Fil d'Ariane
18h03 TU. Le ministère américain de la Justice estime que le patron du groupe Wagner est un "criminel de guerre"
"Je pense que l'on a plus que les éléments nécessaires pour justifier mon sentiment", a déclaré Merrick Garland lors d'une audition au Sénat.
Le groupe Wagner "est responsable d'attaques contre les Ukrainiens dans le Donbass, notamment en utilisant des prisonniers de camps russes comme chair à canon", a déclaré le ministre du président démocrate Joe Biden.
"Ce qu'ils font est inimaginable et nous devons faire tout notre possible pour les en empêcher", a-t-il encore dit, en promettant d'aider la justice ukrainienne à enquêter sur ces crimes.
Le procureur général d'Ukraine, Andriï Kostine a annoncé récemment l'ouverture d'une enquête pour "crimes de guerre" contre Evguéni Prigojine.
L'homme d'affaires de 61 ans, qui a fait fortune dans la restauration, a admis récemment avoir fondé en 2014 le groupe Wagner mais aussi avoir créé une "ferme à trolls" pour mener des campagnes de propagande sur internet. Il a d'ailleurs été inculpé en 2018 aux États-Unis pour ingérence dans les élections de 2016.
Le groupe Wagner a été désigné par les États-Unis comme une organisation criminelle internationale transnationale, au même titre que les mafias italienne ou japonaise, et des élus du Congrès pressent pour qu'il soit désormais qualifié de "groupe terroriste".
Lors de son audition, Merrick Garland a également dit que les États-Unis "soutenaient" les efforts européens déployés à la Haye, où un "centre international de coordination pour la poursuite du crime d'agression" doit entamer ses travaux à l'été.
"Quant à la création d'un tribunal spécial, il y a des inquiétudes que nous devons prendre en compte sur la manière dont cela pourrait affecter nos propres troupes", a-t-il toutefois ajouté.
16h46 TU. Union Européenne : un milliard d'euros pour fournir "en urgence" des obus à l'Ukraine
Les pays de l'Union européenne sont appelés à allouer en mars un milliard d'euros pour honorer leur engagement à fournir "en urgence" les munitions réclamées par les forces armées ukrainiennes, a-t-on appris de sources diplomatiques à Bruxelles.
Les dirigeants européens ont promis au président ukrainien Volodymyr Zelensky d'accélérer les fournitures d'armes et de munitions afin de permettre aux forces ukrainiennes de repousser la nouvelle offensive des troupes russes.
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell préconise dans un document consulté par l'AFP de consacrer un milliard d'euros de la dotation de la Facilité européenne pour la paix (FEP), le fonds utilisé pour les achats et la fourniture d'armements à l'Ukraine, à l'achat d'obus de 155 mm utilisés par l'artillerie ukrainienne.
Ce financement permettrait de livrer rapidement 250.000 obus de 155 mm vendus 4.000 euros pièce, selon les indications des experts à Bruxelles.
La proposition sera discutée par les ministres de la Défense de l'UE lors de leur réunion informelle le 7 mars à Stockholm.L'Estonie a demandé d'allouer 4 milliards d'euros à la FEP pour acheter et livrer un million d'obus à l'Ukraine.
Josep Borrell appelle les membres de l'UE à puiser dans leurs stocks stratégiques.
"Il y a urgence. Nous devons mobiliser rapidement les moyens dont nous disposons et nous devons agir avec ce que nous avons", a plaidé le responsable espagnol le 21 février, lors d'une conférence de presse commune avec le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kuleba et le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg.
La FEP a déjà débloqué 3,5 milliards d'euros et les États ont accepté de lui accorder une dotation de 2 milliards supplémentaire. L'argent est utilisé pour rembourser aux États la fourniture à l'Ukraine d'armes et de munitions prélevées sur leurs stocks.
Josep Borrell suggère dans sa proposition d'accorder "un taux de remboursement favorable, jusqu'à 90%, si les munitions sont livrées avant une certains date". Il insiste sur "l'extrême urgence" des livraisons malgré "l'épuisement des stocks des États membres".
Le budget de la FEP est abondé par des contributions des Etats sur la base de leur PIB; les trois principaux contributeurs sont l'Allemagne, la France et l'Italie. Trois pays -Autriche, Irlande et Malte - ne contribuent pas au financement de la fourniture d'armes létales et leurs contributions sont prises en charge par les 24 autres membres de l'UE.
16h10 TU. Les États-Unis pensent que le G20 s'opposera à la Russie (responsable du Département d'Etat)
Les États-Unis estiment que les ministres des Affaires étrangères du G20 qui vont se réunir en Inde condamneront l'invasion russe de l'Ukraine, a déclaré ce mercredi un haut responsable accompagnant le secrétaire d'État américain Antony Blinken.
"Je pense que nous allons y voir un langage reflétant la majorité, sinon l'écrasante majorité du G20, qui continue de s'opposer à la guerre de la Russie" en Ukraine, a dit à la presse ce responsable à bord de l'avion qui emmène Antony Blinken à New Delhi.
14h57 TU. L'Allemagne propose ses installations pour la préparation des sportifs ukrainiens
L'Allemagne a proposé ce mercredi aux sportifs ukrainiens d'utiliser ses installations sportives pour préparer les Jeux olympiques et paralympiques de Paris en 2024.
"L'horrible guerre d'agression russe a également frappé de plein fouet le sport ukrainien", a tenu à rappeler mercredi la ministre allemande des Sports, la sociale-démocrate Nancy Faeser, affirmant que dans ce domaine aussi, "l'Allemagne se montre solidaire".
Quelque 220 athlètes et entraîneurs ukrainiens ont été tués et 320 installations sportives ont été partiellement ou totalement détruites depuis le début de la guerre déclenchée le 24 février 2022 par la Russie en Ukraine, avait indiqué fin janvier le ministre ukrainien des Sports, Vadym Gutzeit.
Les régions de Donetsk et Lougansk, dans l'est de l'Ukraine, déjà touchées par le conflit depuis 2014, sont les plus frappées.
"Nous souhaitons apporter notre contribution, pour aider les sportives et les sportifs ukrainiens dans leur préparation. Nous allons permettre aux sportives et sportifs ukrainiens de haut niveau de s'entraîner en Allemagne et de se préparer pour les compétitions internationales", a expliqué la ministre Faeser.
Les "Olympiastützpunkten", centres régionaux de préparation olympiques en Allemagne (l'équivalent de l'Insep française délocalisée dans les seize régions allemandes) seront ainsi mises à la disposition des Ukrainiens pour leur préparation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris l'an prochain.
À Tokyo en 2021, l'Ukraine avait décroché 19 médailles olympiques (dont un titre) et 98 médailles paralympiques, dont 24 en or (6e nation).
L'Allemagne avait déjà proposé son aide et ses infrastructures aux sportifs syriens ayant fui la guerre dans leur pays. Ce fut notamment le cas de la nageuse Yusra Mardini, qui a participé aux Jeux olympiques en 2016 dans la première équipe des réfugiés mises en place par le Comité international olympique.
14h27 TU. A Kiev, "Smak" et son unité de tueurs de drones
Ils ont levé le poing en criant victoire. Depuis octobre, avec leur fusil-mitrailleur des années 1920, le colonel "Smak" et son unité de volontaires ukrainiens ont abattu trois drones explosifs lancés par les Russes sur Kiev.
"Le premier drone c'était en octobre. Il volait de jour, donc il était bien visible. Nous avons ouvert le feu lorsqu'il est entré dans notre secteur", raconte à l'AFP "Smak" - de son nom de guerre - colonel retraité des services de sécurité ukrainiens.
"Les deux autres volaient la nuit du Nouvel an. Nos collègues ont braqué des projecteurs (sur les drones) et avec des jumelles nocturnes thermiques, on les a repérés et abattus. J'ai moi-même tiré avec une mitrailleuse", poursuit l'homme de 49 ans, barbe grise et carrure de rugbyman.
Il commande un groupe de 80 volontaires civils - retraités ou en activité - qui se relaient par équipes de sept, jour et nuit. Chacun effectue douze heures de garde, en moyenne deux fois par semaine.
Dans le petit local au rez-de-chaussée d'un immeuble en construction où ils ont leur base, dans un faubourg de Kiev, c'est la relève. Il est 20H00, l'équipe montante de volontaires va passer la nuit là.
Si les sirènes d'alerte aérienne retentissent, ils filent en véhicules sur une colline proche, où ils se positionnent dans des postes de tir individuels.
Une dizaine de ces unités, attachées à la défense territoriale, couvrent ainsi le ciel de la capitale. Leur cible : les drones explosifs "Shahed" de fabrication iranienne, lancés par les Russes lors d'attaques massives contre des sites énergétiques en Ukraine.
Outre des kalachnikovs, le groupe dispose de deux DP-27, un fusil-mitrailleur adopté par l'armée soviétique en 1927 et connu des adeptes du jeu vidéo à succès "Call of Duty", reconnaissable grâce à son grand chargeur circulaire fixé à plat sur le canon. Les balles sont traçantes, pour suivre leur trajectoire et corriger le tir.
"Nous avons beaucoup d'unités (à travers le pays) qui surveillent et donnent la position des drones", lancées depuis la Mer noire (Sud) ou la frontière russe (Est), explique Mykola, 50 ans, adjoint de l'unité, en évoquant un repérage "électronique mais aussi visuel".
Mais depuis octobre, l'Ukraine a renforcé ses capacités de défense aérienne. Les Occidentaux ont déjà fourni, ou vont livrer, à Kiev des systèmes modernes (NASAMS, IRIS-T, Aspide 2000, Hawk, Patriot...). Et les attaques russes sont devenues moins fréquentes ou massives.
"En ce moment nous n'avons pas beaucoup d'alertes, c'est une période plus ou moins calme", relève Mykola. Dans le local de garde, il faut tuer le temps. Mykola surveille sur sa tablette la carte du pays où le vol d'un drone peut apparaître en temps réel.
Sur son bureau, un talkie-walkie relié au commandement des unités crépite à chaque heure pile, pour le contrôle radio des équipes. Assis sur un canapé défraîchi, "Valdemar", 19 ans, étudiant en sciences informatiques, s'applique à nettoyer un DP-27 qu'il vient de démonter. À ses côtés, son père, surnommé "Customs", 56 ans, fait de même avec un fusil kalachnikov.
22H20 : "Deux Shahed détruits à Dnipro", dans le centre-est, lance Mykola en regardant sa tablette.
23H00 : début du couvre-feu, Kiev s'endort en silence.
La nuit avance, sans sirène d'alerte, ni drone en approche.
13h19 TU. Le G20 se réunit en Inde, divisé par la guerre en Ukraine
En plein froid diplomatique, États-Unis et Russie se retrouvent ce mercredi à New Delhi pour le début d'une réunion du G20 plombée par les profondes divisions à propos de la guerre en Ukraine.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, attendu dans la soirée en Inde, a déjà prévenu qu'il ne prévoyait pas de rencontrer son homologue russe Sergueï Lavrov lors de cette réunion de deux jours entre ministres des Affaires étrangères du G20.
Le 25 févruer, la réunion des ministres des Finances du G20 avait déjà étalé au grand jour les profondes divergences sur l'Ukraine qui avaient empêché de s'entendre sur un communiqué commun, Moscou et Pékin ayant refusé de valider les paragraphes mentionnant ce conflit.
Depuis l'Ouzbékistan où il est en visite ce mercredi, le chef de la diplomatie américaine a également indiqué qu'il n'envisageait pas de rencontrer le ministre chinois des Affaires étrangères, Qin Gang, à New Delhi.
Signe du climat glacial entre Washington et Moscou, Antony Blinken ne s'est pas retrouvé dans la même pièce que Sergueï Lavrov depuis une précédente réunion du G20 à Bali (Indonésie) en juillet dernier.
Leur dernière rencontre en tête-à-tête remonte, elle, à janvier 2022, quelques semaines avant le début de l'invasion russe de l'Ukraine, le 24 février 2022.
Blinken et Lavrov se sont depuis entretenus par téléphone mais pas pour évoquer ce sujet.
Le ministre russe des Affaires étrangères est arrivé hier soir en Inde, pays qui entretient une amitié de longue date avec la Russie et n'a pas condamné l'invasion en Ukraine. Sergueï Lavrov profitera de sa participation au G20 pour s'en prendre à l'Occident, selon un communiqué de son ministère.
"La politique destructrice des États-Unis et de leurs alliés a déjà précipité le monde au bord de la catastrophe, provoqué un recul du développement socio-économique, et a considérablement aggravé la situation des pays les plus pauvres", indique le document publié mardi.
Les relations entre les États-Unis et la Chine sont également tendues.
Elles ont particulièrement viré à l'aigre depuis la destruction le 4 février par un avion de chasse américain d'un ballon chinois survolant les Etats-Unis.
Il y a dix jours, Antony Blinken et le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, se sont entretenus en Allemagne lors d'un échange qualifié de "franc et direct" par Antony Blinken avait mis en garde son interlocuteur contre les "implications et les conséquences" pour la Chine s'il s'avérait qu'elle apporte un "soutien matériel" à la Russie dans sa guerre en Ukraine ou l'aidait à échapper aux sanctions occidentales, ce que Pékin dément.
L'Inde, pays organisateur du G20, se fixe pour priorité de sa présidence la réduction de la pauvreté et le financement des effets du réchauffement climatique. Ses objectifs sont toutefois compromis par les conséquences de la guerre en Ukraine sur l'économie mondiale. Un sujet délicat pour l'Inde, important client de Moscou dans le domaine militaire et qui a accru depuis un an ses importations de pétrole russe.
En septembre, le Premier ministre indien Narendra Modi avait déclaré au président russe Vladimir Poutine que l'heure n'était "pas à la guerre". Des propos alors perçus comme une critique de l'intervention militaire de Moscou en Ukraine.
12h33 TU. Le Parlement finlandais approuve par avance l'entrée dans l'Otan
À une écrasante majorité, le Parlement finlandais a approuvé mercredi par avance l'entrée historique du pays nordique dans l'Otan, pour laquelle les ratifications par la Hongrie et la Turquie sont encore indispensables.
Les députés finlandais ont approuvé par vote une loi autorisant l'entrée de la Finlande dans l'alliance militaire occidentale, par 184 voix pour et 7 contre.
Conséquence directe de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, l'entrée finlandaise sous le parapluie de l'Otan mettra fin à un demi-siècle de neutralité forcée par Moscou puis trois décennies de non alignement militaire.
Avec des élections en vue le 2 avril pour le gouvernement de la Première ministre sortante Sanna Marin, Helsinki voulait éviter tout vide politique pour pouvoir prendre le train de l'Otan en marche, une fois l'accord d'Ankara et de Budapest obtenu. Y compris, si nécessaire, sans attendre la Suède voisine, candidate elle aussi depuis l'an dernier mais confrontée pour l'instant à un blocage turc.
Contrairement à celle de la Suède, l'entrée de la Finlande est vue favorablement par Ankara. Comme lors d'un vote préliminaire en mai dernier, qui avait débouché sur un plébiscite de 188 voix sur 200, l'issue du vote au Parlement finlandais ne faisait aucun doute. Le soutien des parties était quasi unanime, y compris ceux qui étaient encore défavorables à l'Otan avant l'invasion de l'Ukraine.
Seule une poignée de députés d'extrême gauche et d'extrême droite ont voté contre, invoquant notamment le manque d'assurances sur le fait qu'aucune arme nucléaire ne serait placée sur le territoire finlandais.
L'adoption de la loi finlandaise ne signifie pas qu'Helsinki entrera automatiquement après les ratifications hongroise et turque.
11h40 TU. L'armée russe dit avoir repoussé une attaque "massive" de drones en Crimée
L'armée russe affirme avoir abattu dix drones ukrainiens lors d'une tentative d'attaque "massive" contre ses installations en Crimée annexée, au lendemain d'une incursion similaire de plusieurs appareils sur le territoire russe.
"Une tentative d'attaque massive de drones par le régime de Kiev sur les installations de la péninsule de Crimée a été déjouée", a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué.
Selon le ministère, six drones d'attaque ukrainiens ont été abattus par la défense antiaérienne russe et quatre autres ont été désactivés par des moyens électroniques.
Hier, c'était le territoire russe qui était visé par une attaque de drones, sans faire de dégâts. Pour la première, l'un de ces appareils s'est écrasé dans la région de la capitale, Moscou. Trois autres drones ont été abattus dans la nuit de lundi à mardi dans d'autres régions.
Ce n'est pas la première fois que la Crimée, péninsule que la Russie a annexée en 2014, où est basée sa flotte de la mer Noire et qu'elle utilise comme base arrière pour son offensive en Ukraine, est attaquée à l'aide de drones.
Des appareils sans pilotes y avaient visé le port de Sébastopol en décembre, une centrale électrique début octobre et l'état-major de la flotte russe de la mer Noire en août.
Fin octobre, les navires russes en baie de Sébastopol étaient ciblés lors d'une attaque qui avait poussé la Russie à suspendre temporairement l'important accord sur les exportations de céréales ukrainiennes.
10h53 TU. Un Suisse sur deux favorable à la réexportation d'armes suisses vers l'Ukraine
Un Suisse sur deux est favorable à ce que les pays ayant acheté des armes helvétiques puissent les livrer à l'Ukraine, ce qu'interdit actuellement la doctrine de neutralité militaire du pays alpin, selon un sondage publié mercredi.
Le débat sur la neutralité agite la Suisse depuis l'invasion russe de l'Ukraine. Si le pays alpin - qui ne fait pas partie de l'Union européenne - a adopté toutes les sanctions instaurées contre la Russie par Bruxelles, il s'est en revanche montré inflexible sur sa neutralité militaire.
Voir aussi : Ukraine : l'Allemagne interdite de livrer des munitions suisses à KievBien que pressé par Kiev et ses alliés d'autoriser la réexportation d'armes et de munitions suisses vers l'Ukraine, le gouvernement a jusqu'à présent balayé les demandes formulées par l'Allemagne, l'Espagne et le Danemark.
Selon le sondage, 50% de la population soutiendrait une réexportation d'armes et de munitions. 46% s'y opposent et 4% sont sans avis. Cette enquête a été réalisée du 15 au 17 février 2023 auprès de 27.668 personnes (marge d'erreur: ± 1,0%) par l'éditeur Tamedia et le quotidien 20 minutes, en collaboration avec l'institut LeeWas.
Le sondage révèle que la réexportation d'armes et de munitions est soutenue par les électeurs de tous les partis, à l'exception de ceux de l'UDC, , le parti de la droite radicale et première formation politique de Suisse.
(RE)lire : La guerre en Ukraine a-t-elle mis à mal la neutralité suisse ?
En raison du droit de la neutralité et de la loi fédérale sur le matériel de guerre, les réexportations de matériel de guerre suisse sont refusées si le pays de destination est impliqué dans un conflit armé international, comme en Ukraine.
Diverses initiatives sont en cours au Parlement en vue d'assouplir ces règles mais aucune décision n'est attendue avant plusieurs mois.
L'organisation Pro Suisse, qui défend vigoureusement les principes d'une Suisse indépendante et neutre, a en revanche prévenu mardi qu'elle lancerait un référendum en cas d'assouplissement de la loi.
Face à autant d'incertitudes, l'industrie suisse de l'armement craint que certains Etats décident de se fournir ailleurs. "L'économie suisse a besoin d'une clarification rapide des orientations politiques concernant la politique de sécurité, l'exportation du matériel militaire ainsi que la réexportation de ce matériel", a indiqué mardi le Groupe romand pour le matériel de défense et de sécurité, regroupant plus de 60 entreprises dans la partie francophone du pays.
10h02 TU. L'Ukraine a "survécu à l'hiver le plus difficile de son histoire"
Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, s'est félicité ce mercredi que l'Ukraine ait "survécu à l'hiver le plus difficile de son histoire", marqué par des bombardements massifs russes qui avaient plongé des millions de personnes dans le noir.
"Il faisait froid et sombre, mais nous étions incassables", a lancé Dmytro Kouleba sur Facebook. "L'Ukraine a vaincu la terreur hivernale", a-t-il ajouté, un peu plus d'un an après le lancement de l'invasion russe. "Nos partenaires se sont tenus à nos côtés en nous apportant leur aide. L'UE a également gagné, et contrairement aux moqueries de Moscou, elle n'a pas gelé sans le gaz russe", visé par des sanctions, a encore souligné le ministre.
"Le chemin est encore long jusqu'à la victoire finale. Mais nous savons déjà comment gagner", a-t-il dit.
L'hiver en Ukraine a été marqué par une longue série de frappes russes aux missiles et aux drones explosifs, qui ont visé des sites énergétiques, provoquant régulièrement des coupures massives d'électricité et d'eau courante.
Les alliés occidentaux de Kiev lui ont progressivement fourni des systèmes de défense anti-aérienne et la Russie a diminué la fréquence et l'ampleur de ses attaques.
Les combats se sont, eux, concentrés dans l'est du pays, notamment autour de la ville-forteresse de Bakhmout, où l'armée ukrainienne a fait mardi état d'une situation "extrêmement tendue" face aux assauts russes.
08h45 TU. Le président bélarusse Loukachenko rencontre Xi Jinping
Le président bélarusse Alexandre Loukachenko a salué à Pékin les relations entre son pays et la Chine, juste avant un entretien avec son homologue Xi Jinping, très attendu dans le contexte de la guerre en Ukraine.
"Le Bélarus milite activement pour des propositions de paix et soutient totalement votre initiative pour la sécurité internationale", a-t-il indiqué à Xi Jinping, selon le service de presse de la présidence bélarusse.
"La rencontre d'aujourd'hui a lieu dans une période très difficile qui nécessite de nouvelles approches inhabituelles et des décisions politiques responsables. Elles doivent viser avant tout à éviter une confrontation mondiale qui n'aura pas de gagnants", a-t-il ajouté.
Lire aussi : Guerre en Ukraine : quel rôle joue le Bélarus en tant qu'allié de la Russie ?
La visite d'État de trois jours du chef d'État Loukachenko, fidèle allié du président russe Vladimir Poutine, intervient après la publication la semaine dernière par Pékin d'un document résumant sa position de neutralité vis-à-vis du conflit.
Critiquée par les Occidentaux pour ne pas avoir condamné publiquement Moscou depuis le début de l'invasion, la Chine appelle notamment dans ce texte au respect de la souveraineté des États et à des négociations de paix.
Le géant asiatique cherche à jouer un rôle de médiateur dans ce conflit et dément fermement les allégations des États-Unis et de l'Otan qui affirment qu'elle envisage de fournir des armes à la Russie.
Lors d'une rencontre plus tôt ce mercredi avec le Premier ministre chinois Li Keqiang, Alexandre Loukachenko avait déclaré que pour Pékin et Minsk, "aucun sujet n'est exclu pour une coopération", selon la présidence bélarusse.
"Nous faisons tout dans l'intérêt de nos peuples - bélarusse et chinois. Il continuera d'en être ainsi", a-t-il souligné, vantant les relations bilatérales.
Avant son arrivée en Chine, Alexandre Loukachenko avait décrit Xi Jinping comme un "vieil ami" auprès de l'agence de presse officielle Chine nouvelle. Moscou et Kiev avaient réagi prudemment au texte publié par la Chine.
07h33 TU. "Aucun élément" indiquant un détournement de l'aide américaine par Kiev
Il n'y a "aucun élément" qui indiquerait que l'Ukraine a détourné une partie des dizaines de milliards de dollars d'aide militaire américaine qu'elle a reçu depuis l'invasion russe, a indiqué un haut responsable du Pentagone à des élus.
Des membres de la commission sur les forces armées de la Chambre des représentants ont interrogé Colin Kahl, sous-secrétaire à la Défense pour la stratégie, et deux autres responsables pendant près de deux heures et demie.
"Il n'y a aucun élément indiquant que les Ukrainiens ont détourné (l'aide) vers le marché noir", a indiqué Colin Kahl aux élus.
"Ce n'est pas étonnant, étant donné l'intensité des combats et le fait qu'ils utilisent clairement ce que nous leur fournissons et ce que nos alliés et partenaires fournissent pour une efficacité maximale", a poursuivi le numéro trois du Pentagone.
"Nous pensons que si une partie de ces systèmes (militaires) ont été détournés, ce serait par les Russes qui auraient capturé des choses sur le champ de bataille."
06h54 TU - En Moldavie, aider les réfugiés ukrainiens malgré les difficultés
Aux portes de l'Europe, des dizaines de milliers d'Ukrainiens traversent depuis un an les terres de la Moldavie, pays pauvre seize fois plus petit que la France, mais qui a ouvert grand ses portes malgré les crises successives.
"J'ai choisi la Moldavie parce que ce n'est pas très loin de mon village et que j'ai l'espoir d'y retourner le plus vite possible, dès que les hostilités auront pris fin", explique Tatiana Bellayar, 62 ans, qui a fui en avril 2022 son village proche d'Odessa.
"Ici, on nous procure tout ce dont on a besoin et comment dire, le ciel est paisible, on n'a pas peur pour nos enfants qu'il y ait des tirs", confie-t-elle.
Installée dans le canapé d'une salle commune du centre d'hébergement pour réfugiés de Nisporeni (à environ 75 km à l'ouest de la capitale Chisinau), la sexagénaire raconte son histoire, encore éprouvée comme en témoignent les larmes qui coulent sur ses joues.
Bien sûr sa maison, son jardin, son pays lui manquent. Et elle n'a de cesse d'exprimer sa reconnaissance envers la Moldavie, qui lui a permis de continuer à vivre décemment, avec sa fille et sa petite-fille âgée de 2 ans.
05h32 TU - "La situation aux alentours de Bakhmout est extrêmement tendue"
La bataille fait rage pour le contrôle de Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine, le président ukrainien Volodymyr Zelensky accusant la Russie d'envoyer massivement ses hommes à une mort certaine dans le seul but de s'emparer de cette localité symbolique.
En Russie, l'armée a de son côté rapporté avoir abattu plusieurs drones ukrainiens qui visaient des infrastructures civiles, sans faire de dégâts. Pour la première fois, l'un d'entre eux s'est écrasé dans la région de Moscou.
"La situation aux alentours de Bakhmout est extrêmement tendue", avait constaté le commandant des forces terrestres ukrainiennes, Oleksandre Syrsky. Selon lui, le groupe paramilitaire russe Wagner, en première ligne dans cette bataille, tente de "percer la défense de nos troupes et d'encercler la ville".