Selon le Haut Commissariat de l'ONU, le nombre de réfugiés ukrainiens ayant fui leur pays depuis le 24 février a dépassé les 5,2 millions. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a rencontré à Ankara le président Erdogan. Il se rendra à Moscou mercredi. Ce soir le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov déclare poursuivre les négociations de paix avec Kiev tout en accusant l'Ukraine de "faire semblant" de discuter. Il a mis en garde contre le danger "réel" d'une troisième guerre mondiale.
Tous les horaires sont donnés au format temps universel coordonné (UTC). Pour information, la France se situe dans le fuseau horaire UTC+2. Ce qu'il faut savoir sur la situation à 19h00 TU :
- Moscou va poursuivre les négociations de paix avec Kiev, déclare le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, tout en accusant l'Ukraine de "faire semblant" de discuter et mettant en garde contre le danger "réel" d'une troisième guerre mondiale.
- Le gouverneur de la région russe de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, accuse lundi soir l'Ukraine d'avoir bombardé un village, en affirmant que l'attaque a fait deux civils blessés et endommagé plusieurs maisons.
- L' armée ukrainienne affirme avoir repoussé une série d'attaques russes dans les régions de Donetsk et de Lougansk, dans le Donbass.
- Les militaires russes et leurs supplétifs ukrainiens prorusses se sont engagées à "cesser unilatéralement les hostilités à 14H00 heure de Moscou (11H00 TU.), retirer les unités à une distance sûre et assurer le départ" des civils "dans la direction de leur choix" depuis Azovstal, déclare le ministère russe de la Défense. Kiev dément qu'un accord ait été conclu à cette fin. "Je déclare officiellement et publiquement que, malheureusement, il n'y a aucun accord concernant un couloir humanitaire depuis Azovstal aujourd'hui", écrit sur Telegram la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk.
- Le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken, et le ministre de la Défense américain Lloyd Austin ont rencontré à Kiev Volodymyr Zelensky.
- Washington va fournir une aide militaire supplémentaire de 713 millions de dollars à l'Ukraine.
- Il n'existe aucun bilan global des victimes civiles. Rien qu'à Marioupol, les autorités ukrainiennes parlent de 20.000 morts, en raison des combats mais aussi de l'absence de nourriture, d'eau et d'électricité.
- 300.000 Ukrainiens ont été évacués par des couloirs humanitaires depuis le début des hostilités.
- Selon le Haut Commissariat de l'ONU, plus de 5,25 millions de personnes ont fui l'Ukraine depuis le début de la guerre. Parmi eux, l'OIM décompte 218.000 non-Ukrainiens, essentiellement des étudiants et des travailleurs migrants.
19h55. TU. Sergueï Lavrov déclare que la Russie va poursuivre les négociations de paix avec l'Ukraine et met en garde contre un danger "réél" d'une Troisième guerre mondiale.
"La bonne volonté a ses limites. Et si elle n'est pas réciproque, cela ne contribue pas au processus de négociation", déclare ce soir Sergueï Lavrov, cité par les agences de presse russes.
"Mais nous continuons de mener des négociations avec l'équipe déléguée par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, et ces contacts vont se poursuivre".
Le ministre de Affaires étrangères russes a accusé le président ukrainien - qui a été comédien avant de se faire élire président - de
"faire semblant" de négocier.
"C'est un bon acteur (...), si on regarde attentivement et on lit attentivement ce qu'il dit, vous allez y trouver un millier de contradictions", a affirmé Sergueï Lavrov.
Dans ce contexte de tensions sans précédent entre la Russie et les Occidentaux en raison de l'offensive russe en Ukraine, il a mis en garde contre le danger
"réel" d'une troisième guerre mondiale .
"Le danger est grave, il est réel, on ne peut pas le sous-estimer", a-t-il affirmé, cité par l'agence Interfax.
Quant au conflit en Ukraine, il s'est dit confiant sur le fait que
"tout va bien sûr finir par la signature d'un accord. [...] Mais les modalités de cet accord dépendront de la situation des combats sur le terrain, au moment où cet accord deviendra une réalité".
19h40 TU. Le gouverneur de la région russe de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, a accusé lundi soir l'Ukraine d'avoir bombardé un village, en affirmant que l'attaque a fait deux civils blessés et endommagé plusieurs maisons."Un village a fait l'objet de tirs (...). Il est déjà clair qu'il y a des civils blessés. Pour l'instant, ils sont deux: un homme blessé à la main et une femme ayant reçu une blessure dans le cou", écrit Viatcheslav Gladkov sur la messagerie Telegram.
Selon le gouverneur de la région russe de Belgorod, les tirs ont visé le village de Jouravliovka :
"Des ambulances se sont déjà rendues sur les lieux. Il y a des maisons qui ont été partiellement détruites".
La Russie a plusieurs fois accusé les forces ukrainiennes d'avoir effectué des frappes sur le sol russe, notamment sur deux villages dans la région de Belgorod et un village de la région de Briansk mi-avril.
18h56 TU. L'ex-chancellier allemand Gerhard Schöder sous pression pour quitter son parti, le SPD.
La pression est montée d'un cran au sein des sociaux-démocrates allemands pour exclure l'ancien chancelier Gerhard Schröder, après une interview où il ne renie rien de ses liens avec le président russe Vladimir Poutine malgré l'invasion de l'Ukraine.
Interrogée sur le fait de savoir si celui qui a dirigé l'Allemagne de 1998 à 2005 devrait quitter le Parti social-démocrate (SPD), l'actuelle co-présidente du mouvement, Saskia Esken, a répondu à la radio publique :
"Il le devrait".
"Il gagne son argent en travaillant pour des entreprises d'État russes", a fustigé un peu plus tard devant la presse Saski Esken.
"Gerhard Schröder est depuis de nombreuses années un homme d'affaires et nous devrions cesser de le percevoir comme un ancien dirigeant honorable, un ancien chancelier", a-t-elle conclu.
18h46 TU. Varsovie confirme avoir envoyé des chars à l'Ukraine.Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a reconnu que son pays avait envoyé des chars à l'Ukraine, sans toutefois préciser leur nombre.
"Oui, la Pologne a envoyé des chars à l'Ukraine mais pour des raisons de sécurité nous n'allons pas préciser leur nombre", a déclaré le chef du gouvernement polonais sur le compte twitter du gouvernement.
Quarante chars T-72 feraient partie du matériel fourni par la Pologne à Kiev, selon des médias polonais. Le gouvernement n'a pas confirmé ces informations.
17h06 TU. Le Bureau du Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) rejoint l'équipe commune d'enquête européenne sur les crimes internationaux présumés commis en Ukraine, annoncent Eurojust et le procureur de la CPI Karim Khan.La situation en Ukraine
"exige une action collective afin d'obtenir des preuves pertinentes et, en définitive, d'assurer leur utilisation efficace dans les procédures pénales", déclare Karim Khan dans un communiqué, saluant une
"étape historique".
L'équipe commune d'enquête (JIT), mise en place en mars par la Lituanie, la Pologne et l'Ukraine avec le soutien d'Eurojust, vise à faciliter les enquêtes et les poursuites dans les États concernés ainsi que celles qui pourraient être menées devant la CPI, a précisé l'agence de coopération judiciaire dans un communiqué.
15h53 TU. Le Royaume-Uni va fournir à l'Ukraine un "petit nombre" de blindés lance-missiles antiaériens Stormer, annonce le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace.
A l'occasion d'une prise de parole lundi devant le Parlement, le ministre a déclaré que les missiles Starstreak antiaériens promis aux Ukrainiens étaient
"déployés et utilisés depuis trois semaines pour se défendre et défendre leur territoire".
"Je peux annoncer à la Chambre que nous allons donner un petit nombre de véhicules blindés équipés de lanceurs pour ces missiles antiaériens", a poursuivi le ministre devant les députés.
"Ces véhicules Stormer apporteront aux forces ukrainiennes des capacités antiaériennes de courte portée de jour comme de nuit", a-t-il précisé.
Ben Wallace a par ailleurs souligné que le Royaume-Uni estimait qu'
"environ 15.000 militaires russes" avaient été tués
"pendant leur offensive" en Ukraine.
Jusqu'à présent, le Royaume-Uni a fourni à l'Ukraine 5.000 missiles antichars, cinq systèmes de missiles antiaériens avec plus de 100 missiles et 4,5 tonnes d'explosifs.
13h26 TU. Le secrétaire général de l'ONU rencontre Erdogan avant de se rendre en Russie et en Ukraine. Antonio Guterres est arrivé à Ankara et vient d'être reçu par le président turc Erdogan. La Turquie est un allié de taille dans les négociations pour établir des couloirs humanitaires entre l'Ukraine et la Russie.
Guterres doit se rendre à Moscou mardi pour une rencontre avec Vladimir Poutine et une réunion de travail avec le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
Selon le HCR, 5.232.014 Ukrainiens ont quitté leur pays depuis le début de l'invasion russe le 24 février, soit 45.270 de plus que le chiffre publié hier.
Depuis le début d'avril, ce sont un peu moins de 1.197.000 Ukrainiens qui ont fui, bien moins que les 3,4 millions qui avaient choisi l'exode au seul mois de mars.
L'Organisation internationale pour les migrations (OIM), également rattachée à l'ONU, a indiqué que plus de 218.000 non-Ukrainiens, essentiellement des étudiants et des travailleurs migrants, avaient aussi quitté l'Ukraine pour les pays voisins, ce qui signifie que plus de 5,25 millions de personnes au total ont fui le pays depuis le début de la guerre.
12h27 TU. Joe Biden nomme une nouvelle ambassadrice en Ukraine.
Il s'agit de Bridget Brink, actuelle ambassadrice en Slovaquie. Elle a "passé ses 25 ans de carrière au sein du corps diplomatique, concentrée sur l'avancement des politiques américaines en Europe et en Eurasie", a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.
Le poste diplomatique en Ukraine était dirigé depuis 2019 par des chargés d'affaires.
11h00 TU. Moscou annonce mettre en place des couloirs humanitaires à Marioupol. Les militaires russes et leurs supplétifs ukrainiens prorusses se sont engagées à "cesser unilatéralement les hostilités à 14H00 heure de Moscou (11H00 GMT), retirer les unités à une distance sûre et assurer le départ" des civils "dans la direction de leur choix", a déclaré le ministère russe de la Défense dans un communiqué, précisant que les catégories de personnes autorisées à sortir sont les femmes, les enfants et le personnel de l'usine.
Mais Kiev a démenti qu'un accord ait été conclu à cette fin. "Je déclare officiellement et publiquement que, malheureusement, il n'y a aucun accord concernant un couloir humanitaire depuis Azovstal aujourd'hui", a écrit sur Telegram la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk.
10h08 TU. Greenpeace bloque un pétrolier russe au large de la Norvège.
Affrété par le groupe pétrolier russe Novatek, le Ust Luga, immatriculé à Hong Kong, transporte 95.000 tonnes de kérosène à destination du terminal d'Esso à Åsgårdstrand, dans le sud-est de la Norvège, a indiqué Greenpeace dans un communiqué.
Le tanker était en provenance de la ville russe dont il porte le nom, située près de Saint-Pétersbourg, selon le site Marine Traffic.
10h00 TU. Les dépenses militaires mondiales ont atteint des records en 2021.
Malgré les retombées économiques de la pandémie de Covid-19, les dépenses militaires mondiales ont progressé de 0,7% l'an dernier, selon le rapport de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri).
"En 2021, les dépenses militaires ont augmenté pour la septième année consécutive, pour atteindre 2,1 trillions de dollars. C'est le chiffre le plus élevé que nous ayons jamais enregistré", déclare Diego Lopes da Silva, chercheur au Sipri.
Les dépenses de la Russie ont augmenté de 2,9%, pour la troisième année consécutive, pour atteindre 65,9 milliards de dollars.
Les dépenses militaires russes ont représenté 4,1% du PIB du pays, soit un niveau "beaucoup plus élevé que la moyenne mondiale" explique le chercheur.
Les revenus tirés des exportations de pétrole et de gaz ont permis au pays de financer ces importantes dépenses militaires. Il est toutefois difficile de prévoir si la Russie sera en mesure de maintenir ce niveau de dépenses, estime M. Lopes da Silva, en raison de la vague de sanctions imposées par l'Occident.
8h00 TU. Vladimir Poutine félicite Emmanuel Macron pour sa réélection.
Le président russe Vladimir Poutine a adressé ses félicitations à son homologue français Emmanuel Macron réélu la veille, lui souhaitant du "succès" pour son nouveau mandat, en dépit des vives tensions liées à l'Ukraine.
"Je vous souhaite sincèrement du succès dans votre action publique, ainsi qu'une bonne santé", a déclaré Vladimir Poutine dans un télégramme laconique envoyé à Emanuel Macron, indique le Kremlin.
6h00 TU. Moscou dit avoir abattu deux drones ukrainiens.La Russie a abattu lundi deux drones ukrainiens près de la frontière avec l'Ukraine, où Moscou mène une offensive militaire depuis plus de deux mois, déclarent les autorités locales.
"La défense anti-aérienne russe a abattu deux drones ukrainiens aujourd'hui" dans le district de Rylsk frontalier de l'Ukraine, a indiqué le gouverneur de la région de Koursk, Romain Starovoït. "Il n'y a pas de décès, de blessé, ni de dégât matériel. La situation est totalement sous contrôle", a-t-il ajouté.
5H57 TU. Près de la frontière avec l'Ukraine un dépôt de carburant en flammes. Un grand dépôt de carburant était en flammes dans une ville de Russie située près de la frontière ukrainienne, rapportent les autorités russes, sans préciser les raisons de l'incendie.
"Un incendie s'est déclaré au dépôt de carburant Transneft Briansk-Droujba à Briansk", ville située à 150 km de la frontière avec l'Ukraine et servant de base logistique à l'offensive militaire de Moscou dans ce pays, indique le ministère des situations d'urgence.
5h30 TU. Les État-Unis veulent une Russie "affaiblie" pour qu'elle ne puisse pas mener de nouvelle guerre (chef du Pentagone).
Les États-Unis veulent voir la Russie "affaiblie" au point de ne plus avoir les capacités de mener des offensives semblables à l'invasion de l'Ukraine, affirme le chef du Pentagone Lloyd Austin.
Le secrétaire à la Défense américain s'est adressé à des journalistes au retour d'une visite à Kiev avec le secrétaire d'État Anthony Blinken. "Nous voulons voir la Russie affaiblie à un degré tel qu'elle ne puisse pas faire le même genre de choses que l'invasion de l'Ukraine. Elle a déjà perdu beaucoup de capacités militaires, et beaucoup de troupes pour être franc, et nous ne voudrions pas qu'elle puisse rapidement reconstituer ces capacités" a-t-il déclaré.
"La première chose pour gagner, c'est de croire que l'on peut gagner. Et ils sont convaincus qu'ils peuvent gagner" a affirmé Lloyd Austin en ajoutant "Ils peuvent gagner s'ils ont les bons équipements, le bon soutien".
4h45 TU. La maison blanche accorde une aide militaire supplémentaire à l'Ukraine.Les chefs de la diplomatie et de la défense des Etats-Unis, Antony Blinken et Lloyd Austin, ont exprimé leur solidarité envers le dirigeant ukrainien. Les deux responsables ont annoncé le retour progressif d'une présence diplomatique américaine en Ukraine et une aide militaire supplémentaire, directe et indirecte de 713 millions de dollars.
20h50 TU. Réunion entre Volodymyr Zelensky et Anthony Blinken à Kiev. Le chef de la diplomatie américaine, Anthony Blinken, et le
ministre de la Défense des États-Unis Lloyd Austin sont à Kiev pour rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
(Re)lire : États-Unis : Lloyd Austin devient le premier Afro-Américain à la tête du PentagoneIl s'agit de la première rencontre entre le dirigeant ukrainien et des représentants de l'administration américaine en Ukraine depuis le début de l'invasion russe. Plus tôt dans la journée le président américain avait renouvelé son soutien à l'Ukraine face à l'agression russe.