Fil d'Ariane
19h10 TU. 50 civils, dont 11 enfants, ont pu être évacués du complexe métallurgique d'Azovstal et sont arrivés au centre d'accueil de Zaporijjia.
Associated Press cite un communiqué du Centre interministériel de réponse humanitaire russe, une agence gouvernementale russe, indiquant que 11 enfants figuraient parmi les 50 personnes secourues de l'aciérie d'Azovstal. Elles ont été remises aux représentants des Nations Unies et du Comité international de la Croix-Rouge.
La vice-première ministre ukrainienne, Iryna Vereshchuk, a confirmé que 50 "femmes, enfants et personnes âgées" avaient réussi à quitter le complexe tentaculaire, Elle a déclaré, avec l'agence russe, que les efforts de sauvetage se poursuivraient samedi.
18h00 TU . Le Programme alimentaire mondial (PAM) demande la réouverture des ports de la région d'Odessa afin que les denrées alimentaires produites dans ce pays puissent circuler librement vers le reste du monde.
If ports in the #Odesa region do not open up immediately, two things will happen:
— David Beasley (@WFPChief) May 6, 2022
First, we're going to have agricultural collapse across #Ukraine. Second, famines will be looming all over the world. Food needs to move, ports must reopen and this needs to happen NOW. pic.twitter.com/G3xIFShBjJ
"À l'heure actuelle, les silos à grains de l'Ukraine sont pleins. Dans le même temps, 44 millions de personnes dans le monde se dirigent vers la famine. Nous devons ouvrir ces ports pour que la nourriture puisse (...) sortir d'Ukraine", déclare le patron de cette agence onusienne, David Beasley, cité dans un communiqué.
"Le monde l'exige car des centaines de millions de personnes dans le monde dépendent de ces approvisionnements. Je demande à toutes les parties concernées de permettre à cette nourriture de quitter l'Ukraine pour être acheminée là où elle est désespérément nécessaire, afin que nous puissions éviter la menace imminente de la famine", a conclu le patron du PAM.
Quelque 276 millions de personnes dans le monde étaient déjà confrontées à une faim aiguë au début de 2022 et ce nombre devrait augmenter de 47 millions de personnes si le conflit en Ukraine se poursuit, les hausses les plus fortes étant enregistrées en Afrique subsaharienne, selon le PAM.
17h19 TU. Le Conseil de sécurité de l'ONU vient d'approuver une déclaration unanime - sa première depuis l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février - apportant un "ferme soutien" au secrétaire général de l'Organisation "dans la recherche d'une solution pacifique" à ce conflit.
Rédigée par la Norvège et le Mexique, la déclaration, obtenue par l'AFP, ne va pas jusqu'à soutenir une médiation d'Antonio Guterres, qui a proposé ses bons offices pour cela, comme le prévoyait une première version du texte.
La déclaration approuvée représente cependant la première manifestation d'unité du Conseil de sécurité depuis le début de la guerre. Peu après le déclenchement du conflit, la Russie avait mis son veto à une résolution la condamnant et lui demandant de rapatrier son armée sur le sol russe.
Très court, le texte indique que "le Conseil de sécurité exprime sa profonde préoccupation concernant le maintien de la paix et de la sécurité en Ukraine".
17h00 TU. Jill Biden, la femme du président des États-Unis, s'est rendue au près des soldats américains stationnés dans la base aérienne de Mihail Kogalniceanu, en Roumanie, au bord de la Mer Noire.
La base est située à environ 100 kilometres de la frontière ukrainienne et héberge temporairement 1600 soldats américains parmi les quelques milliers que le président Biden a déployés à travers l'Europe à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
La première dame est arrivée à temps pour servir le dîner, des pâtes au fromage et des pommes de terre au four, et a encouragé les militaires "à manger aussi des légumes verts" selon Associated Press. La nouvelle qu'elle avait apporté du ketchup, dont la base manque cruellement, a été accueillie avec des cris de joie.
Jill Biden a rencontré plusieurs soldats avant de s'envoler pour Bucarest. Elle se rendra ensuite dimanche, jour de la fête des Mères dans de nombreux pays, en Slovaquie, auprès des réfugiés ukrainiens.
16h42 TU. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky estime que la ville de Marioupol est "complètement détruite" et qu'il ne reste rien à prendre pour la Russie à part son aciérie.
Volodymyr Zelensky était invité par le groupe de réflexion britannique Chatham House à Londres, qui l'interrogeait sur ce que signifierait la chute du port stratégique de Marioupol.
"Chancellor @OlafScholz, he's invited and has been of some time. He's invited to Ukraine. He can make this powerful political step, to come to Kyiv on 9 May"
— Chatham House (@ChathamHouse) May 6, 2022
President Volodymyr Zelenskyy (@ZelenskyyUa) invited Germany's leader to visit Kyiv during his address to @ChathamHouse. pic.twitter.com/sIha4ylh8b
"Il faut comprendre que Marioupol ne tombera jamais (...), elle est déjà dévastée, il n'y a plus aucune structure, tout a été complètement détruit", a-t-il répondu.
Ce qu'il y a encore là-bas, c'est "cette petite structure, l'aciérie Azovstal, ou ce qu'il en reste".
"Les gens sont évacués autant que nous le pouvons", a déclaré Volodymyr Zelensky. "Si (les Russes) tuent des gens qui peuvent être échangés en tant que prisonniers de guerre ou libérés en tant que civils, ou être aidés en tant que blessés, civils ou militaires, alors je ne pense pas que nous puissions avoir des pourparlers diplomatiques après cela".
Le président ukrainien a par ailleurs invité à Kiev le chancelier allemand Olaf Scholz pour les cérémonies commémorant la défaite de l'Allemagne nazie le 9 mai, estimant que cela serait une visite "politiquement très puissante" malgré les tensions persistantes entre leurs deux pays.
16h13 TU . L'Afrique fait face à une crise "sans précédent" provoquée par l'invasion russe en Ukraine qui a fait flamber les prix des denrées alimentaires et du carburant.
Deux responsables du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) lancent l'alerte. L'invasion de l'Ukraine puis les sanctions imposées dans la foulée à Moscou ont durement touché les pays africains, déjà aux prises avec la pandémie de Covid-19 et de l'urgence climatique.
In the context of #WARINUKRAINE "#Africa needs transformative investments to build capacity for the continent to meet its needs."
— UNDP Geneva (@UNDPGeneva) May 6, 2022
Thanks @ahunnaeziakonwa for sharing with @UNGeneva's press corps your reflections and solutions for the impact of the war in #Ukraine on Africa. pic.twitter.com/4DDRJDPptf
"C'est une crise sans précédent pour le continent", souligne l'économiste en chef du Pnud Afrique, Raymond Gilpin, au cours d'une conférence de presse organisée à Genève, en Suisse.
Raymond Gilpin, en visioconférence depuis New-York, a évoqué la flambée de l'inflation, notamment en Afrique du Sud, au Zimbabwe et en Sierra Leone.
L'économiste dit s'attendre à "une baisse de la croissance économique sur le continent, censée augmenter légèrement cette année après le Covid, car la croissance des exportations va être d'environ 4%, et non 8,3% comme prévu".
Des millions de ménages à travers le continent - qui compte une majorité des pays les plus pauvres du monde - auront des difficultés financières, ce qui peut nourrir la colère sociale.
15h36 TU. Quarante-et-une personnes, dont onze femmes, ont été libérées dans le cadre d'un nouvel échange de prisonniers avec la Russie.
"Un autre échange de prisonniers a eu lieu : 41 personnes, dont 11 femmes, ont été rapatriées. 28 militaires et 13 civils rentrent chez eux", a indiqué sur Telegram la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk.
Selon elle, parmi les personnes libérées figure notamment un membre du clergé orthodoxe ukrainien.
Plusieurs échanges de prisonniers ont eu lieu entre Kiev et Moscou depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie lancée le 24 février.
Le dernier en date avait eu lieu le 30 avril, concernant 14 Ukrainiens dont une femme enceinte.
15h00 TU. La Russie restera "pour toujours" dans le Sud de l'Ukraine, affirme un haut responsable parlementaire russe, Andreï Tourtchak, lors d'une visite à Kherson, importante ville ukrainienne dont Moscou revendique le contrôle total depuis mars.
"En m'adressant aux habitants de la région de Kherson, j'aimerais dire encore une fois que la Russie est là pour toujours. On ne doit en avoir aucun doute", a déclaré Andreï Tourtchak, premier adjoint au président du Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement), cité dans un communiqué du parti au pouvoir Russie unie.
13h00 TU. Un premier convoi de maïs en provenance d'Ukraine vient d'arriver en Autriche se félicite la ministre autrichienne de l'Agriculture avec l'ambassadeur d'Ukraine.
Heute kam die erste Getreidelieferung aus der Ukraine in Österreich an. Die Schaffung Grüner Korridore ist essentiell für die Lebensmittelversorgung. Danke an @unsereOEBB Unser Ziel: Österreich in Zukunft als Drehscheibe für Rohstoff-Lieferungen aus der Ukraine zu positionieren. pic.twitter.com/Gobp3bMbza
— Elisabeth Köstinger (@ElliKoestinger) May 6, 2022
12h50 TU. Le patron du handisport ukrainien redoute sa disparition.
"Nous sommes des leaders du mouvement paralympique (...) et aujourd'hui, je redoute que le mouvement handisport disparaisse en Ukraine", explique à l'AFP le président du comité paralympique ukrainien Valeriy Sushkevych, en marge des Deaflympics, compétition multisport pour les sourds et malentendants, qui ont lieu au Brésil jusqu'au 15 mai.
"Les meilleurs sportifs du monde du mouvement paralympique ne savent pas s'ils vont pouvoir continuer à faire leur sport", a-t-il poursuivi.
L'Ukraine est en tête du classement des nations des Deaflympics, avec 46 médailles, dont 24 en or, soit le double de podiums de son premier poursuivant, les États-Unis.
12h42 TU . Le régiment Azov, qui défend l'immense aciérie Azovstal où sont retranchés les derniers combattants ukrainiens de Marioupol, accuse les forces russes d'avoir visé une de ses voitures participant à l'opération d'évacuation de civils, tuant un soldat.
"Durant le cessez-le-feu sur le territoire de l'usine Azovstal, une voiture a été visée par les Russes avec un missile guidé antichar. Cette voiture se dirigeait vers des civils pour les évacuer de l'usine", a affirmé le régiment sur la messagerie Telegram. "Un combattant a été tué et six blessés", a-t-il ajouté.
"L'ennemi continue de violer tous les accords et de ne pas respecter les garanties de sécurité des évacuations de civils", poursuit ce court message.
12h20 TU. La Russie ne prévoit pas de célébrations dans la ville ukrainienne de Marioupol à l'occasion du 9 mai, marquant la victoire sur l'Allemagne nazie en 1945.
Les renseignements ukrainiens avaient assuré le 5 mai que Moscou préparait un défilé militaire dans cette ville stratégique où les derniers combattants ukrainiens sont retranchés, après des semaines de combats terribles, dans une vaste zone industrielle.
Mais le porte-parole du Kremlin, DMitri Peskov a déclaré à la presse que "cette année, bien entendu, c'est impossible pour des raisons évidentes. Mais l'heure viendra où une grande célébration aura lieu là-bas"."Il y aura certainement des Russes, de nombreux Russes le 9 mai (à Marioupol). Mais en ce qui concerne une délégation officielle (pouvant se rendre dans cette ville), je ne suis pas au courant", a-t-il ajouté.
11h42 TU. Des images satellites prédisent une perte d'un tiers des récoltes de blé.
Les images ont été enregistrées entre le 14 et le 22 avril, un peu moins de deux mois après l'invasion du pays par la Russie, par le satellite Terra de la Nasa, puis analysées par Kayrros. Sur le site de l'Agence spatiale européenne on peut oberver des images très précises de l'Ukraine en 2019, en période d'ensemencement.
Le spécialiste de l'imagerie satellite et de la géolocalisation appliquée à l'environnement Kayrros s'est appuyé sur la méthode dite de "l'indice de végétation par différence normalisée", une analyse infrarouge de précision qui permet d'évaluer l'état des végétaux et ainsi de prédire la production de céréales.
A ce stade, l'Ukraine serait en capacité de produire 21 millions de tonnes de blé en 2022, soit 12 millions de moins qu'en 2021 estime Kayrros, avec une baisse de rendement des moissons de 23% sous la moyenne des cinq dernières années.
"Étant donné que les combats se poursuivent et qu'une grande partie de la production de blé du pays provient des régions de l'est de l'Ukraine, où le conflit est le plus intense, les chiffres réels de la production seront probablement inférieurs", préviennent les analystes.
"La campagne des semis avance, avec des agriculteurs qui sèment avec un casque et un gilet pare-balles (...) mais c'est un défi logistique incroyable, et on sait que les surfaces cultivées seront plus petites" qu'auparavant, abondait Damien Vercambre, analyste chez Inter-Courtage, interrogé le 4 mai
10h24 TU. La ville de Severodonetsk quasiment encerclée par les Russes, selon le maire.
Interrogé sur la chaîne ukrainienne 1+1, les troupes russes et prorusses "tentent d'attaquer la ville depuis plusieurs directions" déclare le maire de la ville.
Bien qu'une très large majorité des quelque 100.000 habitants de la ville soient partis, le maire a déploré que 15.000 d'entre eux refusent de le faire "On n'arrive à convaincre de partir seulement dix personnes par jour", a-t-il regretté.
Severodonetsk, comme Lyssytchank, sa ville jumelle toute proche, est la cible de bombardements russes depuis plusieurs semaines, avec une ligne de front qui n'a cessé de se rapprocher.
10h11 TU. Visioconférence des dirigeants du G7 dimanche 8 mai, avec participation de Volodomyr Zelensky, selon Berlin.Les dirigeants des grandes puissances du G7 vont tenir dimanche 8 mai une réunion virtuelle consacrée à la guerre en Ukraine à laquelle participera aussi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, annonce une porte-parole du chancelier allemand Olaf Scholz.
"Le 8 mai est une date historique marquant la fin de la deuxième guerre mondiale en Europe qui a occasionné la terreur, la destruction et la mort en Europe", déclare la porte-parole, estimant qu'avec l'actuelle guerre en Ukraine "la cohésion du G7 est plus importante que jamais". L'Allemagne assure la présidence du G7 cette année.
09h33 TU. Difficiles négociations au sein de Union Européenne pour un embargo sur le pétrole russe.
Une nouvelle mouture du projet d'embargo européen sur le pétrole russe avec des modifications demandées par plusieurs États membres se discute à Bruxelles, mais la Hongrie bloque la proposition.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban estime que cette proposition de la Commission européenne portait "atteinte" à l'unité de l'UE.
La proposition soumise le 4 mai aux États membres prévoit un arrêt des importations de brut dans les six mois et des produits raffinés d'ici fin 2022. Elle accorde une dérogation d'une année jusqu'à la fin 2023 à la Hongrie et à la Slovaquie, deux pays enclavés et dépendants des livraisons par l'oléoduc Droujba. La durée de cette dérogation a été jugée insuffisante par la Hongrie et la Slovaquie et la République tchèque a demandé à en bénéficier.
L'objectif est une entrée en vigueur du sixième train de sanctions européennes pour la célébration de la 72ème journée de l'Europe le 9 mai. Cette date est également célébrée en Russie comme le "jour de la Victoire" sur l'Allemagne nazie.
09h00 TU. (Re)voir Ukraine : les aides occidentales s'intensifient.08h27 TU. L’UE a franchi "une ligne rouge" et "porté atteinte l'unité ", concernant l’embargo sur le pétrole, selon Viktor Orban.
Le Premier ministre nationaliste hongrois Viktor Orban juge que Bruxelles avait franchi "une ligne rouge" en voulant interdire les importations de pétrole russe et "porté atteinte" à l'unité européenne affichée depuis le début de la guerre en Ukraine.
"La présidente de la Commission", Ursula von der Leyen, "a volontairement ou non attaqué l'unité européenne", a-t-il déclaré lors d'une interview à la radio. "Depuis le début, nous avons clairement signifié qu'il y avait une ligne rouge, à savoir l'embargo sur l'énergie. Ils ont franchi cette ligne".
08h00 TU. Autour de Marioupol, les panneaux de signalisation passent au russe.
Des panneaux de signalisation routière en russe ont été installés aux alentours de la ville ukrainienne de Marioupol, remplaçant ceux en ukrainien et en anglais, selon les autorités séparatistes prorusses de la région.
Le reste de la ville et ses alentours ont été conquis par les forces russes et leurs alliés de la république autoproclamée de Donetsk, non reconnue par la communauté internationale, qui revendique sa souveraineté sur Marioupol.
La Russie dément vouloir occuper des territoires ukrainiens, mais a reconnu l'indépendance de deux régions séparatistes, lançant officiellement son offensive contre son voisin le 24 février au nom de la défense des Russes et Russophones de ces zones. Pour les adversaires de Moscou, il s'agirait d'une première étape en vue d'une annexion.
Cette semaine, le chef-adjoint de l'administration présidentielle russe, Sergueï Kirienko, s'est rendu à Marioupol et dans sa région.
"A chaque étape, il y a eu des discussions avec la population, qui (...) veut avoir confirmation que la Russie est revenue pour toujours", a commenté sur sa chaîne Telegram le dirigeant des séparatistes, Denis Pouchiline, qui accompagnait le responsable du Kremlin.
07h54 TU. L’Allemagne va livrer sept obusiers à l'Ukraine.
L'Allemagne va fournir sept obusiers blindés à l'Ukraine pour l'aider à repousser l'envahisseur russe annonce la ministre de la Défense Christine Lambrecht, actuellement en visite en Slovaquie.
Le Panzerhaubitze 2000 (Obusier blindé modèle 2000) est un canon automoteur fabriqué par l'industriel Krauss-Maffei Wegmann (KMW). Les appareils destinés à l'Ukraine proviennent des stocks de maintenance de la Bundeswehr, a dit la ministre, sans préciser quand les livraisons interviendraient.
(RE)lire : quelles sont les caractéristiques des chars "Gepard" livrés par l'Allemagne à l'Ukraine ?
Des soldats ukrainiens seront formés à leur usage en Allemagne à partir de la semaine prochaine.
Ils s'ajouteront à cinq autres obusiers du même type que les Pays-Bas ont récemment annoncé vouloir fournir à Kiev.
07h12 TU. "Près de 500 civils" déjà évacués de Marioupol, l'opération continue, selon les autorités ukrainiennes.
"Nous avons réussi à évacuer presque 500 civils" depuis le début de cette opération "difficile" organisée par l'ONU, indique sur Telegram le chef de l'administration présidentielle Andriï Iermak. "L’Ukraine continuera de tout faire pour sauver tous les civils et les militaires" bloqués à Azovstal ajoute-t'il.
"Aujourd'hui, nous nous concentrons sur Azovstal", souligne la vice-Première ministre Iryna Verechtchouk "l'opération démarre en ce moment. Nous prions pour sa réussite".
02h07 TU. Le Pentagone dément toute aide à l'Ukraine pour cibler des généraux russes.
Le ministère américain de la Défense a démenti avoir fourni des renseignements permettant aux forces ukrainiennes de viser de hauts gradés russes près du front, ainsi que l'a affirmé le New York Times le 5 mai.
Il est exact que les États-Unis transmettent à Kiev des éléments des renseignements "afin d'aider les Ukrainiens à défendre leur pays", a déclaré John Kirby, le porte-parole du Pentagone. Mais, a-t-il ajouté, "nous ne fournissons pas d'informations sur la localisation de hauts commandants militaires sur le champ de bataille, pas plus que nous ne participons aux décisions de ciblage prises par les militaires ukrainiens".
Un haut responsable américain, sous couvert de l'anonymat, a également démenti que les États-Unis avaient fourni des renseignements permettant d'identifier le croiseur Moskva.
"Nous ne fournissons pas d'information de ciblage spécifique sur les navires. Nous fournissons une palette de renseignements pour aider les Ukrainiens à mieux comprendre les menaces posées par les navires russes dans la mer Noire et pour les aider à se préparer dans la défense contre de potentielles attaques venues de la mer", a déclaré ce haut responsable.
02h07 TU. Nouveau convoi de l'ONU attendu pour évacuer les civils d'Azovstal.
Un nouveau convoi de l'ONU est attendu vendredi 6 mai pour évacuer les derniers civils retranchés dans l'aciérie d'Azovstal à Marioupol, dernière poche de résistance ukrainienne dans ce port stratégique du Donbass, sans assurance toutefois d'une trêve des combats.
Malgré cette incertitude, le secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des questions humanitaires, Martin Griffiths, a annoncé jeudi que ce nouveau convoi se dirigeait vers la ville martyre, devenue un des symboles de l'invasion russe débutée le 24 février.
"A l'heure où nous parlons, un convoi est en route pour arriver à Azovstal d'ici demain matin avec l'espoir de récupérer les civils restants dans ce sombre enfer, qu'ils habitent depuis tant de semaines et de mois, et de les ramener en sécurité", a déclaré Martin Griffiths à Varsovie. Le Comité international de la Croix-rouge (CICR) a confirmé y être associé.
Les informations sur la situation dans l'aciérie de Marioupol, où vivent retranchés dans d'immenses galeries souterraines civils et combattants, restaient néanmoins contradictoires.
Le président ukrainien Wolodymyr Zelensky a assuré jeudi soir dans son message vidéo quotidien que les forces russes continuaient à pilonner l'aciérie en dépit de la promesse russe d'une trêve de trois jours débuté jeudi matin.
Les bombardements russes continuent à faire rage "alors que des civils doivent encore être évacués, des femmes, des enfants", a-t-il dit dans ce message diffusé sur sa page Facebook.
01h19 TU. Le yacht d'un oligarque russe saisi aux îles Fidji à la demande des Etats-Unis.
Les autorités des îles Fidji ont saisi, à la demande des Etats-Unis, un superyacht soupçonné d'appartenir à un oligarque russe visé par des sanctions liées à la guerre en Ukraine, a annoncé jeudi 5 mai le ministère américain de la Justice.
Le navire Amadea, estimé à 325 millions de dollars, appartient, selon Washington, à l'homme d'affaires et député Suleiman Kerimov, visé par des sanctions européennes et américaines.
Selon Washington, Suleiman Kerimov a fait fortune grâce à ses participations dans de grandes entreprises énergétiques et financières russes, dont Gazprom et Sberbank.
Amarré à Lautoka, dans l'ouest des Fidji, depuis la mi-avril, l'Amadea avait été immobilisé par les autorités fidjiennes depuis l'émission d'un mandat américain de saisie. Mardi, un tribunal local avait ordonné sa saisie, qui a eu lieu dans la foulée.
"Il n'y a pas de cachette pour les avoirs des criminels qui soutiennent le régime russe", a affirmé dans un communiqué le ministre de la Justice américain Merrick Garland.
"Le ministère de la Justice s'efforcera sans relâche de tenir pour responsables ceux qui facilitent la mort et la destruction dont nous sommes témoins en Ukraine", a-t-il ajouté.
"Cette saisie montre aux oligarques russes corrompus qu'ils ne peuvent pas se cacher, même dans les endroits les plus reculés du monde", a commenté pour sa part la numéro deux du ministère américain de la Justice, Lisa Monaco. "Chaque yacht acheté avec de l'argent sale est dans notre viseur", a-t-elle assuré.
18h19 TU. Invité à Kiev par Volodomyr Zelensky, Olaf Scholz va envoyer sa cheffe de la diplomatie.
Le chancelier Olaf Scholz a campé jeudi 5 mai sur son refus d'aller pour le moment à Kiev malgré une invitation du président ukrainien à s'y rendre en compagnie du chef de l'Etat Frank-Walter Steinmeier, snobé il y a trois semaines par les autorités ukrainiennes.
Le président Volodymyr Zelensky a proposé la visite des deux dirigeants à l'occasion d'un entretien téléphonique avec Frank-Walter Steinmeier qui avait permis, selon la présidence allemande, de "dissiper les irritations" nées du refus de Kiev de recevoir le chef de l'Etat à la mi-avril.
Au cours d'une conférence de presse dans la soirée, le chancelier a certes qualifié l'entretien de "bonne chose".
"Le résultat des discussions est que la ministre des Affaires étrangères (Annalena Baeborck) pourra prochainement aller en Ukraine", a-t-il toutefois ajouté, en réponse à une journaliste qui lui demandait s'il comptait répondre positivement à l'invitation.
L'incident empoisonne les relations diplomatiques germano-ukrainiennes.
17H26 TU. Vladimir Poutine a présenté ses excuses à Israël, suites aux propos de Sergueï Lavrov sur Hitler, selon le bureau de Naftali Bennett.
Le président russe Vladimir Poutine a présenté jeudi 5 mai ses excuses au Premier ministre israélien Naftali Bennett pour les propos de son chef de la diplomatie Sergueï Lavrov, qui avait affirmé qu'Adolf Hitler avait du "sang juif", selon un communiqué du bureau de Naftali Bennett.
"Le Premier ministre a accepté les excuses du président Poutine pour les remarques de Lavrov et l'a remercié d'avoir mis au clair son attitude concernant le peuple juif et la mémoire de l'Holocauste", ont indiqué les services de Naftali Bennett.
Dans un communiqué publié par le Kremlin, aucune mention n'a été faite d'excuses présentées par Vladimir Poutine. Il a cependant été précisé que les deux dirigeants ont discuté de la "mémoire historique" de l'Holocauste pendant un appel téléphonique.
Lors d'un entretien avec une chaîne de télévision italienne dimanche soir, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a affirmé qu'Adolf "Hitler avait aussi du sang juif".
17h08 TU. L’ONU envoie un nouveau convoi pour évacuer Azovstal, les Ukrainiens démentent toute trêve.
L'ONU a annoncé jeudi 5 mai l'envoi d'un nouveau convoi pour évacuer les civils de l'usine Azovstal à Marioupol, la dernière poche de résistance aux forces russes dans ce port stratégique du Donbass, même si les Ukrainiens accusaient Moscou de ne pas y tenir sa promesse de trêve. Les informations sur la situation dans l'immense aciérie de Marioupol étaient contradictoires.
Le président russe Vladimir Poutine a affirmé jeudi soir que "l'armée russe était toujours prête à assurer l'évacuation des civils" d'Azovstal, qui pourraient être encore 200 piégés avec les combattants ukrainiens dans ce complexe.
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a quant à lui également déclaré que l'armée russe respectait le cessez-le-feu autour de l'usine, qu'elle a annoncé mercredi pour trois jours. Et affirmé que des couloirs humanitaires autour d'Azovstal "fonctionnaient" ce jeudi.
Mais le commandant-adjoint du régiment Azov qui défend ces installations, Sviatoslav Palamar, a assuré dans une vidéo que des "combats sanglants" se déroulaient à l'intérieur même du site et que les Russes "ne tenaient pas leur promesse" de trêve.
Un conseiller de la présidence ukrainienne, Olexiï Arestovitch, a de son côté dit que les Russes arrivés dans l'usine avaient été un premier temps "repoussés". Mais il a refusé d'en dire plus, soulignant disposer d'informations "contradictoires".
Malgré l'incertitude sur la situation à l'aciérie, le secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des questions humanitaires, Martin Griffiths, a annoncé qu'un nouveau convoi de l'ONU se dirigeait vers elle.
"A l'heure où nous parlons, un convoi est en route pour arriver à Azovstal d'ici demain matin avec l'espoir de récupérer les civils restants dans ce sombre enfer, qu'ils habitent depuis tant de semaines et de mois, et de les ramener en sécurité", a déclaré Martin Griffiths à Varsovie. Le Comité international de la Croix-rouge (CICR) a confirmé y être associé.
17h00 TU. Cinq pays occidentaux parlent avec l'Ukraine des enquêtes sur les crimes de guerre.
Des responsables de la justice de cinq pays occidentaux, dont les Etats-Unis, ont parlé avec la procureure générale ukrainienne des moyens d'enquêter sur les crimes de guerre présumés ayant suivi l'invasion russe de l'Ukraine, a indiqué jeudi 5 mai le ministère américain de la Justice.
Ces responsables des pays formant l'alliance dite des "Five Eyes" - Etats-Unis, Royaume-Uni, Canada, Australie et Nouvelle-Zélande - se sont entretenus virtuellement mercredi avec Iryna Venediktova, au moment où Kiev veut agir au sujet de milliers de crimes de guerre présumés.
Les six responsables "ont discuté de la coordination de leurs efforts pour faire rendre des comptes aux personnes dont les actes criminels permettent des crimes de guerre en Ukraine", a dit le ministère américain de la Justice dans un communiqué.
"Notre engagement à travailler avec nos partenaires internationaux, y compris la procureure générale d'Ukraine, pour enquêter et poursuivre les responsables d'atrocités en Ukraine, reste ferme", a déclaré le ministre américain de la Justice Merrick Garland.
"Nous poursuivrons sans relâche nos efforts en vue de traduire en justice ceux qui facilitent la mort et la destruction dont nous sommes témoins en Ukraine."
La semaine dernière, Iryna Venediktova a dit au média allemand Deutsche Welle que les enquêteurs ukrainiens avaient identifié "plus de 8.000 cas" présumés de crimes de guerre depuis le début de l'invasion russe.
Ils comprennent "le meurtre de civils, le bombardement d'infrastructures civiles, les tortures" et les "crimes sexuels" signalés dans le "territoire occupé de l'Ukraine", selon la magistrate. Les procureurs enquêtent également sur "l'utilisation d'armes interdites", a-t-elle ajouté.