Fil d'Ariane
L'Union européenne, réunie en sommet à Bruxelles, a entériné la candidature de l'Ukraine. Une étape hautement symbolique près de quatre mois après l'invasion lancée par l'armée russe, qui continue de progresser dans l'est de l'Ukraine. Kiev presse ses alliés de donner à l'Ukraine enfin la "parité de feu" avec les forces russes pour "stabiliser" la situation dans le Donbass après le retrait de ses troupes à Severodonetsk, pilonné depuis des semaines par l'artillerie russe.
16h39 TU. Moscou va livrer à la Biélorussie des missiles capables de transporter des charges nucléaires.
La Russie va livrer "dans les prochains mois" à la Biélorussie des missiles capables de transporter des charges nucléaires, a annoncé Vladimir Poutine en recevant le dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko, en pleines tensions entre leurs pays et l'Occident autour de l'Ukraine.
"Dans les prochains mois, nous allons transférer à la Biélorussie des systèmes de missile tactique Iskander-M, qui peuvent utiliser des missiles balistiques ou de croisière, dans leurs versions conventionnelle et nucléaire", a déclaré Vladimir Poutine au début de son entretien avec Alexandre Loukachenko à Saint-Pétersbourg retransmis par la télévision russe.
Dans des déclarations qui risquent de tendre encore les rapports entre Moscou et les pays occidentaux, les deux dirigeants ont aussi indiqué vouloir moderniser l'aviation de la Biélorussie pour la rendre capable de transporter des armes nucléaires.
"De nombreux (avions) Su-25 sont en service dans l'armée biélorusse. Ils pourraient être améliorés d'une façon appropriée. Cette modernisation doit être menée dans des usines d'avions en Russie et l'entraînement du personnel débuter en accord avec cela", a déclaré Vladimir Poutine, après que Alexandre Loukachenko lui eut demandé d'"adapter" ses appareils capables de transporter des armes nucléaires.
"Nous nous mettrons d'accord sur la façon d'accomplir cela", a ajouté Vladimir Poutine.
Cet échange intervient au moment où la Russie et son allié la Biélorussie sont en crise ouverte avec les pays occidentaux depuis que Moscou a lancé, avec l'appui diplomatique et logistique de Minsk, une offensive militaire contre l'Ukraine.
15h28 TU. Severodonetsk "entièrement occupée" par l'armée russe, selon le maire.
La ville de Severodonetsk dans le Donbass (est), théâtre de combats féroces entre les armées ukrainienne et russe depuis plusieurs semaines, est "entièrement occupée" par l'armée russe, a annoncé son maire Oleksandre Striouk. "La ville est entièrement occupée par les Russes", a-t-il déclaré à la télévision ukrainienne en fin d'après-midi.
L'armée ukrainienne avait annoncé vendredi son retrait de cette localité d'environ 100.000 habitants avant la guerre pour mieux défendre la ville voisine de Lyssytchansk.
Selon Oleksandre Striouk, les civils ont commencé à sortir de l'usine Azot, où plusieurs centaines de personnes se sont réfugiés ces derniers jours pour éviter les bombardements.
"Ces personnes ont vécu près de trois mois de leur vie dans des sous-sols, des abris. C'est difficile émotionnellement et physiologiquement", a-t-il indiqué, estimant que "maintenant, ils (avaient) besoin d'aide: médicale et psychologique".
Dans l'après-midi, un représentant des séparatistes prorusses, Andreï Marotchko, avait indiqué que les forces de Moscou avaient "pris le contrôle total de la zone industrielle de l'usine Azot" à Severodonetsk.
La prise de Severodonetsk par l'armée russe intervient après plusieurs semaines de combats intenses dans une région, celle de Lougansk (est), très disputée par les Ukrainiens et les Russes.
Les forces de Moscou contrôlent désormais quasiment intégralement la région, dont fait partie Severodonetsk, et des "combats de rue" sont en cours dans la ville voisine de Lyssytchansk, selon les séparatistes.
13h36 TU. Joe Biden s'en va en Europe pour serrer, sur la durée, les rangs occidentaux face à Vladimir Poutine.
Le président américain Joe Biden est parti samedi 25 juin pour l'Europe, où il entend consolider encore, et sur la durée, les rangs des Occidentaux face à la Russie. Il doit d'abord participer à un sommet du G7 dans le sud de l'Allemagne, puis la semaine prochaine à un sommet de l'Otan à Madrid.
Ce déplacement intervient à "un moment charnière pour la solidarité transatlantique", avait estimé jeudi 23 juin John Kirby, qui coordonne la communication de la Maison Blanche sur les questions stratégiques.
Au G7 comme à l'Otan, "vous allez voir clairement comment l'intention du président, dès le départ, de revitaliser nos alliances et nos partenariats, nous a permis d'être au rendez-vous" pour "que la Russie rende des comptes", a-t-il promis.
Joe Biden a aussi l'intention, selon lui, de démontrer à ses alliés que tenir tête à la Russie et faire face à la Chine sont des objectifs complémentaires, et non opposés.
Washington s'est fixé trois grands objectifs pour le G7: augmenter encore la pression sur Moscou; faire des propositions concrètes pour répondre à la flambée des prix de l'énergie et de l'alimentation; et lancer un partenariat sur les infrastructures avec des pays en développement.
La Maison Blanche balaye jusqu'ici toute lassitude occidentale face à une guerre en Ukraine qui semble vouée à durer et qui a aussi un coût pour les populations occidentales: "Nous n'avons pas vu de fractures et de fissures" au sein de l'Otan, a affirmé John Kirby.
"Chaque pays s'exprime, chaque pays a ses préoccupations en termes de ce qu'il est prêt ou non à faire. Mais l'alliance n'a jamais été aussi forte", a-t-il assuré.
12h44 TU. Les forces russes et prorusses entrent dans Lyssytchansk, selon les forces séparatistes.
Les forces russes et prorusses sont entrées dans Lyssytchansk et des "combats de rue" ont désormais lieu dans cette ville voisine de Severodonetsk, verrou stratégique dans l'est de l'Ukraine en passe d'être pris par Moscou, ont affirmé les séparatistes.
"La milice populaire de la République populaire de Lougansk et l'armée russe sont entrées dans la ville de Lyssytchansk", a déclaré sur Telegram un représentant des séparatistes prorusses, le lieutenant-colonel Andreï Marotchko.
"Certaines entreprises de la ville ont déjà été prises. Des combats de rue s'y déroulent actuellement", a-t-il ajouté.
Cette annonce, qui ne pouvait être confirmée de manière indépendante dans l'immédiat, intervient alors que les forces russes et leurs alliés séparatistes ont gagné du terrain ces derniers jours dans cette zone qui est le théâtre de rudes affrontements, notamment d'artillerie, depuis plusieurs semaines.
10h35 TU: Candidatures de l'Ukraine et de la Moldavie à l'UE: les condamnations de la Russie "montrent sa faiblesse", selon Kiev
Les condamnations du Kremlin dénonçant un "accaparement géopolitique" visant la Russie, à la suite de l'octroi à l'Ukraine et à la Moldavie du statut de candidat à l'Union européenne, "montrent sa faiblesse", a estimé samedi Kiev. "Tout ce qui reste à la Russie, c'est de cracher des menaces contre d'autres États après des décennies de politiques ratées basées sur l'agression, la coercition et le manque de respect. Cela ne fait que montrer la faiblesse de la Russie", a affirmé sur Twitter le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba.
We stand with the people and the government of friendly Moldova amid renewed threats coming from Moscow. All Russia has left is spitting out threats at other states after decades of failed policies based on aggression, coercion, and disrespect. This only shows Russia’s weakness.
— Dmytro Kuleba (@DmytroKuleba) June 25, 2022
"Nous sommes aux côtés du peuple et du gouvernement de la Moldavie amie face aux menaces renouvelées venant de Moscou", a ajouté le ministre des Affaires étrangères ukrainien.Vendredi, la diplomatie russe avait dénoncé la décision des Vingt-Sept de donner à l'Ukraine et la Moldavie le statut de candidat à l'UE, y voyant une manoeuvre géopolitique contre Moscou en pleine invasion de son voisin ukrainien.
09h55 TU: Moscou affirme avoir tué jusqu'à 80 combattants polonais
La Russie a affirmé ce samedi avoir tué "jusqu'à 80" combattants polonais dans un bombardement dans l'est de l'Ukraine, où les combats font rage entre les forces de Kiev et celles de Moscou.
"Jusqu'à 80 mercenaires polonais, 20 véhicules blindés de combat et huit lance-roquettes multiples Grad ont été détruits dans des frappes d'armes de haute précision sur l'usine de zinc Megatex dans la localité de Konstantinovka", dans la région de Donetsk, a déclaré le ministère russe de la Défense dans un communiqué. Cette affirmation n'était pas vérifiable de manière indépendante.
09h10 TU: Des missiles tirés depuis la Biélorussie en direction de la région frontalière de Tcherniguiv
Des missiles ont été tirés depuis la Biélorussie, allié diplomatique de Moscou, en direction de la région frontalière de Tcherniguiv en Ukraine, au nord-est de Kiev, selon l'armée ukrainienne. Kiev accuse ce samedi Moscou de vouloir "attirer" Minsk "dans la guerre". "La frappe d'aujourd'hui est directement liée aux efforts du Kremlin pour attirer le Bélarus dans la guerre en Ukraine en tant que co-bélligérant", a affirmé sur Telegram la direction générale du renseignement ukrainien, rattachée au ministère de la Défense.
"Vers 05H00 heures du matin (02H00 GMT), la région de Tcherniguiv a subi un bombardement massif de missiles. Vingt roquettes ont visé le village de Desna, tirés depuis le territoire du Bélarus (et aussi) depuis les airs", a indiqué sur Facebook le commandement Nord des troupes ukrainiennes, précisant qu'"il n'y avait pas de victimes" à ce stade. "Une infrastructure a été touchée", a précisé l'armée ukrainienne, sans indiquer si elle était militaire ou non.
Desna, petit village de 7.500 habitants avant la guerre, se situe à 70 km au nord de Kiev et à la même distance au sud de la frontière avec le Bélarus. Cette frappe intervient alors que le président russe Vladimir Poutine et son homologue bélarusse Alexandre Loukachenko doivent se rencontrer samedi à Saint-Pétersbourg en Russie, avant une visite au Bélarus, prévue jeudi et vendredi, du chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.
8h30 TU: En Russie, le drapeau polonais retiré d'un mémorial
Les autorités russes ont retiré le drapeau de la Pologne d'un mémorial érigé en souvenir de milliers de Polonais massacrés par les Soviétiques. Cette décision intervient en pleines tensions entre Moscou et Varsovie autour de l'Ukraine. La disparition du drapeau polonais qui flottait jusque-là au-dessus du mémorial de Katyn, situé dans la région de Smolensk, dans l'ouest de la Russie, avait été signalée vendredi sur les réseaux sociaux par des historiens et des visiteurs.
Vendredi soir, le maire de Smolensk, Andreï Borissov, a confirmé le retrait du drapeau en publiant une photo montrant uniquement celui de la Russie flottant à l'entrée du mémorial. "Il ne peut y avoir de drapeau polonais sur des monuments russes. Et encore moins après les déclarations franchement antirusses de la part des responsables politiques polonais", a déclaré M. Borissov sur son compte VKontakte, le principal réseau social russe.
06h21 TU: Le bétail, victime de la guerre
Parmi les victimes de la guerre en Ukraine figure le bétail. Les médias font part régulièrement de la mort massive d'animaux lors des bombardements, dans les régions les plus touchées par les destructions. Selon le gouvernement ukrainien, 15% du bétail serait déjà perdu. De son côté, l'association des producteurs de lait estime que le nombre de bovins dans le pays aura diminué de 8 à 10% d'ici la fin de l'année.
"En 2021, l'Ukraine comptait 3,11 millions de têtes et une perte de 300.000 animaux est attendue", selon l'ONG Open Cages Ukraine, qui a rendu un premier rapport le 9 juin dernier, après avoir contacté 290 fermes.
06h10 TU: En Géorgie, une nouvelle manifestation après le report de la candidature à l'UE
Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté vendredi soir à Tbilissi, capitale de la Géorgie, contre la politique du gouvernement et pour l'adhésion à l'Union européenne, après l'échec du pays à obtenir le statut de candidat à l'UE. Les manifestants, agitant des drapeaux géorgiens et européens, se sont rassemblés autour du Parlement où ils ont fait retentir l'hymne de l'Union européenne.
Tbilissi a posé sa candidature à l'adhésion à l'UE avec l'Ukraine et la Moldavie, après que la Russie a lancé son offensive contre son voisin ukrainien.
05h00 TU: L’Ukraine demande à ses alliés de renforcer sa puissance de feu
L'Ukraine presse ses alliés de lui donner enfin la "parité de feu" avec les forces russes pour "stabiliser" la situation dans le Donbass après le retrait de ses troupes à Severodonetsk, verrou stratégique de cette région, pilonné depuis des semaines par l'artillerie russe. "J'ai souligné la nécessité d'atteindre la parité de feu avec l'ennemi, ce qui nous permettra de stabiliser la situation dans la région la plus menacée de Lougansk", a déclaré le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Valeriy Zaluzhnyi, en rendant compte sur sa page Facebook d'un entretien téléphonique avec son homologue américain, le général Mark Milley.
L'Ukraine ne cesse de réclamer davantage d'armes lourdes à ses alliés pour contrer la puissance de frappe russe, particulièrement dans le Donbass. Il s'agit d'une région industrielle dans l'est du pays, déjà partiellement sous contrôle de séparatistes pro-russes depuis 2014, et que Moscou s'est juré de conquérir totalement.
04h55 TU. Moscou dénonce un "accaparement géopolitique" pour "contenir la Russie", face à la candidature de l’Ukraine à l’UE.
La diplomatie russe a dénoncé vendredi la décision des Vingt-Sept d'octroyer à l'Ukraine et la Moldavie le statut de candidat à l'Union européenne, en pleine offensive russe chez son voisin ukrainien.
Cette décision "confirme qu'un accaparement géopolitique de l'espace de la CEI (la Communauté des Etats indépendants, qui rassemble plusieurs pays d'ex-URSS, ndlr) se poursuit activement afin de contenir la Russie", a indiqué la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, dans un communiqué.
(Re) voir: Union Européenne : les 27 acceptent la candidature de l'Ukraine
04h50 TU: Bienvenue dans ce nouveau live consacré à la guerre en Ukraine.