L'Ukraine annonce de nouveaux succès militaires, affirmant avoir atteint la frontière russe et repris l'équivalent de sept fois la superficie de Kiev en un mois à l'armée russe. De son côté, le Kremlin accuse les forces ukrainiennes de commettre des actes de "torture" et des "actions punitives" contre des habitants dans les zones reprises ces derniers jours à l'armée russe dans l'est de l'Ukraine.
19H05 TU. Washington distingue un "changement d'élan", promet de nouvelles aides militairesLes États-Unis constatent
"un changement d'élan de la part des forces armées ukrainiennes", engagées dans une contre-offensive fulgurante, et vont annoncer une nouvelle aide militaire
"dans les prochains jours", fait savoir ce soir un porte-parole de la Maison Blanche.
"Je laisse le président Zelensky (...) décider s'il a l'impression d'avoir atteint un tournant sur le plan militaire, mais clairement, au moins dans le Donbass, il y a un élan", a déclaré John Kirby, l'un des porte-parole du Conseil de sécurité nationale rattaché au président Joe Biden.
"Nous allons continuer à le soutenir", a-t-il dit, assurant:
"Nous sommes en contact étroit avec les Ukrainiens, nous leur parlons tous les jours", tout en avertissant:
"C'est la guerre, et la guerre est imprévisible.""De nombreux équipements que nous avons livrés ces dernières semaines et ces derniers mois se sont révélés importants et efficaces dans la capacité des Ukrainiens à passer à l'offensive", a ajouté John Kirby.
"Vous allez voir un autre (volet d'assistance militaire) dans les prochains jours", a-t-il promis.
16H23 TU. Olaf Scholz demande à Vladimir Poutine le "retrait complet" des forces russes
Le chancelier allemand Olaf Scholz a appelé aujourd'hui Vladimir Poutine à ordonner le
"retrait complet" hors d'Ukraine des forces russes en difficulté face à une contre-offensive ukrainienne.
Lors d'un entretien téléphonique de 90 minutes, le dirigeant allemand a
"insisté auprès du président russe pour qu'une solution diplomatique soit trouvée le plus rapidement possible, basée sur un cessez-le-feu, un retrait complet des troupes russes et le respect de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de l'Ukraine", selon un communiqué de la chancellerie.
Olaf Scholz a aussi demandé au président russe de mettre
"pleinement" en oeuvre l'accord l'exportation de céréales ukrainiennes.
15H52 TU. L'ONU "poursuit ses efforts" pour faciliter les exportations d'engrais russeL'ONU
"poursuit ses efforts" pour permettre les exportations russes d'ammoniac, servant à fabriquer des engrais azotés, et d'autres engrais, déclare Rebeca Grynspan, responsable onusienne engagée dans des négociations avec Moscou.
Deux accords ont été signés le 22 juillet sous l'égide de l'ONU pour permettre d'un côté les exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre et de l'autre les exportations de nourriture et d'engrais russes, malgré les sanctions imposées par les pays occidentaux à la Russie.
Le premier accord a permis de faire sortir 129 bateaux chargés de 2,8 millions de tonnes de nourriture des ports ukrainiens, selon le Centre de coordination conjoint basé à Istanbul, entraînant une baisse des prix des céréales au niveau mondial.
Mais la Russie affirme que ses propres exportations de denrées alimentaires et d'engrais continuent de pâtir des sanctions occidentales visant Moscou pour son intervention militaire.
"Nous allons continuer à essayer de trouver une solution pour résoudre ce problème", a-t-elle déclaré aujourd'hui lors d'une conférence de presse par vidéo depuis Genève Rebeca Grynspan, à la tête de l'agence onusienne sur le commerce et le développement (Cnuced), assurant que
"des exportations sont sorties des ports russes"."Les engrais sont nécessaires pour que le monde ait suffisamment de nourriture lors de la prochaine récolte", a insisté la responsable onusienne. La Russie est un gros fournisseur d'engrais.
L'accord du 22 juillet sur les exportations russes, dont le texte a été publié pour la première fois lundi, prévoit la facilitation des exportations des denrées alimentaires, des engrais et des produits bruts servant à la fabrication des engrais, en particulier l'ammoniac.
L'ammoniac étant produit en combinant l'azote de l'air et l'hydrogène provenant de gaz naturel, plusieurs fabricants européens d'engrais ont cessé leur production d'ammoniac en raison de l'envolée du prix du gaz.
15H32 TU. Josep Borrell propose une nouvelle aide militaire européenneLe chef de la diplomatie européenne Josep Borrell va proposer aux États membres d'accorder un nouveau financement pour la fourniture d'armements à l'Ukraine. Il l'a annoncé au Parlement européen aujourd'hui.
Les pays de l'UE ont déjà alloué 2,5 milliards d'euros de cette Facilité en 5 tranches de 500 millions d'euros et la proposition devrait porter également sur un montant de 500 millions, ont indiqué ses services.
"L'armée russe bat en retraite. Ce n'est pas le moment de baisser les bras. Nous devons continuer notre aide militaire et redoubler d'efforts", a-t-il plaidé.
La Facilité européenne pour la paix est un fond intergouvernemental mis en place par les États membres et n'est pas soumise au contrôle du Parlement, a-t-il rappelé.
"Ce ne sont pas des financements du budget européen", a-t-il insisté.
L'UE s'est par ailleurs engagée a fournir à l'Ukraine une aide macro-financière de 9 milliards d'euros. Un milliard a déjà été versé et un accord a été trouvé pour l'octroi de 5 milliards supplémentaires.
"Il reste encore 3 milliards à débourser, mais cela dépend de l'accord des Etats membres", a expliqué Josep Borrell.
"Cela ne va pas résoudre tous les problèmes de l'Ukraine. Il faut faire plus, mais il ne revient pas à l'Union européenne, avec le budget qui est le notre, de remplacer l'Etat ukrainien", a-t-il insisté.
Josep Borrell a rappelé aux élus que l'Ukraine négocie avec le Fonds monétaire international.
14H42 TU. Le Kremlin fait l'éloge de l'OCS, "alternative réelle" à l'Occident
Le Kremlin fait l'éloge du sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) prévu cette semaine, y voyant une
"alternative réelle" à l'Occident.
Le sommet de l'OCS, prévu demain et après-demain à Samarcande, en Ouzbékistan, ex-république soviétique d'Asie centrale, doit réunir, selon le Kremlin, non seulement les dirigeants des pays membres de cette organisation, parmi lesquels figurent notamment la Russie, la Chine, l'Inde et le Pakistan, mais aussi nombre d'autres leaders, dont le président turc Recep Tayyip Erdogan et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev.
Il s'agit du premier sommet en présentiel depuis le début de la pandémie de coronavirus.
"L'Organisation de coopération de Shanghai offre une alternative réelle aux structures orientées vers l'Occident", s'est félicité devant la presse le conseiller du Kremlin, Iouri Ouchakov. Il a souligné qu'il s'agissait de la
"plus grande organisation du monde, qui comprend la moitié de la population de la planète", assurant que ses membres veulent un
"ordre international juste".
Selon Iouri Ouchakov, le président russe Vladimir Poutine, outre son discours dans le cadre du sommet, aura une rencontre bilatérale à part avec le dirigeant chinois Xi Jinping, pour évoquer notamment la crise ukrainienne et la
"coopération économique et commerciale" avec Pékin.
12H53 TU. Kiev accroît la pression sur l'Allemagne pour qu'elle lui livre des blindésLe ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, reproche à Berlin de ne pas lui livrer de blindés, accroissant la pression sur le chancelier Olaf Scholz opposé à une initiative isolée de l'Allemagne en la matière.
"Des signaux décevants en provenance d'Allemagne alors que l'Ukraine a besoin maintenant de chars Leopard et Marder pour libérer notre peuple et le sauver du génocide", a déploré Kouleba sur Twitter.
"Il n'y a pas un seul argument rationnel qui justifie pourquoi ces armes ne peuvent pas être livrées, seulement des craintes abstraites et des excuses. Que craint Berlin que Kiev ne craint pas ?", a-t-il martelé.
Lundi, le chancelier Scholz mais aussi sa ministre de la Défense, Christine Lambrecht, tout deux membres du parti social-démocrate (SPD), sont restés évasifs quand ils ont été interrogés sur de potentielles livraisons de blindés.
Pourtant, la pression monte sur Olaf Scholz au moment où l'Ukraine se targue de nouveaux succès militaires contre l'armée russe.
Au sein de la coalition au pouvoir en Allemagne, composée des sociaux-démocrates, des Libéraux (FDP) et des Verts, des dissensions apparaissent.
Ainsi, dans les deux partis juniors de la coalition, des voix se sont élevées pour réclamer la livraison de chars.
"Nous devons évaluer chaque jour si nous pouvons soutenir davantage les courageux Ukrainiens. L'Ukraine doit gagner cette guerre", a déclaré Christian Lindner, le chef des Libéraux et ministre des Finances.
"Le temps de l'hésitation est terminé", a affirmé de son côté la codirigeante du parti des Verts, Ricarda Lang. La principale force d'opposition, l'union conservatrice CDU-CSU, milite elle aussi pour de telles livraisons.
12H13 TU. Moscou annonce des "frappes massives" face aux percées ukrainiennesLes bombardements russes ont pour le moment fait huit morts et 19 blessés en 24 heures dans la population des régions de Kharkiv (nord-est) et de Donetsk (est), a déclaré la présidence ukrainienne.
"L'Ukraine enregistre jusqu'à 200 crimes de guerre commis chaque jour par les Russes" sur son sol, a en outre assuré l'état-major de l'armée, ajoutant que
"plus de 70.000 km² dans dix régions ukrainiennes ont été minés" par les occupants.
Voir : Ukraine : la riposte russe ne se fait pas attendre après l'offensive ukrainienne
De son côté, la Russie a affirmé que les militaires ukrainiens se livraient à de dures représailles contre des civils dans les endroits qu'ils ont repris ces derniers jours.
"Selon nos informations, il y a de nombreuses actions punitives contre les habitants de la région de Kharkiv, des gens sont torturés, maltraités", a lâché le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, ajoutant :
"c'est révoltant".
"Les forces aériennes, balistiques et l'artillerie russes effectuent des frappes massives contre les unités des forces armées ukrainiennes dans toutes les zones opérationnelles", souligne le ministère russe de la Défense. Il évoque des bombardements près de Sloviansk, Konstantinivka et Bakhmout dans l'est de l'Ukraine, ainsi que dans les régions méridionales de Mykolaïv et de Zaporijjia et dans celle de Kharkiv, d'où les soldats russes se sont presque totalement retirés face aux avancées ukrainiennes.
11H38 TU. Pékin réaffirme son soutien à MoscouLes succès annoncés par l'armée ukrainienne et les sanctions occidentales constituent certes un coup dur pour la Russie, mais le président Vladimir Poutine peut encore compter sur un allié de poids : la Chine, qui vient de réaffirmer son soutien.
Lors de son premier déplacement à l'étranger depuis le début de la pandémie, le dirigeant chinois Xi Jinping rencontrera cette semaine son homologue russe lors d'un sommet régional en Ouzbékistan.
"Que la Russie l'emporte ou non en Ukraine, la Chine poursuivra un alignement étroit avec la Russie, une stratégie qui résulte de l'état actuel des relations entre la Chine et les Etats-Unis", selon Yun Sun, directrice du programme Chine au Centre Stimson à Washington.
10H38 TU. Sergueï Lavrov a obtenu son visa pour se rendre à l'Assemblée générale de l'ONU Le chef de la diplomatie russe et d'autres représentants de sa délégation ont reçu des Etats-Unis leur visa pour se rendre à l'Assemblée générale de l'ONU à New-York, selon le ministère russe des Affaires étrangères.
Aujourd'hui, des visas ont été délivrés à Sergueï Lavrov et à un certain nombre de personnes qui l'accompagnent. Nous attendons la délivrance des visas au reste des membres de la délégation, ainsi que la résolution rapide des problèmes logistiques, compte tenu des sanctions illégales imposées par les Etats-Unis.
Diplomatie russe.
10H08 TU. Le Kremlin accuse les forces ukrainiennes de torturer des civils dans les zones reconquisesLe Kremlin accuse les forces ukrainiennes de commettre des actes de
"torture" et des
"actions punitives" contre des habitants dans les zones reprises ces derniers jours à l'armée russe dans l'est de l'Ukraine.
"Selon nos informations, il y a de nombreuses actions punitives contre les habitants de la région de Kharkiv, des gens sont torturés, maltraités", selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
10H06 TU. L'armée russe dit mener des "frappes massives" sur tous les frontsL'armée russe affirme mener des
"frappes massives" contre les forces ukrainiennes sur tous les fronts, en réaction à leur percée annoncée dans le Nord-Est et leur avancée dans le Sud.
"Les forces aériennes, balistiques et l'artillerie russes effectuent des frappes massives contre les unités des forces armées ukrainiennes dans toutes les zones opérationnelles", selon le Ministère russe de la Défense.
A re(voir) : Existent-ils des doutes sur la guerre en Ukraine côté russe ?
03H51 TU. L'armée ukrainienne dit enchaîner les succès, la Russie bombarde des zones reconquises L'armée ukrainienne avait d'abord annoncé une contre-offensive dans le sud, avant de réaliser au cours de la semaine écoulée une avancée éclair dans la région de Kharkiv (nord-est).
Dans l'est,
"la libération des localités d'envahisseurs russes se poursuit dans les régions de Kharkiv et de Donetsk", a proclamé l'armée ukrainienne. Et dans la région de Kherson (sud), elle a revendiqué la reconquête de 500 km2 en deux semaines, sa première estimation chiffrée de ses avancées dans le sud.
Sur l'ensemble du front, l'armée ukrainienne a déclaré avoir
"réussi à chasser l'ennemi de plus de 20 localités" en 24 heures, ajoutant que
"les troupes russes abandonnent leurs positions hâtivement et s'enfuient".A re(voir) : Kiev annonce de nouvelles avancées