Fil d'Ariane
20h13 TU. Washington exige un accès consulaire au journaliste détenu en Russie.
Les États-Unis ont à nouveau exigé ce lundi un accès consulaire pour le journaliste américain détenu en Russie sur des accusations d'espionnage, laquelle détention a été formellement notifiée aux autorités américaines.
Interrogé sur cette notification lors d'un point de presse, le porte-parole du département d'État, Vedant Patel, a répondu: "cela s'est produit au cours du weekend dernier, je crois".
"Le ministère (russe) a fourni une notification de détention mais toujours pas un accès consulaire en violation de ses obligations", a-t-il affirmé, en pressant les autorités russes à le faire.
Le journaliste américain Evan Gershkovich, arrêté en Russie fin mars, a été officiellement inculpé d'"espionnage" vendredi dernier, une accusation que lui et son employeur, le Wall Street Journal, ont rejeté avec force.
Voir : Russie : un journaliste américain en détention pour "espionnage"
Cette inculpation ouvre la voie à un procès dont la date n'a pas encore été annoncée.
14h50 TU. L'Ukraine et la Russie procèdent à un échange de prisonniers.
L'Ukraine et la Russie ont annoncé avoir procédé à un nouvel échange de prisonniers de guerre concernant plus de 100 militaires de chaque côté, le premier échange du genre en plus d'un mois.
Le ministère russe de la Défense a rapporté dans un communiqué le rapatriement de 106 soldats russes, qui étaient selon lui "en danger de mort" lors de leur détention.
Les militaires seront transportés par avion à Moscou pour recevoir des soins médicaux et une assistance psychologique, a-t-il ajouté.
Le chef de l'administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak, a lui annoncé le retour de 100 militaires en Ukraine.
Another large POW swap was successful. We are bringing home 100 of our people. Among them are soldiers, sailors, border guards, and national guardsmen.
— Andriy Yermak (@AndriyYermak) April 10, 2023
We are working tirelessly to get back everyone, as people are the main value of Ukraine. pic.twitter.com/2TYsypa1X0
"Nous rapatrions 100 de nos hommes - ce sont des soldats, des marins, des gardes-frontières et des membres de la Garde nationale", a-t-il indiqué, évoquant un échange "difficile".
"Certaines personnes ont été grièvement blessées et souffrent de maladies. Nous ferons tout le nécessaire pour que chacune d'elles reçoive toute l'aide nécessaire", a-t-il ajouté sur Telegram.
Le dernier échange de prisonniers entre Kiev et Moscou date du 7 mars, lorsque l'Ukraine avait récupéré 130 de ses militaires et la Russie 90.
10h09 TU. C'est grâce aux dronistes, que Bakhmout tient encore - récit
Dans un camp d'entraînement ukrainien près de Bakhmout, au milieu des soldats pliant sous le poids de leur équipement et s'entraînant avec des armes assourdissantes, un homme traverse le champ d’un pas allègre, lunettes sur le nez.
Oleksandre, casquette couleur camouflage sur la tête et petite barbe soignée, ne porte lui qu’une pochette anthracite.
"Mon arme est beaucoup plus discrète", sourit-il. "Là-dedans, il y a les yeux de l’armée".
Le militaire d'une trentaine d'années est le commandant d'une unité de soutien aérien pour la cinquième brigade des forces armées ukrainiennes.
Sa mission, piloter des drones au-dessus de Bakhmout, épicentre des combats entre forces ukrainiennes et russes dans l'est du pays et bataille la plus longue et sanglante de la guerre.
Quand il n'est pas en mission, Oleksandre s'entraîne ou bricole ses appareils.
"Nous effectuons à la fois de la reconnaissance et de la surveillance, on identifie l'ennemi et on peut escorter les groupes d’assaut" explique-t-il, dégageant, du bout du pied, les branches de la zone de décollage.
Le recours aux drones est devenu essentiel au point que les jours de mauvaise visibilité, les pièces d’artillerie restent largement silencieuses pour ne pas gâcher de munitions.
"Avant, pour ajuster un tir de mortier, il fallait un géomètre posté sur une colline, avec un trépied, des jumelles… Il devait donner les angles de correction à l’artilleur, maintenant, grâce au drone, la personne qui dirige le tir l'ajuste en temps réel", explique Oleksandre.
Une vérité valable aussi pour l'autre camp, si bien que les dronistes travaillent aussi à neutraliser les drones russes.
Viktor utilise ainsi grosse mallette contenant un intercepteur. Il montre son écran d'un sourire carnassier : "Regarde, on les voit tous ! Les Mavic et les autres ! Tous les drones".
Il se réjouit d'autant plus que l'appareil qu'il utilise est un "cadeau des Russes". C'est "une prise de guerre ! En Ukraine, on ne fabrique pas de telle machine, on l'a piquée à l’ennemi".
Oleksandre insiste qu'il n'y a rien de facile dans ces unités de dronistes où il faut faire preuve d’ingéniosité, bidouiller pour réussir sa mission.
"C’est un gros travail, l'opérateur doit tout savoir. Comment maximiser la portée de son appareil, comment créer un point de décollage sur un terrain compliqué, creuser sa tranchée, masquer sa présence...", énumère l'officier.
Et "on ne peut pas être droniste par accident. Il faut avoir l'esprit bricoleur", ajoute-t-il.
En effet, les drones de l'armée ukrainienne sont bien souvent des modèles issus du commerce. Il faut donc d'abord hacker leur logiciel pour les "rendre invisible à la radio-surveillance" russe, explique le droniste, montrant son appareil d'une vingtaine de centimètres qui tient dans la poche.
Le jeune trentenaire modifie aussi ses appareils pour qu'ils puissent larguer des grenades ou des explosifs improvisés.
Pour cela, des pinces imprimées en 3D sont fixées "à la cellule photovoltaïque du drone, on l’active depuis la manette, le moteur retire la goupille par laquelle tient la grenade. Elle tombe et c'est tout !".
Si la technique est acquise aujourd'hui, cela n'a pas toujours été le cas. Au départ "on tâtonnait, on utilisait la batterie de vapoteuses de soldats pour alimenter le système de pince pour les grenades", raconte Oleksandre.
Il se souvient de sa première réussite. Trois mois après avoir saisi la télécommande pour la première fois, il est parvenu à détruire un canon antichar MT-12 Rapira en larguant une grenade.
Les pertes restent cependant élevées, dit le militaire, estimant à une centaine le nombre de drones perdus sur le champ de bataille.
Celui qu'il tient là est affublé du mot "Kamikaze" en kanji, du nom des pilotes japonais effectuant des missions suicides durant la Seconde Guerre mondiale.
Selon lui, c'est notamment grâce aux dronistes, que Bakhmout tient encore.
"Les attaques du (groupe paramilitaire) Wagner sur Bakhmout ont été repoussées surtout grâce aux drones larguant des grenades", explique Oleksandre d'un vague mouvement vers la ligne de front, où les Ukrainiens, en infériorité numériques, résistent depuis des mois à des vagues humaines.
"C'est un peu la revanche des geeks", dit-il.
09h59 TU. Ukraine: le chef de l'occupation russe de Donetsk en visite à Bakhmout
Le chef de l'occupation russe de la région ukrainienne de Donetsk, Denis Pouchiline, s'est rendu dans le centre de Bakhmout, épicentre depuis des mois des combats en Ukraine et où les Russes semblent avancer, selon une vidéo publiée lundi.
M. Pouchiline a publié ces images sur Telegram dans lesquelles on le voit en tenue de combat sur une place recouverte de débris qui, d'après les bâtiments visibles, paraît être la place de la Liberté, dans le centre de Bakhmout.
"Voici notre Artiomovsk (nom russe de Bakhmout) en train d'être libérée par (le groupe paramilitaire russe) Wagner. L'ennemi n'épargne pas la ville, ni les siens, les poussant dans un hachoir à viande", dit-il dans cette courte vidéo non datée.
09h44 TU. Deux Russes condamnés à 19 ans de prison pour une action contre la mobilisation militaire
Un tribunal russe a condamné lundi à 19 ans de prison un ancien militaire et un ex-secouriste qui avaient lancé des cocktails Molotov contre une mairie pour protester contre la mobilisation pour combattre en Ukraine.
Il s'agit de la plus lourde peine prononcée jusqu'à présent pour ce type d'attaques contre des bâtiments officiels, qui se sont multipliées à travers la Russie depuis le début de l'offensive contre l'Ukraine.
Les deux hommes, Roman Nasryev et Alexeï Nouriev, ont été condamnés par un tribunal militaire d'Ekaterinbourg (Oural), notamment pour "acte de terrorisme" en bande organisée, a indiqué l'agence de presse d'Etat TASS.
07h48 TU. Une mère de famille survit à un bombardement russe sur Zaporijjia.
Dimanche 9 mars, un bombardement russe a frappé une maison de Zaporijjia, une ville située au sud-est de l'Ukraine. Dans les décombres de l'habitation, les secours ukrainiens ont pu sauver une femme, grièvement blessée et traumatisée. Son époux et sa fille de 11 ans, eux, sont morts sur le coup.
Latest Defence Intelligence update on the situation in Ukraine - 10 April 2023.
— Ministry of Defence(@DefenceHQ) April 10, 2023
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