Fil d'Ariane
18h13 TU. Des coupures de courant dans toute l'Ukraine après les frappes russes
L'opérateur électrique ukrainien Ukrenergo averti que des coupures d'électricité en urgence devront être appliquées dans toute l'Ukraine, alors que le pays fait face aux conséquences de nouvelles frappes russes.
"À cause des conséquences des bombardements (...), pour maintenir l'équilibre entre la production et la consommation d'électricité, un système de coupures d'urgence va être mis en place dans toutes les régions d'Ukraine. L'électricité sera fournie prioritairement aux infrastructures essentielles", annonce Ukrenergo sur Telegram.
17h50 TU. Deux bases aériennes russes attaquées par des drones ukrainiens
Le ministère russe de la Défense affirme dans un communiqué que deux bases aériennes russes, situées dans le centre du pays, ont été la cible de drones ukrainiens. Ces attaques ont fait trois morts.
Le ministère accuse les forces ukrainiennes de chercher ainsi "à mettre hors service les avions russes de longue portée", utilisés pour les frappes qui ont visé ces dernières semaines de nombreuses infrastructures énergétiques sur le territoire ukrainien.
15h16 TU. "La plupart des missiles" russes abattus, affirme Zelensky
Le président ukrainien Volodymyr Zenlensky affirme que la défense antiaérienne nucléaire a "abattu la plupart des missiles" tirés par l'armée russe ce 5 décembre. Plusieurs impacts ont toutefois été enregistrés. Ils ont provoqué des coupures d'eau et d'électricité.
La défense antiaérienne a abattu la plupart des missiles. Les ingénieurs en énergie ont déjà commencé à rétablir l'électricité. Notre peuple n'abandonne jamais.Volodymyr Zelensky, président ukrainien
14h25 TU. Vladimir Poutine s'est rendu sur le pont de Crimée
Le président russe Vladimir Poutine s'est rendu sur le pont de Crimée ce lundi, rapportent les médias russes. Le pont avait été partiellement détruit. C'est sa première visite dans la péninsule annexée depuis le début de l'offensive contre l'Ukraine.
Les chaînes de télévision russes diffusent des images montrant Vladimir Poutine au volant d'une voiture, affirmant qu'il se trouvait sur ce pont reliant la péninsule ukrainienne au territoire russe. Le viaduc avait été endommagé par une puissante explosion attribuée par les autorités russes aux forces ukrainiennes.
14h07 TU. Neuf ans de prison requis contre l'opposant Iachine
Le parquet russe requiert neuf ans de prison contre l'opposant emprisonné Ilia Iachine, indiquent ses soutiens. "Le procureur a demandé neuf ans de privation de liberté", précise l'équipe de l'opposant dans un message publié sur les réseaux sociaux.
Le militant, arrêté en juin, est accusé d'avoir "diffusé de fausses informations" sur les actions de l'armée russe en Ukraine avec "incitation à la haine", un crime passible de 10 ans de prison.
13h46 TU. Deux morts après des frappes russes en Ukraine
Plusieurs villes ukrainiennes sont soumises à de nouvelles coupures d'eau et d'électricité après des frappes russes. Selon le chef de l'administration militaire de Kryvyï Rig, dans le centre de l'Ukraine, "une partie de la ville est privée d'électricité, plusieurs chaudières et stations de pompage sont déconnectées".
Sur Telegram, le chef adjoint de l'administration présidentielle ukrainienne indique que les frappes ont fait au moins deux morts et trois blessés, dont un enfant.
6H TU. Le plafonnement des prix du pétrole russe entre en vigueur
L'activation d'un plafonnement coïncide avec l'entrée en vigueur d'un embargo de l'UE sur le pétrole russe acheminé par voie maritime --plusieurs mois après l'embargo déjà décidé par les États-Unis et le Canada.
Or la Russie est le deuxième exportateur mondial de brut et, sans ce plafond, il lui serait facile de trouver de nouveaux acheteurs aux prix du marché.
Europe : que va changer le plafonnement des prix du pétrole russe ?
Le mécanisme adopté prévoit donc que seul le pétrole vendu à un prix égal ou inférieur à 60 dollars le baril pourra continuer à être livré, et qu'au-delà, il sera interdit pour les entreprises basées dans les pays de l'UE, du G7 et en Australie de fournir les services permettant le transport maritime (négoce, fret, assurance, armateurs, etc.).
De fait, les pays du G7 fournissent les prestations d'assurance pour 90% des cargaisons mondiales et l'UE est un acteur majeur du fret maritime - d'où leur capacité à répercuter ce plafonnement sur le pétrole livré à la majorité des clients de la Russie à travers le monde, un pouvoir de dissuasion crédible.
Une transition est prévue (le plafond ne s'appliquera pas aux cargaisons chargées avant le 5 décembre) et un plafonnement supplémentaire concernant les produits pétroliers interviendra le 5 février.
5H TU. Un tribunal sur l'intervention russe a de sérieux obstacles à surmonter, selon des experts
L'UE a proposé la semaine dernière de travailler à la création d'un "tribunal spécial" soutenu par l'ONU pour poursuivre en justice les crimes d'agression russes, une des étapes les plus concrètes à ce jour vers la mise en place d'une telle juridiction.
Cela permettrait de contourner le fait que la Cour pénale internationale (CPI) n'est compétente que pour les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité perpétrés en Ukraine et non pour les crimes d'agression russes.
De sérieuses questions subsistent cependant quant à la faisabilité et la légitimité d'une telle juridiction, et si elle finirait par juger le Kremlin ou des hauts responsables militaires.
La mise en place même du tribunal nécessiterait la mobilisation d'un soutien mondial pour poursuivre en justice une guerre menée en Europe, une première source de défis.
"Ils ne sont pas insurmontables, mais demanderont des efforts", a déclaré Oona Hathaway, professeure de droit international à l'université de Yale. Cela dépendra "de la volonté politique des personnes impliquées", a-t-elle ajouté.
"A moins qu'il n'y ait un changement de régime en Russie, Poutine et d'autres responsables de très haut niveau devraient quitter la Russie pour être arrêtés dans un autre État et transférés (au tribunal)", a souligné à l'AFP Cecily Rose, professeure adjointe de droit international public à l'université néerlandaise de Leyde.
2H TU. Pas de solution diplomatique avec Poutine, selon une responsable de l'ONG Memorial, Nobel de la paix
"Je suis absolument convaincue qu'il n'y a pas de solution diplomatique avec le régime de Poutine, tant qu'il est encore là", a déclaré à Hambourg Irina Chtcherbakova, qui a co-fondé l'ONG russe de défense des droits de l'homme Memorial, dissoute par les autorités et lauréate du prix Nobel de la Paix 2022. Elle a quitté la Russie après l'invasion de l'Ukraine par les forces russes et réside actuellement en Allemagne.
"La solution qui se présente maintenant est une solution militaire", même si ultérieurement, la diplomatie peut jouer un rôle pour la résolution du conflit, a estimé Mme Chtcherbakova, qui a reçu à Hambourg le prix Marion Doenhoff pour ses années de militantisme en Russie au service de la cause des droits de l'homme.
"Mais ces décisions, cette diplomatie ne pourront intervenir que lorsque l'Ukraine estimera avoir gagné la guerre et pouvoir y mettre fin", a-t-elle estimé.
Selon la militante russe, des appels prématurés à la paix sont "puérils". "Rien ne sera jamais plus comme avant", a-t-elle relevé.