DIRECT - Ukraine : départ de six cargos chargés de céréales depuis l'Ukraine, selon Ankara

La Turquie confirme le départ de six nouveaux cargos chargés de céréales depuis les ports ukrainiens ce jeudi 3 novembre au matin. La veille, la Russie avait annoncé rétablir sa participation à l'accord sur l'export de céréales.
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cargo cereales ukraine
Le navire Navi-Star est plein de céréales depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, alors qu'il attend de quitter le port maritime d'Odessa, à Odessa, en Ukraine, le 29 juillet 2022.
(AP Photo/David Goldman, Fichier)
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11H54 TU. La Suisse interdit à l'Allemagne de transmettre des munitions suisses à l'Ukraine.
 

La Suisse interdit à l'Allemagne d'envoyer en Ukraine les munitions de fabrication suisse destinées aux chars de défense antiaérienne que Berlin veut livrer à Kiev, qui dit en avoir cruellement besoin.

"Il n'y a toujours pas lieu de répondre favorablement à la demande de l'Allemagne de transmettre du matériel de guerre suisse à l'Ukraine" au nom du droit de la neutralité et de la législation suisse sur le matériel de guerre, explique Guy Parmelin, le ministre de l'Economie dans un courrier à la ministre de la Défense allemande, Christine Lambrecht.



11H01 TU. Navires russes attaqués: Moscou met en garde Londres contre des "conséquences dangereuses" , selon la diplomatie.
 

La Russie a mis en garde jeudi le Royaume-Uni contre des "conséquences dangereuses" après de récentes attaques contre sa flotte en mer Noire, dans lesquelles Londres nie toute implication malgré les accusations de Moscou.

Lors d'une convocation de l'ambassadrice britannique à Moscou, les autorités russes ont signifié que "de telles actions hostiles par le Royaume-Uni risquent de mener à une escalade de la situation qui pourrait avoir des conséquences imprévisibles et dangereuses", a déclaré la diplomatie russe dans un communiqué.
 

11H36 TU. Microsoft va continuer à aider l'Ukraine à hauteur de 100 millions de dollars.

Microsoft va fournir à l'Ukraine un soutien technologique additionnel à hauteur de 100 millions de dollars pour 2023 afin d'aider à protéger le pays,  indique le vice-président de Microsoft Brad Smith, lors d'une conférence de presse à Lisbonne.

L'Ukraine pourra utiliser les services cloud et d'intelligence artificielle de Microsoft ainsi que ses centres de données à travers l'Europe, a-t-il expliqué, à l'occasion du Web Summit, grand-messe de la tech en Europe, où il était invité à s'exprimer aux côtés du vice-premier ministre ukrainien Mykhaïlo Fedorov.

L'aide totale apportée par le géant américain à l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe atteint ainsi 400 millions de dollars, a-t-il précisé.

L'Ukraine a largement recours aux outils technologiques pour soutenir son effort de guerre, garantir la cybersécurité et assurer la continuité de ses services numériques, de l'éducation à la santé.

"Cette guerre a montré en partie la nécessité de déplacer les services vers le cloud en temps de guerre pour assurer leur résilience et leur sécurité", a déclaré Brad Smith.

Cette aide additionnelle "permettra au gouvernement et aux entreprises en Ukraine de poursuivre leur activité au service des citoyens ukrainiens", a-t-il ajouté, mentionnant l'importance de "l'alliance numérique des pays, entreprises et organisations non gouvernementales, unies pour soutenir l'Ukraine".

Mykhaïlo Fedorov est de son côté revenu sur le projet de l'Ukraine de devenir "le pays le plus numérique du monde", avec le développement d'un "passeport numérique", d'un service d'enregistrement des entreprises ou l'utilisation par des millions d'Ukrainiens de l'application gouvernementale Diia.

L'Ukraine a pour cela sollicité l'aide des géants mondiaux du numérique, et a obtenu notamment un don de systèmes de communication satellitaire Starlink du milliardaire américain Elon Musk.

Interrogé sur les propos d'Elon Musk qui suggérait récemment qu'il pourrait interrompre cette aide, Mykhaïlo Fedorov a indiqué qu'il n'y avait "aucun problème avec ce système", mais qu'il était également présent au Web Summit pour nouer "de nouveaux partenaires".

 

10H31 TU. Les autorités séparatistes annoncent la libération de 107 soldats dans un échange avec Kiev.

Les autorités séparatistes de l'est de l'Ukraine annoncent la libération de 107 soldats dans un nouvel échange avec Kiev, qui va récupérer de son côté le même nombre de prisonniers.

"Aujourd'hui, nous ramenons 107 de nos combattants des geôles ukrainiennes", dont "65 viennent des républiques populaires de Donetsk et Lougansk", a affirmé sur Telegram l'un des principaux dirigeants des séparatistes prorusses, Denis Pouchiline.

 

10H31 TU. Le soutien à l'Ukraine au centre d'un G7 en Allemagne.

Les pays du G7 devraient afficher leur soutien durable à l'Ukraine jeudi et renvoyer un message de fermeté face à la Russie lors d'une réunion ministérielle à Münster, en Allemagne, au cours de laquelle les relations avec la Chine et l'Iran seront également sur la table.

"Cette ministérielle du G7 arrive à un moment important pour nous", a assuré à des journalistes un diplomate américain de haut rang, soulignant que le groupe est "vital pour créer des mécanismes de coordination" de la réponse de la communauté internationale aux crises en cours, de la guerre en Ukraine à la Corée du Nord.

La réunion, sous présidence allemande avant que le Japon ne prenne le relais en janvier, intervient également sur fond de changements de gouvernements récents en Italie et au Royaume-Uni notamment, faisant dire à un autre diplomate américain sous couvert de l'anonymat qu'il était nécessaire de s'assurer que tout le monde est sur la même longueur d'onde.

Les ministres se pencheront notamment "sur les moyens de continuer à soutenir l'Ukraine" dans tous les domaines, a-t-on souligné de sources diplomatiques, alors qu'Européens et Américains fournissent une aide économique et militaire massive à ce pays pour sa défense face à la Russie.

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba doit intervenir par vidéoconférence lors de la session de discussions sur la guerre en Ukraine, selon d'autres sources diplomatiques.

La crise énergétique en Europe à l'approche de l'hiver et la situation en Iran, secoué par des manifestations violemment réprimées, seront également au centre des discussions qui démarrent dans l'après-midi et se poursuivront vendredi.

Le G7 regroupe les Etats-Unis, le Canada, le Japon, la France, la Grande-Bretagne, l'Italie et l'Allemagne.

 

09H42 TU. Le Kremlin dit n'avoir pas encore décidé de prolonger ou non l'accord céréalier.

La Russie n'a pas encore décidé si elle donnerait ou non son aval à une extension de l'accord sur les céréales ukrainiennes qui expire dans un peu plus de deux semaines, a déclaré jeudi le Kremlin.

La récente décision de la Russie de revenir dans cet accord dont elle s'était brièvement retirée ne "signifie pas" qu'elle voudra le prolonger au-delà du 19 novembre, sa date limite actuelle, a prévenu le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. 

"La date limite n'est pas encore passée (...) Avant de décider de continuer, il sera nécessaire de procéder à une évaluation avant le 19 (novembre) sur l'efficacité de la transaction, de la façon dont ses paramètres ont été mis en oeuvre", a-t-il ajouté.

Cet accord, conclu sous l'égide de l'ONU et de la Turquie en juillet, a permis de débloquer les exportations de céréales ukrainiennes qui étaient entravées à cause de l'offensive que Moscou mène dans ce pays.

Mais la Russie se plaint régulièrement d'obstacles persistants à ses propres exportations de céréales et d'engrais à cause des sanctions occidentales, estimant que l'accord n'est ainsi pas appliqué en ce qui la concerne.

Lors d'un déplacement en Jordanie jeudi, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a réitéré ces reproches et appelé à prendre des "mesures sérieuses" pour "lever les obstacles" aux exportations russes.

Le week-end dernier, Moscou avait suspendu sa participation à l'accord après des attaques contre des navires russes en mer Noire.

Le Kremlin a finalement décidé mercredi de revenir à l'accord après des négociations pilotées par le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Dmitri Peskov a assuré que le Kremlin avait reçu des "garanties" selon lesquelles Kiev n'utiliserait pas le corridor permettant aux navires céréaliers de naviguer pour attaquer Moscou, jugeant que la présence de la Turquie dans les discussions était "le principal facteur de confiance" pour la Russie.

Mercredi, le président russe Vladimir Poutine a prévenu que Moscou pourrait quitter l'accord à nouveau si ces "garanties" étaient violées.



06H47 TU. Six cargos chargés de céréales ont quitté jeudi matin les ports ukrainiens, selon la Turquie.

Six cargos chargés de céréales ont quitté les ports ukrainiens après la reprise du trafic conclue la veille, a annoncé le ministère turc de la Défense.

Les bateaux vont emprunter le couloir humanitaire sécurisé en mer Noire qui a déjà permis d'exporter 9,7 millions de tonnes de céréales et autres produits agricoles depuis l'Ukraine malgré le conflit, grâce à l'accord international signé en juillet sous l'égide de la Turquie et de l'ONU.

Selon le ministère turc de la Défense cité par l'agence officielle Anadolu, 426 bateaux ont déjà suivi ce trajet sécurisé depuis le 1er août.

La Russie a repris mercredi sa participation à l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes, affirmant avoir reçu des "garanties écrites" de la part de l'Ukraine sur la démilitarisation du couloir maritime.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan et ses ministres de la Défense et des Affaires étrangères, dont le pays est garant de l'accord céréalier, crucial pour l'approvisionnement alimentaire mondial, notamment en Afrique et au Moyen-Orient, se sont employés à lever les objections russes auprès de leurs homologues.

Moscou avait suspendu sa participation à l'accord vendredi après une frappe de drone sur la région annexée de Crimée.


05H37 TU. Le G7 discutera du soutien à l'Ukraine après les attaques contre les infrastructures énergétiques.

Les ministres des Affaires étrangères du G7 discuteront de la meilleure façon de coordonner un soutien supplémentaire à l'Ukraine lors de leur réunion jeudi 3 novembre, en Allemagne. 

Ces discussion font suite à de récentes attaques russes contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes, qui ont provoqué des coupures de courant généralisées.

L'invasion de l'Ukraine par la Russie devrait dominer les débats pendant cette réunion de deux jours du G7 dans la ville de Münster, dans l'ouest de l'Allemagne.

Le rôle de plus en plus affirmé de la Chine dans le monde et les manifestations en Iran seront également à l'ordre du jour.

"Cette réunion ministérielle du G7 arrive, pour nous, à un moment important", a déclaré un haut responsable du département d'Etat, notant que le groupe "a été un mécanisme de coordination vital" pour les approches politiques sur les questions les plus urgentes.

Le commissaire européen à l'énergie, Kadri Simson, a déclaré mardi lors d'une visite à Kiev que l'Union européenne, avec ses partenaires, explorait les moyens d'augmenter l'aide au secteur énergétique ukrainien.

L'Ukraine a besoin d'équipements et d'outils spécifiques pour réparer les dommages causés à son infrastructure énergétique, a-t-elle déclaré. Les entreprises étrangères devraient être invitées à donner la priorité au transfert d'équipements énergétiques vers l'Ukraine.
 

21H08 TU. Armes biologiques en Ukraine: le Conseil de sécurité rejette une demande d'enquête de la Russie.

Le Conseil de sécurité rejette une résolution rédigée par la Russie réclamant une enquête sur ses accusations concernant l'implication de Washington dans le développement présumé d'armes biologiques en Ukraine.

La Russie avait officiellement demandé la semaine dernière une enquête de l'ONU sur ces accusations qu'elle avance régulièrement depuis le début de son offensive en Ukraine.

La résolution qu'elle a soumise au vote mercredi a recueilli deux voix en faveur (Russie et Chine), trois voix contre (France, Etats-Unis et Royaume-Uni, qui ont un droit de véto) et les 10 membres non permanents du Conseil se sont tous abstenus.

Le texte prévoyait la "mise en place d'une commission composée de tous les membres du Conseil de sécurité pour enquêter sur les accusations contre les Etats-Unis et l'Ukraine" concernant leurs obligations au regard de la Convention qui interdit le développement, la production et l'utilisation des armes biologiques.

L'ambassadeur russe adjoint Dmitry Polyanskiy a regretté le résultat du vote, dénonçant l'attitude des pays occidentaux qui "ont fait la preuve que les règles ne s'appliquent pas à eux".

"C'est une mentalité coloniale habituelle, nous y sommes habitués, nous n'en sommes même pas surpris", a-t-il ajouté, promettant de revenir sur cette question lors de la conférence de revue de la Convention sur l'interdiction des armes biologiques, du 28 novembre au 16 décembre à Genève.

"Les Etats-Unis ont voté contre cette résolution parce qu'elle est basée sur la désinformation, la malhonnêteté, la mauvaise foi et un total manque de respect" pour le Conseil de sécurité, a répondu l'ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield.

Cette résolution est "un jalon de la duperie et des mensonges de la Russie" et "personne ne s'y laisse prendre, à part la Chine", a-t-elle ajouté.

Les Etats-Unis et l'Ukraine avaient déjà rejeté catégoriquement la semaine dernière les accusations de la Russie, les Américains les qualifiant de "pure invention".

Le haut représentant adjoint des Nations unies chargé des questions de désarmement, Adedeji Ebo, avait lui indiqué que l'ONU n'était "pas au courant" d'un programme d'armes biologiques en Ukraine et n'avait pas de mandat ni de "capacités techniques" pour enquêter.



20H31 TU. Washington salue le retour de Moscou à l'accord sur les céréales ukrainiennes et l'appelle à le renouveler.

Les Etats-Unis se réjouissent du retour de la Russie à l'accord sur l'exportation de céréales ukrainiennes, en l'appelant à le renouveler.

Il est important que cet accord soit "non seulement remis en marche mais qu'il soit aussi renouvelé plus tard ce mois-ci", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'Etat, Ned Price. "Cela apportera à terme encore plus de (...) stabilité sur ce marché et, surtout, exercera une pression à la baisse sur les prix" des denrées alimentaires dans le monde, a-t-il ajouté.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a par ailleurs loué le travail de médiation de la Turquie dans ce dossier lors d'un appel avec le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu. 

Antony Blinken a notamment souligné les efforts d'Ankara pour "rappeler à Moscou l'importance d'une adhésion continue aux accords négociés sous l'égide des Nations unies et ses engagements à soutenir la sécurité alimentaire mondiale", a indiqué un communiqué. 

 

20H29 TU. Volodymyr Zelensky salue "l'importance pour le monde entier" de la poursuite de l'accord céréalier avec la Russie.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky salue "l'importance pour le monde entier" de la poursuite des exportations de céréales ukrainiennes par la mer Noire, après que Moscou a accepté de reprendre sa participation dans l'accord international conclu en juillet avec Kiev.

"Aujourd'hui, nous avons un résultat diplomatique important pour notre pays et pour le monde entier: la mise en œuvre de l'initiative pour exporter les céréales (ukrainiennes) se poursuit", s'est réjoui Volodymyr Zelensky dans son allocution quotidienne postée sur les réseaux sociaux.

Le dirigeant ukrainien s'est félicité de "l'efficacité" et de la "manière équitable" avec laquelle l'ONU et la Turquie, médiateurs de l'accord sur les céréales ukrainiennes, ont selon lui œuvré pour trouver une solution avec Moscou. 

Plus tôt mercredi, Moscou avait de son côté dit avoir reçu des garanties écrites "suffisantes" de la part de Kiev pour renouer sa participation dans l'accord céréalier, une reprise saluée depuis par les Etats-Unis qui ont appelé les parties concernées à "le renouveler plus tard ce mois-ci".

La date limite de l'accord est pour le moment fixé au 19 novembre.

 

20H19 TU. Accord céréalier: les demandes de garanties de Moscou "montrent l'échec de son agression", selon Volodymyr Zelensky.

Les demandes de garanties de la Russie pour reprendre sa participation dans l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes "montrent l'échec de son agression" en Ukraine, déclare le président Volodymyr Zelensky.

"Cela montre à la fois l'échec de l'agression russe et à quel point nous sommes forts lorsque nous restons unis", s'est félicité le dirigeant ukrainien dans son allocution quotidienne publiée sur les réseaux sociaux. Plus tôt, Moscou avait dit avoir reçu des garanties écrites "suffisantes" de la part de Kiev.