L’annexion de plusieurs régions ukrainiennes par la Russie suscite toujours de vives tensions entre Kiev et Moscou. Ces manœuvres sont condamnées unanimement par l’Ukraine et ses alliés. En réponse, un sommet de l’Union européenne et d’autres pays du continent non membres de l’UE doit se tenir à Prague dès le 6 octobre.
20H00 TU. Joute verbale entre Elon Musk et des responsables ukrainiens sur l'invasion russeLe président Volodymyr Zelensky et d'autres responsables ukrainiens ont débattu sur Twitter avec le milliardaire américain Elon Musk de l'invasion russe, l'ambassadeur de Kiev en Allemagne allant jusqu'à dire au fondateur de SpaceX "
d'aller se faire voir".
L'échange a commencé avec une proposition d'Elon Musk de paix entre Kiev et Moscou basée sur de nouveaux référendums sous supervision de l'ONU, l'abandon de la Crimée à la Russie et d'un "
statut neutre" pour l'Ukraine.
Le milliardaire américain a laissé à ses abonnés sur Twitter le choix de voter "Oui" ou "Non" à cette proposition.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a répondu avec un autre sondage pour ses abonnés: "
Quel Elon Musk préférez-vous, celui qui soutient l'Ukraine ou celui qui soutient la Russie?"
Le conseiller de la présidence Mykhaïlo Podoliak a proposé "
un meilleur plan de paix" avec la "
libération de ses territoires par l'Ukraine, y compris la Crimée annexée", une "
démilitarisation et dénucléarisation" de la Russie et que les "
criminels de guerre" soient traduis devant la justice internationale.
"
Ma réponse très diplomatique est d'aller vous faire voir", a lancé pour sa part l'ambassadeur ukrainien en Allemagne Andriï Melnyk.
Elon Musk a ensuite plaidé que la Russie pourrait choisir de mener une mobilisation plus large de sa population pour une "
guerre totale" qui mènera à "
un nombre de morts dévastateur dans les deux camps". "
Une victoire de l'Ukraine est peu probable dans une guerre totale. Si vous vous souciez du peuple ukrainien, cherchez la paix", a-t-il écrit.
18h10 TU. La France dénonce "la fuite en avant" de MoscouLa ministre française des Affaires étrangères a dénoncé "
la fuite en avant" choisie par la Russie en Ukraine, résultat de "
l'impasse" dans laquelle s'est enfermé selon elle le président russe Vladimir Poutine.
"
Moscou a choisi la fuite en avant politique" mais aussi "
militaire, en annonçant une mobilisation partielle de sa population" et enfin "
rhétorique" avec ses menaces de l'utilisation de l'arme nucléaire, a déclaré Catherine Colonna lors d'un débat sur l'Ukraine à l'assemblée nationale.
17h50 TU. La Suède bloque une zone autour des fuites de Nord Stream pour enquêterLa Suède a bloqué l'accès à une zone de cinq milles marins dans le secteur des fuites des gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique, selon le parquet chargé d'enquêter sur le sabotage présumé.
Afin de procéder à une enquête plus approfondie pour "
sabotage aggravé", le bureau des procureurs a annoncé avoir décidé de "
bloquer la zone afin de mener une enquête de scène de crime".
Les fuites sur les gazoducs ont cessé ou considérablement chuté ce lundi, ouvrant la voie à une inspection de ceux endommagés.
16h20 TU. Les crimes de la Russie seront "documentés, jugés et punis", promet Elisabeth BorneElisabeth Borne a assuré devant l’Assemblée nationale que la France était "
déterminée" à ce que les crimes "
commis par la Russie soient documentés, jugés et punis". "
C’est une condition essentielle au retour d’une paix durable", a ajouté la première ministre française.
15h00 TU. Le directeur général de la centrale de Zaporijjia libéré Le directeur général de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, arrêté vendredi par la Russie qui contrôle le site, a été libéré, selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui dispose d'experts sur place.
"
Je salue la libération d'Igor Mourachov", a tweeté le directeur général de l'instance onusienne, Rafael Grossi. "
J'ai reçu la confirmation qu'il est rentré chez lui sain et sauf".
14h45 TU. La France veut "rendre le coût de la guerre insupportable pour la Russie"En ouvrant un débat sur la guerre en Ukraine à l'Assemblée nationale française, la Première ministre française Elisabeth Borne, a déclaré que la France entend "
rendre le coût de la guerre (en Ukraine, ndlr) insupportable pour la Russie".
"
Notre objectif est le même depuis le début : rendre le coût de la guerre insupportable pour la Russie, frapper durement son économie, pour l’empêcher de financer son offensive", a affirmé la cheffe du gouvernement. "
C'est la Russie qui a lancé cette guerre. C'est elle qui nous pousse à agir".
13h50 TU. La journaliste dissidente Ovsiannikova placée sur la liste russe des personnes recherchéesLa journaliste Marina Ovsiannikova a été placée sur la liste des personnes recherchées en Russie. Cette voix critique du conflit en Ukraine, s'est fait connaître, notamment en brandissant une pancarte pacifiste à la télévision.
Le site du ministère russe de l'Intérieur indique que Marina Ovsiannikova, 44 ans, est recherchée dans le cadre d'une affaire pénale. Inculpée en août pour "
diffusion de fausses informations" sur l'armée russe, un crime passible de 10 ans de prison. Elle était depuis assignée à résidence.
13h20 TU. Eni prêt à payer 20 millions d'euros pour débloquer le gaz russe en AutricheLe géant italien des hydrocarbures Eni s'est déclaré prêt à débourser 20 millions d'euros de garantie pour débloquer la suspension des livraisons de gaz russe à l'Italie à travers l'Autriche annoncée samedi par Gazprom.
"
Le blocage est dû au fait que Gazprom aurait dû donner une garantie monétaire pour le passage du gaz au transporteur acheminant le gaz d'Autriche en Italie, qui n'existait pas auparavant, et Gazprom n'a pas payé", a déclaré le PDG d'Eni, Claudio Descalzi, en marge d'une conférence à Rome.
Samedi dernier, Gazprom avait totalement suspendu ses livraisons de gaz à Eni en invoquant l'"
impossibilité de transporter le gaz à travers l'Autriche" en raison d'une nouvelle réglementation entrée en vigueur le 1er octobre.
10h09 TU. Le Kremlin veut "consulter" pour fixer les frontières des régions annexées dans le sud de l'Ukraine.La Russie va "
consulter" la population pour établir les frontières des régions annexées de Kherson et de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, a indiqué lundi à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. "
Nous allons continuer à consulter la population de ces régions", a déclaré M. Peskov. Il a aussi été interrogé pour savoir si la Russie annexait la totalité de ces régions ou uniquement les parties qu'elle occupe.
Le président russe Vladimir Poutine a formalisé l'annexion de Kherson et de Zaporijjia, ainsi que de deux autres régions ukrainiennes -- de Donetsk et de Lougansk --, lors d'une cérémonie vendredi au Kremlin.
09h55 TU. Le Kremlin juge "émotif" l'appel de Kadyrov à utiliser des armes nucléaires de faible puissance.Le porte-parole du Kremlin a jugé lundi que l'appel à l'emploi d'armes nucléaires de faible puissance en Ukraine, lancé ce week-end par le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov, tombait sous le coup de l'émotion.
"
Dans les moments difficiles, les émotions doivent être exclues (...) Nous préférons faire des évaluations (de la situation) mesurées et objectives", a indiqué aux journalistes Dmitri Peskov, interrogé sur ces déclarations, tout en louant "
la contribution héroïque" de M. Kadyrov dans l'offensive armée en Ukraine.
06h43 TU. En Europe, les économies de gaz seront "cruciales" pour passer l'hiver, prévient l'AIE.Les mesures d'économie de gaz en Europe seront "cruciales" cet hiver pour maintenir les stocks à des niveaux suffisants en cas de coupure totale du gaz russe et de "vague de froid tardive", souligne lundi l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans son rapport trimestriel.
Le tarissement du gaz russe, en réponse aux sanctions frappant Moscou depuis l'invasion de l'Ukraine, a fait exploser les prix sur les marchés mondiaux et conduit les Européens à s'approvisionner auprès d'autres sources, en important massivement du gaz naturel liquéfié (GNL), notamment américain, et du gaz norvégien.
05h30 TU. À Prague, une Union européenne élargie pour faire bloc face à la Russie.Les dirigeants de l'Union européenne et leurs homologues du continent vont se réunir jeudi et vendredi à Prague pour discuter des réponses aux conséquences dramatiques de la guerre russe en Ukraine, selon le président du Conseil européen Charles Michel. "
Dans quelques jours, nous nous réunirons à Prague pour deux événements importants: la première réunion de la Communauté politique européenne le 6 octobre, et une réunion informelle du Conseil européen le lendemain", a-t-il annoncé dimanche dans la lettre d'invitation aux dirigeants de l'UE.
"
Nous avons convenu de lancer la Communauté politique européenne dans le but de rassembler les pays du continent", a-t-il souligné. Les dirigeants de 17 pays européens (Royaume-Uni, Turquie, les 6 pays des Balkans occidentaux, la Suisse, la Norvège, l'Islande, le Liechtenstein, l'Ukraine, la Géorgie, la Moldavie, l'Arménie et l'Azerbaïdjan) ont été invités.
04h27 TU. En Russie, les députés de la Douma examinent un projet de loi sur l'annexion des territoires ukrainiens.02h10 TU. Près du front Sud, des Ukrainiens veillent sur les vélos de civils.Ils sont verts, rouges, noirs, bleus... tous abandonnés. A Zelenodolsk, petite ville ukrainienne proche du front Sud, encore bombardée jeudi par l'armée russe, des centaines de vélos racontent le sauve-qui-peut face à l'ennemi. Certains engins étaient bichonnés: un tricot protège une selle, une petite sacoche est fixée sur un cadre. D'autres ressemblent plus à des outils de travail, rouillés, durs au mal.
Les porte-bagages sont parfois pourvus d'un siège bébé, parfois d'une cagette. Il y a aussi un lourd triporteur pour personne handicapée, quelques poussettes, des fauteuils roulants, des charrettes et un petit vélo marron à roulettes. Plus de 600 cycles patientent dans et autour d'un petit entrepôt de Zelenodolsk. "
Nous les gardons pour leurs propriétaires", afin qu'ils puissent les récupérer à la fin de la guerre, affirme Vitaliï Rekhlitskiï, qui travaille pour la municipalité.
02h02 TU. L’attribution du prix Nobel de la paix bouleversée par la guerre en Ukraine. La liste des prétendants au Nobel est connue. Mais cette année, c’est le prix de la paix qui devrait à nouveau avoir le plus de retentissement cette année. Après avoir déjà co-sacré le journaliste russe Dmitri Mouratov - avec sa consoeur philippine Maria Ressa - le comité norvégien attribuera-t-il un prix anti-Poutine après l'invasion de l'Ukraine?
Jamais depuis la Seconde Guerre mondiale, un conflit interétatique ne s'était déroulé aussi près d'Oslo. La Cour pénale internationale, chargée d'enquêter sur des crimes de guerre en Ukraine, ainsi que la Cour internationale de justice, également basée aux Pays-Bas, sont évoquées. Tout comme l'opposant russe emprisonné Alexeï Navalny ou l'opposante bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa.
02h00 TU. France : une rentrée parlementaire marquée par un débat sur l’Ukraine. Les députés français font leur rentrée dans l'hémicycle lundi avec un débat sur la situation en Ukraine, plus tendue que jamais après la revendication par Moscou de l'annexion de quatre régions. À 16h00 heure de Paris, la Première ministre Elisabeth Borne devrait ouvrir la discussion. La cheffe de la diplomatie Catherine Colonna pourrait également intervenir, selon son entourage. Ce débat, organisé au titre de l'article 50-1 de la Constitution, ne donnera pas lieu à un vote. Il aura aussi lieu au Sénat, le 26 octobre.
00h00 TU. L’annexion de la Russie du Donetsk condamnée par Kiev et ses alliés. L'armée ukrainienne est entrée samedi dans Lyman, ville stratégique de l'est de l'Ukraine, dans la région de Donetsk dont l'annexion la veille par Moscou a été fermement condamnée par Kiev et les Occidentaux.