La mort d'Elizabeth II, très populaire après plus de 70 ans de règne, a suscité une immense émotion au Royaume-Uni. Ce samedi, la queue promet d'être encore très longue jusqu'à Westminster Hall à Londres, où la souveraine repose jusqu'à ses funérailles auxquelles doivent assister lundi des centaines de dirigeants du monde entier et de têtes couronnées.
17H03 TU. William, Harry et les autres petits-enfants d'Elizabeth II se recueillent devant son cercueil.Souvent qualifiés de frères ennemis, les princes William et Harry ont été de nouveau réunis samedi soir à l'occasion d'une veillée funèbre des huit petits-enfants d'Elizabeth II autour de son cercueil, une cérémonie où les Britanniques affluaient avant ses funérailles lundi.
Les deux frères étaient en uniforme - Harry ne le portait plus depuis son retrait fracassant de la monarchie- contrairement à leurs six cousins Peter, Zara, Beatrice, Eugenie, Louise, réputée être la petite-fille préférée de la reine, et James, rarement apparu en public.
Dos au cercueil, tête baissée, visiblement émus, ils se sont recueillis pendant une dizaine de minutes à Westminster Hall, sous les regards des visiteurs. Ceux-ci continuaient de défiler sans interruption, à l'issue de longues heures de queue, pour dire adieu à la populaire souveraine, morte le 8 septembre à l'âge de 96 ans dans sa résidence écossaise de Balmoral.
Brouillés depuis 2020, les deux enfants du roi Charles III et de feu la princesse Diana avaient déjà créé la surprise en apparaissant ensemble avec leurs épouses Kate et Meghan, deux jours après le décès de la reine, lors d'un bain de foule devant le château de Windsor.
On les avait revus, espacés de quelques mètres, mercredi lors de la procession très officielle derrière la dépouille de la reine entre le palais de Buckingham et Westminster.
Le prince William, héritier de la Couronne et qui porte désormais le titre de prince de Galles, est en froid avec son frère cadet depuis qu'Harry avait annoncé en mars 2020 prendre ses distances avec la famille royale, provoquant un séisme au Royaume-Uni.
15H05 TU. Joe Biden en route vers Londres pour assister aux funérailles d'Elizabeth II.Le président américain Joe Biden s'envole vers Londres afin d'assister aux funérailles de la reine Elizabeth II.
Ces funérailles d'Etat, les premières depuis la mort de Winston Churchill en 1965, auront lieu lundi à l'Abbaye de Westminster à 10H00 GMT devant 2.000 invités dont plusieurs centaines de dirigeants du monde entier.
Le locataire de la Maison Blanche ira rendre un premier hommage à la reine Elizabeth II dimanche avant de participer à une réception organisée par le roi Charles III dans la soirée, a fait savoir l'exécutif américain.
Les premières obsèques nationales du Royaume-Uni en plus de 50 ans auront lieu lundi en présence d'Ursula von der Leyen, de l'empereur du Japon, ou encore d'Emmanuel Macron. Les dirigeants de Russie, d'Afghanistan, de Birmanie, de Syrie et de Corée du Nord n'ont pas été conviés.
Des millions de personnes devraient suivre l'événement devant leur télévision en cette journée fériée au Royaume-Uni.
Joe Biden s'est entretenu mercredi par téléphone avec le roi Charles III et lui a fait part de son
"désir de poursuivre une relation étroite" avec le nouveau souverain. Le président des Etats-Unis s'entretiendra par ailleurs avec la Première ministre britannique Liz Truss mercredi en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York.
14H47 TU. Joe Biden rencontrera la Première ministre britannique Liz Truss mercredi à l'Assemblée générale de l'ONU.Le président américain Joe Biden s'entretiendra avec la Première ministre britannique Liz Truss mercredi lors de l'Assemblée générale de l'ONU, a annoncé samedi la Maison Blanche.
La première rencontre entre les deux chefs d'Etat aura donc lieu à New York et non pas à Londres où se rend Joe Biden pour assister lundi aux funérailles de la reine Elizabeth II, ont précisé la Maison Blanche et Downing Street.
12H29 TU. Charles III et William s'offrent un bain de foule dans la queue pour le cercueil d'Elizabeth II.Le roi Charles III et son héritier le prince William se sont offert samedi un bain de foule surprise auprès des Britanniques qui affrontent des kilomètres de queue pour s'incliner devant le cercueil d'Elizabeth II avant ses funérailles lundi.
Les heures sont désormais comptées pour se recueillir devant la dépouille - dans son cercueil clos surmonté de la somptueuse couronne impériale - de la souveraine, très populaire jusqu'à sa mort, à l'âge de 96 ans et après plus de 70 ans de règne.
A deux jours des
"funérailles du siècle", pour lesquelles les dignitaires étrangers ont commencé à affluer, le temps d'attente dans la file le long de la Tamise jusqu'à Westminster Hall à Londres, avant de voir le cercueil, était estimé autour de 14 heures samedi à la mi-journée.
Accompagné du prince William, le nouveau souverain est venu pendant une vingtaine de minutes à la rencontre de la foule qui défile sans discontinuer depuis mercredi soir. Il a échangé quelques mots et serré des mains, comme il l'a fait à plusieurs reprises lors de la tournée l'ayant emmené toute la semaine à travers les quatre nations constitutives du Royaume-Uni, de Belfast à Cardiff.
Resté plus longtemps, le très populaire héritier du trône a remercié le public, s'inquiétant pour l'état de leurs pieds, sous les cris de
"I love you William!".
10H55 TU. Pour Camilla, nouvelle reine consort, une semaine sans faux pas dans ceux du roi.C'est l'aboutissement de 20 ans de réhabilitation. A 75 ans, Camilla, l'épouse de Charles III, s'est glissée en toute simplicité dans le costume de reine consort, figure solide dans les pas du nouveau monarque.
Dans son premier discours en tant que roi, le 9 septembre, Charles n'a pas manqué de saluer sa
"femme chérie", qu'il n'épousa qu'en 2005 mais qui fut toute sa vie son grand amour.
"Je sais qu'elle saura répondre aux exigences de son nouveau rôle avec le dévouement inébranlable sur lequel je compte tant", a-t-il insisté.
Le 8 septembre, Camilla est avec son époux à Balmoral, en Ecosse, où la reine Elizabeth II a rendu son dernier souffle. Depuis, elle sillonne le Royaume-Uni auprès du nouveau roi : bain de foule au palais de Buckingham, proclamation de Charles III, déplacements en Ecosse, en Irlande du Nord, au Pays de Galles...
Longtemps mal-aimée des Britanniques, qui voyaient en elle une briseuse de ménages pour avoir été la maîtresse de Charles lorsqu'il était marié avec la princesse Diana, Camilla a lentement gagné ses galons, s'engageant sur les violences faites aux femmes ou la promotion de la lecture.
Il a fallu attendre février dernier pour que la défunte Elizabeth II, qui n'avait pas assisté en 2005 à son mariage civil avec Charles, ne donne son assentiment pour qu'elle devienne
"reine consort" le moment venu, un sacerdoce aussi visible qu'austère, à mille lieux de ses jeunes années.
Sa popularité s'est redressée. Moins de la moitié des Britanniques souhaitaient l'an dernier qu'elle devienne reine. Selon un sondage YouGov publié mardi, 53% d'entre eux estiment désormais qu'elle fera un bon travail, quand 18% pensent le contraire.
02H00 TU. Une file d'attente sur des kilomètresLa file d'attente pour voir son cercueil s'étirait vendredi soir sur des kilomètres le long de la Tamise et l'attente était estimée à plus de 22 heures par le gouvernement, avant une nuit froide.
Quelque 750.000 personnes pourraient faire la queue pour voir le cercueil de la reine, selon les responsables des transports londoniens. Le public a jusqu'à lundi matin 06H30 (05H30GMT) pour rendre un dernier hommage à la souveraine.
A re(voir) : Hommage à la reine Elizabeth II
22H00 TU. Veillée funèbre et longue attente pour se recueillirLes quatre enfants d'Elizabeth II, dont le roi Charles III, ont veillé vendredi soir auprès de son cercueil à Londres, entourés de nombreux anonymes qui ont bravé une très longue attente pour saluer leur reine avant ses funérailles.
Pour l'occasion, Andrew, privé de titres militaires à la suite d'un scandale sexuel, a été autorisé à porter l'uniforme, à l'instar de sa fratrie.
Durant cette solennelle
"veillée des princes", une tradition remontant à la mort du roi George V en 1936, la foule a pu continuer à défiler devant le cercueil, comme elle le fait dans un flux continu depuis mercredi après-midi.