Le ministre de la Défense Sergueï Choïgou ordonne ce 9 novembre le retrait des forces russes de la rive droite du fleuve Dniepr dans la région ukrainienne de Kherson. Une décision "pas facile à prendre" selon le ministre, et qui constitue un nouveau revers pour le Kremlin, Kherson étant la seule capitale régionale dont il a pu revendiquer la conquête. Une annonce que le présiden Zelensky reçoit avec "extrême prudence".
21H16 TU. L'Ukraine "prudente" après l'annonce du retrait russe de Kherson, dit ZelenskyLe président ukrainien Volodymyr Zelensky déclare ce soir que son pays réagissait avec une
"extrême prudence" à l'annonce du retrait russe de la ville de Kherson, dans le sud du pays.
"L'ennemi ne nous fait pas de cadeau, ne manifeste pas de 'geste de bonne volonté', nous devons tout gagner", a déclaré Zelensky dans son message quotidien aux Ukrainiens.
"Nous devons donc faire preuve d'une extrême prudence, sans émotions, sans prise de risque inutile, afin de libérer toute notre terre avec des pertes aussi minimes que possible".
19H8 TU. Mort d'un Britannique parti combattre en UkraineUn Britannique qui s'était rendu en Ukraine pour combattre les troupes russes a été tué, a indiqué ce 9 novembre sa famille dans le cadre d'une campagne de financement participatif pour rapatrier son corps.
Simon Lingard
"a malheureusement perdu la vie en Ukraine lundi 7 novembre", a indiqué sa famille sur la plateforme d'appel aux dons "GoFundMe".
Un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères a confirmé à l'AFP
"soutenir la famille d'un citoyen britannique ayant perdu la vie en Ukraine", sans plus de précision sur les causes et le lieu de son décès.
"Nous sommes en contact avec les autorités locales au sujet de ce décès" ajoute-t-il.
"L'armée ukrainienne a proposé de le ramener en Angleterre mais nous avons besoin d'aide pour lui montrer le respect et l'adoration qu'il mérite en lui organisant les meilleurs des adieux", écrit encore sa famille.
Peu après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février, le Royaume-Uni a déconseillé à ses ressortissants de s'y rendre. Plusieurs vétérans de l'armée ou travailleurs humanitaires britanniques qui ont malgré tout fait le voyage en Ukraine y ont perdu la vie ces derniers mois.
16H54 TU. L'Ukraine bénéficie d'un "fort soutien" quel que soit le parti vainqueur aux États-Unis, selon le chef de l'OtanL'Ukraine bénéficie du
"fort soutien" des États-Unis quel que soit le parti vainqueur des élections de mi-mandat dans le pays, pour lesquelles les Républicains sont donnés gagnants face aux Démocrates, a affirmé ce 9 novembre le chef de l'Otan Jens Stoltenberg.
"Il est absolument clair qu'il y a un fort soutien bipartisan aux États-Unis pour poursuivre le soutien à l'Ukraine, et cela n'a pas changé", a affirmé Jen Stoltenberg à la presse à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre britannique Rishi Sunak à Londres.
Le chef de l'OTAN a également salué le rôle que joue le Royaume-Uni, ainsi que d'autres pays membres de l'Alliance, dans l'entraînement de soldats ukrainiens.
"Dans un monde dangereux, c'est encore plus important que l'Amérique du nord et l'Europe fassent front commun dans l'Otan" a déclaré ce 9 novembre le secrétaire général de Jens Stoltenberg à Londres.
Le chef des Républicains à la chambre basse du Congrès, Kevin McCarthy, a suscité des inquiétudes parmi les alliés des États-Unis en prévenant que son parti ne signerait pas de
"chèque en blanc" à l'Ukraine s'il remportait les élections.
Si la base des élus républicains soutient l'Ukraine après l'invasion russe déclenchée en février dernier, certains républicains pro-Trump ont critiqué l'assistance militaire américaine à l'Ukraine.
Celle-ci englobe une première enveloppe de 40 milliards de dollars approuvée en mai à une large majorité des deux partis, ainsi qu'une rallonge de 11,2 milliards de dollars qui reste à approuver.
Durant sa visite au Royaume-Uni, la première pour une personnalité étrangère depuis l'arrivée de Rishi Sunak à Downing Street, le chef de l'Otan a visité un centre d'entraînement dans le sud de l'Angleterre où des officiers britanniques et canadiens forment des soldats ukrainiens.
"Dans un monde dangereux, c'est encore plus important que l'Amérique du nord et l'Europe fassent front commun dans l'Otan", a-t-il déclaré, remerciant le Royaume-Uni pour son rôle dans l'alliance en faveur de l'Ukraine, alors que lors de son mandat à la Maison Blanche, Donald Trump s'était rapproché de Vladimir Poutine.
Au début de leur entretien, Rishi Sunak a estimé que l'Otan était
"le pilier de la sécurité du Royaume-Uni".
15H22 TU. La Russie ordonne le retrait de ses forces de KhersonLe ministre russe de la Défense a ordonné ce 9 novembre le retrait des forces russes de la rive droite du fleuve Dniepr dans la région ukrainienne de Kherson, qui inclut la capitale régionale du même nom, cible d'une vaste contre-offensive ukrainienne.
"Procédez au retrait des soldats", a dit à la télévision Sergueï Choïgou, après une proposition en ce sens du commandant des opérations russes en Ukraine, le général Sergueï Sourovikine, qui a reconnu qu'il s'agissait d'une décision
"pas du tout facile" à prendre.
"Les manoeuvres (de retrait) des soldats vont commencer très rapidement", a assuré le général.
Ce retrait constitue un nouveau revers cinglant pour le Kremlin, Kherson ayant constitué la principale prise russe, après la conquête de la ville dans les premiers jours de l'offensive contre l'Ukraine.
Il s'agit de la seule capitale régionale dont Moscou a pu revendiquer la conquête.
Selon le général Sourovikine, la Russie va réorganiser sa ligne sur l'autre rive du Dniepr, barrière naturel qui coule au sud de la ville de Kherson.
Ce repli s'ajoute à celui de la région du Kharkiv en septembre.
Le général Sourovikine avant de proposer le retrait, a justifié la nécessité du retrait par sa volonté de protéger les vies des soldats russes, et accusé les forces ukrainiennes de bombarder des civils.
Avant de proposer ce retrait de Kherson, le gradé avait pourtant affirmé que ses troupes repoussaient avec succès les assauts ukrainiens, leur infligeant des pertes considérables.
"Nous résistons avec succès aux tentatives d'assauts de l'adversaire", a-t-il assuré, revendiquant avoir tué ou blessé 9.500 soldats ukrainiens et soutenant que les pertes russes étaient sept ou huit fois moindres.
"Nous pensons avant tout à la vie de chaque soldat russe", a-t-il dit.
Depuis plusieurs semaines, la Russie procédait à l'
"évacuation" des civils de la rive droite du Dniepr, des transferts de population qualifiés de
"déportations" par Kiev.
Selon le général Sourovikine, quelque 115.000 personnes ont ainsi rejoint la rive gauche (à l'est) du fleuve.
Avant de lancer à la fin de l'été son offensive terrestre dans le nord de la région de Kherson, les forces ukrainiennes avait mis hors d'état des ponts clés pour l'approvisionnement des forces russes, notamment grâce aux armements livrés par les Occidentaux, en particulier les Himars américains.
14H28 TU. Mort d'un haut responsable de l'occupation russeUn haut responsable de l'occupation russe dans la région ukrainienne de Kherson (sud), Kirill Stremooussov, a été tué ce 9 novembre dans un accident de la route, a indiqué un dirigeant russe, en pleine contre-offensive de Kiev dans ce territoire.
"J'ai la grande tristesse d'annoncer que Kirill Stremooussov a été tué dans la région de Kherson (...) dans un accident de la route", a indiqué Vladimir Saldo, chef de l'administration d'occupation russe dans la région.
Ces derniers mois, plusieurs cadres nommés par Moscou ont été visés par des attaques, parfois mortelles, attribuées par le Kremlin aux services secrets ukrainiens opérant derrière les lignes ennemies.
Depuis la conquête de la région de Kherson, début mars, Kirill Stremoussov était l'un des porte-paroles les plus zélés des forces d'occupation russes. Il s'exprimait très souvent dans les médias pro-Kremlin et soutenait avec ardeur la campagne militaire russe en Ukraine.
Ces derniers jours, il s'exprimait régulièrement sur les importantes évacuations en cours dans la région de Kherson, face à l'avancée des troupes ukrainiennes qui y mènent une contre-offensive depuis des semaines.
"Il travaillait sans arme. Il travaillait avec ses mots et sa capacité à s'exprimer", a salué Vladimir Saldo, précisant que Kirill Stremoussov était père de cinq enfants.
"C'est une énorme tragédie, une perte irréparable", a également réagi sur Telegram Sergueï Aksionov, chef de l'occupation prorusse de la région ukrainienne de Crimée, annexée par Moscou.
Selon plusieurs médias russes, Kirill Stremoussov était né en 1976 dans la région ukrainienne de Donetsk (est), en partie occupée par l'armée russe.
14H08 TU. Aide de 18 milliards d'euros en 2023: Zelensky salue "la solidarité" de l'UE avec l'UkraineLe président Volodymyr Zelensky salue
"la solidarité" de l'Union Européenne avec Kiev après que la Commission européenne a proposé aux Vingt-Sept d'accorder à l'Ukraine une aide de 18 milliards d'euros en 2023.
"Reconnaissant envers la Commission européenne et sa présidente Ursula von der Leyen pour avoir annoncé une aide financière de 18 milliards d'euros pour 2023. Cela montre la véritable solidarité de l'UE", s'est félicité le président ukrainien sur Twitter.
13H38 TU. Les forces nucléaires françaises "contribuent" à la sécurité de l'Europe, affirme Emmanuel MacronLe président Emmanuel Macron assure que la dissuasion nucléaire française
"contribuait" à la
"sécurité" de l'Europe, clarifiant ainsi des déclarations récentes qui avaient semblé remettre en question cet enjeu.
"Aujourd'hui plus encore qu'hier, les intérêts vitaux de la France ont une dimension européenne. Nos forces nucléaires contribuent donc par leur existence propre à la sécurité de la France et de l'Europe", a-t-il déclaré lors d'un discours sur les grands enjeux stratégiques de la France à Toulon (Var).
"Gardons-nous d'oublier que la France a bien la dissuasion nucléaire et gardons-nous parfois de dramatiser quelques propos", a-t-il ajouté.
Le 12 octobre, le chef de l'Etat avait jeté le trouble en déclarant sur la chaîne France 2 qu'une frappe nucléaire
"dans la région" de l'Ukraine, sous-entendu potentiellement dans des pays européens membres de l'Otan, ne relevait pas des
"intérêts fondamentaux" de la France.
"Notre doctrine repose sur ce qu'on appelle les intérêts fondamentaux de la nation, et ils sont définis de manière très claire. Ce n'est pas du tout cela qui serait en cause s'il y avait une attaque balistique nucléaire en Ukraine ou dans la région", avait-il dit.
Emmanuel Macron, qui a beaucoup plaidé ces dernières années pour le renforcement de souveraineté de l'Europe en matière de défense, a aussi insisté sur l'ancrage
"exemplaire" de la France au sein de l'Alliance atlantique.
Il a décrit une France
"respectée pour son statut doté de l'arme nucléaire, moteur de l'autonomie stratégique européenne, allié exemplaire dans l'espace euro-atlantique, une partenaire fiable et crédible".
L'ambition de la France, c'est d'être
"une puissance au coeur de l'autonomie stratégique européenne, avec un fort ancrage atlantique mais aux avant-postes et au pivot du monde", a-t-il insisté en déroulant la nouvelle stratégie française en matière de défense et les défis géopolitiques à venir.
12H10 TU. Intimidation, progagande et faim: les méthodes russes dans les territoires annexés en UkraineL'une est sortie d'un bus d'évacuation avec des sanglots si forts dans la gorge qu'elle pouvait à peine prononcer un mot; l'autre avec des larmes aux yeux mais avec une expression traduisant un immense soulagement.
Svitlana Tytova et Tetiana Verjykovska, arrivent toutes les deux de la ville de Berdiansk, occupée par les Russes sur la côte de la mer Noire.
Pour Svitlana Tytova, le retour en territoire contrôlé par Kiev fait immédiatement remonter à la surface des souvenirs douloureux.
"Nous nous sommes enfuies car huit hommes armés de fusils automatiques sont entrés dans notre maison", raconte cette journaliste de 52 ans, serrant fort sa petite-fille contre elle.
"Ils rassemblaient les gens".
Difficile pour elle d'en dire plus.
Quelques mètres plus loin, Tetyana Verjykovska, elle, savoure ce moment:
"C'est ça la liberté !". "Je pense que je peux gérer maintenant", veut croire cette choréographe de 29 ans.
La psychiatre Tetiana Tchekoï en doute toutefois fortement.
"Chacune de ces personnes souffrent de stress post-traumatique", explique cette spécialiste de 45 ans qui a aidé des milliers d'Ukrainiens déplacés depuis les premiers combats en 2014 avec les séparatistes soutenus par Moscou dans l'est du pays.
Selon elle, les méthodes russes depuis l'invasion de l'Ukraine lancée fin février mélangent intimidation psychologique et lavage de cerveau.
Les journalistes étrangers n'ont aucune possibilité d'avoir un accès indépendant aux régions occupées, et les rares personnes qui peuvent fuir ces zones n'emmènent avec elles aucun souvenir matériel.
La Docteure Tchekoï et sa collègue, Ouliana Ilmane disent observer chaque jour les traces des tactiques psychologiques utilisées par les Russes dans les territoires ukrainiens annexés, levant une partie du voile sur les conditions de vie dans ces zones.
Les deux femmes passent leurs journées dans un centre spécialisé, à proximité du seul checkpoint où des Ukrainiens peuvent traverser la ligne de front dans le sud.
Seule une poignée de personnes le traversent chaque jour, le Kremlin n'autorisant que les jeunes mères et les personnes âgées à quitter les régions annexées fin septembre.
Pour ces deux psychiatres,
"les Russes voient ces gens comme leur propriété" dans les régions de Kherson et Zaporijjia.
"Ils essaient de les briser" mentalement,
"et cela les marque psychologiquement", estime Mme Ilmane.
Tetiana Tchekoï affirme, elle, avoir entendu que
"les Russes ont ordonné à une femme de donner des cours à l'école (après l'annexion, ndlr) parce qu'elle était aimée par les élèves et que cela pourrait les faire revenir en classe".
"Et après, ils ont fait cours avec un char qui pointait son canon sur l'école", poursuit-elle.
Comme un rappel visible que la version de l'histoire et de la guerre enseignée à l'école devait désormais suivre la doctrine officielle du Kremlin.
Selon Tetiana Tchekoï, l'école était même décorée avec des drapeaux sur lesquels était écrit
"Sur Berlin", un cri de ralliement de l'armée soviétique pendant la Deuxième Guerre mondiale, alors que Moscou justifie son invasion en Ukraine par le besoin de
"sauver" la population russophone d'un
"génocide" mené par
"des nazis" au pouvoir.
"Les Russes ont bloqué toutes les chaînes de télévision (ukrainiennes) et diffusent maintenant les leurs", décrit-elle.
"Mes amis m'ont raconté que les gens qui ont vécu (dans ces conditions) pendant deux ou trois semaines avaient déjà changé leur façon de penser", dit-elle, déplorant que les méthodes russes d'endoctrinement
"marchent".
Selon les deux psychiatres, les pénuries chroniques de produits de base et de nourriture contribuent aussi à épuiser les gens face à la propagande russe.
Les Russes
"ont un plan d'action bien défini", affirme Mme Tchekoï.
"Dans un premier temps, ils détruisent la personne moralement. Ensuite, ils commencent à l'endoctriner", dit-elle, soulignant le rôle important du manque de nourriture dans ce pays déjà traumatisé par les famines dans les années 1930 et 1940, à l'époque soviétique.
Mme Ilman dit
"avoir vu des enfants se jeter sur de la nourriture" à leur arrivée en territoires contrôlés par Kiev.
"Certains ne peuvent pas s'arrêter de manger: ils mangent, vont aux toilettes, et reviennent manger", ajoute de son côté Mme Tchekoï.
Mais ce sont surtout les séquelles psychologiques qui inquiètent les deux femmes.
"Beaucoup de ceux qui arrivent ici sont perdus. On leur pose des questions et ils ne comprennent pas vraiment ce qu'on leur demande", explique-t-elle.
Avant d'ajouter, l'air préoccupé:
"Certains pleurent et rigolent en même temps. Ce sont des signes d'hystérie, de stress".
11H53 TU. La Commission européenne propose une aide de 18 milliards d'euros pour l'Ukraine en 2023.
La Commission européenne a proposé mercredi aux Vingt-Sept d'accorder à l'Ukraine une aide de 18 milliards d'euros en 2023, sous forme de prêts dont les intérêts seraient pris en charge par les Etats membres.
"Cette aide financière stable, régulière et prévisible, de 1,5 milliard d'euros en moyenne par mois, permettra de couvrir une part importante des besoins de financement à court terme de l'Ukraine pour 2023, que les autorités ukrainiennes et le Fonds monétaire international estiment être de 3 à 4 milliards d'euros par mois", indique l'exécutif européen dans un communiqué.
09H41 TU. Les relations russo-américaines resteront "mauvaises" après les élections aux Etats-Unis, selon le Kremlin.
Les relations entre Moscou et Washington resteront "mauvaises" quels que soient les résultats des élections de mi-mandat aux États-Unis, a souligné ce mercredi la présidence russe, en pleine crise liée à l'offensive russe en Ukraine.
"Ces élections, dans le fond, ne peuvent rien changer. Nos relations sont mauvaises pour le moment et le resteront", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par les agences de presse russes.
"Ces élections sont importantes, mais d'un autre côté je pense ne pas me tromper en disant qu'il ne faut pas trop surestimer leur importance pour l'avenir de nos relations bilatérales à court et moyen terme", a-t-il ajouté.
Ces dernières années, le Kremlin est accusé d'encourager des opérations d'ingérence lors des élections aux Etats-Unis, notamment via des campagnes d'influence sur les réseaux sociaux.
"On est tellement habitués (à ces accusations) qu'on n'y fait même plus attention", a commenté Dmitri Peskov.
Les relations russo-américaines traversent l'une des pires crises de leur histoire avec l'offensive du Kremlin en Ukraine, pays soutenu depuis massivement par l'administration du président américain démocrate Joe Biden à coups de livraisons d'armes et d'aides financières.
07H17 TU. Les Européens de l'est se préparent à une éventuelle nouvelle vague de réfugiés ukrainiens à l'approche de l'hiver.Les pays d'Europe de l'est se préparent à rouvrir les centres d'accueil et réapprovisionnent les stocks alimentaires en prévision d'une éventuelle nouvelle vague de réfugiés ukrainiens à l'approche de l'hiver. La Russie cible toujours le réseau électrique et les centrales de chauffage de l'Ukraine.
Quelques 6,9 millions de personnes seraient déplacées à l'intérieur de l'Ukraine, vivant souvent dans des conditions très difficiles, et le plan d'urgence du gouvernement slovaque envisage l'arrivée possible de centaines de milliers d'entre elles dans les mois à venir.
Les données de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés, le HCR, montrent que près de 4,5 millions de réfugiés ukrainiens sont actuellement enregistrés dans le cadre de divers programmes de protection à travers l'Europe, dont beaucoup dans les États de l'UE limitrophes de l'Ukraine - Slovaquie, Pologne, Hongrie et Roumanie.
Après une première vague après l'invasion russe le 24 février, le nombre de réfugiés se dirigeant vers l'ouest depuis l'Ukraine a chuté à la fin du printemps. Les organisations caritatives affirment qu'il y a maintenant des signes d'augmentation des mouvements à travers les frontières et intensifient les préparatifs.
"Une augmentation du nombre se fait sentir et est attendue. Elle est actuellement en hausse de 15%", a déclaré Roman Dohovic, coordinateur de l'aide pour la ville de Kosice, dans l'est de la Slovaquie.
"Nous recevons des appels de personnes qui séjournent déjà à Kosice et qui cherchent un logement pour des membres de leur famille et des connaissances qui sont encore en Ukraine." Kosice a hébergé environ 60 personnes par jour ces dernières semaines, mais se prépare à porter ce nombre à 1 000 dans les 48 heures si nécessaire.
05H00 TU. La basketteuse américaine Griner transférée dans une colonie pénitentiaire russe, selon ses avocats.
La championne américaine de basket Brittney Griner a été extraite le 4 novembre de sa prison en Russie et est "en route pour une colonie pénitentiaire", selon un communiqué de ses avocats qui n'ont "pas d'information sur l'endroit où elle se trouve exactement" désormais ni sur sa "destination finale".
Le président américain Joe Biden réclame que Moscou "améliore le traitement et les conditions qu'elle sera peut-être forcée de subir" dans cette colonie, a réagi sa porte-parole Karine Jean-Pierre.
04H49 TU. L'Ukraine promet de ne pas céder "un seul centimètre" à la Russie à l'Est.Le président Volodymyr Zelensky a déclaré que ses forces ne céderaient pas
"un seul centimètre" dans les batailles pour la région de Donetsk, à l'est de l'Ukraine, tandis que des responsables installés par la Russie ont déclaré que les forces ukrainiennes se déplaçaient dans une ville du sud avec des chars.
Les points focaux du conflit dans la région industrielle de Donetsk se situent autour des villes de Bakhmut, Soledar et Avdiivka, qui ont connu les combats les plus violents depuis l'invasion de l'Ukraine par les forces russes fin février.
"L'activité des occupants reste à un niveau extrêmement élevé - des dizaines d'attaques chaque jour", a déclaré Volodymyr Zelensky dans son discours vidéo nocturne.
"Ils subissent des pertes extraordinairement élevées. Mais l'ordre reste le même : avancer sur la frontière administrative de la région de Donetsk. Nous ne céderons pas un seul centimètre de notre terre", a-t-il poursuivi.
La région est l'une des quatre que la Russie a déclaré avoir annexées en septembre. Des combats s'y déroulaient entre l'armée ukrainienne et les forces supplétives russes depuis 2014, la même année où la Russie a annexé la Crimée au sud.
Un maire russe installé dans la ville de Snihurivka, à l'est de la ville méridionale de Mykolaïv, a déclaré à l'agence de presse russe RIA que les habitants avaient vu des chars et que des combats acharnés se déroulaient.
"Ils sont entrés en contact pendant la journée et ont dit qu'il y avait des chars qui se déplaçaient et, selon leurs informations, de violents combats aux abords de la ville", a expliqué le maire, Yuri Barabashov, faisant référence aux habitants.
"Les gens ont vu cet équipement se déplacer dans les rues du centre-ville", a-t-il déclaré.
04H41 TU. L'Ukraine demande au G20 de se concentrer sur les expulsions d'enfants ukrainiens.L'Ukraine a rassemblé des milliers de rapports faisant état d'expulsion d'enfants ukrainiens vers la Russie et souhaite que leur sort soit traité lors d'un sommet du G20, a déclaré le chef de cabinet du président Volodymyr Zelensky.
"La Fédération de Russie continue de commettre ses crimes en relation avec les enfants ukrainiens", a annoncé le bureau de Volodymyr Zelensky, citant Andry Yermak, lors d'une réunion qu'il a présidée avec un groupe de responsables de la protection de l'enfance.
"Le retrait des enfants continue".L'envoyé américain aux Nations Unies a déclaré début septembre que plus de 1 800 enfants avaient été transférés des zones ukrainiennes contrôlées par la Russie vers la Russie, rien qu'en juillet.
L'Ukraine veut que de telles expulsions fassent l'objet d'une enquête pour crime de guerre. Le Bureau national d'information a montré que 10 500 enfants avaient été expulsés ou déplacés de force.
Le ministre ukrainien responsable de la réintégration des territoires occupés par la Russie a noté lors de la réunion que seuls 96 enfants avaient été renvoyés chez eux.
Andry Yermak aurait déclaré que l'Ukraine pouvait compter sur l'aide de l'ONU, mais il a réaffirmé le manque de confiance de l'Ukraine dans le Comité international de la Croix-Rouge pour l'aider.
"Malheureusement, en raison de la position très passive des organisations internationales, en particulier du CICR, nous sommes aujourd'hui incapables de déterminer le nombre exact, combien et où se trouvent nos enfants", a-t-il déclaré.
Andry Yermak a ajouté que les discussions sur le retour des enfants devraient commencer lors du sommet du G20 des 15 et 16 novembre en Indonésie, auquel Volodymyr Zelensky devrait assister, très probablement à distance.
Lors de la réunion, Andry Yermak a fait référence à
Children of War, un portail où le pays recueille des rapports sur l'impact de la guerre. Le 8 novembre, il indiquait que 430 enfants avaient été tués, 827 blessés, 260 disparus, 7 343 retrouvés, 10 570 déportés et 96 retournés depuis le 24 février, date à laquelle la Russie a envahi son voisin.
"Nous devons vraiment attirer l'attention du monde sur ce qui se passe, car il s'agit d'un génocide absolu des Ukrainiens, des enfants ukrainiens, de notre pays", a-t-il déclaré. La Russie a affirmé dans le passé qu'elle offrait une aide humanitaire à ceux qui souhaitaient fuir volontairement l'Ukraine.
00H42 TU. En Russie, certains espèrent que les élections de mi-mandat aux États-Unis signifieront moins d'aide à l'Ukraine et plus de chaos.Les forces pro-Kremlin en Russie espèrent que les républicains prendront le contrôle du Congrès. Selon eux, ce résultat pourrait voir le président démocrate Joe Biden être confronté à une tâche plus difficile et plus longue pour faire approuver les paquets d'aide militaire pour l'Ukraine.
Mais pour l'instant, peu de personnes à Moscou s'attendent à ce que le consensus politique bipartisan américain sur l'Ukraine se fissure, quel que soit le résultat des élections de mi-mandat de mardi. Ils ne s'attendent pas non plus à ce que le soutien de Washington à Kiev diminue de manière significative de sitôt.
Au lieu de cela, avec un œil sur la prochaine élection présidentielle américaine en 2024 et la résilience d'un ennemi géopolitique, les Russes pro-Kremlin espèrent que les résultats seront contestés et que le système politique américain fera face à de nouvelles turbulences dans les années à venir.
Leur position reflète la propre conviction du président Vladimir Poutine que l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février, ce qu'il appelle une
"opération militaire spéciale", fait partie d'un réalignement historique loin d'un monde dominé par les États-Unis vers un monde multipolaire où les opinions de pays comme la Chine ou la Russie comptent.
"Une victoire républicaine aux élections au Congrès américain ne conduira pas à une révolution dans la politique étrangère américaine et à la fin du soutien de Washington à l'Ukraine", a écrit Alexei Pushkov, un sénateur russe belliqueux et spécialiste de la politique étrangère, sur le service de messagerie Telegram.
"Cependant, l'administration Biden aura plus de mal à faire passer les programmes d'aide financière à Kyiv par le biais du Congrès, et la position des détracteurs américains de l'aide illimitée à l'Ukraine se renforcera nettement", a-t-il ajouté.