DIRECT - Ukraine : dans le Donbass, "il faut se préparer au pire"

Dimanche 19 juin

20h30 TU: Ce direct est terminé, merci de l'avoir suivi. Rendez-vous demain pour un nouveau direct consacré à la guerre en Ukraine.

19h50 TU: Moscou s’apprêterait à lancer  une offensive sur Sloviansk, dans le Donetsk, selon l’état-major ukrainien

Selon l’état-major ukrainien cité par The Kyiv Independent, Moscou prépare une offensive sur la ville de Sloviansk, située dans la région séparatiste de Donetsk.

16h45 TU: Rabat appelle Moscou à garantir un procès en appel "équitable" à un jeune Marocain

Le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), un organisme officiel au Maroc, a appelé les autorités russes à garantir un "procès équitable" en appel à un jeune Marocain, ce dimanche. Ce dernier a été condamné à mort par les séparatistes prorusses pour avoir combattu avec l'armée ukrainienne. Brahim Saadoun, 21 ans, a été condamné à mort le 9 juin dernier, en compagnie de deux Britanniques, par la cour suprême de la République populaire de Donetsk, région séparatiste prorusse. Il est accusé d'avoir "participé aux combats comme mercenaires".

15h30TU : la Russie vise "intentionnellement" les lignes électriques dans le Donbass, selon Franceinfo

Une équipe de Franceinfo a suivi des techniciens du réseau national d'électricité d'Ukraine. Ces derniers affirment avoir été visée par des tirs russes. "Des centaines de villages se retrouvent dans le noir", raconte la radio publique. "L’électricité, c’est un peu comme le pain. On ne peut pas vivre sans électricité. Sans ça, les gens finiraient par partir. Sans ça, on est foutus… ", déclare un professionnel.

14h50 TU: Denis Mukwege dénonce les violences sexuelles en temps de conflit

"Le viol et les violences sexuelles sont utilisés dans tous les conflits contemporains à travers le monde - à l’instar de la situation actuelle en Ukraine", écrit dans un communiqué Denis Mukwege. Il s’est exprimé ce dimanche, à l'occasion de la journée internationale pour l'élimination de la violence sexuelle en temps de conflit. Le gynégologue congolais a reçu le Nobel de la paix en 2018 pour son action en faveur des femmes victimes de viols utilisés comme armes de guerre.

"Nous constatons avec amertume que la volonté politique fait souvent défaut, que les moyens financiers sont insuffisants", estime le médecin. il pense aussi que "la culture de l’impunité dont bénéficient les auteurs et les instigateurs de ces actes abjects demeure davantage la norme que l’exception".

(Re) voir: Ukraine : à Siversk, la dernière "route de vie"

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10h04 TU. L'Ukraine affirme avoir repoussé les Russes aux alentours de Severodonestk.

Les troupes ukrainiennes ont indiqué avoir repoussé des attaques russes contre des villages situés près de Severodonetsk.

"Nos unités ont repoussé l'assaut dans la région de Toshkivka, a déclaré l'armée ukrainienne sur Facebook. L'ennemi a battu en retraite et se regroupe."

Les forces armées ont ajouté que les Russes "prenaient d'assaut" le village d'Orikhove, mais qu'elles avaient "repoussé avec succès" une attaque près de ce village.

"Toutes les déclarations des Russes selon lesquelles ils contrôlent Severodonetsk sont des mensonges. En effet, ils contrôlent la majorité de la ville mais ils ne la contrôlent pas entièrement", a, de son côté, précisé, le gouverneur local Serguiï Gaïdaï sur Telegram.

Il a ajouté que les forces russes "reconstituaient constamment leur armée avec des renforts", amenant de nouvelles troupes à Severodonetsk et dans les environs. "Ils utilisent maintenant des tactiques dites d'exploration, ils essaient de passer étape par étape, mètre par mètre."

08h51 TU. L'Allemagne mise sur le charbon pour sortir de la dépendance au gaz russe.

Le gouvernement allemand va prendre des mesures d'urgence pour sécuriser son approvisionnement face aux baisses récentes de livraison de gaz russe. Pour ce faire, il compte recourir au charbon.  

"Pour réduire la consommation de gaz, il faut utiliser moins de gaz pour produire de l'électricité. A la place, les centrales à charbon devront être davantage utilisées", a déclaré le ministère de l'Economie dans un communiqué.

Cette décision est un revirement pour ce gouvernement de coalition, faisant la part belle aux Verts, et qui a promis de sortir du charbon d'ici à 2030.

"C'est amer, mais c'est indispensable pour réduire la consommation de gaz", a réagi le ministre écologiste de l'Economie Robert Habeck, dans un communiqué.

Le paquet de mesures prévoit, en outre, un système "d'enchère" pour la vente de gaz aux industriels, permettant, selon Berlin, de faire baisser la consommation du puissant secteur manufacturier allemand.

De nouveaux crédits de la banque publique KfW devraient par ailleurs être réservés afin d'assurer le remplissage des rerservoirs de gaz du pays, actuellement à 56%.

"La sécurité de l'approvisionnement est garantie", mais "la situation est sérieuse", a résumé M.Habeck.

Gazprom a baissé cette semaine les livraisons via Nord Stream de 40%, puis de 33%, arguant d'un problème technique.

Malgré le conflit, l'Allemagne continue d'importer près de 35% de son gaz depuis la Russie contre 55% avant février.

(Re)voir : Énergie : un nouveau gazoduc en Europe pour réduire la dépendance au gaz russe

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07h45 TU. Les troupes ukrainiennes gardent le moral, assure Volodymyr Zelensky.

Les troupes ukrainiennes gardent le moral selon les dires du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui ne doute pas de la victoire de son camp. C'est ce qu'il a déclaré à son retour d'un déplacement risqué dans le sud du pays, à Mykolaïv. 

"Nous ne donnerons le Sud à personne, nous allons tout reprendre, et la mer sera ukrainienne, elle sera sûre", a-t-il déclaré dans une vidéo publiée sur Telegram, alors qu'il rentrait à Kyev.

(Re)voir : Volodymyr Zelensky en déplacement à Mykolaïv

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"J'ai demandé qu'une assistance soit mise en place pour les personnes qui ont perdu des êtres chers de manière plus généralisée. Nous allons définitivement reconstruire tout ce qui a été détruit. La Russie n'a pas autant de missiles que notre peuple a envie de vivre", a ajouté le chef de guerre ukrainien.

04h53 TU. La guerre pourrait durer "des années" selon le secrétaire général de l'Otan.

Dans un entretien publié par le quotidien allemand Bild, secrétaire général de l’Organisation du traité de l'Atlantique nord (Otan), Jens Stoltenberg, a prévenu que la guerre en Ukraine pourrait durer "des années. Nous ne devons pas faiblir dans le soutien à l'Ukraine, même si les coûts sont élevés, pas seulement en ce qui concerne le soutien militaire mais aussi en raison des prix de l'énergie et de l'alimentation qui montent."

Ces coûts ne sont rien en comparaison de celui payé quotidiennement par les Ukrainiens au front, a jugé le chef de l’Alliance atlantique.

En outre, si le président russe, Vladimir Poutine, atteignait ses objectifs, comme lors de l’annexion de la Crimée en 2014, "il nous faudrait alors payer un prix encore plus important."

Il a dans ce contexte exhorté les pays de l'alliance à poursuivre leurs livraisons d'armes à Kiev.

"Avec des armes modernes supplémentaires, la probabilité pour l'Ukraine de pouvoir repousser les troupes de (Vladimir) Poutine du Donbass augmenterait", a-t-il assuré

(Re)voir : Ukraine : situation humanitaire "extrêmement alarmante" dans le Donbass

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00h15 TU. "Il faut se préparer au pire" selon le gouverneur de Louhansk.

Dans un entretien accordé à l'Agence France Presse (AFP), le gouverneur de la région de Louhansk, Serguiï Gaïdaï, a prévenu qu'"il faut se préparer au pire [...] C'est une guerre, tout peut arriver."

"La situation est difficile, dans la ville (de Lyssytchansk) et dans toute la région", car les Russes "bombardent nos positions 24 heures sur 24". Depuis Lyssytchansk, l'artillerie ukrainienne tire sur les positions russes à Severodonetsk, et les Russes leur répliquent à coups de mortiers et roquettes.

"Regardez comment Severodonetsk a résisté: vous pouvez voir qu'ils (les Russes) ne la contrôlent pas complètement... Ils ne peuvent pas aller plus vite (ni) y placer leurs gros canons et tanks, a expliqué le gouverneur nommé par le président, Volodymyr Zelensky, en 2019. Il n'y a aucun endroit sûr dans toute la région de Lougansk."

Le responsable, originaire de Severodonestk, s'attèle à convaincre les habitants encore sur place à quitter les lieux, notamment à Lyssytchansk. "On essaye de les persuader de partir", mais "certains refusent catégoriquement". Et seul un "petit pourcentage" espèrent que Moscou fera de la région un "monde russe", selon lui.

Comme les autres responsables ukrainiens, il espère des livraisons d'armes occidentales "dès que possible" et davantage "d'armes de longue-portée". "C'est bien que l'Occident nous aide, mais cela arrive tard", regrette-t-il.