailleurs appelé Washington à
"fournir des explications concernant les explosions des gazoducs Nord Stream 1 et 2 et ne pas interférer dans l'enquête objective pour identifier les coupables".
12H08 TU. L'Ukraine jure de "chasser et punir" la Russie après le discours de Poutine.L'Ukraine va
"chasser et punir" la Russie, déclare Andriï Iermak, le chef de cabinet du président ukrainien Volodymyr Zelensky, après le discours à la nation du président russe Vladimir Poutine à Moscou.
"Pour le dire brièvement, (les Russes) sont stratégiquement dans une impasse. Notre tâche est de les chasser d'Ukraine et de les punir pour tout", a dit Andriï Iermak sur la messagerie Telegram.
10h50 TU. La Russie suspend sa participation à l'accord New Start sur le désarmement nucléaire. Vladimir Poutine annonce que la Russie suspend sa participation à l'accord New Start sur le désarmement nucléaire et menace de réaliser de nouveaux essais nucléaires si les Etats-Unis en faisaient d'abord.
Signé en 2010, ce traité est le dernier accord bilatéral du genre liant les deux puissances. La Russie avait déjà annoncé début août suspendre les inspections américaines prévues sur ses sites militaires dans le cadre de l'accord, assurant agir en réponse aux entraves américaines aux inspections russes aux Etats-Unis.
"Ils veulent nous infliger une défaite stratégique, s'en prennent à nos sites nucléaires, c'est pourquoi je suis dans l'obligation d'annoncer que la Russie suspend sa participation au traité (New) Start", a déclaré le président russe dans un discours-fleuve fortement hostile aux Occidentaux.
Il a notamment accusé ces derniers d'avoir aidé l'Ukraine à moderniser des drones pour les envoyer sur des objectifs stratégiques, une référence aux récentes explosions sur la base de bombardiers stratégiques d'Engels, à quelque 500 kilomètres de la frontière ukrainienne.
Vladimir Poutine a aussi appelé les autorités russes à se tenir "prêtes à des essais d'armes nucléaires" si Washington en effectuait en premier.
"Personne ne doit se nourrir d'illusions, la parité stratégique pourrait être altérée", a martelé le président russe.
Il a en outre qualifié de "théâtre de l'absurde" le fait que l'Otan ait réclamé que la Russie applique New Start et autorise "l'accès aux inspections des sites nucléaires militaires" russes.
"Via les représentants de l'Otan, on nous adresse des ultimatums : +Vous, la Russie, faites tout ce sur quoi on s'est mis d'accord, notamment New Start, et nous, nous ferons ce que bon nous semble", a accusé le maître du Kremlin.
Vladimir Poutine a ainsi suggéré que l'Otan rejoigne New Start pour rendre ce traité équitable, "car, au sein de l'Otan, les Etats-Unis ne sont pas la seule puissance nucléaire".
"La France et la Grande-Bretagne ont aussi des arsenaux nucléaires, elles les perfectionnent, les modernisent et ils sont dirigés contre nous", a-t-il encore dit.
10H20 TU. Washington dénonce "l'absurdité" du discours anti-occidental de Poutine.Un haut responsable américain dénonce
"l'absurdité" des accusations du président Vladimir Poutine qui a affirmé que la menace occidentale contre la Russie justifiait l'invasion de l'Ukraine.
"Personne n'attaque la Russie. Il y a une sorte d'absurdité dans l'idée que la Russie était sous une forme de menace militaire de la part de l'Ukraine ou de quiconque d'autre", a déclaré aux journalistes le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan.
09H58 TU. Pour Blinken, l'invasion russe de l'Ukraine a été un "échec stratégique".Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken assure à Athènes que le président russe Vladimir Poutine avait subi
"un échec stratégique" avec l'invasion de l'Ukraine, un an quasiment après le début de l'offensive.
"Un an après que le président Poutine a attaqué l'Ukraine, il est clair que sa guerre a été un échec stratégique à tous égards", a-t-il souligné lors d'une conférence de presse avec son homologue grec Nikos Dendias.
Personne n'aime cette guerre. Tout le monde veut qu'elle se termine le plus rapidement possible.
Antony Blinken, Secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères des Etats-Unis
"Cela est dû au courage du peuple ukrainien, mais aussi à la force et à l'unité des alliés et des partenaires du monde entier qui sont venus soutenir l'Ukraine", a-t-il ajouté.
À Moscou, quasiment au même moment, le dirigeant russe a promis de poursuivre sa campagne militaire en Ukraine
"soigneusement et méthodiquement" et accusé l'Occident d'être responsable de l'escalade du conflit entamé le 24 février 2022 avec l'entrée de troupes russes en Ukraine.
"Personne ne voulait cette guerre", a jugé Antony Blinken.
"Personne n'aime cette guerre. Tout le monde veut qu'elle se termine le plus rapidement possible", a affirmé le secrétaire d'Etat qui achève en Grèce une tournée qui l'a mené en Allemagne et en Turquie.
"Il est vital qu'ensemble nous défendions les principes de base", a-t-il poursuivi à l'issue de son entretien avec le chef de la diplomatie grecque.
"Car si nous ne le faisons pas, si nous permettons que cela se poursuive en toute impunité, nous ouvrirons la boîte de Pandore dans le monde entier".
Le secrétaire d'Etat américain est arrivé lundi soir à Athènes en provenance d'Ankara et s'est entretenu avec le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis.
Il s'agit de sa première visite en Grèce. Antony Blinken avait notamment participé ce week-end à la conférence sur la Sécurité à Munich, en Allemagne, avant de se rendre deux jours en Turquie.
09h53 TU. Poutine appelle à punir les "traîtres" en Russie et accuse l'Occident d'avoir fait de la pédophilie "la norme".
Vladimir Poutine a appelé à poursuivre les "traîtres" en Russie, en pleine répression de toute voix critique du Kremlin et du conflit en Ukraine, à coup d'arrestations et de lourdes peines de prison.
"Ceux qui ont choisi de trahir la Russie doivent être tenus responsables devant la loi", a déclaré le président russe, lors d'un discours à la nation, avant d'assurer qu'il ne s'agissait pas pour autant d'une "chasse aux sorcières".
Il a également accusé l'Occident d'avoir fait de la pédophilie "la norme", dans un discours annuel à la nation très attendu, un an après le début de l'offensive militaire en Ukraine.
"Regardez ce qu'ils font avec leurs propres peuples: la destruction des familles, des identités culturelles et nationales, la perversion et la maltraitance des enfants jusqu'à la pédophilie, sont déclarées comme étant la norme (...). Et les prêtres sont obligés de bénir les mariages entre homosexuels", a-t-il lancé dans son allocution.
09H45 TU. Giorgia Meloni est arrivée à Kiev.La Première ministre italienne Giorgia Meloni est arrivée à Kiev, selon son porte-parole, sans préciser à ce stade si elle doit rencontrer le président Volodymyr Zelensky.
La dirigeante italienne, arrivée en train depuis la Pologne, avait promis qu'elle se rendrait en Ukraine avant le premier anniversaire de l'invasion russe le 24 février.
Selon les médias italiens, Giorgia Meloni doit se rendre d'abord à Boutcha et Irpin avant de rencontrer Volodymyr Zelensky.
La veille, elle s'était entretenue par téléphone avec le président américain Joe Biden, qui venait de rentrer en Pologne après une visite surprise à Kiev.
"Les deux dirigeants ont discuté de leur étroite coordination en cours sur le soutien à l'Ukraine, y compris l'assistance sur les questions de sécurité, économiques et humanitaires", selon le gouvernement italien.
"Nous avons fourni un soutien financier, militaire, humanitaire et civil" à Kiev, a elle-même rappelé Giorgia Meloni lundi soir lors d'un point presse à Varsovie. "Évidemment, l'Ukraine peut compter sur l'Italie parce que comme nous l’avons montré depuis le début (…) nous avons été là et nous continuerons à l’être", a-t-elle souligné.
Les services de Giorgia Meloni ont annoncé lundi soir l'envoi en Ukraine de matériel électrique (transformateurs, groupes électrogènes, câbles et accessoires) pour une valeur de "plusieurs millions d'euros" et qui permettra d'assurer la fourniture d'électricité à l'équivalent de trois millions de personnes.
Sur le plan militaire, l'Italie doit livrer à Kiev au printemps le système de défense sol-air de moyenne portée MAMBA, en collaboration avec la France.
09H34 TU. L'Occident veut "en finir" avec la Russie, selon Poutine. Le président russe Vladimir Poutine a accusé l'Occident d'utiliser le conflit en Ukraine pour "en finir" avec la Russie, dans un discours annuel à la nation, estimant que les Occidentaux portaient "la responsabilité" de l'escalade.
"Les élites de l'Occident ne cachent pas leur objectif: infliger une défaite stratégique à la Russie, c'est-à-dire en finir avec nous une bonne fois pour toute", a-t-il martelé, dans une allocution intervenant trois jours avant le premier anniversaire de l'offensive russe.
(Re)voir Russie : Poutine accuse l'Occident de vouloir "en finir" avec la Russie
"La responsabilité de l'attisement du conflit ukrainien et ses victimes (...) repose totalement sur les élites occidentales", a encore dit le président russe, répétant sa thèse selon laquelle l'Occident appuie des forces néo-nazies en Ukraine pour y consolider un Etat anti-russe.
Avant cela, il avait affirmé qu'il restait déterminé, un an après le début de son offensive en Ukraine, à la poursuivre, alors que son armée est à la peine depuis des mois sur le champ de bataille, en dépit de la mobilisation de centaines de milliers de réservistes.
"Pour assurer la sécurité de notre pays, pour éliminer les menaces venues d'un régime néonazi existant en Ukraine depuis le coup d'Etat de 2014, il a été décidé de mener une opération militaire spéciale. Et nous allons régler pas à pas, soigneusement et méthodiquement, les objectifs qui se posent devant nous", a-t-il martelé.
Face à l'élite politique du pays et des militaires ayant combattu en Ukraine, il a aussi remercié "tout le peuple russe pour son courage et sa détermination".
Evoquant les sanctions internationales qui frappent la Russie, Vladimir Poutine a estimé que les Occidentaux "ne sont arrivés à rien et n'arriveront à rien", alors que l'économie russe a résisté mieux qu'anticipé par les experts.
"Nous avons assuré la stabilité de la situation économique, protégé les citoyens", a-t-il noté, estimant que l'Occident avait échoué à "déstabiliser notre société".
09H29 TU. Poutine promet de continuer "soigneusement" son offensive en Ukraine.Le président russe Vladimir Poutine promet de poursuivre sa campagne militaire en Ukraine, près d'un an après le début de l'offensive, lors d'un discours très attendu à la nation.
"Pour assurer la sécurité de notre pays, pour éliminer les menaces venues d'un régime néonazi existant en Ukraine depuis le coup d'Etat de 2014, il a été décidé de mener une opération militaire spéciale. Et nous allons régler pas à pas, soigneusement et méthodiquement, les objectifs qui se posent devant nous", a-t-il déclaré.
Pour le président russe, l'Occident est responsable de l'escalade du conflit en Ukraine.
09H13 TU. Début du discours à la nation de Poutine.Le président russe Vladimir Poutine a entamé à 12H05 locales (9H05 GMT) son discours annuel à la nation à Moscou, près d'un an après le lancement de son offensive militaire en Ukraine.
"Je parle à un moment difficile et clé pour la Russie, dans une période de changements cardinaux partout dans le monde", a déclaré Vladimir Poutine en introduction de son allocution devant l'élite politique du pays et des militaires qui ont combattu en Ukraine.
08H53 TU. Le Kremlin dit suivre "avec attention" les visites de Biden à Kiev et à Varsovie. Le Kremlin a indiqué suivre "avec attention" la visite du président américain en Ukraine et en Pologne, ajoutant que ce déplacement n'"affecterait pas" la politique russe.
"Nous avons naturellement suivi (la visite de M. Biden en Ukraine lundi) avec attention, et nous regarderons attentivement ce qui se passera en Pologne aujourd'hui", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d'une interview à la chaîne publique russe Pervy Kanal.
06H54 TU. Près de 19 000 victimes recensées en Ukraine, selon l'ONU.Il y a eu au moins 18 955 victimes civiles depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, selon le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH).
Le HCDH a publié le rapport citant un nombre de victimes de 7 199 tuées et 11 756 blessées, mais estime que les chiffres réels sont considérablement plus élevés.
Tout au long de janvier 2023, il y a eu une très forte intensité et une tendance à l'aggravation des dommages infligés aux installations médicales et éducatives, a déclaré le HCDH, avec 697 victimes sur ce mois.
Ces incidents et les pertes civiles continues sont probablement dus en grande partie au manque de discrimination de la Russie dans l'utilisation de l'artillerie et d'autres systèmes d'armes de zone.
La plupart des victimes civiles enregistrées ont été causées par l'utilisation d'armes explosives à large rayon d'action, notamment des tirs d'artillerie lourde, des lance-roquettes multiples, des missiles et des frappes aériennes, a déclaré le HCDH, ajoutant qu'il estimait que les chiffres réels étaient considérablement plus élevés.
05H56 TU. Un tribunal russe rend son premier verdict de sabotage depuis le début de la guerre en Ukraine.Un tribunal russe a condamné deux accusés à trois ans et demi pour avoir comploté en vue de saboter le chemin de fer dans une région frontalière de l'Ukraine, les premières condamnations pour sabotage depuis l'invasion russe, ont rapporté mardi les médias russes.
"De telles actions auraient entraîné un déraillement, des dommages aux équipements militaires et ferroviaires, des pertes parmi les militaires", a déclaré l'agence de presse russe TASS, citant une source non identifiée au tribunal de la région de Belgorod.
Ces condamnations étaient les premières fondées sur l'article 231 du code pénal russe sur le
"sabotage" depuis le début de ce que la Russie appelle son
"opération militaire spéciale" en Ukraine, a indiqué l'agence de presse.
L'Ukraine et ses alliés disent que l'intervention militaire de la Russie chez son voisin, lancée le 24 février de l'année dernière, est un accaparement impérialiste des terres.
Il y a eu plusieurs incidents de sabotage contre les chemins de fer russes et d'autres installations, en particulier dans les régions frontalières de l'Ukraine, Belgorod et Bryansk, selon le ministère britannique de la Défense.
Le ministère a déclaré dans un rapport d'octobre que l'armée russe s'appuyant principalement sur le transport ferroviaire, qui traverse souvent des zones isolées, cela signifie que
"le système est extrêmement difficile à sécuriser contre les menaces physiques".
05H00 TU. Bombardement de la gare de Kramatorsk: HRW accuse l'armée russe de "crime de guerre".L'ONG Human Rights Watch (HRW) accuse l'armée russe de
"crime de guerre" dans l'attaque au missile de la gare de Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine, qui a tué en avril 2022 une soixantaine de civils cherchant à fuir la région.
"Les preuves indiquent clairement que le missile qui a tué et blessé des civils à la gare de Kramatorsk a été lancé depuis le territoire contrôlé par la Russie dans l'est de l'Ukraine. Cette attaque constitue une violation des lois de la guerre et un crime de guerre apparent", écrit HRW dans cette enquête, réalisée avec l'agence d'investigations visuelles SITU Research.
L'ONG ajoute avoir identifié comme
"lieu possible de lancement de l'attaque" le village de Kounié, dans la région de Kharkiv, alors sous contrôle russe.
Le 8 avril 2022 peu avant 10H30, alors que des milliers de civils se pressaient pour fuir la région menacée d'une offensive majeure des troupes russes, un missile Totchka-U équipé de bombes à sous-munitions avait frappé la gare de Kramatorsk, le principal centre d'évacuation de la région.
Soixante et une personnes avaient été tuées et plus de 160 blessées, d'après le bilan de la mairie de Kramatorsk, HRW arrivant pour sa part au chiffre d'au moins 58 civils tués.
HRW a enquêté à Kramatorsk du 14 au 24 mai 2022, interrogeant des témoins et victimes de l'attaque et analysant
"plus de 200 photos et vidéos". L'ONG s'est aussi rendue à Kounié les 10 et 11 janvier, après sa libération par l'armée ukrainienne, où elle a parlé avec une quinzaine d'habitants.
Moscou a nié être à l'origine de l'attaque, accusant Kiev d'avoir tiré sur la gare pour perturber les évacuations, mais HRW dit n'avoir trouvé
"aucune preuve à l'appui des affirmations russes"."Au contraire, tout indique que les forces russes ont tiré le missile Totchka-U sur la gare de Kramatorsk", écrit l'ONG, qui dit avoir identifié
"plusieurs lieux où les forces russes ont apparemment déployé des systèmes de missiles Totchka-U en Ukraine" depuis le début de la guerre.
04H46 TU. Les discours de Biden et Poutine promettent deux visions opposées du conflit.A Varsovie et Moscou, Joe Biden et Vladimir Poutine s'apprêtent à prononcer des discours en forme de duel, promettant deux points de vue radicalement opposés sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie, au lendemain de la visite surprise du président américain à Kiev. Joe Biden a rencontré lundi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, quelques jours avant le premier anniversaire du conflit.
"Un an plus tard, Kiev se tient debout. La démocratie est debout", a-t-il déclaré au palais Mariinsky, la résidence officielle du président ukrainien, avant d'entamer une tournée européenne auprès de ses alliés.
Et mardi, depuis le château royal de Varsovie, il
"fera clairement savoir que les Etats-Unis continueront à soutenir l'Ukraine (...) aussi longtemps qu'il le faudra", selon le porte-parole du Conseil national de sécurité, John Kirby, qui s'est adressé aux journalistes la semaine dernière. Joe Biden doit rencontrer à Varsovie le président Andrzej Duda et d'autres dirigeants polonais, qui comptent parmi les principaux soutiens européens de l'Ukraine.
Il rencontrera mercredi les dirigeants du groupe des "Neuf de Bucarest", issus de l'ancien bloc communiste ayant rejoint l'Otan, que sont la Roumanie, la Bulgarie, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la République tchèque, la Roumanie et la Slovaquie.
Il doit aussi s'entretenir par téléphone avec les dirigeants du Royaume-Uni, de la France et de l'Italie, a indiqué la Maison Blanche. Le chancelier allemand Olaf Scholz est pour sa part attendu à Washington le 3 mars.
"Vous entendrez dans le discours du président des messages qui résonneront certainement auprès du peuple américain" mais aussi
"auprès de nos alliés et partenaires (...) et auprès du peuple polonais", a déclaré John Kirby à propos du discours que Joe Biden tiendra à Varsovie.
02H21 TU. La Chine "très inquiète" du conflit en Ukraine, appelle à "promouvoir le dialogue".La Chine,
"très inquiète" du conflit en Ukraine, qui
"s'intensifie et devient même hors de contrôle", appelle à
"promouvoir le dialogue", a déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères Qin Gang.
"Nous continuerons à promouvoir le dialogue de paix (...) et travailler avec la communauté internationale pour promouvoir le dialogue et la consultation, répondre aux inquiétudes de toutes les parties et chercher la sécurité commune", a-t-il ajouté lors d'une conférence à Pékin.
Ces déclarations surviennent après que le gouvernement chinois a démenti lundi envisager de fournir des armes à la Russie pour appuyer son offensive en Ukraine, comme l'avait affirmé le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a lui estimé qu'une éventuelle livraison d'armes par la Chine à la Russie constituerait une
"ligne rouge" pour l'Union européenne.
"Nous demandons aux pays concernés de cesser au plus vite de jeter de l'huile sur le feu, de cesser de rejeter la faute sur la Chine et de cesser de faire du tapage en criant +Aujourd'hui l'Ukraine, demain Taïwan+", a lancé mardi le ministre chinois des Affaires étrangères, en référence au territoire que revendique la Chine.
A quelques jours du 24 février, un an après le début de l'invasion russe, la pression occidentale s'accroît sur la Chine, qui n'a jamais appuyé ni critiqué publiquement l'offensive, tout en exprimant plusieurs fois son soutien à Moscou face aux sanctions occidentales.
Samedi, la Chine a affirmé qu'elle allait rendre publique dans les prochains jours une proposition pour trouver
"une solution politique" à la guerre en Ukraine.