Fil d'Ariane
19h53 TU. La Maison Blanche "exhorte" la Russie à échanger la basketteuse Griner.
La Maison Blanche a "exhorté" aujourd'hui la Russie à accepter son "offre sérieuse" d'échanges de prisonniers, afin d'obtenir le retour aux États-Unis de la basketteuse Brittney Griner et d'un autre ressortissant américain, Paul Whelan.
"Nous avons fait une offre conséquente pour la ramener, ainsi que Paul Whelan à la maison. Nous exhortons la Russie à accepter cette proposition", a déclaré la porte-parole Karine Jean-Pierre, en dénonçant la "détention abusive" de la star du basket, condamnée en Russie à neuf ans de prison pour trafic de drogue.
18h16 TU. Trois nouveaux bateaux transportant des céréales quitteront demain l'Ukraine (ministre turc de la Défense).
Le ministre turc de la Défense Hulusi Akar affirme ce soir que trois nouveaux bateaux transportant des céréales allaient quitter l'Ukraine vendredi, a rapporté l'agence de presse étatique Anadolu.
"Le départ des trois bateaux est planifié grâce au travail intensif du Centre de coordination conjointe", a affirmé le ministre sans préciser le port de départ des navires.
Un premier chargement de céréales exporté par l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février avait quitté le port d'Odessa lundi.
Après une inspection effectuée par des experts turcs, russes et ukrainiens au large d'Istanbul mercredi, il a repris sa route à destination du Liban.
Cette inspection marquait la fin d'une "phase de test" des opérations de mise en oeuvre de l'accord international signé en juillet à Istanbul en vue d'enrayer la crise alimentaire mondiale, a souligné mercredi le secrétariat du Centre de coordination conjointe.
Établi à Istanbul, ce centre supervise les exportations de céréales ukrainiennes et veille à la stricte application de l'accord signé le 22 juillet entre la Russie, l'Ukraine la Turquie et les Nations unies.
17h03 TU. Prisonniers de guerre tués: Washington affirme que Moscou va créer de fausses preuves pour accuser Kiev.
Un responsable américain affirme que la Russie s'apprête à créer de fausses preuves pour accuser l'Ukraine d'avoir bombardé une prison où sont morts des dizaines de prisonniers de guerre ukrainiens et qui se trouve en territoire contrôlé par l'armée russe.
"Nous nous attendons à ce que des responsables russes tentent de falsifier des preuves pour attribuer aux forces ukrainiennes la frappe sur la prison d'Olenivka le 29 juillet", a précisé à l'AFP ce responsable de l'administration Biden ayant requis l'anonymat.
"Nous pensons que les Russes vont tenter de (les) faire accuser (...) avant l'arrivée de journalistes et de potentiels enquêteurs sur le site de l'attaque", a-t-il ajouté, se référant à des informations obtenues par les services de renseignement américains mais non rendues publiques.
Washington pense que les autorités russes "vont aller jusqu'à faire croire" que les victimes ont été tuées par un "missile Himars", un système d'artillerie de haute précision livré par les États-Unis et devenu vital pour l'effort de guerre ukrainien, a précisé le responsable américain.
16h17 TU. La Finlande veut limiter les visas touristiques russes.
Le ministre finlandais des Affaires étrangères a présenté aujourd'hui un plan pour limiter les visas touristiques délivrés aux Russes, de plus en plus nombreux à se rendre dans ce pays nordique pour transiter vers d'autres pays européens.
Les vols de la Russie vers l'Union Européenne ont en effet été interrompus après le déclenchement de l'offensive russe en Ukraine le 24 février. La Finlande, qui partage une longue frontière avec la Russie, est donc devenue un important pays de transit pour les voyageurs russes. "Beaucoup ont vu cela comme un contournement du régime de sanctions", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Pekka Haavisto à l'AFP.
La Finlande cherche à intégrer l'OTAN et le soutien politique et populaire à l'alliance a monté en flèche après l'invasion de l'Ukraine par Moscou.
Mais le pays nordique reste à ce jour le seul pays membre de l'Union Européenne et voisin de la Russie sans restrictions sur les visas touristiques pour les citoyens russes.
Le régime de Schengen et la loi finlandaise ne permettent pas une interdiction totale des visas en fonction de la nationalité, mais Helsinki peut réduire le nombre de visas délivrés en fonction de la catégorie, notamment les visas touristiques, a noté M. Haavisto.
15h36 TU. La basketteuse américaine Brittney Griner condamnée à 9 ans de prison. Joe Biden dénonce cette peine"inacceptable".
"C'est inacceptable et je demande à la Russie de la libérer immédiatement afin qu'elle puisse retrouver sa femme, ses proches et ses coéquipières", a exhorté le président Joe Biden dans un communiqué quelques instants après l'annonce du verdict.
Selon ses avocats, la basketteuse va faire appel de sa condamnation "insensée".
"Le tribunal a reconnu la prévenue coupable" de possession illégale et de trafic de drogue, a déclaré la juge Anna Sotnikova, selon une journaliste de l'AFP présente au tribunal de Khimki, près de Moscou. En conséquence, la basketteuse a été condamnée à "neuf ans de prison dans une colonie pénitentiaire" et un million de roubles d'amende (environ 16.000 euros au taux actuel), a-t-elle ajouté.
Arrêtée en février à Moscou avec une vapoteuse contenant du liquide à base de cannabis, peu avant l'offensive russe en Ukraine, la double championne olympique a été happée dans la crise géopolitique entre la Russie et les États-Unis.
Son procès s'est accéléré ces derniers jours, alors que les deux pays négocient un échange de prisonniers dont la joueuse pourrait faire partie, Washington affirmant avoir récemment fait une offre "conséquente" à Moscou.
La semaine dernière, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken et son homologue russe Sergueï Lavrov ont eu leurs premières discussions depuis le début de l'offensive de Moscou en Ukraine.
Anthony Blinken a indiqué avoir pressé son homologue d'accepter l'"offre conséquente" de Washington à Moscou pour obtenir la libération de Griner et d'un autre Américain détenu en Russie, Paul Whelan, qui purge une peine de 16 ans de prison pour espionnage.
Selon plusieurs médias américains, il s'agirait d'échanger un célèbre trafiquant d'armes russe détenu aux Etats-Unis, Viktor Bout, contre Brittney Griner et Paul Whelan.
Viktor Bout, arrêté en Thaïlande en 2008 et qui purge une peine de 25 ans de prison aux États-Unis, est surnommé le "marchand de mort". Son parcours hors du commun a été l'une des inspirations du film "Lord of War" dans lequel Nicolas Cage interprète un trafiquant d'armes cynique.
Aucun accord n'a pour l'heure été rapporté et le Kremlin a paru irrité après les déclarations publiques de Washington au sujet des négociations.
14H30 TU. Des responsables américains estiment que la Russie tenterait de fabriquer des preuves concernant la frappe meurtrière de la semaine dernière contre une prison abritant des prisonniers de guerre dans une région séparatiste de l'est de l'Ukraine.
Selon, une source provenant d'Associated press, des responsables du renseignement américain ont déterminé que la Russie cherchait à produire de fausses preuves pour faire croire que les forces ukrainiennes étaient responsables de l'attaque du 29 juillet contre la prison d'Olenivka. Cette attaque a fait 53 morts et blessé des dizaines d'autres prisonniers.
Par ailleurs, un responsable de gouvernement occidental, qui a informé les journalistes sous couvert d'anonymat, a déclaré que des experts en explosifs qui ont examiné des photos de la prison publiées par les Russes à la suite de l'incident ont déterminé que la destruction n'était probablement pas causée par "une frappe hautement explosive" venant de "l'extérieur". Il était beaucoup plus vraisemblable qu'elle soit causée "par un incendie depuis l'intérieur."
13H40 Le ministre ukrainien des Affaires étrangères "indigné" par les accusations d'Amnesty International.
Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, est "indigné" par les accusations "injustes" de l'ONG Amnesty International, qui a reproché à Kiev de mettre en danger des civils dans le cadre de la guerre avec Moscou.
"Je suis indigné tout comme vous par le rapport d'Amnesty International. Je le considère comme injuste", a réagi Dmytro Kouleba dans un commentaire par vidéo publié sur Facebook.
Dans leur rapport, Amnesty International affirme que "les forces ukrainiennes mettent en danger la population civile en établissant des bases et en utilisant des systèmes d’armement dans des zones résidentielles habitées, notamment des écoles et des hôpitaux, lors des opérations visant à repousser l’invasion russe qui a débuté en février."
"Ces tactiques de combat violent le droit international humanitaire et mettent gravement en danger la population civile, car elles transforment des biens de caractère civil en cibles militaires. Les frappes russes qui en ont résulté dans des zones habitées ont tué des civil·e·s et détruit des infrastructures civiles." peut-on lire dans leur communiqué.
"Nous avons réuni des informations sur de nombreux cas où les forces ukrainiennes ont mis en danger des civil·e·s et violé les lois de la guerre en opérant dans des zones habitées", a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International.
12H37 TU. Le Laodicea a quitté le port de Tripoli au Liban avec sa cargaison de céréales ukrainiennes.
Le ministre du Transort libanais Ali Hamié a twitté "le Laodicea battant pavillon syrien est maintenant hor des eaux territoriales libanaises."
#المرافئ_اللبنانية وكل المرافق العامة التابعة لوزارة الاشغال العامة والنقل،هي قبلة مريديها،فهم ضمن دائرة الأمان لطالما كان ذلك مُحترِماً للقوانين والسيادة اللبنانية والتي تسمو فوق كل اعتبار ولما فيه خير للبنان#الباخرة_LAODICEA
— Ali Hamie | علي حمية (@alihamie_lb) August 4, 2022
السورية خارج المياه الإقليمية اللبنانية pic.twitter.com/D3R00WmovI
Un peu plus tard, le ministre du Transport syrien a annoncé l'arrivée du bateau à Tartous et le déchargement de sa cargaison. Il a déclaré que le navire s'était arrêté à Tripoli pour décharger une partie de la farine qu'il transportait pour une compagnie libanaise avant de reprendre route vers Tartous (selon AP).
L'Ukraine s'est dite "déçue" par la décision des autorités libanaises qui, selon le ministère des Affaires étrangères, encouragerait la Russie à "poursuivre en toute impunité le vol dans le sud de l'Ukraine temporairement occupé".
L'ambassade ukrainienne au Liban a déclaré que la cargaison de céréales avait été chargée depuis une région occupée par les forces russes et a dit avoir présenté aux autorités libanaises la preuve que la marchandise avait été volée.
"Nous appelons la partie libanaise à annuler sa décision (...) et à prendre des mesures pour empêcher de nouvelles tentatives d'utiliser le Liban pour expédier du grain ukrainien volé", a déclaré le ministère ukrainien dans un communiqué.
12H12 TU. Le Parquet de Russie requiert neuf ans et demi de prison contre la basketteuse américaine Brittney Griner.
"Je demande que Griner soit reconnue coupable et condamnée à neuf ans et demi de prison dans une colonie (pénitentiaire) à régime classique" et à un million de roubles d'amende (16.000 euros), a déclaré le procureur Nikolaï Vlassenko, selon une journaliste de l'AFP présente à l'audience au tribunal de Khimki, près de Moscou.
"Je voudrais m'excuser auprès de mes co-équipières, mon club, mes supporters et la ville (de Ekaterinenbourg) pour mon erreur et tout l'embarras que je leur ai causé" a déclaré la joueuse de basket d'une voix qui se brisait. "Je veux aussi dire pardon à mes parents, mes frères et soeurs, le Mercury Phoenix chez moi, les femmes formidables de la Fédération de basket féminin et ma merveilleuse femmesà la maison."
Il s'agit quasiment de la réquisition maximale possible pour ce crime, fixée à 10 ans de prison.
En plein conflit en Ukraine, le procès de Griner a pris une dimension géopolitique avec des pourparlers entre Moscou et Washington sur un possible échange de prisonniers dont la joueuse pourrait faire partie.
11h36 TU. Huit morts dans le bombardement d'un arrêt de bus à Torestk, selon le gouverneur régional.
Huit personnes ont été tuées et quatre blessées par un obus russe tombé à un arrêt de bus dans la ville de Toretsk, près de la ligne de front, dans l'est de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur de la région.
"D'après les premières informations dont nous disposons, il s'agit d'un tir d'artillerie, qui a atteint un arrêt de transport public, où une foule de gens attendaient", a expliqué sur Telegram, Pavlo Kyrylenko, gouverneur de la région de Donetsk.
8 загиблих, 4 поранених – такі наслідки сьогоднішнього обстрілу Торецька.
— Павло Кириленко (@Pavlo_Kyrylenko) August 4, 2022
Серед 4 поранених – 3 дитини.
Щодня російські окупанти б’ють по цивільним – щодня ми маємо загиблих та поранених.
Евакуюйтеся вчасно!#StopRussia#RussiaKillsCivilians pic.twitter.com/Cbd9rNC3JS
10h24 TU L'armée ukrainienne a mis des civils en danger, avertit Amnesty International.
L'armée ukrainienne a mis des civils en danger en établissant des bases militaires dans des écoles et des hôpitaux et en lançant des attaques depuis des zones peuplées pour repousser l'invasion russe, affirme Amnesty International.
De telles tactiques violent le droit international humanitaire, avertit l'ONG dans un communiqué.
Ukrainian forces have put civilians in harm’s way by establishing bases and operating weapons systems in populated residential areas.
— Amnesty International (@amnesty) August 4, 2022
"Nous avons documenté une tendance des forces ukrainiennes à mettre en danger les civils et à violer les lois de la guerre lorsqu'elles opèrent dans des zones peuplées", a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnesty International.
"Le fait de se trouver dans une position de défense ne dispense pas l'armée ukrainienne de respecter le droit international humanitaire", a-t-elle ajouté.
Le conseiller à la présidence ukrainienne, Mikhail Podoliak, a réagi sur son compte Twitter et qualifié de "honte qu'une organisation comme
Amnesty participe à cette campagne de désinformation et de propagande."
"La seule chose qui constitue une menace pour les Ukrainiens, c'est l'armée russe de bourreaux et de violeurs qui viennent en Ukraine pour commettre un génocide. "
The only thing that poses a threat to Ukrainians is army of executioners and rapists coming to to commit genocide. Our defenders protect their nation and families. People's lives are the priority for Ukraine, that is why we are evacuating residents of front-line cities. 1/2
— Михайло Подоляк (@Podolyak_M) August 4, 2022
10h04 La Russie réclame le départ d'une diplomate norvégienne accusée de "russophobie".
La Russie exige le départ d'une diplomate norvégienne, Elisabeth Ellingsen, accusée de "déclarations russophobes" après avoir dit qu'elle détestait les Russes lors d'un différend à la réception d'un hôtel.
La semaine dernière, un scandale a éclaté après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo de surveillance de la réception d'un hôtel de Mourmansk, dans le nord-ouest du pays, où Elisabeth Ellingsen était consule.
Elle avait lancé au comptoir de réception : "Je déteste les Russes. Donnez-moi une autre chambre, je ne bougerai pas d'ici. (...) Et comment décidez-vous qu'une chambre est propre ? Vous savez, je suis habituée aux chambres propres, je viens de Scandinavie, pas comme une femme russe qui nettoie comme elle peut."
La diplomatie norvégienne a confirmé la convocation de son ambassadeur à Moscou et ajouté que le visa de Mme Ellingsen lui avait été retiré.
08h47 TU. 100.000 réfugiés ukrainiens en France.
Le seuil des 100.000 réfugiés ukrainiens en France a été franchi cette semaine, selon le directeur général de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), Didier Leschi.
"Depuis mercredi soir, la barre des 100.000" déplacés ukrainiens couverts par l'allocation pour demandeurs d'asile (Ada) "a été franchie", a-t-il indiqué. Depuis plusieurs semaines, "on est entre 200 et 250 nouvelles délivrances de protection temporaires par jour en moyenne", un niveau "très bas."
Interrogé sur la possibilité d'un acccroissement des arrivées après les appels du président ukrainien Volodymyr Zelensky à évacuer la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, le préfet Leschi a répondu: "On n'en sait rien. Vont-ils rester en Ukraine en se déplaçant chez des proches dans l'ouest du pays, partir dans les pays limitrophes de l'Ukraine, ou encore rester sur place car pro-Russes ?"
Didier Leschi a rappelé que 80% des réfugiés ukrainiens en France sont des femmes et des enfants. Ceux-ci maintiennent des liens avec les maris, pères et fils restés en Ukraine pour se battre et souhaitent retourner en Ukraine. "Les retours ont commencé quand l'armée russe a quitté la région de Kiev", a-t-il précisé.
Selon les évaluations de l'Ofii, quelque 5.000 de ces réfugiés ont ainsi quitté la France. Ces estimations sont réalisées à partir des cartes de paiement pour les achats courants distribuées aux réfugiés ukrainiens et qui ne peuvent être utilisées que sur le territoire français. Lorsque ces cartes sont inactives pendant plusieurs semaines, on en déduit que les personnes ont quitté le territoire.
06h25 TU. Encore 2.500 civils à Avdiivka selon le chef de l'administration militaire de la ville.Official: 2,500 civilians remain in Avdiivka.
— The Kyiv Independent (@KyivIndependent) August 4, 2022
Head of the Avdiivka City Military Administration Vitalii Barabash said civilians comprise 10% of the city’s population before the full-scale invasion on Feb. 24.
Le Sénat américain a approuvé la résolution lors d'un vote à une très large majorité, avec les élus des deux partis (95 voix pour, 1 contre). "Ce vote historique est un signe important de l'engagement durable et transpartisan des Etats-Unis à l'Otan, et de la volonté de faire en sorte que notre Alliance soit prête pour relever les défis d'aujourd'hui et de demain", s'est félicité le président, Joe Biden, dans un communiqué.
Son administration soutenait ardemment cette ratification censée démontrer la solidité de l'Alliance atlantique face à la Russie expansionniste.
Le président russe Vladimir "Poutine a tenté d'utiliser la guerre en Ukraine pour diviser l'Occident. Au lieu de cela, le vote d'aujourd'hui montre que l'Alliance est plus forte que jamais", a déclaré le chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer.
Ce vote intervient au lendemain de la ratification des protocoles d'adhésion par le parlement français, ainsi que par l'Italie. 23 États sur les 30 nécessaires ont déjà ratifié l'adhésion. Tous les pays membres de l'Otan doivent en faire de même afin que la Finlande et la Suède puissent bénéficier de l'article 5.
L'article 5 du traité de l'Alliance de l'Atlantique nord, fondée en 1949 au début de la Guerre froide, déclenche une riposte commune en cas d'attaque contre l'un des membres.
L'adhésion à l'Otan de la Suède et de la Finlande n'est pas pour autant encore acquise. La Turquie menace de "geler" le processus, en accusant les deux pays nordiques de bienveillance envers le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et ses alliés qu'Ankara considère comme des organisations terroristes.
(Re)voir : Que signifie l'arrivée de la Suède et de la Finlande dans l'OTAN ?
Malgré les sanctions prises contre la Russie et son entrée prochaine au Conseil de sécurité de l'ONU, la Suisse "est toujours neutre", a rappelé le président, Ignazio Cassis. "Bien sûr qu'il y a en Europe un sentiment d'une unité plus forte contre cette agression (de l'Ukraine par la Russie, NDLR) qui nous a tous réveillé d'une situation de paix dont on bénéficiait depuis 70 ans", a-t-il déclaré lors d'un entretien avec quelques journalistes au siège de l'ONU à New York. Mais "la Suisse est toujours neutre, la neutralité de la Suisse n'est pas en question", a-t-il assuré, rejetant notamment l'idée d'un rapprochement avec l'Otan.
"Rapprocher dans le sens d'un pas intermédiaire pour demander un jour de devenir membre, non, pour l'instant ce n'est pas une discussion politique en Suisse [...] La neutralité est assez simple: on ne prend pas part à une guerre, on n’envoie pas d'armes ou de troupes dans une guerre, et on ne donne pas son territoire pour des armes ou des troupes de parties en guerre, ni on ne participe à une alliance militaire comme l'Otan."
"Condamner la violation du droit international par cette agression militaire russe est une obligation axée sur la Constitution et qui ne lèse en rien la neutralité", a-t-il insisté.
La Suisse a repris les sanctions contre des responsables russes décidées par l'Union européenne après l'invasion de l'Ukraine.
Pour la première fois depuis son adhésion aux Nations unies il y a 20 ans, la Suisse a été élue, en juin, pour occuper, à partir de janvier 2023, un des sièges de membres non permanents du Conseil de sécurité.
Plaidant pour un "renforcement" du traité de non-prolifération des armes nucléaires, Ignazio Cassis a indiqué que son pays essaierait au sein du Conseil de sécurité de "faire le pont" entre puissances nucléaires et non nucléaires, "avec la crédibilité d'un pays neutre".
(Re)voir : Pourquoi la Suisse rejoint-elle le Conseil de sécurité de l'ONU ?