Fil d'Ariane
19h39 TU. Centrale nucléaire de Zaporijjia: "l'heure est grave", dit le chef de l'AIEA au Conseil de sécurité de l'ONU.
"L'heure est grave et l'AIEA doit être autorisée à mener sa mission à Zaporijjia aussi vite que possible", a déclaré Rafael Grossi, intervenant en vidéo lors de cette réunion d'urgence du Conseil de sécurité. La centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Ukraine, est sous contrôle russe depuis début mars.
"I thank #UN Secretary General @antonioguterres for his unwavering support, and the #UNSC for its indispensable focus on global safety and security."—@rafaelmgrossi at UNSC
— IAEA - International Atomic Energy Agency (@iaeaorg) August 11, 2022
"Il s'agit d'une centrale nucléaire au milieu d'un champ de bataille. Je pense qu'on peut imaginer au moins deux ou trois pages d'obstacles", a noté Stéphane Dujarric.
Pour garantir la sécurité du site et permettre une mission d'inspection, Antonio Guterres et les États-Unis appellent à la mise en place d'une zone démilitarisée autour de la centrale. "Malheureusement, au lieu d'une désescalade, des incidents encore plus inquiétants ont été rapportés ces derniers jours, incidents qui, s'ils se poursuivent, pourraient conduire à une catastrophe", a déclaré Antonio Guterres dans un communiqué.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky appelle la communauté internationale à "réagir immédiatement" pour faire partir les Russes de la centrale nucléaire de Zaporijjia. "Le monde entier doit réagir immédiatement pour chasser les occupants de la centrale de Zaporijjia" a déclaré le président ukrainien dans son adresse vidéo quotidienne. "Seul le retrait total des Russes (...) garantirait la sécurité nucléaire pour toute l'Europe".
18h52 TU. L'ex-président russe Medvedev en visite chez les séparatistes.
L'ex-président russe Dmitri Medvedev a effectué avec plusieurs autres hauts responsables de son pays un déplacement dans une région séparatiste prorusse de l'est de l'Ukraine, appelant à resserrer encore les liens avec Moscou.
Il s'agit de l'une des plus importantes délégations russes à se rendre dans l'Est ukrainien depuis le début de l'offensive de Moscou, le 24 février.
Dans un communiqué paru sur Telegram, Dmitri Medvedev a dit avoir "eu des entretiens au sujet des mesures à prendre en priorité pour assurer la sécurité des républiques du Donbass, sur instructions du président" russe Vladimir Poutine.
"Une attention particulière a été accordée à l'harmonisation des législations" des régions séparatistes avec celle de la Russie, ainsi qu'à la réparation des infrastructures et à la préparation des écoles pour la rentrée, a-t-il ajouté.
Voir : Ukraine : "les Russes désarticulent la vie nationale d'un pays"
Outre Dmitri Medvedev, étaient notamment présents le chef-adjoint de l'administration présidentielle russe, Sergueï Kirienko, le ministre de l'Intérieur, Vladimir Kolokoltsev, et le chef des services de sécurité (FSB), Alexandre Bortnikov.
Dmitri Medvedev s'est notamment entretenu avec le dirigeant séparatiste de la région de Lougansk, Léonid Passetchnik, et celui de la région voisine de Donetsk, Denis Pouchiline.
15h54 TU. 1,5 milliard d'euros supplémentaires promis pour l'Ukraine.
1,5 milliard d'euros pour l'équipement et la formation des troupes ukrainiennes ont été collectés lors d'une conférence internationale rassemblant 26 pays à Copenhague, a annoncé le ministre danois de la Défense.
Forsvarsministerens Medalje
— Morten Bødskov (@mfMorten) August 11, 2022
Som det første udlænding nogensinde modtog en god ven af Danmark, @oleksiireznikov i dag Forsvarsministerens Medalje for “outstanding leadership during wartime”. En støtte til den ukrainske befolknings frihedskamp og stærkt lederskab. #dkpol pic.twitter.com/ddw9CzsHGc
"Toutes les nations participantes ont promis du soutien, des activités de formation, de déminage, certaines des donations concrètes", a dit Morten Bødskov lors d'une conférence de presse.
"Ce milliard cinq est mis sur la table aujourd'hui et c'est de l'argent qui va être utilisé en 2022 et l'année prochaine", a-t-il ajouté.
Les montants exacts des donations de tous les pays, parmi lesquels la France, l'Allemagne et les États-Unis, n'ont pas été rendus public mais le Danemark a annoncé une enveloppe supplémentaire de 114 millions de dollars portant à près de 417 millions son effort depuis le début de l'invasion russe.
La Grande-Bretagne, qui coorganisait la rencontre avec son allié scandinave et l'Ukraine, a promis 300 millions d'euros.
"Nos partenaires savent que nous avons besoin de fonds et se sont déclarés prêts à nous soutenir financièrement", s'est félicité le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiï Reznikov. "C'est un marathon et pour un marathon on a besoin d'énergie et honnêtement dans ce cas l'énergie principale, c'est l'argent", a-t-il ajouté.
Le groupe de donateurs doit se réunir à nouveau à la mi-septembre.
14h39 TU. La journaliste russe Marina Ovsiannikova, opposée à l'offensive en Ukraine, a été assignée à résidence.
"La cour du district de Basmanny a accédé à la requête des enquêteurs de prendre une mesure de restriction sous la forme d'une assignation à résidence (...) jusqu'au 9 octobre", a indiqué le tribunal dans un communiqué.
Marina Ovsiannikova est accusée d'avoir "discrédité" l'armée lors d'une action de protestation en solitaire mi-juillet, lorsqu'elle avait, près du Kremlin, brandi une pancarte accusant les forces russes de commettre des exactions en Ukraine. Aux termes d'un nouvel article du code pénal adopté après le lancement du conflit pour dissuader les critiques, elle risque jusqu'à 10 ans de prison.
Lors de l'audience aujourd'hui, Marina Ovsiannikova a brandi une pancarte sur laquelle on pouvait lire: "Puissent les enfants morts (lors du conflit en Ukraine) vous hanter dans vos rêves".
La journaliste âgée de 44 ans avait été interpellée mercredi à son domicile.
Depuis fin juillet, Marina Ovsiannikova a déjà été condamnée à deux reprises à des amendes pour avoir "discrédité" l'armée russe, notamment sur la base de messages critiquant l'offensive en Ukraine publiés sur les réseaux sociaux.
13h54 TU. De nouvelles frappes d'artillerie ont visé Zaporijjia selon un responsable de l'occupation prorusse, qui accuse les forces de Kiev d'avoir tiré.
"Les militants (du président ukrainien Volodymyr) Zelensky ont à nouveau tiré sur la centrale nucléaire de Zaporijjia", a déclaré sur Telegram Vladimir Rogov, membre de l'administration d'occupation installée par les Russes dans cette région du sud de l'Ukraine. Cette centrale a déjà été visée par deux bombardements la semaine dernière, suscitant l'inquiétude de la communauté internationale.
Lire : Guerre en Ukraine : y a-t-il un risque de catastrophe nucléaire autour de la centrale de Zaporijia ?
Aucune fuite radioactive n'a été détectée a affirmé un responsable de l'administration prorusse d'occupation. "À l'heure actuelle, aucune contamination n'a été relevée à la station et le niveau de radioactivité est normal", a déclaré sur Telegram Evguéni Balitski, chef de l'administration civile et militaire mise en place dans cette région du sud de l'Ukraine contrôlée par les Russes.
Selon l'opérateur ukrainien Energoatom, plusieurs capteurs de radiation ont été endommagés. "La situation s'aggrave, des substances radioactives sont situées à proximité et plusieurs capteurs de radiation ont été endommagés", écrit Energoatom sur Telegram
Kiev et Moscou s'accusent mutuellement d'avoir mené ces bombardements.
13h01 TU. Le parlement letton publie un texte traitant la Russie d'État soutenant le terrorisme.
Le Parlement letton a qualifié aujourd'hui la Russie d'"État soutenant le terrorisme", dont les actes en Ukraine constituent un "génocide ciblé contre le peuple ukrainien", dans une déclaration publiée sur son site internet, immédiatement saluée par Kiev et dénoncée par Moscou.
Dans ce texte, le Parlement "reconnaît la Russie comme un État soutenant le terrorisme et appelle les autres pays" partageant cette opinion "à l'exprimer".
Les députés lettons assimilent "les violences perpétrées par la Russie à des fins politiques contre les civils" à "du terrorisme".
Selon eux, la Russie utilise notamment des munitions interdites à l'échelle internationale "pour semer la peur et tuer des civils".
La Russie "utilise la souffrance et l'intimidation comme outils dans ses tentatives d'affaiblir le moral du peuple et des forces armées ukrainiennes, et de paralyser le fonctionnement de l'État afin d'occuper l'Ukraine", indique la déclaration.
Le Parlement de Riga a demandé également à l'Union européenne de cesser de délivrer des visas touristiques aux citoyens russes et bélarusses.
Les députés lettons soulignent aussi que l'invasion russe a été menée "avec le soutien et l'implication du régime bélarusse", et ont appelé la communauté internationale à imposer au Bélarus les mêmes sanctions que celles adoptées contre la Russie.
Le texte a été soutenu par l'ensemble des 67 députés participant au vote, sur un total de 100, en l'absence notamment de membres du parti pro-russe Harmonie qui a choisi d'éviter de donner son avis sur la question.
Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, s'est dit "reconnaissant" envers le Parlement letton, estimant que la déclaration arrivait "à point nommé".
"La Russie mérite depuis longtemps ce statut pour ses actions en Ukraine et au-delà", a-t-il estimé, appelant "les autres pays et organisations" à suivre la démarche lettonne.
12h45 TU. La Russie refuse que la Suisse représente diplomatiquement l'Ukraine sur le territoire russe estimant que Berne avait "perdu son statut neutre" en sanctionnant Moscou pour son offensive militaire contre l'Ukraine.
Hier, le ministère suisse des Affaires étrangères a annoncé que l'Ukraine souhaitait que la Suisse représente ses intérêts en Russie.
"Malheureusement, la Suisse a perdu son statut d'État neutre et ne peut agir ni comme médiateur ni comme représentant des intérêts" ukrainiens, déclare aujourd'hui à la presse un porte-parole de la diplomatie russe, Ivan Netchaïev.
Il a confirmé que la Suisse avait demandé l'aval de Moscou pour y représenter les intérêts ukrainiens. Mais il a dénoncé le soutien apporté par Berne à Kiev et les sanctions suisses mises en place contre la Russie en raison de l'offensive russe en Ukraine. "Il est tout à fait incompréhensible de proposer une médiation, une représentation ou d'autres services de bonne volonté alors que l'on se comporte de cette manière", a ajouté Ivan Netchaïev.
Lorsque deux États rompent entièrement ou partiellement leurs relations, la Suisse, qui se prévaut de sa neutralité, est habituée à assumer une partie de leurs tâches diplomatiques ou consulaires.
La puissance protectrice permet aux États concernés de maintenir un minimum de relations et peut aussi permettre d'assurer la protection consulaire des ressortissants du premier sur le territoire du second et du second sur le territoire du premier.
C'est au 19ème siècle que la Suisse a, pour la première fois, assumé un rôle de puissance protectrice en représentant en France les intérêts du Royaume de Bavière et du Grand-Duché de Bade pendant la guerre franco-prussienne de 1870-1871.
L'activité de puissance protectrice de la Suisse a atteint son apogée pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsqu'elle représentait les intérêts de 35 États.
Le pays alpin exerce aujourd'hui moins de dix mandats.
La Suisse représente notamment les intérêts russes en Géorgie et les intérêts géorgiens en Russie depuis 2009. Elle représente aussi les intérêts de l'Iran en Égypte depuis 1979 et ceux de l'Iran au Canada depuis juin 2019.
11h00 TU. Le ministre de la Défense ukrainien Oleksiy Reznikov a développé les besoins de l'Ukraine à Copenhanguen, lors de la conférence des donateurs.
Le ministre de la Défense ukrainien est depuis mercredi au Danemark. Il a expliqué que les priorités de l'Ukraine pour faire face à l'invasion russe sont de "renforcer les défenses maritimes et aériennes afin de sécuriser la partie nord-ouest de la Mer Noire, renforcer les défenses aériennes des villes plus importantes et celles des infrastrures critiques, ainsi qu'assurer la protection de la frontière avec la Biélorussie."
Il a remercié ses homologues danois et polonais pour leur engagement au près de l'Ukraine.
Warm meeting in Copehagen with PM Mette Frederiksen @Statsmin and VPM Mariusz Błaszczak @mblaszczak
— Oleksii Reznikov (@oleksiireznikov) August 11, 2022
Thanks to Denmark and Poland for their support in our righteous struggle.
The land, sky and sea of Ukraine will be free and safe.
pic.twitter.com/gstd24WAQV
10h52 TU. Le porte-parole du ministre de la Défense russe annonce avoir détruit un dépot d'armes près de Kharkiv et un radar S-300 près de Kramatorsk.
Dans une video s'accompagnant d'images montrant des soldats russes dans un champs de céréales tirant avec des pièces d'artillerie, Igor Konachenko déclare que les "les forces actives alliées ont éliminé plus de la moitié du personnel des 14èmes et 66ème bigrades mécanisées des forces armées ukrainiennes dans la direction d'Artemovsk - qui se dit Bakhmout en ukrainien)". Ici un extrait de 10 secondes de cette document (source Ministère de la Défense russe via eurovision.net)
09h00 TU. L'armée de Biélorussie dément les informations sur des explosions près d'un aérodrome militaire.
L'armée bélarusse dément les informations sur des explosions qui se seraient produites dans la nuit près d'un aérodrome militaire dans la région de Gomel, dans le sud-est du Bélarus, non loin de la frontière avec l'Ukraine.
"Le 10 août, près de 23H00 (20H00 GMT), lors d'une course de contrôle, un véhicule a pris feu après le remplacement de son moteur", a indiqué le ministère bélarusse de la Défense dans un communiqué. "Le feu a été rapidement maîtrisé. Personne n'a été blessé", précise le communiqué.
Une chaîne Telegram bélarusse, spécialisée notamment dans le monitoring du conflit en Ukraine, a affirmé plus tôt dans la journée qu'"au moins huit explosions" se sont produites près d'un aérodrome militaire à Ziabrovka, dans la région de Gomel.
Selon Franak Viacorka, conseiller de la cheffe de l'opposition bélarusse en exil, Svetlana Tikhanovskaïa, des avions militaires russes sont souvent stationnés dans cet aérodrome. Il a toutefois précisé sur Twitter qu'il n'y avait "pas de confirmation" pour l'heure que ces explosions puissent être liées aux manoeuvres russes ou bélarusses sur le territoire de cette ex-république soviétique.
So far, there is no confirmation if these explosions are connected to any military drills conducted by the Russian and Belarus armies on Belarus territory. Ziabrauka airfield is used by Russian aviation in the war against Ukraine.
— Franak Viačorka (@franakviacorka) August 10, 2022
8H30 TU. Manifestations à Sofia en Bulgarie pour dénoncer la dépendance de la Bulgarie aux importations gaz russe Gazprom.
Mercredi soir, des manifestants réclamaient une diversification des fournisseurs d'énergie devant le palais présidentiel à Sofia. Une lettre ouverte posant plusieurs questions a été envoyée au président et au gouvernement bulgare ainsi qu'aux partis représentés au Parlement. La première de ces questions est "avec quels fournisseurs la Bulgarie a-t-elle passé des contrats, et quand, afin d'assurer ses besoins pour l'hiver prochain, dans le contexte des sanctions européennes sur les fournisseurs de gaz et de pétrole russes."
08h00 TU. L'Ukraine obtient un moratoire de deux ans sur sa dette.
L'Ukraine a obtenu de la part de ses créanciers internationaux un moratoire de deux ans sur sa dette extérieure, évaluée à 20 milliards de dollars, a annoncé le Premier ministre Denys Chmygal, en pleine invasion russe du pays.
"Les investisseurs en dette extérieure de l'Ukraine ont accepté de retarder les paiements jusqu'en 2024. Cela permet à l'Ukraine de maintenir la stabilité macro-financière et de renforcer la viabilité économique", s'est félicité le Premier ministre Chmygal sur Twitter.
Investors in Ukraine's foreign debt agreed to postpone payments until 2024. It allows #Ukraine to maintain macro-financial stability and strengthen economic sustainability. Thank you for the solidarity. Grateful to the #G7 countries for supporting this position.
— Denys Shmyhal (@Denys_Shmyhal) August 10, 2022
02h00 TU - Réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur la centrale de Zaporijjia
Le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra aujourd'hui une réunion d'urgence pour débattre de la situation à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia que Kiev et Moscou s'accusent mutuellement d'avoir bombardée.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a indiqué dans un communiqué que son directeur général, Rafael Grossi, informerait le Conseil de sécurité "de la situation en matière de sûreté et de sécurité nucléaires" à la centrale, ainsi que de ses "efforts pour convenir d'une mission d'experts de l'AIEA sur le site dès que possible". Le responsable a qualifié la situation du complexe d'"extrêmement grave".
01h00 TU. Les explosions en Crimée dues à des cigarettes mal éteintes, ironise un ministre ukrainien
Le ministre de la Défense ukrainien a refusé de commenter une éventuelle implication de son armée dans des explosions dans un dépôt de munitions en Crimée, semblant tourner en dérision les événements en suggérant qu'ils étaient dûs à des cigarettes mal éteintes.
"Je pense que les militaires russes dans cet aérodrome ont oublié une règle très simple: ne fumer pas dans des endroits dangereux. C'est tout", a ironisé lors d'une conférence de presse Oleksiï Reznikov, en visite au Danemark pour une rencontre avec des pays donateurs à l'Ukraine sous l'égide du pays scandinave et du Royaume-Uni.
Ce commentaire fait écho à celui publié la veille par son ministère, qui avait assuré sur Facebook "ne pas être en mesure d'établir la cause" de la destruction du dépôt de munitions en Crimée, province ukrainienne méridionale annexée unilatéralement par la Russie en 2014. Le ministère avait aussi rappelé "à nouveau à tout le monde qu'il existe des normes de sécurité anti-incendie et que fumer est interdit dans les espaces non prévus à cet effet".