DIRECT - Ukraine : Kiev dénonce "l'hypocrisie" de Lavrov à l'ONU

Kiev dénonce "l'hypocrisie" du ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov qui présidait le 24 avril, le Conseil de sécurité sur la "défense des principes" de la Charte de l'ONU. Ce mardi, le secrétaire général de l'ONU présente une "voie à suivre" pour permettre la prolongation de l'accord sur les céréales ukrainiennes. 
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Sergueï Lavrov au siège des Nations Unies le 24 avril, avant une réunion avec le secrétaire général de l'ONU.
© AP Photo/John Minchillo
Sergueï Lavrov au siège des Nations Unies le 24 avril 2023, avant une réunion avec le secrétaire général de l'ONU.
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Ukraine ligne de front chat
AP Photo/Libkos
Un soldat ukrainien caresse un chat sur la ligne de front dans le village de New York, dans la région du Donetsk en Ukraine, le 24 avril 2023. 
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  • Mardi 25 avril
18h00 TU. Un ancien officier de police russe condamné pour avoir critiqué la guerre en Ukraine.

Semiel Vedel a été condamné à 7 ans de prison hier pour avoir critiqué la guerre en Ukraine lors d'une conversation téléphonique avec des amis.
 
Semiel Vedel, lors de sa comparution devant un tribunal de Moscou le 24 avril 2023.
Semiel Vedel, lors de sa comparution devant un tribunal de Moscou le 24 avril 2023. Capture d'écran AP video.
© AP

Les autorités russes ont accusé Vedel d'avoir diffusé des informations concernant l'offensive russe contraires aux déclarations officielles du ministère de la Défense.

Au cours de trois conversations téléphoniques avec des amis l'année dernière, Vedel a qualifié la Russie de "pays meurtrier", a utilisé "Gloire à l'Ukraine" comme salutation et a affirmé que la Russie subissait "d'énormes pertes" en Ukraine, selon le procureur.

Vedel, qui est né en Ukraine, a déclaré qu'il ne faisait que partager des informations qu'il avait obtenues de ses amis du département de police de Kiev en qui il avait confiance.

17h33 TU. La compagnie aérienne polonaise refuse l'accès à bord à une joueuse de tennis russe

La compagnie aérienne nationale polonaise (LOT) a refusé l'accès à bord d'un de ses appareils de la joueuse de tennis russe Vitalia Diatchenko, invoquant des restrictions établies par Varsovie concernant la circulation des ressortissants russes.
 
Vitalia Diatchenko lors du Ladies Trophy de saint Pétersboug le 10 février 2020.
Vitalia Diatchenko lors du Ladies Trophy de saint Pétersboug le 10 février 2020.
© AP Photo/Dmitri Lovetsky

Vitalia Diatchenko, 32 ans, avait affirmé sur les réseaux sociaux s'être vu refuser l'embarquement sur un vol LOT du Caire à Nice via Varsovie, en raison de sa nationalité, la contraignant à manquer un tournoi en France.

"LOT Polish Airlines ne pouvait pas accepter un citoyen de la Fédération de Russie sur son vol", a confirmé la compagnie aérienne dans un communiqué.
Les restrictions à la circulation des citoyens russes invoquées incluent "les passages d'aéroport, en ce qui concerne les citoyens de la Fédération de Russie voyageant depuis l'extérieur de l'espace Schengen".

Varsovie, soutien clé de Kiev, a mis en place des restrictions de voyage en septembre dernier dans le cadre des sanctions contre la Russie après son invasion de l'Ukraine.
Vitalia Diatchenko, actuellement 250e au classement WTA, a été citée par les médias polonais, affirmant qu'elle avait été "coincée pendant 18 heures à l'aéroport du Caire", raison pour laquelle elle avait dû déclarer forfait pour un tournoi en Corse.

15h37 TU. Le CIO souverain sur l'exclusion des Russes des Jeux Olympiques

La ministre des Sports française Amélie Oudéa-Castera a déclaré devant l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) que le Comité international olympique (CIO) prendra "une décision souveraine" concernant la participation des athlètes russes et bélarusses aux JO.
 
Amélie Oudéa-Castera, ministre des Sports
La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra le 30 mai 2022 à Paris.
© AP Photo/Jean-François Badias

Alors que les qualifications pour les JO-2024 ont déjà commencé dans certaines disciplines, une Commission de l'APCE avait organisé une audition publique en vue de la rédaction d'un rapport concernant la participation des athlètes russes et bélarusses aux Jeux.

Lors de cette audition, Amélie Oudéa-Castera était invitée à s'exprimer au nom du pays hôte des prochains Jeux Olympiques qui se tiendront à Paris du 26 juillet au 11 août 2024.

Dans un message vidéo, la ministre a assuré que "la France reconnaît et respecte l'autonomie du mouvement sportif". Elle a promis de "tout mettre en oeuvre" pour que les sportifs ukrainiens soit performants aux JO 2024, notamment grâce à une aide d'un million d'euros.
 

Cette aide permettra "la prise en charge complète" du camp de base pour la préparation de la délégation olympique ukrainienne, a précisé la ministre.
Le ministre de la Jeunesse et des Sports ukrainien, Andriy Chesnokov, également invité à s'exprimer sur le sujet, a demandé à l'Assemblée parlementaire de continuer "à soutenir sans faille" l'Ukraine, en interdisant aux sportifs russes et bélarusses de concourir.

Les représentants du CIO, dont Gaby Ahrens, ancienne tireuse et présidente de la Commission des Athlètes de l'Association des comités nationaux olympiques d'Afrique (ACNOA), ont quant à eux appelé à ne pas "condamner les sportifs" pour les agissements de leurs dirigeants.

Le Comité international olympique avait recommandé en mars dernier la réintégration des sportifs russes et bélarusses aux compétitions internationales, sous bannière neutre et "à titre individuel", pour peu qu'ils n'aient pas activement soutenu la guerre en Ukraine. L'organisation n'a pour l'instant pas pris de décision.

13h09 TU. Turcs et Syriens tiennent des pourparlers de normalisation sous médiation russe

La Turquie et la Syrie ont mené mardi à Moscou une nouvelle session de pourparlers sous médiation de la Russie et de l'Iran visant à normaliser leurs relations, rompues depuis le début de la guerre civile syrienne en 2011.
 
Rencontre des ministres de la Défense turc, iranien et syrien à Moscou.
Rencontre des ministres de la Défense turc, iranien et syrien à Moscou.
© Ministère russe de la défense via AP

Cette rencontre s'est déroulée entre les ministres de la Défense des quatre pays et visait à discuter de "mesures pratiques" afin de "renforcer la sécurité en Syrie" et "normaliser les relations syro-turques", a indiqué le ministère russe dans un communiqué. "Suite aux entretiens, les parties ont réaffirmé leur volonté de préserver l'intégrité territoriale de la Syrie, ainsi que la nécessité d'intensifier les efforts pour le retour rapide des réfugiés syriens dans leur patrie", a-t-il ajouté.

Selon Moscou, les ministres ont eu un "dialogue constructif" et souligné "la nécessité de le poursuivre dans l'intérêt de stabiliser davantage la situation".
Le ministère turc de la Défense a souligné dans un communiqué l'"atmosphère constructive" de la rencontre, au cours de laquelle "la question de l'intensification des efforts pour le retour des réfugiés syriens sur leurs terres" a été évoquée.
Il a confirmé que tous les participants ont "réaffirmé leur respect de l'intégrité territoriale de la Syrie".

Les médias d'État syriens ont eux diffusé un communiqué du ministère syrien de la Défense, affirmant que les discussions ont porté sur "le retrait des forces turques" du pays.

Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, dont l'armée est à l'offensive en Ukraine depuis plus d'un an, a également tenu des entretiens bilatéraux avec chacun de ses collègues, discutant de "coopération" et de la "garantie de la sécurité mondiale et régionale".

La Russie encourage le rétablissement des relations entre son allié syrien et Ankara, qui ont peu de contacts officiels depuis que la Turquie a commencé à soutenir les rebelles et l'opposition en Syrie pour renverser le président Bachar al-Assad.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a lancé l'idée d'un sommet de la paix avec le dirigeant syrien, mais ce dernier réclame préalablement le retrait des troupes turques stationnées dans le nord de la Syrie.

Début avril, des diplomates iraniens, russes, turcs et syriens se sont rencontrés à Moscou pour préparer une future réunion des ministres des Affaires étrangères.

12h44 TU. La Suède expulse cinq diplomates russes

La Suède a annoncé qu'elle expulsait cinq diplomates russes pour "activités incompatibles" avec leur statut diplomatique.
Le ministère des Affaires étrangères du pays scandinave a déclaré avoir "convoqué l'ambassadeur de Russie Viktor Tatarintsev et l'avoir informé que cinq fonctionnaires de l'ambassade de Russie en Suède sont priés de quitter le pays en raison d'activités qui ne sont pas compatibles avec la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques", a-t-il indiqué dans un communiqué sans préciser la nature de ces activités.


11h55 TU. La présidence russe de l'ONU contestée 

La Russie assure actuellement la présidence tournante du Conseil de sécurité de l'ONU. Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe, se retrouve alors dans la situation paradoxale de défendre dans le même temps la Charte des Nations unies et la guerre en Ukraine.
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11h24 TU. En Russie, les restaurants KFC remplacés par une copie
 

Le premier restaurant Rostic's, censé remplacer en Russie la marque KFC, a ouvert mardi ses portes à Moscou, après le retrait de cette célèbre chaîne américaine de restauration rapide en réaction à l'offensive en Ukraine. Certains éléments du décor ont été modifiés et l'image du colonel Sanders, emblème de la marque, a disparu. Mais le design du logo et des emballages, aux rayures rouges et blanches, rappelle bien le style KFC.

 

Pavel, travaillant chez Rostic ex-KFC
Pavel, travaillant chez Rostic ex-KFC, dans la rue Tverskaya à Moscou ce 25 avril 2023, contrôle la température d'un morceau de poulet frit.
© AP Photo/Alexander Zemlianichenko

"L'enseigne change mais le restaurant doit garder son authenticité pour la clientèle", explique dans une interview au quotidien russe RBK Konstantin Kotov, co-propriétaire de la société russe Smart Service. Cette société a racheté en avril les restaurants KFC au groupe américain Yum! Brands.

11h23 TU. "L'hypocrisie" de Lavrov dénoncée par l'Ukraine à l'ONU

Kiev dénonce "l'hypocrisie" du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui a présidé la veille à New York un Conseil de sécurité sur la "défense des principes" de la Charte de l'ONU. "Un cirque hypocrite complet. Lavrov préside le Conseil de sécurité de l'ONU justifiant la guerre, les massacres, la destruction totale...", fustige sur Twitter Mykhaïlo Podoliak, conseiller de Volodymyr Zelensky.
 


"La Russie humilie clairement la démocratie, la liberté, les conventions", assène-t-il encore. L'authenticité du tweet de Mykhaïlo Podoliak a été confirmée par une source au sein de la présidence ukrainienne. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, est à New York depuis lundi, alors que la Russie assure jusqu'à la fin du mois d'avril la présidence tournante du Conseil de sécurité de l'ONU.

10h50 TU. L'Ukraine annonce avoir évacué 138 personnes du Soudan vers l'Égypte

L'Ukraine déclare avoir évacué 138 personnes, dont 87 de ses ressortissants, du Soudan vers l'Égypte, suite aux combats meurtriers entre l'armée et des paramilitaires qui ont fait des centaines de morts depuis dix jours.

"Au total, 138 citoyens ont été sauvés" dont "87 Ukrainiens, pour la plupart des spécialistes de l'aviation - pilotes, techniciens et membres de leurs familles", ainsi que "des citoyens de Géorgie et du Pérou", a indiqué sur Telegram le département principal du renseignement du ministère de la Défense, précisant que ces personnes se trouvaient "actuellement en Égypte".

9h57 TU. Norvège: un déserteur présumé de Wagner jugé après une rixe à Oslo

Andreï Medvedev, un Russe qui se présente comme un déserteur du groupe paramilitaire russe Wagner, a comparu ce mardi en Norvège, où il s'est réfugié, après avoir été impliqué dans une bagarre à Oslo.

Pantalon et pull beiges, cheveux ras, Medvedev a plaidé coupable pour trois chefs d'inculpation: rixe à la sortie d'un bar du centre-ville dans la nuit du 21 au 22 février, résistance à son arrestation ainsi que port d'un pistolet à air comprimé trois semaines plus tard, le 14 mars, là encore dans un bar.

Le Russe, âgé de 26 ans, a en revanche rejeté l'accusation de violences - un coup de pied - sur des policiers à son arrivée au poste de police aux petites heures du 22 février.

Lors de l'audience, un policier a décrit l'accusé comme agité, "visiblement ivre" et "en mode de combat" cette nuit-là. De son côté, Medvedev a dit ne pas se souvenir des détails de la rixe -"ça s'est terminé aussi vite que ça a commencé"- et expliqué que les gestes de résistance et de violences dont il est accusé étaient des réflexes dus à la douleur d'être entravé. "Je n'avais pas l'intention de blesser qui que ce soit", a-t-il témoigné. "C'était juste une réaction physique naturelle à la douleur subie"

L'accusation n'a pas encore annoncé la sanction qu'elle compte requérir.

Disant avoir combattu en Ukraine sous l'uniforme de Wagner pendant quatre mois avant de déserter en novembre, il avait franchi la frontière russo-norvégienne dans l'Arctique dans la nuit du 12 au 13 janvier à travers des barbelés et sous les balles de gardes russes lancés à ses trousses avec des chiens, selon son récit.

Ayant demandé l'asile en Norvège, il s'est déclaré prêt à témoigner sur la brutalité du groupe Wagner, une contribution potentiellement précieuse pour éclairer la question des crimes de guerre dont la Russie est accusée en Ukraine.

Il assure notamment avoir connaissance d'exécutions par Wagner de mercenaires refusant de retourner au combat et dit avoir en sa possession une vidéo montrant ces exactions.

Depuis son arrivée dans le pays scandinave où il a été interrogé par une unité de la police chargée d'enquêter sur les crimes de guerres, Andreï Medvedev a donné du fil à retordre aux autorités.
En janvier, il a brièvement été arrêté pour, selon son avocat, "des manquements aux règles de sécurité qui l'entourent".

Il a aussi été brièvement détenu, pour défaut d'autorisation de séjour, début mars en Suède voisine où, toujours selon son avocat, il s'était rendu pour acheter des cigarettes, moins chères qu'en Norvège.

De nombreuses questions demeurent sur la personnalité d'Andreï Medvedev et la véracité de ses propos, notamment sur son parcours et les circonstances de sa fuite de Russie. Nombre d'experts estiment notamment que l'ex-mercenaire n'a pu traverser sans assistance la frontière hautement gardée.
 

7h53 TU. Une attaque russe sur un musée dénoncée par Zelensky 
 

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky dénonce une attaque russe "barbare" sur un musée de Koupiansk, dans le nord-est de l'Ukraine. À ses yeux, il s'agit d'un nouveau "crime de guerre". Il a fait au moins un mort et dix blessés, annonce-t-il.

"À ce stade, nous avons été informés du décès d'un employé du musée et de dix blessés", déclare Volodymyr Zelensky sur Telegram. Il fustige les Russes qui "tuent des Ukrainiens avec des méthodes absolument barbares". "Il y a encore des gens sous les décombres", précise-t-il.

Tous les coupables de ces crimes de guerre seront certainement traduits en justice et ce sera sans pitié.Volodymyr Zelensky, président ukrainien

Selon lui, la frappe a eu lieu dans le centre-ville de Koupiansk, "sur un musée d'histoire locale", tout proche de la ligne de front dans le nord-est du pays.


6h45 TU. Le nombre de victimes quotidiennes russes diminue

Selon les services de renseignement britannique, le nombre de victimes quotidiennes de la Russie a chuté d'environ 30% en avril, rapporte le quotidien britannique The Guardian. "Cette baisse fait suite à des pertes russes exceptionnellement élevées entre janvier et mars 2023", explique le ministère de la défense britannique dans sa note quotidienne. 

"Les pertes russes ont très probablement diminué car leur tentative d'offensive hivernale n'a pas atteint ses objectifs, et les forces russes se concentrent désormais sur la préparation des opérations offensives ukrainiennes prévues", poursuit-il. 
 
  • Lundi 24 avril 
21h07 TU. Antonio Guterres propose une "voie" de prolongation de l'accord sur les céréales ukrainiennes 
 

Antonio Guterres a remis à Sergueï Lavrov "une lettre pour le président Vladimir Poutine, traçant les contours d'une voie à suivre proposée pour améliorer, prolonger et étendre" l'accord qui permet depuis juillet dernier l'exportation de céréales ukrainiennes via la mer Noire malgré le conflit, selon un communiqué de ses services. Une lettre similaire a été envoyée "aux deux autres signataires" de cet accord jugé capital pour la sécurité alimentaire mondiale, l'Ukraine et la Turquie.

L'"initiative de la mer Noire pour les exportations de céréales" a été renouvelée une deuxième fois le 19 mars. Mais la Russie avait alors insisté pour une prolongation de 60 jours, et non la reconduction tacite de 120 jours, mettant en avant ses objections concernant l'application d'un accord parallèle pour ses propres exportations de produits agricoles, en particulier d'engrais, toujours entravées par les sanctions occidentales.