DIRECT - Guerre en Ukraine : un blogueur militaire et propagandiste russe tué dans une explosion à Saint-Pétersbourg

Dimanche, une explosion dans un café de Saint-Pétersbourg a fait un mort et 19 blessés. La victime tuée est un blogueur militaire russe connu et fervent propagandiste de la guerre en Ukraine, Vladlen Taratskii. 
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Tatarskii
Le blogueur militaire russe Vladlen Tatarskii
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19h21 TU. Le ministère des Affaires étrangères russe rend hommage au blogueur militaire

Le ministère russe des Affaires étrangères rend hommage à un blogueur militaire influent, soutien de l'invasion de l'Ukraine, tué dans un attentat à Saint-Pétersbourg (Russie). Il condamne l'absence de réaction des Occidentaux.

Les blogueurs comme Vladlen Tatarsky "sont des défenseurs de la vérité", déclare la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, sur Telegram. Elle ajoute que l'absence de réaction des gouvernements occidentaux, "malgré leur préoccupations pour le bien-être des journalistes et la presse libre, en dit long".

"Les journalistes russes ressentent constamment la menace de représailles du régime de Kiev", poursuit-elle. "C'est grâce aux correspondants de guerre russes que le monde voit les vraies images des opérations et découvre ce qu'il se passe en Ukraine". Vladlen Tatarsky était "dangereux" pour l'Ukraine et est mort "en accomplissant son devoir", selon la porte-parole. 

18H41 TU. Situation toujours tendue dans la région de Bakhmout

La situation dans la région "est toujours très tendue", souligne la vice-ministre ukrainienne de la Défense Ganna Maliar. "L'ennemi essaie d'engager non seulement les combattants de (l'organisation paramilitaire) Wagner mais aussi des unités de parachutistes professionnels. Des pertes en hommes excessivement élevées n'arrêtent pas l'ennemi", ajoute-t-elle. 

La Russie "continue de concentrer le gros de ses efforts sur la conduite d'actions offensives dans les secteurs de Lyman, Bakhmout, Avdiïvka et Mariïnka", relève l'état-major de l'armée ukrainienne. Il assure que "de nombreuses attaques ennemies" contre Bakhmout ont été repoussées dimanche.

16h40 TU. À Saint-Pétersbourg, un blogueur militaire russe tué dans une explosion

Blogueur militaire russe connu, Vladlen Tatarskii, alias Maxim Iourievitch Fomine de son vrai nom, a été tué dimanche lors d'une explosion dans un café à Saint-Pétersbourg, dans le nord-ouest de la Russie, selon le Comité d'enquête russe.

"Aujourd'hui, un engin explosif inconnu a explosé dans un café du centre de Saint-Pétersbourg. Selon des données préliminaires, à la suite de cela, un blogueur militaire, connu sous le pseudonyme de Vladlen Tatarskiï, est décédé et 19 personnes ont également été blessées à des degrés différents", ont indiqué dans un communiqué les enquêteurs, rehaussant le bilan initial. L'engin explosif était composé de plus de 200 grammes de TNT. Le journal Izvestia montre une vidéo de l'explosion dans le café.

Fervent propagandiste de la guerre en Ukraine, où il a d'abord combattu puis s'est proclamé "correspondant de guerre", Vladlen Tatarskii était l'invité d'un débat dans le café "Street Bar" qui, selon le média russe Fontanka, avait appartenu à Evgueni Prigojine, le fondateur du groupe paramilitaire Wagner.

tatarskii photo vk
Le débat en présence de Vladlen Tatarskii, présenté comme "correspondant de guerre", est proposé par un club intitulé Kiber Z Front qui donne rendez-vous au public tous les week-ends. 

Selon le Guardian de Londres, Vladlen Tatarskii était au cours de l'année dernière l'un des critiques les plus virulents du ministère russe de la Défense pour son incapacité à à obtenir des succès militaires en Ukraine. 

"Dans un cas, il a appelé à un tribunal pour les dirigeants militaires russes, décrivant les officiers supérieurs de Moscou comme des 'idiots sans formation'", écrit The Guardian.

14h47 TU. Blinken et Lavrov ont échangé à propos du journaliste américain arrêté en Russie 

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et son homologue américain Antony Blinken ont échangé, lors d'un rare appel téléphonique, au sujet du journaliste américain arrêté cette semaine en Russie pour soupçons d'espionnage, indique le ministère russe des Affaires étrangères. "M. Blinken a appelé M. Lavrov", indique le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué publié sur Telegram.

Au cours de cet appel, Antony Blinken a réclamé la libération du journaliste. Son homologue russe lui a indiqué que le sort du journaliste sera "déterminé par un tribunal." Il dénonce par ailleurs le "tapage médiatique" en Occident.

12h30 TU. Les escrimeurs russes n'iront pas aux qualifications des JO de Paris

La Russie annonce qu'elle n'enverra pas ses escrimeurs à Poznan en Pologne ce mois-ci (21-24 avril) à la première épreuve qualificative pour les JO-2024 de Paris, en raison des conditions "inacceptables" émises par Varsovie pour permettre le retour des sportifs russes et bélarusses en compétition. "Les fleurettistes russes concourront-ils en Pologne ? Bien sûr que non, c'est inacceptable", déclare le président de la Fédération russe d'escrime, Ilgar Mamedov, cité par l'agence de presse Ria Novosti, à trois semaines de la première épreuve qualificative pour les JO, en fleuret féminin, à Poznan.

La Pologne demande aux athlètes russes et biélorusses de signer un document écrit attestant qu'ils ne soutiennent pas l'offensive en Ukraine et qu'ils ne sont pas employés par l'armée ou bien un organe de sécurité russe, tout en respectant les critères de neutralité établis.

"La Fédération polonaise a oublié qu'il s'agissait d'une fédération sportive, pas politique. Malheureusement, tout est mélangé", déplore Ilgar Mamedov. "C'est une déclaration spécifiquement politique, rien à voir avec le sport ici", appuie-t-il. Il fustige le manque de "liberté d'expression" à ses yeux.

11h TU. Divisés sur la guerre en Ukraine, les Bulgares votent encore

Pour la cinquième fois en deux ans, un record dans l'Union européenne, des Bulgares à bout de patience face aux partis qui refusent de s'entendre ont commencé à voter dimanche afin d'élire leur Parlement, dans un pays tiraillé face à la guerre en Ukraine.

Loin des espoirs nés de la vague de manifestations anti-corruption de l'été 2020, ce pays de 6,5 millions d'habitants frappé par l'inflation, le plus pauvre de l'UE, s'enfonce dans une coûteuse crise politique.

Depuis la chute de l'ancien Premier ministre conservateur Boïko Borissov après une décennie au pouvoir, les différentes formations n'arrivent pas à bâtir une coalition et les gouvernements intérimaires se succèdent.

Un marasme accentué par le conflit en Ukraine dans une société historiquement et culturellement proche de Moscou, qui se déchire sur l'aide à apporter à Kiev.

09h36 TU. L'Ukraine a repoussé il y a un an "la plus grande force contre l'humanité" qu'il soit, selon Volodymyr Zelensky

"Peuple Ukrainien! Vous avez arrêté la plus grande force contre l'humanité de notre temps. Vous avez arrêté une force qui méprise et qui veut détruire tout ce qui a de l'importance pour les gens", a salué le président ukrainien Volodymyr Zelensky, sur Telegram. Un an jour pour jour après la découverte de corps de civils à Boutcha, ville devenue symbole des atrocités commises par les Russes, le président Zelensky a accompagné son message de photos de la libération de la région il y a un an.

08h40 TU. "Nous continuons la lutte pour l'indépendance de notre patrie", a publié le commandant en chef de l'armée Valéry Zaloujny sur le réseau social Telegram. 

Le 2 avril 2022, des journalistes de l'AFP avaient vu à Boutcha les cadavres de vingt hommes en civil, dont l'un avait les mains liées dans le dos, en plus de carcasses calcinées de véhicules et des maisons détruites.

Ces scènes ont choqué dans le monde entier, Kiev et les Occidentaux dénonçant à maintes reprises des exécutions sommaires de civils et des crimes de guerre. Depuis, Boutcha est devenue un symbole "des atrocités" imputées aux troupes de Moscou pendant leur occupation de la région. Le Kremlin lui dément toute implication et évoque une "mise en scène" de l'Ukraine et de ses alliés.

"Il y a un an, la région de Kiev a survécu grâce à notre peuple. (...) Le plus grand respect et gratitude à ceux qui ont aidé à vaincre l'ennemi", a déclaré sur Twitter Olena Zelenska, la femme du président Zelensky. Depuis, la quasi totalité des dirigeants étrangers s'étant rendus en Ukraine ont fait un détour pour se rendre à Boutcha.

Vendredi, à l'occasion du premier anniversaire du retrait russe de la région de Kiev, à la suite d'une résistance ukrainienne inattendue, M. Zelensky avait dit espérer que Boutcha devienne un "symbole de justice", jurant vouloir vaincre "le mal russe".
"Nous ne pardonnerons jamais", avait-il appuyé, promettant que Kiev allait "punir tous les coupables" russes. L'Ukraine évalue à "plus de 1.400" le nombre des civils morts dans le district de Boutcha pendant l'occupation russe, dont 37 enfants. Parmi eux, 637 ont été tués dans la ville-même.

08h01 TU. L'Union européenne "s'opposera à tout abus" par la Russie de la présidence du Conseil de sécurité de l'ONU, selon le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell sur Twitter

"L'arrivée de la Russie à la présidence du Conseil de sécurité de l'ONU est digne d'un poisson d'avril", a-t-il commenté. "Bien qu'elle soit membre permanent du Conseil de sécurité, la Russie ne cesse de violer l'essence même du cadre juridique de l'ONU", a-t-il dénoncé.

La Russie a pris samedi la présidence du Conseil de sécurité de l'ONU, et ce pour tout le mois d'avril et Moscou a annoncé que sa délégation serait dirigée par le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.  La première réunion du Conseil de sécurité sous présidence russe doit avoir lieu lundi matin.

(Re)lire : ONU : qu'est-ce que la Russie veut faire à la présidence du Conseil de sécurité ?

"Il est difficile d'imaginer quelque chose qui prouve (davantage) la faillite complète de telles institutions", a déploré le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Il a appelé à "une réforme des institutions mondiales, y compris du Conseil de sécurité de l'ONU".
"Un Etat terroriste doit être empêché de détruire le monde. Les terroristes doivent perdre, doivent être tenus pour responsables de la terreur et ne présider nulle part", a-t-il soutenu.

Samedi 1er avril 2023

20h03 TU. Un nouveau volontaire français tué en Ukraine

Un volontaire français a été tué il y a une semaine en Ukraine, indique le ministère français des Affaires étrangères. Cela confirme une information du quotidien le Monde.

"Un certain 'T' est mort il y a une semaine", a assuré le journal français. "Nous avons appris la triste nouvelle de ce décès. Nous présentons nos condoléances à la famille, avec laquelle les services concernés du ministère (...) sont en contact", indique le Quai d'Orsay.

La semaine dernière, le ministère avait déjà confirmé la mort dans la région de Bakhmout, le point chaud de la ligne de front dans l'est de l'Ukraine, de Kevin D., un ancien humanitaire parti il y a plus d'un an combattre aux côtés des Ukrainiens.