Fil d'Ariane
20h39 TU. Le Kurdistan d'Irak reprend ses exportations de pétrole vers la Turquie
Le Kurdistan d'Irak a annoncé ce mardi la reprise de ses exportations pétrolières transitant par la Turquie et qui représentent environ 450.000 barils par jour, après leur suspension en raison du séisme meurtrier ayant infligé des dégâts considérables aux infrastructures du pays voisin.
Les autorités de la région autonome dans le nord de l'Irak avaient indiqué hier que ces exportations, suspendues "par sécurité", reprendraient après une "inspection minutieuse des pipelines" qui permettent d'acheminer le brut vers le port turc de Ceyhan.
Ce soir "à 21H45 (18H45 GMT) les exportations de pétrole de la région du Kurdistan ont repris via l'oléoduc reliant la région à la Turquie", selon un communiqué du ministère des Ressources naturelles à Erbil, capitale du Kurdistan autonome.
Le Kurdistan exporte en temps normal environ 450.000 barils par jour (bpj) via la Turquie. Ce partenariat est considéré comme illégal par le gouvernement fédéral irakien qui exige que toutes les exportations du pays soient gérées par les autorités à Bagdad.
Le terminal pétrolier de Ceyhan en Turquie devrait toutefois rester fermé une semaine environ, "le temps d'évaluer les dégâts causés par le tremblement de terre", expliquaient aujourd'hui des analystes de DNB, experts du secteur.
La fermeture de cet important terminal d'exportation traitant habituellement un million de barils de brut par jour exacerbe donc "les pressions sur l'offre contribuant à la hausse des prix du pétrole", commentait Ricardo Evangelista, de chez ActivTrades.
20h11 TU. Séisme en Turquie et Syrie : plus de 7.300 morts, le bilan ne cesse d'augmenter
Dans un froid glacial, les sauveteurs mènent ce soir une course contre la montre pour tenter de porter secours aux rescapés au lendemain du puissant séisme dont le bilan, en constante aggravation, dépasse désormais les 7.300 morts en Turquie et en Syrie.
Vingt-trois millions de personnes sont "potentiellement exposées, dont environ cinq millions de personnes vulnérables", a mis en garde l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'OMS avait auparavant dit redouter "des bilans huit fois plus élevés que les nombres initiaux".
L'aide internationale commence à arriver ce mardi en Turquie où un deuil national a été décrété pour sept jours. Le décompte des morts s'y établit pour le moment à 5.434. En Syrie, 1.872 morts ont pour l'instant été recensés, soit un total provisoire de 7.306.
Le mauvais temps complique la tâche des secours et rend le sort des rescapés plus amer encore, grelottant sous des tentes ou autour de braseros improvisés.
Profondément meurtrie, la région turque de Kahramanmaras (Sud-Est), difficile d'accès, est ensevelie sous la neige.
En Syrie, le bilan devrait "grimper considérablement car des centaines de personnes restent piégées sous les décombres", selon les Casques blancs (volontaires de la protection civile) dans les zones rebelles.
En zone gouvernementale, la province d'Alep concentre plus du quart des décès, selon les médias d'État. La ville, déjà dévastée par le conflit, a été durement frappée avec une cinquantaine de bâtiments effondrés et des sites historiques endommagés y compris la célèbre citadelle.
À Sawran (Nord), Mahmoud Brimo tombe à genoux devant un tas de ruines, les restes de sa maison. Non loin, un dôme gris témoigne qu'une mosquée s'élevait là. "Des années de guerre ne nous avaient pas dévasté comme cela", se lamente-t-il, avant d'ajouter: "Nous avons tout perdu en un instant. Nous sommes totalement détruits".
De part et d'autre de la frontière, on s'active pour tenter de sauver des vies. A Jandairis, côté syrien, un bébé vivant - une petite fille - a été sorti des décombres d'un immeuble. Le bébé était encore relié par le cordon ombilical à sa mère, morte comme tous les autres membres de la famille à ses côtés.
À Antakya, côté turc, une enfant de sept ans a été extirpée des ruines sous les yeux de l'AFP, après plus de vingt heures de terreur. "Où est ma maman?", a-t-elle dit au secouriste qui la tenait dans les bras.
Dans le Sud de la Turquie, les pompiers ne parvenaient pas ce soir à éteindre l'énorme incendie provoqué par la chute de conteneurs dans le port d'Iskenderun où un énorme nuage, potentiellement toxique, s'élevait dans le ciel.
Les premières équipes de secouristes étrangers sont arrivés aujourd'hui. Selon le président turc qui a déclaré l'état d'urgence pour trois mois dans les dix provinces touchées par le séisme, 45 pays ont proposé leur aide.
L'Union européenne a mobilisé pour la Turquie 1.185 secouristes et 79 chiens de recherches auprès de 19 Etats membres dont la France, l'Allemagne ou la Grèce. Pour la Syrie, l'UE est en contact avec ses partenaires humanitaires sur place et finance des opérations d'aide.
18h11 TU. La France va déployer en Turquie son hôpital de campagne basé dans le Gard
La France déploiera un hôpital de campagne et 83 sauveteurs supplémentaires en Turquie, où le bilan du séisme qui a secoué lundi le sud-est du pays ne cesse de s'alourdir, ont indiqué les pompiers du Gard, à la tête de cette mission.
Cet hôpital mobile "sera autonome pour 15 jours minimum et pourra assurer, en plus d'autres soins plus légers, de 10 à 15 interventions chirurgicales par jour", ont précisé dans un communiqué les pompiers du Gard.
La structure de près de 2.000 m2 dispose d'un bloc d'accouchement, de deux blocs opératoires, d'un laboratoire, d'une pharmacie, d'un local de stérilisation et d'une unité de réanimation, ainsi que de salles d'accueil et de suivi des blessés, selon la même source, qui précise que son déploiement pourra être prolongé si nécessaire.
C'est dans le cadre de l'aide à la Turquie décidée par l'Union européenne que la direction de la sécurité civile française, qui dépend du ministère de l'Intérieur, a décidé d'envoyer cet hôpital qui, "pour des raisons historiques" est "stocké" dans ce département du sud de la France, a précisé à l'AFP le responsable de la communication des pompiers du Gard, le lieutenant-colonel Eric Agrinier.
Une mission de reconnaissance partira de Marseille demain matin, avec pour tâche notamment de déterminer le lieu d'implantation de l'hôpital, connu sous le nom d'"Elément de sécurité civile rapide d'intervention médicale", ou "Escrim" en abrégé.
Une équipe de 83 sauveteurs suivra "jeudi ou vendredi", en emportant avec elle environ 60 tonnes de matériel.
Vingt-trois pompiers du Gard feront partie de ce détachement, dont la médecin-chef de mission Isabelle Arnaud, accompagnée d'un chirurgien, de deux médecins-urgentistes, d'un pharmacien, de deux sages-femmes, de huit infirmiers et de 11 logisticiens. Les autres sauveteurs sont des militaires de l'unité des sapeurs-sauveteurs de la sécurité civile (UIISC 7) basée à Brignoles, dans le Var.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait annoncé lundi l'envoi en Turquie de 139 premiers secouristes.
Les derniers déploiements de l'Escrim remontent à la pandémie de Covid-19, où il avait été engagé en Guyane, en juin 2020, puis à Mayotte, en janvier 2021, pour soutenir les structures hospitalières locales.
17h10 TU. Les difficultés de l'aide internationale à arriver sur le terrain, notamment en Syrie expliquée par Guillaume Villadier, reporter à la rédaction de TV5 MONDE.
16h17 TU. Les Émirats arabes unis promettent 100 millions de dollars d'aide
Les Émirats arabes unis promettent 100 millions de dollars d'aide aux victimes du séisme qui a fait plus de 5.000 morts dans le sud-est de la Turquie et en Syrie.
Le président du riche pays du Golfe, Cheikh Mohammed ben Zayed, a ordonné "la mobilisation de 100 millions de dollars pour aider les personnes affectées par les tremblements de terre en Syrie et en Turquie", a annoncé l'agence de presse officielle WAM.
La moitié de la somme ira aux populations affectées en Syrie, a-t-elle précisé.
Le Premier ministre émirati avait annoncé la veille l'envoi d'une aide humanitaire d'urgence, évaluée à 50 millions de dirhams, soit 13,6 millions de dollars.
Quelque 23 millions de personnes pourraient être touchées par la catastrophe, a indiqué mardi l'OMS, en prévenant que "les principaux besoins non satisfaits pourraient se situer en Syrie dans l'immédiat et à moyen terme".
La communauté internationale s'est mobilisée dès lundi pour la Turquie, acheminant sans délai l'aide d'urgence.
Des pays comme la France, l'Allemagne et les États-Unis ont également promis de secourir les victimes syriennes sans pour autant dépêcher immédiatement des secours en raison du casse-tête logistique et diplomatique dans ce pays ravagé par la guerre depuis 2011, et sous le coup de sanctions internationales.
Le ministère émirati de la Défense a annoncé l'envoi de sept avions transportant de l'aide dans les pays touchés par la catastrophe, dont trois sont déjà arrivés en Turquie et deux sont destinés à la Syrie.
Un premier vol, transportant dix tonnes d'aide alimentaire, a atterri mardi à l'aéroport de Damas, selon l'agence de presse syrienne SANA.
Les Émirats arabes unis ont été le premier pays du Golfe à rouvrir leur ambassade à Damas en 2018 et à accueillir le président syrien Bachar al-Assad l'année dernière
14h25 TU. Minute de silence à l'Assemblée nationale
Députés et membres du gouvernement ont observé une minute de silence à l'Assemblée en hommage aux plus de 5.000 morts dans le séisme en Turquie et en Syrie, victimes d'une "terrible tragédie".
"La France se mobilise avec ses partenaires pour apporter une aide d'urgence aux populations sinistrées" et "les équipes de secours françaises sont sur place pour participer aux opérations de sauvetage, de recherche et d'assistance", a souligné la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, au début de la séance des questions au gouvernement.
Séisme en Turquie et Syrie | Les députés observent une minute de silence "en mémoire des victimes et en soutien à ceux qui les aimaient".#DirectAN pic.twitter.com/8A2QGDCHM3
— Assemblée nationale (@AssembleeNat) February 7, 2023
"De très nombreuses familles se trouvent sans abri par un froid glacial, alors que des milliers d'immeubles se sont effondrés", a-t-elle rappelé, avant d'inviter députés et ministres à une minute de silence "en mémoire des victimes et en soutien à ceux qui les aimaient".
14h11 TU. L'aide internationale afflue
L'UE a mobilisé plus de 30 équipes de recherche et ed sauvetage et des équipes médicales, collectivement, de 21 pays européens : 19 États membres de l'UE, le Monténégro et l'Albanie. En termes de personnel, cela représente donc plus de 1.200 secouristes et plus de 70 chiens de détection. Onze équipes sont déjà sur le terrain et les autres arrivent progressivement aussi.
Les États-Unis ont envoyé 79 sécouristes.
La Chine a envoyé une aide de 5,9 millions de dolars incluant des secouristes spécialisés en milieu urbain, des équipes médicales et du matériel d'urgence.
L'Algérie a envoyé 17 tonnes de matériel et un groupe de 89 agents spécialisés dans la gestion des risques majeurs ainsi que 115 tonnes de produits pharmaceutiques et alimentaires et des tentes à la destination de la Syrie.
La Tunisie a mis à disposition 14 tonnes de couvertues et de produits alimentaires dont du lait pour bébé.
La Libye a ordonné l'envoi immédiat d'une équipe de recherche et de sauvetage composées de 55 secouristes appartenant à la protection civile et au génie militaire et de 5 chiens.
Le Liban a ouvert son espace aérien et ses ports, exonérant de frais et taxes les compagnies de transport aériens et maritimes arrivant à des fins humanitaires, selon le ministre libanais des Travaux publics. Un régiment de l'armée libanaise, et des équipes de secouristes, notamment de la Croix-Rouge libanaise devaient se rendre Syrie.
Le Qatar a annoncé l'établissement d'un "hôpital de campagne" et l'envoi "d'équipes de recherches et de secours" en Turquie. Idem pour les Émirats arabes unis, qui envoient en outre une équipe de ce type une "aide d'urgence" en Syrie, et ont annoncé dans la soirée une aide humanitaire de 13,6 millions de dollars pour ce pays.
Royaume-Uni /Irlande : Le chef de la diplomatie britannique, James Cleverly, a annoncé dès lundi une "aide immédiate" avec l'envoi de 76 secouristes, de matériel et de chiens en Turquie, et Dublin a promis une aide humanitaire de deux millions d'euros.
Ukraine : le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que son pays, en conflit avec la Russie, était "prêt à fournir l'aide nécessaire" à la Turquie. Et même "un grand groupe de secouristes", a précisé son chef de la diplomatie, Dmytro Kouleba.
Le président russe Vladimir Poutine a annoncé l'envoi de "secouristes" en Turquie et en Syrie. En Syrie, 300 militaires russes stationnés dans le pays ont commencé à aider au déblaiement des décombres, a indiqué l'armée russe.
L'Inde a décidé d'envoyer "immédiatement" des "équipes de recherches, de secours et médicales, ainsi que du matériel de secours", ont annoncé les autorités.
Le Japon va envoyer une "équipe de secours en cas de catastrophe", afin de "répondre aux besoins humanitaires", selon un communiqué officiel de Tokyo.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a "ordonné à toutes les autorités de se préparer immédiatement à fournir une assistance médicale et des secours", selon un communiqué.
L'Iran a envoyé hier en Syrie un avion transportant 45 tonnes d'aide, notamment couvertures, tentes, médicaments et des vivres, entre autres, selon l'agence officielle syrienne Sana.
Deux avions en provenance d'Irak sont arrivés à Damas, transportant chacun 70 tonnes de vivres, couvertures et fournitures médicales, entre autres, selon l'agence officielle syrienne Sana. Bagdad a ouvert un corridor aérien spécifique à l'aide humanitaire et enverra mercredi du carburant, selon un responsable de la diplomatie irakienne.
La Jordanie a apprêté ses premiers avions de secours de l'armée de l'air jordanienne, à leur bord, matériel médical et logistique ainsi qu'une équipe de secours comprenant 99 secouristes et cinq médecins des services médicaux royaux, selon le journal progouvernemental Al-Watan.
12h15 TU. Le point de passage pour acheminer l'aide en Syrie touché par le séisme
Le point de passage obligé pour acheminer l'aide depuis la Turquie dans les zones rebelles de Syrie a été touché par le séisme ayant frappé les deux pays, indique l'ONU.
"L'opération transfrontalière a elle-même été touchée", a déclaré le porte-parole du Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Jens Laerke, lors d'un point de presse à Genève.
Le séisme du 6 février en Turquie et en Syrie démultiplie le défi posé aux organisations humanitaires pour venir en aide à la population syrienne, en particulier dans la zone rebelle d'Idleb, dans le nord-ouest du pays.
La Syrie est ravagée par une guerre civile depuis 2011.
Voir : Zones de conflit : comment protéger les civils ?
La quasi de la totalité de l'aide humanitaire destinée au nord-ouest est acheminée depuis la Turquie par Bab al-Hawa, l'unique point de passage, garanti par une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Jens Laerke a expliqué que le séisme a détruit des routes en Turquie et eu un impact sur le personnel local et international de l'ONU, leurs partenaires et les chauffeurs routiers transportant habituellement l'aide.
"Ils cherchent leurs familles dans les décombres. Nous sommes donc aussi touchés comme tout le monde" et "cela a eu un impact sur cette opération (transfrontalière, ndlr) dans l'immédiat", a-t-il indiqué. "Nous utiliserons tous les moyens possibles pour atteindre les gens et cela inclut l'opération transfrontalière et l'opération à travers les lignes de front depuis l'intérieur de la Syrie", a-t-il toutefois assuré.
Il a également expliqué que "le fonds humanitaire transfrontalier, qui est le principal instrument permettant de fournir de l'aide dans le nord-ouest (de la Syrie, ndlr), est actuellement vide" et a appelé à le réapprovisionner de toute urgence.
La semaine dernière il soulignait le cynisme des compagnies pétrolières dont les profits n'ont jamais été aussi élevés avec la guerre en Ukraine et qui ne font rien pour l'aide humanitaire :
So, oil companies rake in profits that match the annual cost of providing #humanitarian aid. But won’t contribute a penny extra to help those hurt the worst. Did I get that right? https://t.co/ZtXcga6vMc
— Jens Laerke (@JensLaerke) February 1, 2023
L'ONU a souligné plusieurs fois ces dernières années que l'acheminement de l'aide à travers les lignes de front - qui nécessite l'aval de Damas - n'était pas suffisant pour répondre aux besoins des populations du nord-ouest de la Syrie.
"L'impératif humanitaire de sauver des vies, par tous les moyens et tous les canaux possibles, doit prévaloir maintenant", rappelle Jens Laerke.
"Il est impératif que tout le monde considère cette situation (...) pour ce qu'elle est, une crise humanitaire où des vies sont en jeu. S'il vous plaît, ne politisez pas cela", a-t-il insisté.
12h04 TU. Le footballeur ghanéen Christian Atsu retrouvé vivant dans les décombres en Turquie
Le footballeur ghanéen Christian Atsu, ancien joueur de Chelsea et Newcastle, a été retrouvé vivant dans les décombres du tremblement de terre qui a fait plus de 5.000 morts en Turquie et en Syrie, a déclaré l'ambassadrice du Ghana en Turquie.
Le joueur de 31 ans avait rejoint en septembre le club turc de Hatayspor, basé dans la province de Hatay (sud), près de l'épicentre du violent séisme qui a frappé lundi la Turquie.
"J'ai de bonnes nouvelles. Je viens d'être informée par le président de l'association ghanéenne que Christian Atsu a été retrouvé à Hatay", a déclaré l'ambassadrice Francisca Ashietey-Odunton à la radio ghanéenne Asaase.
La Fédération de football du Ghana a également confirmé que le joueur avait été retrouvé vivant: "Christian Atsu a été secouru avec succès des décombres de l'immeuble qui s'est effondré et reçoit actuellement des soins", a-t-elle écrit sur Twitter.
Good News! https://t.co/lqMxitpdAt
— Black Stars (@GhanaBlackstars) February 7, 2023
11h54 TU. le Croissant-Rouge réclame la levée des sanctions contre Damas
Le Croissant-Rouge syrien a appelé l'Union européenne (UE) à lever les sanctions contre Damas au lendemain du séisme dévastateur, qui a fait plus de 1600 morts dans le pays.
"J'appelle tous les pays de l'UE à lever les sanctions économiques contre la Syrie", car "il est temps, après ce tremblement de terre", a déclaré Khaled Haboubati, directeur du Croissant-Rouge syrien lors d'une conférence de presse à Damas.
Le Croissant-Rouge, qui opère dans les zones gouvernementales, a également appelé "l'Agence américaine pour le développement (USAID) à fournir une assistance au peuple syrien".
Le Syrie du président Bachar al-Assad est sous le coup de sanctions internationales depuis le début de la guerre en 2011, qui ont considérablement réduit les échanges économiques de ce pays avec le reste du monde.
11h21 TU. Turquie : le président Erdogan déclare l'état d'urgence dans dix provinces
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré l'état d'urgence dans les dix provinces touchées par le séisme qui a frappé le sud et le sud-est de la Turquie.
"Nous avons décidé de déclarer l'état d'urgence pour permettre de mener rapidement les travaux (de secours)", a déclaré le chef de l'Etat, précisant que cette mesure était en place pour trois mois.
10h10 TU. 23 millions de personnes pourraient être touchées, selon l'OMS
Quelque 23 millions de personnes pourraient être touchées par les séismes qui ont secoué le Sud-Est de la Turquie et le Nord de la Syrie, a indiqué l'OMS, promettant son soutien sur le long terme après l'envoi d'aide d'urgence.
"Les cartes des événements montrent que 23 millions de personnes sont potentiellement exposées, dont environ 5 millions de personnes vulnérables", a déclaré une responsable de l'Organisation mondiale de la santé, Adelheid Marschang, lors d'une réunion régulière du Conseil exécutif de l'organisation.
"L'OMS connaît la forte capacité de réponse de la Turquie et considère que les principaux besoins non satisfaits pourraient se situer en Syrie dans l'immédiat et à moyen terme", a-t-elle ajouté.
09h45 TU. Plus de 5000 morts selon le dernier bilan officiel
Les secouristes poursuivent leurs recherches de rescapés, au lendemain du puissant séisme dont le bilan dépasse désormais les 5000 morts dans le Sud-Est de la Turquie et le Nord de la Syrie, une véritable course contre les heures qui passent et le froid glacial.
Vingt-trois millions de personnes sont "potentiellement exposées, dont environ cinq millions de personnes vulnérables", a averti l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a promis son soutien sur le long terme.
L'aide internationale doit arriver en Turquie et Syrie pour les régions touchées. La première secousse tôt lundi, suivie de plusieurs fortes répliques, a atteint une magnitude de 7,8 et été ressentie jusqu'au Liban, à Chypre et dans le Nord de l'Irak.
09h04 TU. À Sanliurfa, la faim et le froid
Dans cette grande ville du sud-est turc, le jour est encore loin d'être levé, et pour beaucoup déjà, la faim guette. "Avez-vous trouvé du pain ?", demande un homme âgé, bonnet sur la tête, avant de passer son chemin.
Les rues sont vides. Le thermomètre dépasse zéro de peu, mais les températures ressenties sont négatives. Dans le quartier, aucun commerçant n'a encore levé son rideau, et tous étaient à court de pain lundi soir.
À 100 mètres de là, dans le rez-de-chaussée de l'imposant hôtel Hilton où des dizaines de familles ont trouvé refuge après le séisme qui a fait près de 3000 morts en Turquie, les mots "soupe" et "pain" sont sur toutes les bouches.
Des enfants jouent, mais la plupart dorment encore, à même la dalle avec capuches et gants. Les parents, pour beaucoup, sont déjà réveillés ou n'ont simplement pas fermé l'oeil.
08h16 TU. Le dernier bilan fait état de 4300 morts
L'aide internationale doit arriver en Turquie et dans le nord de la Syrie où la course contre la montre et le froid se poursuit pour extirper des survivants des violents séismes qui ont ravagé la région la veille, faisant plus de 4000 morts.
Selon le dernier bilan officiel - qui risque de s'alourdir - près de vingt heures après la première des trois secousses, d'une magnitude de 7,8 ressentie jusqu'au Liban, à Chypre et dans le nord de l'Irak, plus de 4300 personnes ont trouvé la mort dont 2921 en Turquie selon l'organisme public de gestion des catastrophes (Afad), et plus de 1440 en Syrie.