DIRECT - Ukraine : la Russie étend sa menace à d'autres territoires que l'est

Le chef de la diplomatie russe affirme que les objectifs militaires de la Russie en Ukraine ne se limitent plus uniquement à l'est du pays. Sergueï Lavrov a rajouté que mener des pourparlers avec Kiev n'aurait "aucun sens dans la situation actuelle" estimant que de précédents contacts avaient "seulement révélé l'absence de volonté, chez la partie ukrainienne, de discuter sérieusement de quoi que ce soit". À la tribune du Congrès américain, la Première dame d'Ukraine, Olena Zelenska, réclame plus d'armes.

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Lavrov
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov  lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 en Indonésie, vendredi 8 juillet 2022.
Willy Kurniawan/Pool Photo via AP
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Ce qu'il faut retenir ce mercredi 20 juillet 2022, 147ème jour de guerre : 
- La Russie met de côté l'idée de reprendre des pourparlers de paix avec l'Ukraine.
- Le chef du cabinet de la présidence ukrainienne, Andriï Iermak, souligne la nécessité pour son pays de renverser la vapeur avant l'hiver pour ne pas permettre aux forces russes de s'installer durablement.
- Pas de certitudes sur le déblocage des exportations de céréales ukrainiennes au lendemain de la médiation turque.
- L'Union européenne approuve un embargo sur les exportations d'or 
- Bruxelles prévoir un arsenal de mesures pour réduire de 15% la demande européenne de gaz.
- Olena Zelenska, la femme du président Zelensky, demande au Congrès américain plus d'armes.
- Serguei Lavrov prévient que si l'Occident continuait de fournir à l'Ukraine des armes capables de frapper à longue distance, comme les lance-roquettes multiples américains Himars, les objectifs géographiques de la Russie évolueraient encore.

20H02 TU. Le Mercosur a refusé la demande du président ukrainien de faire un discours à son sommet

Le bloc économique sud-américain du Mercosur, composé de l'Argentine, du Brésil, du Paraguay et de l'Uruguay, n'a pas autorisé le président ukrainien Volodymyr Zelensky à faire un discours à l'occasion de son sommet des chefs d'Etat qui se déroulera demain à Asuncion, a annoncé la présidence tournante paraguayenne.

"Il n'y a pas eu de consensus. Cela a été communiqué à l'ambassadeur ukrainien en Argentine et au Paraguay. C'est le ministre des Affaires étrangères lui-même" qui l'a signifié au représentant diplomatique, a déclaré mercredi Raul Cano, le vice-ministre des Affaires étrangères du Paraguay, le pays hôte du sommet.

Le ministre a précisé que toutes les décisions du bloc économique se prenaient à l'unanimité. Il n'a cependant pas donné le nom du ou des États qui s'étaient opposés à l'intervention du président ukrainien.

"Qui était en faveur, qui était contre. Je ne sais pas quel État n'était pas d'accord. Nous ne pouvons pas non plus divulguer quel État n'a pas donné son accord", a-t-il déclaré en conférence de presse.

La semaine dernière, le président ukrainien avait contacté Mario Abdo, le chef de l'Etat paraguayen, dont le pays assume la présidence tournante du bloc régional, pour demander un espace de participation virtuelle au cours du sommet.

19H33 TU. Washington va envoyer à Kiev quatre systèmes d'artillerie de précision Himars supplémentaires

Système d'artillerie Himars
Système d'artillerie Himars (High Mobility Advanced Rocket System) déployé aux Philippines lors de manoeuvres américaines à Crow Valley, près de Manille aux Philippines en avril 2016.
© AP Photo/Bullit Marquez

Les États-Unis vont fournir quatre nouveaux systèmes d'artillerie de précision Himars à l'Ukraine pour l'aider à lutter contre l'invasion russe, a annoncé aujourd'hui le ministre américain de la Défense Lloyd Austin.

Son homologue ukrainien avait demandé la veille à Washington d'envoyer davantage de ces lance-roquettes multiples montés sur des blindés légers, affirmant que Kiev les avait utilisés pour détruire une trentaine de stations de commandement et dépôts d'armes russes jusqu'ici.

Les États-Unis vont livrer "quatre systèmes (...) Himars supplémentaires, portant le total à 16. Les Ukrainiens ont fait un excellent usage des Himars et on peut en voir l'impact sur le terrain", a déclaré Lloyd Austin devant la presse au Pentagone.

"La Russie continue à pilonner sans relâche. C'est une tactique cruelle qui rappelle les horreurs de la Première Guerre mondiale. L'Ukraine a donc besoin de la puissance de feu et des munitions pour résister à ce déluge et répondre", a-t-il ajouté.
Les États-Unis vont aussi envoyer des munitions GMLRS supplémentaires, qui peuvent frapper des cibles situées jusqu'à 80 km.

17h25 TU. Olena Zelenska invitée au Congrès américain réclame des armes pour l'Ukraine

Olena Zelenska au Congrès américain
La Première Dame ukrainienne a réclamé des armes au Congrès américain.
© Saul Loeb/Pool Photo via AP

La femme du président ukrainien est arrivée aux États-Unis le 19 juillet où elle a été reçue à la Maison Blanche par Jill et Joe Biden. Aujourd'hui elle était invitée à s'exprimer au Congrès américain par la Speaker des représentants, Nancy Pelosi.

La Première Dame ukrainienne a rappelé l'aide déjà accordée par les Américaines "Vous nous avez aidés, et votre aide est très puissante. Alors que la Russie tue, l'Amérique sauve et vous devez le savoir. Nous vous remercions pour ça."

La femme de Voldymyr Zelenskyu a ensuite lancé un vibrant plaidoyer pour son peuple : "Mais hélas, la guerre n'est pas terminée. La terreur continue. Et je vous demande à tous, au nom de ceux qui sont tués, de ceux qui ont perdu leurs jambes ou leurs bras, de ceux qui sont encore en vie et de ceux qui attendent le retour de leurs proches du front. Je vous demande quelques chose que je n'aurais jamis voulu demander, je vous demande des armes. Des armes qui ne serviront par à faire la guerre sur la terre appartenant à autrui mais à protéger nos maisons et le droit de se reveiller vivant dans cette maison."

16H39 TU. Des pays occidentaux vont laisser à l'Ukraine plus de temps pour payer ses dettes

Un groupe de créanciers occidentaux dont la France, les États-Unis, l'Allemagne, le Japon et le Royaume-Uni, a donné son accord à un report du paiement d'intérêts sur la dette ukrainienne après une requête de Kiev, exhortant les autres détenteurs d'obligations ukrainiennes à en faire de même.

"Dans ces circonstances exceptionnelles et en reconnaissant les résultats exemplaires de l'Ukraine en matière de service de sa dette à ce jour, les membres du groupe des créanciers de l'Ukraine soutiennent la sollicitation" ukrainienne, ont indiqué les pays membres de ce groupe créé pour l'occasion, dans un communiqué commun.

Ce groupe va suspendre le service de la dette ukrainienne à partir du 1er août et jusqu'à fin 2023, au moins, "avec la possibilité d'une année additionnelle", est-il indiqué. Interrogée, la Direction générale du Trésor français s'est refusée à communiquer les montants concernés.

L'économie ukrainienne s'est effondrée depuis le début de la guerre et pourrait voir son PIB plonger de 45% cette année, selon les dernières estimations de la Banque mondiale de juin.


15H43 TU. Le média russe Sputnik fait faillite en France 

L'agence de presse Sputnik News est entrée dans une procédure de liquidation judiciaire, à la suite du bannissement des médias d'État russes décidé par l'Union européenne après le début de l'offensive contre l'Ukraine.

Sputnik news twitter
Capture d'écran du compte twitter de Sputnik news

La liquidation judiciaire a été prononcée le 4 mai et pourra se prolonger jusqu'en 2024, a déclaré à l'AFP son président Vladimir Morozov, confirmant une information du Monde. Les 27 salariés de l'entreprise en France, dont le salaire avait été pris en charge par le régime de garantie des salaires, ont été licenciés peu après ce jugement.

Le modèle économique de Sputnik News, média en ligne lancé en 2014, reposait entièrement sur un unique client russe affilié au Kremlin, l'organisme Rossia Segodnia, qui lui commandait sujets et reportages, a expliqué à l'AFP le liquidateur de l'entreprise Christophe Basse, désigné par le tribunal.

Accusés d'être des instruments de "désinformation" de Moscou, les médias d'État russes RT et Sputnik ont été bannis de l'Union européenne après le début de l'offensive russe contre l'Ukraine. Une interdiction de diffusion à la télévision et sur internet est entrée en vigueur le 2 mars.

Rossia Segodnia a résilié son contrat en avril et Sputnik s'est alors placé brièvement en procédure de sauvegarde judiciaire, convertie ensuite en liquidation.

La chaîne d'information RT France continue en revanche d'émettre en français et de publier des articles sur son site, qui reste accessible via un réseau privé virtuel (VPN), un service permettant de naviguer sur le web en contournant le blocage.

15H18 TU. L'Ukraine réclame plus d'armes et de sanctions

Après l'annonce par Moscou de l'élargissement de son offensive en Ukraine, le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kuleba réclame plus d'armes et de sanctions. "Les Russes veulent du sang, pas des négociations. J'appelle tous les partenaires à renforcer les sanctions contre la Russie et à accélérer les livraisons d'armes à l'Ukraine", écrit-il sur Twitter.

"Les aveux du ministre russe des Affaires étrangères de son rêve de s'emparer de plus de terres ukrainiennes prouvent que la Russie rejette la diplomatie et se concentre sur la guerre et la terreur", a poursuivi le ministre ukrainien.

14H55 TU. L'Union Européenne complète ses sanctions contre Moscou avec un embargo sur l'or et une série de mesures pour compléter les six trains de sanctions adoptés depuis le début de la guerre menée par la Russie en Ukraine.

L'Union Européenne approuve un embargo sur les exportations d'or de Russie et "Les nouvelles mesures permettront d'aligner l'UE sur les partenaires du G7, d'améliorer l'application de la législation et de combler les lacunes là où c'est nécessaire", a expliqué la présidence tchèque sur Twitter.


L'UE va interdire les importations d'or d'origine russe, y compris les bijoux. Elle va également geler les actifs de la banque russe Sberbank et ajouter plusieurs personnalités et entités à sa liste noire, précise la même source.
Un engagement est en outre pris pour que les sanctions "ne mettent pas en péril la sécurité alimentaire et énergétique dans le monde".
L'accord donne la possibilité aux États membres "d'autoriser le déblocage de certains fonds ou ressources économiques gelés appartenant à des banques russes (...) après avoir établi que ces fonds ou ressources économiques sont nécessaires à l'achat, à l'importation ou au transport de produits agricoles et alimentaires, y compris le blé et les engrais".

14H10 TU. Nord Stream 1: Vladimir Poutine accuse le Canada d'avoir tardé à renvoyer une turbine Siemens pour vendre son gaz à l'Europe

Turbine Siemens
Dans l'usine Siemens à Görlitz, Allemagne, une turbine.
© AP Photo/Matthias Rietschel)

Cette turbine est présentée par Moscou comme essentielle au bon fonctionnement de Nord Stream 1, la gazoduc qui alimente alimente l'Allemagne et l'Europe en gaz russe.

"Un engin avait besoin d'être réparé. Il n'a pas été rendu par le Canada à cause de ses sanctions contre Gazprom, alors même que (les réparations ont eu lieu) dans une usine Siemens", a déclaré Vladimir Poutine, cité par l'agence de presse Tass.
"Je vais vous dire pourquoi le Canada a fait cela. C'est parce qu'il produit lui aussi du pétrole et du gaz et prévoit d'entrer sur le marché européen", a-t-il ajouté.

Le gazoduc Nord Stream est actuellement à l'arrêt pour une maintenance de dix jours qui s'achèvera normalement demain. Les pays européens craignent toutefois que Moscou ne prenne comme prétexte un motif technique pour ne pas reprendre ses livraisons, et ainsi faire pression sur eux dans le contexte du conflit en Ukraine.

Avant l'arrêt de Nord Stream 1, la Russie avait déjà fortement réduit les livraisons ces dernières semaines en les justifiant par le manque de turbines Siemens.
L'Allemagne a qualifié cet argument de "prétexte" et l'Union européenne a accusé Moscou d'utiliser le gaz "comme une arme".

13H10 TU. Lavrov demande à l'ONU d'intervenir pour obtenir un accord facilitant les exportations agricoles de Russie

"Nous avons envoyé hier un signal au secrétaire général (de l'ONU) en lui disant, voilà, c'est ton initiative, prenons une décision concernant les Ukrainiens, puis concernant les Russes", a dit Sergueï Lavrov, dans une interview à l'agence Ria-Novosti.
Il a affirmé que l'Ukraine avait refusé d'inclure un point concernant les céréales russes dans les négociations menées la semaine dernière à Istanbul avec la médiation de l'ONU et de la Turquie.
"Nous nous sommes entendus sur les principes de base permettant d'exporter les céréales ukrainiennes, mais quand notre délégation a demandé d'ajouter une deuxième partie (concernant la production russe, ndlr), les Ukrainiens ont refusé catégoriquement. La délégation de l'ONU a gardé honteusement le silence", a poursuivi le chef de la diplomatie russe.

12h54 TU. Des pourparlers de paix n'auraient "aucun sens" déclare Lavrov

La Russie met de côté l'idée de reprendre des pourparlers de paix avec l'Ukraine estimant que de précédents contacts avaient "seulement révélé l'absence de volonté, chez la partie ukrainienne, de discuter sérieusement de quoi que ce soit".

Serguei  Lavrov a d'ailleurs prévenu que si l'Occident continuait de fournir à l'Ukraine des armes capables de frapper à longue distance, comme les lance-roquettes multiples américains HIMARS, les objectifs géographiques de la Russie évolueraient encore. "Car nous ne pouvons permettre que, dans la partie d'Ukraine contrôlée par (Volodymyr) Zelensky ou son remplaçant, se trouvent des armes qui peuvent menacer directement notre territoire ou celui des républiques (séparatistes) ayant déclaré leur indépendance ou voulant choisir seules leur avenir", a-t-il déclaré.

12H30 TU. Le gouvernement appelle les Français "à des petits gestes" pour économiser l'énergie

Le gouvernement demande aux Français de multiplier "les petits gestes du quotidien", mais sans contrainte, afin d'économiser de l'énergie dans la perspective d'une coupure de l'approvisionnement en gaz russe à l'automne prochain.

"Nous demandons un effort aux citoyens, aux Françaises et aux Français", a affirmé le porte-parole du gouvernement Olivier Véran à l'issue du Conseil des ministres, estimant qu'il "n'y a pas de petit geste" en matière d'économie d'énergie.

(RE)voir : Comment se passer du gaz russe sans se fournir auprès de dictateurs ?

11H TU. Les objectifs militaires russes ne se concentrent plus "uniquement" sur l'est de l'Ukraine, affirme le ministre des Affaires étrangères russe

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, affirme que les objectifs militaires de la Russie en Ukraine ne se limitaient plus uniquement à l'est du pays, mais concernaient aussi "une série d'autres territoires" et pourraient encore s'étendre.

Dans une interview, Sergueï Lavrov a justifié ce changement par une "géographie différente" par rapport à la situation qui existait sur le terrain fin mars, lorsque Moscou avait dit vouloir se concentrer sur l'est, après avoir notamment échoué à prendre Kiev, la capitale ukrainienne. "Ce ne sont plus seulement les républiques populaires de Donetsk et Lougansk, ce sont aussi les régions de Kherson et Zaporijjia et une série d'autres territoires, et ce processus continue, de façon constante et opiniâtre", a-t-il déclaré dans une interview à l'agence de presse Ria-Novosti et la chaîne RT.

10H30 TU. La Russie pratique "un chantage" au gaz contre les Européens

La Russie utilise le gaz "comme une arme" contre l'UE en réduisant drastiquement ses approvisionnements, a accusé mercredi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, appelant les Vingt-Sept à se préparer à une possible interruption totale. "La Russie pratique un chantage, elle utilise le gaz comme une arme. Si jamais il devait y avoir une rupture majeure voire une interruption totale des livraisons de gaz (russe), l'Europe devra être prête", a-t-elle déclaré, en présentant un plan de Bruxelles pour réduire la consommation de gaz de l'Union européenne.

Voir aussi : L'Europe en quête de gaz

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10H15 TU. Bruxelles veut réduire de 15% la demande de gaz et fixer des baisses obligatoires pour les Vingt-Sept en cas d'urgence

Le plan dévoilé par la Commission européenne, qui sera discuté par les États membres, prévoit que chaque pays fasse "tout son possible" pour réduire, entre août 2022 et mars 2023, sa consommation nationale de gaz d'au moins 15% par rapport à la moyenne des cinq dernières années sur la même période. Bruxelles propose aussi un mécanisme spécifique fixant des "objectifs contraignants de réduction de la demande" aux Vingt-Sept en cas de "risque substantiel de grave pénurie".

Voir : Gaz : Bruxelles demande de faire des économies d'énergie

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10H TU. L'absence d'une turbine sur le gazoduc Nord Stream est "un prétexte" pour justifier des baisses de livraison de gaz vers l'Europe, déplore Berlin

L'Allemagne accuse à nouveau la Russie d'invoquer comme "prétexte" l'absence d'une turbine sur le gazoduc Nord Stream pour justifier des baisses de livraison de gaz vers l'Europe, qui pourraient s'aggraver dans les prochains jours.

"Il s'agit d'une turbine de remplacement qui était destinée à être utilisée en septembre", a déclaré une porte-parole du ministère de l'Économie et du Climat. Le géant gazier russe Gazprom a récemment assuré qu'il ne pouvait garantir la reprise des livraisons vers l'Europe via ce gazoduc en maintenance jusqu'à jeudi matin.

Voir aussi : Le charbon, une alternative au gaz russe ?

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9H45 TU. "La France n'a presque rien livré", selon l'ancien patron de l'OTAN

"Si vous évaluez les livraisons d'armes à l'Ukraine des différents pays, la France n'a presque rien livré. L'ampleur des livraisons françaises est équivalente à ce que le Danemark a offert, environ 160 millions de dollars selon l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale", a déclaré lundi Anders Fogh Rasmussen, ancien secrétaire général de l'OTAN dans une interview au magazine américain The Atlantic. "En comparaison, la Grande-Bretagne a été exceptionnelle. Je pense que cela est profondément enraciné dans la mentalité britannique", a-t-il ajouté, dénonçant également la communication "désastreuse" d'Emmanuel Macron dans sa volonté de ne pas humilier la Russie.

Rasmussen
L'ancien secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, s'adresse à la presse, lors de sa visite à Irpin, en Ukraine, vendredi 1er juillet 2022.
AP Photo/Nariman El-Mofty

9H30 TU. "Poutine et la Russie sont de plus en plus isolés", selon Washington

La rencontre de Téhéran prouve l'isolement croissant de la Russie d'après John Kirby, qui coordonne la communication de la Maison Blanche sur les questions stratégiques. "Cela montre à quel point M. Poutine et la Russie sont de plus en plus isolés. Ils doivent maintenant se tourner vers l'Iran pour obtenir de l'aide", a-t-il déclaré.

John Kirby a également accusé la Russie de "travailler à l'annexion des territoires ukrainiens" passés sous son contrôle ces derniers mois en utilisant le même "mode d'emploi" que pour la Crimée en 2014. L'ambassade russe aux États-Unis a réagi à ces propos en affirmant sur Telegram : "C'est un pur mensonge d'affirmer que l’opération militaire russe vise à conquérir. Nous ramenons la paix dans des territoires libérés". 

Lire aussi : L’Ukraine et la Moldavie candidates à l’UE. Et après ?

8H TU. L'Ukraine veut renverser la vapeur avant l'hiver

Le chef du cabinet de la présidence ukrainienne, Andriï Iermak, a souligné la nécessité pour son pays de renverser la vapeur avant l'hiver pour ne pas permettre aux forces russes de s'installer durablement. "Il est très important pour nous de ne pas entrer dans l'hiver. Après l'hiver, quand les Russes auront plus de temps pour prendre pied, ce sera certainement plus difficile. Ils nous y entraînent. Il est très important pour nous de ne pas leur donner cette possibilité", a-t-il dit au journal russe Novoïé Vremia.

Carte Donetsk Ukraine
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Pour cela, l'Ukraine réclame aux Occidentaux plus de systèmes d'artillerie de précision et à longue portée, comme les lance-roquettes multiples Himars fournis par les Etats-Unis, affirmant qu'ils pourraient "changer la donne" et permettre une contre-offensive pour repousser l'armée russe dans l'est du pays.

7H15 TU. Gazaprom "remplira pleinement ses obligations"

À propos du gaz, sujet de tension entre Moscou et l'UE, Vladimir Poutine a assuré que le géant russe Gazprom "remplirait pleinement ses obligations" au moment où les livraisons vers l'Europe diminuent. "Gazprom est prêt à pomper autant que nécessaire", a-t-il déclaré, indiquant que les Occidentaux étaient en difficulté car ils avaient pris des sanctions contre Moscou et "fermé" des canaux de livraison d'hydrocarbures.

6H50 TU. Bilan du mardi 19 juillet : plusieurs villes bombardées par les Russes

À Kramatorsk, dans l'est du pays, un missile est tombé dans un petit jardin entouré de barres d'immeubles, en plein centre-ville, faisant un mort selon le porte-parole de la mairie, tandis qu'un haut responsable de la police a fait état de six blessés. 

Les troupes russes ont également touché des bâtiments résidentiels à Avdiivka, Soledar, et Bakhmout, près de Donetsk, selon la présidence ukrainienne, qui recensait "deux frappes de missiles sur Toretsk" et "des bombardements de zones industrielles".

Kramatorsk
Un immeuble résidentiel endommagé par une attaque à la roquette à Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine, mardi 19 juillet 2022.
AP Photo/Nariman El-Mofty

Près de Bakhmout, toujours dans l'est du pays, l'armée ukrainienne affirme avoir "repoussé avec succès" plusieurs "tentatives d'assaut". Les forces russes avancent avoir tué 60 soldats ukrainiens à Dolina, dans la même zone.

Dans la région d'Odessa, au bord de la mer Noire, les forces de Moscou ont tiré sept missiles, blessant au moins six personnes dont un enfant, selon la présidence ukrainienne. Le ministère russe de la Défense a pour sa part affirmé que ses frappes sur Odessa avaient détruit un stock de munitions fournies par les Occidentaux.

6H35 TU. Olena Zelenska en visite aux États-Unis

L'épouse de Volodymyr Zelensky, Olena Zelenska, s'est entretenue mardi à la Maison blanche avec la Première dame des Etats-Unis, Jill Biden. Elle devrait s'exprimer aujourd'hui devant le Congrès américain.  "J'attends de cette visite de la Première dame des résultats significatifs pour l'Ukraine en matière de coopération avec l'Amérique", a déclaré le président ukrainien. 
6H15 TU. Vladimir Poutine évoque une "avancée" sur les céréales ukrainiennes

À Téhéran, où il avait été convié pour des pourparlers avec ses homologues iranien Ebrahim Raïssi et turc Recep Tayyip Erdogan sur la Syrie et l'Ukraine, Vladimir Poutine a affirmé qu'il y avait un progrès sur la question de l'exportation par mer des millions de tonnes de céréales ukrainiennes, qui manquent à l'équilibre alimentaire mondial. Et ce grâce la médiation de la Turquie. Dans la soirée, il a toutefois jeté un doute sur ces avancées, en liant l'exportation de la production agricole ukrainienne à une levée complète des restrictions occidentales sur les céréales russes.
 
Iran Russie Turquie
Le président russe Vladimir Poutine, le président iranien Ebrahim Raisi et le président turc Recep Tayyip Erdogan avant leurs entretiens au palais de Saadabad, à Téhéran, mardi 19 juillet 2022.
Sergei Savostyanov, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP
6H TU. La Syrie rompt ses relations diplomatiques avec l'Ukraine

La Syrie a annoncé ce mercredi qu'elle rompait ses relations diplomatiques avec Kiev après que l'Ukraine a pris la même mesure fin juin suite à la reconnaissance par le gouvernement de Damas de l'indépendance des républiques séparatistes pro-russes.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait annoncé le 29 juin mettre fin aux relations diplomatiques avec la Syrie, après que le régime de Damas a reconnu l'indépendance des républiques séparatistes prorusses de Donetsk et de Lougansk, dans l'Est de l'Ukraine, soutenues par Moscou depuis 2014.

Ce n'est pas la première fois que la Syrie exprime son soutien à des territoires dont la Russie reconnaît l'indépendance. En 2018, Damas avait reconnu l'indépendance des régions séparatistes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud en Géorgie.

Voir aussi : Syrie : un sommet Russie, Turquie, Iran déterminant
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