Kyrilo Boudanov, directeur des renseignements militaires ukrainiens affirme que la Russie est passée partout - sauf à Bakhmout - à des positions défensives. Pendant ce temps, Sergueï Lavrov préside le Conseil de sécurité de l'ONU où il a déclaré que le le monde a atteint une situation encore plus dangeureuse que pendant la Guerre froide.
18h19 TU. Rentrés d'Ukraine à Paris avec des armes, deux militants d'ultradroite condamnés à six mois de prison fermeDeux militants d'ultradroite, interpellés samedi 22 avril à Paris avec des armes de guerre à leur retour d'Ukraine, ont été condamnés aujourd'hui à 15 mois d'emprisonnement dont neuf avec sursis.
Les deux hommes ont été jugés pour transport et détention d'armes lors d'une audience de comparution avec reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) - sorte de plaider-coupable à la française.
Outre les peines de prison, ils ont écopé d'une interdiction de détenir une arme soumise à autorisation pendant cinq ans.
Selon le parquet, qui confirmait une information du quotidien français Le Parisien, ils ont été arrêtés à la gare de Paris-Bercy, à la descente d'un Flixbus en provenance de Lviv.
Les deux hommes étaient en possession notamment d'optiques et de chargeurs de munitions classés en arme de guerre, et déclaraient avoir combattu en Ukraine, a ajouté le ministère public, qui a précisé qu'aucun des deux n'avait auparavant comparu devant le tribunal correctionnel.
Ils étaient fichés pour atteinte à la sûreté du territoire et étaient à ce titre surveillés par la DGSI, ont confirmé deux sources proches du dossier.
La DGSI a recensé, selon une source policière, 400 Français partis combattre en Ukraine dont une trentaine d'entre eux connus pour appartenir à l'ultradroite.
17h19 TU. La Première ministre estonienne appelle à des négociations sur l'Ukraine dans l'UE dès cette année"Nous espérons que l'Ukraine pourra lancer les négociations d'adhésion avec l'UE cette année", a déclaré Kaja Kallas, qui s'exprimait aux côtés du président Volodymyr Zelensky lors d'une visite à Jytomyr (centre-ouest de l'Ukraine).
Elle a toutefois admis que ce serait
"un processus difficile" et que l'Ukraine devait
"remplir à 100% les conditions" posées par l'UE.
"Je pense que vous devriez profiter de cette occasion, de cette fenêtre, pour entreprendre des réformes difficiles", a-t-elle dit ensuite lors d'une séance avec des étudiants.
Volodomyr Zelensky a lui affirmé que les discussions avec la Première ministre Kallas avaient été
"très fructueuses".
L'Estonie est l'un des principaux soutiens de l'Ukraine face à la Russie. Il s'agissait de la première visite de Kaja Kallas dans le pays après la victoire écrasante de son parti le mois dernier.
Les dirigeants se sont retrouvés dans un bâtiment de l'administration de Jytomyr, avec des sacs de sable empilés devant les fenêtres et à proximité des ruines d'une école détruite par un missile russe en mars 2022.
Selon Kaja Kallas, l'accent a été mis sur
"les armes, les munitions et la formation" des militaires, alors que Kiev prépare une contre-offensive.
Elle a appelé les autres pays européens à faire preuve de
"détermination" et de
"rapidité" dans la fourniture des armements promis à Kiev.
L'Ukraine a assuré début mars avoir mis en œuvre les réformes réclamées par l'UE en vue de négociations d'adhésion, qui concernent notamment la lutte contre la corruption, un mal endémique dans ce pays.
Bruxelles a accordé à Kiev le statut de candidat officiel à l'Union européenne en juin 2022, quatre mois après que le début de l'invasion.
L'ouverture de négociations d'adhésion est une décision qui doit être prise par les États membres à l'unanimité après proposition de la Commission.
16h47 TU. Russie : 300 ex-correspondants exigent la libération "immédiate" d'Evan Gershkovich301 journalistes ayant travaillé comme correspondants en Russie ont adressé
une lettre au ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lui demandant de
"libérer immédiatement" le journaliste américain Evan Gershkovich, détenu pour des accusations d'espionnage qu'il rejette.
"Nous sommes choqués et consternés par l'arrestation de notre collègue Evan Gershkovich", au
"long et impressionnant parcours journalistique", affirment les 301 signataires.
"Nous ne doutons pas que le seul but et la seule intention de son travail étaient d'informer ses lecteurs de la réalité actuelle en Russie", poursuivent-il.
Or la quête d'informations,
"même si elle doit contrarier des intérêts politiques, ne fait pas d'Evan un criminel ou un espion, mais un journaliste. Le journalisme n'est pas un crime".
Les services de sécurité russes (FSB) ont arrêté fin mars Evan Gershkovich, 31 ans, correspondant du prestigieux quotidien américain Wall Street Journal, pour
"espionnage" alors qu'il était en reportage à Ekaterinbourg, dans l'Oural. Le Kremlin affirme qu'il a été interpellé en
"flagrant délit", sans avancer de preuves, le dossier étant classé secret. Il est notamment accusé d'avoir recueilli des informations sur l'industrie de la défense.
Evan Gershkovich, sa famille, son employeur et les autorités américaines rejettent catégoriquement les accusations d'espionnage, passibles de 20 ans de prison, reprochant à Moscou de s'en prendre à lui pour son travail de journaliste.
"Cette arrestation envoie un signal inquiétant et dangereux sur le mépris de la Russie pour les médias indépendants et témoigne de l'indifférence à l'égard du sort d'un jeune journaliste talentueux et honnête", déplorent les signataires, qui demandent aux autorités russes
"d'abandonner ces charges et de libérer immédiatement Evan Gershkovich".
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a exigé la semaine dernière la
"libération immédiate" du reporter, connu pour sa rigueur et son amour de la Russie.
"Je ne perds pas espoir", avait écrit Evan Gershkovich dans une lettre adressée à ses parents, de sa prison, et publiée la semaine dernière par le Wall Street Journal.
16h42 TU. Macron dit qu'il retournera en Ukraine au "bon moment""Evidemment, je retournerai dans les prochaines semaines, prochains mois, dès que nous aurons défini avec les partenaires européens et le président Zelensky le bon moment, en Ukraine", a déclaré le président français lors d'une conférence de presse à Ostende, en Belgique, à l'occasion d'un sommet de la mer du Nord.
"À chaque fois j'ai veillé à avoir une approche utile, c'est-à-dire être présent en Ukraine pour apporter des résultats ou à des moments qui étaient décisifs", a-t-il ajouté, soulignant s'être entretenu encore mi-avril avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.
Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, le chef de l'État français s'est rendu une seule fois en Ukraine, en juin, avec le chancellier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre italien de l'époque, Mario Draghi.
Il a accueilli le président Zelensky à Paris début février, aux côtés à nouveau d'Olaf Scholz.
16h25 TU. L'épuisement des soldats ukrainiens dans l'enfer de Bakhmout - RécitSous les obus, les murs du sous-sol tremblent au moment où un soldat, en sang et le visage pâle, est évacué dans une ambulance située à l'extérieur. À Bakhmout, épicentre des combats, les forces ukrainiennes tentent de résister à l'avancée russe.
Autour du blessé, des militaires et des infirmiers lui prodiguent les premiers soins, avant de rapidement se mettre à l'abri, alors que les frappes russes pleuvent.
"Pourquoi ai-je si froid, docteur ? Je me sens partir", dit le soldat déposé sur un matelas taché de boue.
Une équipe de l'AFP a pu pénétrer dimanche 23 avril à Bakhmout, rare occasion pour des médias de constater l'étendue des dégâts dans cette ville de quelque 70.000 habitants avant l'invasion russe, aujourd'hui largement dévastée.
Au cours de ce déplacement encadré par l'armée ukrainienne, les journalistes de l'AFP ont entendu sans interruption le bruit sourd des tirs d'artillerie russe.
Autour d'immeubles autrefois habités et qui portent aujourd'hui les stigmates de la guerre, il n'y a plus que des débris, des bouts de verre et des croix indiquant les endroits où des soldats ont été enterrés à la hâte, sous le feu.
Face à l'armée russe et aux combattants du groupe paramilitaire Wagner, les troupes ukrainiennes résistent tant bien que mal dans la partie ouest de la ville dans ce qui est la bataille la plus longue et la plus sanglante de la guerre.
Les deux camps ont subi de lourdes pertes, dont l'étendue est inconnue, dans cette bataille. Ils y mènent une lente guerre d'usure avant une contre-offensive ukrainienne annoncée pour les prochains mois.
Malgré tout, l'armée russe connaît des avancées, au point de contrôler aujourd'hui plus de 80% de Bakhmout.
"Ils n'arrêtent pas de nous attaquer, jour et nuit. Sauf lorsqu'on les frappe et qu'ils sont occupés à évacuer leurs morts et blessés", raconte à l'AFP le commandant-adjoint d'une unité ukrainienne, sous le nom de guerre de
"Philosophe".
"Petit à petit, ils grignotent des zones" de la ville, dit-il depuis un poste de commandement souterrain dans Bakhmout.
La lutte pour ne pas perdre entièrement Bakhmout a un coût important pour Kiev: chaque jour, des soldats sont tués ou blessés.
"Nous sommes fatigués, les troupes sont épuisées", souligne le
"Philosophe", qui explique comment ses hommes de la 93e brigade se retrouvent parfois à moins de trois mètres de l'ennemi, sous le feu d'un barrage constant d'obus.
"Chaque jour de plus où l'on résiste ici donne plus d'opportunités pour d'autres unités de se préparer à une contre-offensive", veut-il croire.
Des images de drone tournées par les équipes de reconnaissance de l'armée ukrainienne et vues par l'AFP montrent un désert de destructions et de la fumée émanant de plusieurs immeubles anéantis.
"Ils détruisent tout, avec minutie. Alors que nous, on tire sur des cibles définies au préalable, avec plus de précision et des ajustements avec l'aide des drones", assure le commandant.
Pour lui, la
"vulnérabilité" des Ukrainiens dans cette bataille de 10 mois vient du manque de munitions.
La défense de la ville ne semble tenir qu'à un fil, en réalité, à une route, l'autoroute T 0504, qui permet de relier Bakhmout aux territoires contrôlés par l'armée ukrainienne et d'approvisionner les unités restant dans sa partie ouest.
Dénommée
"La route de la vie" pour ce lien qu'elle permet de maintenir, elle est aussi symbole de la violence des combats, avec ses véhicules carbonisés gisant le long.
Comme un rappel qu'à Bakhmout, la frontière entre la vie et la mort est parfois très fine.
"Depuis le ciel, la seule chose que l'on voit, ce sont des cratères", décrit à l'AFP un pilote de drone au nom de guerre
"Chuck". Sur le chemin, des arbres calcinés bordent la route de 25 kilomètres depuis la principale localité sous contrôle ukrainien la plus proche.
Des voitures civiles et des véhicules militaires filent sur la voie boueuse, dans un sens pour approvisionner et renforcer les troupes dans Bakhmout, dans l'autre pour en sortir les blessés.
"Vous pouvez l'appeler 'La route de la vie' ou 'La route de la mort'", souffle Amina, combattante de 22 ans, engagée dans l'armée ukrainienne depuis plusieurs mois.
Le président Volodymyr Zelensky a averti le mois dernier que la chute de Bakhmout donnerait la
"voie libre" à l'armée russe pour avancer encore dans le Donbass, avec en ligne de mire les villes de Sloviansk et Kramatorsk.
Dans des champs gorgés d'eau près de Bakhmout, le commandant Andriï, 26 ans, manie le canon. Son travail: éviter un assaut russe depuis la route.
"Si vous coupez (la route), tout le monde à Bakhmout est mort. Pas de provisions. Pas de munitions. Pas de nourriture. Rien. (Bakhmout) sera complètement coupé", dit-il à l'AFP, à côté de ses hommes qui empilent des obus qui viennent d'être livrés.
"On peut aider les gars à garder le contrôle de la route. Ils peuvent garder la ville", assure-t-il.
Pourtant, les Russes, qui pilonnent sans relâche la zone, ne sont plus très loin.
Depuis un véhicule qui file à toute allure sur la route, Alexandre, un soldat ukrainien de 41 ans, pointe du doigt une de leurs positions, à seulement 900 mètres. Soit la distance que sa kalachnikov peut atteindre.
"Nous fortifions nos positions et les Russes arrivent en lançant tout ce qu'ils peuvent, tout ce qu'ils ont. Tout est bombardé avec des roquettes, des mortiers et des chars. Il n'y a nulle part où se cacher", dit Andriï, soldat de 38 ans.
Plusieurs militaires ukrainiens du bataillon d'assaut Aïdar disent manquer du soutien de l'artillerie et de munitions pour égaler ou surpasser les forces russes.
"Nous manquons de beaucoup de choses. Nous n'avons pas assez d'armes, bon sang", lance Andriï.
"Si la Russie s'empare de Bakhmout, ce sera une victoire à la Pyrrhus", explique Mykola Bielieskov, chercheur à l'Institut national d'études stratégiques de Kiev.
"Les guerres sont gagnées par des opérations offensives rapides. Ce n'est pas ce que les forces russes ont fait autour de Bakhmout", souligne-t-il.
Bakhmout n'est d'ailleurs guère une ville désormais, mais surtout un champ de ruines.
"Il ne reste plus aucun bâtiment. Tout, tout, tout est complètement détruit. De toute façon, il faudra tout démolir", relève Andriï.
15h53 TU. L'ambassadrice américaine à l'ONU réclame la libération d'Evan GershkovichFace au ministre russe des Affaires étrangères qui préside la réunion du Conseil de sécurité, l'ambassadrice américaine à l'ONU demande la libération de plusieurs Américains détenus en Russie, dont le journaliste Evan Gershkovich.
Lire : Russie : le journaliste américain Evan Gershkovich maintenu en détention"Je vous appelle, maintenant, à libérer Paul Whelan et Evan Gershkovich immédiatement. À laisser Paul et Evan rentrer à la maison. À cesser cette pratique barbare une fois pour toute", a lancé Linda Thomas-Greenfield, défiant le ministre de
"regarder dans les yeux" Elizabeth Whelan, sœur de Paul détenu depuis des années, présente dans la tribune du Conseil de sécurité.
15h37 TU. Mission de l'Union Européenn en Moldavie pour déjouer les menaces russesLa Moldavie pro-européenne, frontalière de l'Ukraine, a accusé à plusieurs reprises Moscou de chercher à renverser son gouvernement par le biais de manifestations anti-gouvernementales, ce que la Russie a démenti.
"La Moldavie étant l'un des pays les plus touchés par les retombées de l'invasion illégale de l'Ukraine par la Russie, nous assistons à une recrudescence des tentatives russes de déstabilisation de la Moldavie par le biais d'actions hybrides", déclare Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l'Union européenne.
"Le déploiement de cette nouvelle mission est un autre signe politique important du soutien de l'UE dans les circonstances difficiles actuelles", a-t-il ajouté.
La mission comptera une quarantaine d'experts des pays de l'UE, a indiqué un diplomate européen. Elle sera déployée en Moldavie d'ici le mois de mai pour une durée de deux ans. Elle devrait bénéficier d'une allocation de 40 millions d'euros de la Facilité européenne pour la paix, le fonds constitué par les États membres pour financer leurs opérations de politique de sécurité et de défense.
Plusieurs experts en cybercriminalité et en gestion de crise participeront à cette mission pour aider la Moldavie à se préparer à repousser une éventuelle ingérence de la Russie.
L'UE envisage également d'imposer des sanctions aux oligarques moldaves accusés par les autorités pro-occidentales d'aider Moscou à déstabiliser le pays.
La Moldavie, ancienne république soviétique dont une partie du territoire, la Transnistrie, est une enclave séparatiste prorusse, a posé sa candidature à l'adhésion à l'UE l'année dernière, en même temps que l'Ukraine, et a obtenu le statut de pays candidat.
(RE)voir : La guerre en Ukraine peut-elle faire basculer la Transnistrie ?
Elle organisera en mai le 2e sommet de la Communauté politique européenne (CPE) à Chisinau.
14h43 TU. Deux bateaux russes ont été autorisés à mouiller l'ancre aux îles Feroé, au large du Danemark mais leur présence fait débatMalgré les sanctions interdisant aux navires russes d'approcher des ports européens, le Lira et l'Ester, ayant tous les deux du matériel militaire, ont mouillé l'ancre dans le port de Runavik.
Depuis plus de 40 ans, les îles Féroé et la Russie s'accordent le droit de pêche dans leurs eaux territoriales. Après de nombreux débats, ils ont renouvelé l'accord de pêche pour un an en 2022. Pour cette raison, les navires de pêche russes ont le droit de se trouver aux îles Féroé et non dans les ports danois.
Les îles Féroé ont une importance stratégique très importante. Leurs eaux constituent l'un des passages entre le Groenland et la Grande-Bretagne que les sous-marins, les navires de surface et les avions russes peuvent emprunter et utiliser pour attaquer les lignes d'approvisionnement dont l'OTAN dépend tellement entre les États-Unis et Europe.
Le navire de pêche russe Lira s'est récemment déplacé dans ces eaux.
En novembre le Lira a quitté les îles Féroé pour se diriger vers le nord de la Norvège, qui autorise la Russie a pêché dans ses eaux territoriales. Lors d'un contrôle, la police norvégienne y a trouvé un local avec un opérateur radio militaire russe. Quelques heures plus tard, l'autre chalutier russe Ester - qui provenait lui aussi des îles Féroé - a été fouillé et la police y a trouvé des équipements radio militaires.
Les médias danois ont constaté que 50 navires russes ont naviguer dans les eaux nordiques d'une façon suspecte dans les dix dernières années et parmi ceux-ci l'Ester et le Lira.
C'est le Danemark qui est responsable de la politique étrangère pour les îles Féroé et la décision de bannir les navires russes de ses ports provoque des débats.
14h18 TU. Devant Lavrov, le chef de l'ONU dénonce la "dévastation" due à l'invasion de l'UkraineLe secrétaire général de l'ONU dénonce lors d'un Conseil de sécurité présidé par le ministre russe des Affaires étrangères la
"dévastation" de l'Ukraine provoquée par l'invasion russe
"en violation" du droit international.
"L'invasion russe de l'Ukraine, en violation de la Charte des Nations unies et du droit international, provoque une souffrance massive et la dévastation du pays et de sa population, ajoutant au bouleversement économique mondial causé par la pandémie de Covid-19", a déclaré Antonio Guterres devant Sergueï Lavrov, qui présidait une réunion du Conseil sur la
"défense des principes" de la Charte de l'ONU.
13h02 TU. Le Kazakhstan exhorte ses citoyens à ne pas se battre en UkraineAprès la médiatisation d'un Kazakh ayant rejoint le groupe paramilitaire russe Wagner, le Kazakhsatn exorte ses citoyens à ne pas prendre part au conflit russo-ukrainien.
L'armée russe et le groupe Wagner tentent d'attirer des recrues pour combler leurs pertes, facilitant par exemple l'obtention de la citoyenneté pour des soldats contractuels s'étant engagés pour au moins un an, proposant une solde avantageuse ou l'effacement du casier judiciaire à ceux qui souhaitent rejoindre leurs rangs.
En Russie, les migrants originaires d'Asie centrale, démunis économiquement, loin de leur pays d'origine et généralement russophones, sont ainsi devenus des cibles prioritaires.
Depuis le début de la guerre, des médias locaux ont rapporté la mort de dizaines de citoyens des républiques d'Asie centrale du Kirghizstan, d'Ouzbékistan et du Tadjikistan, certains purgeant leur peine dans des prisons russes. Quant au Turkménistan, sa presse cadenassée ne laisse rien filtrer.
"Je souhaite rappeler à tous nos citoyens qui ont l'intention de s'engager que la participation à des conflits armés à l'étranger est passible de cinq à neuf ans de prison", a déclaré lors d'une conférence de presse le porte-parole de la diplomatie kazakhe, Aïbek Smadiarov.
"Il n'y a rien de romantique là-bas, comme ils se l'imaginent. Les gars, ce n'est pas votre guerre", a-t-il insisté, réagissant à l'information selon laquelle un Kazakh se battrait en Ukraine au sein des paramilitaires de Wagner.
Il s'agit du cas de ce type le plus médiatisé dans ce vaste pays centrasiatique, bien que des médias locaux aient fait état de quelques citoyens kazakhs se battant ou ayant été tués en Ukraine.
Dans une vidéo publiée la semaine dernière, un jeune homme habillé en tenue militaire affirme être un citoyen kazakh de 23 ans étudiant à l'université de Tomsk, en Russie. Il assure s'être engagé de son propre chef dans les rangs du groupe Wagner et nie avoir été enlevé, comme l'affirme sa famille.
"J'ai rejoint volontairement Wagner, pour aider les gars à se battre, pour apporter ma contribution à l'opération militaire spéciale. Je me sens très bien, tant physiquement que mentalement", déclare le jeune homme au visage juvénile.
Il est compliqué d'obtenir des informations concernant les mercenaires kazakhs, prérogative des services de sécurité qui restreignent leurs diffusions. Ils ont cependant annoncé mi-avril enquêter sur
"10 affaires pénales en lien avec la participation de citoyens kazakhs au conflit en Ukraine".
12h04 TU. Un drone s'écrase à proximité de Moscou
Les autorités russes affirment qu'un drone "ukrainien" s'est écrasé à une cinquantaine de kilomètres de Moscou, sans faire de victimes ni de dégâts, en pleine crainte d'attaques en Russie à quelques jours de grandes fêtes nationales. Il s'agit seulement du deuxième incident de ce type signalé dans la région de Moscou depuis le début de l'offensive en Ukraine, en février 2022. Plusieurs attaques de drones ont touché d'autres régions russes, parfois très loin de la frontière ukrainienne.
"Un drone de fabrication ukrainienne s'est écrasé sur le territoire du district municipal de Bogorodsk", à environ 50 km à l'est de Moscou, où il a été découvert dimanche par une riveraine dans une forêt, a écrit sur Telegram le responsable du district, Igor Soukhine.
10h43 TU. Dmitri Peskov assure que son fils a combattu en Ukraine Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, figure de l'élite politique russe, a affirmé lundi que son fils, Nikolaï, avait participé à l'offensive en Ukraine, quelques mois après avoir été accusé de vouloir éviter d'être envoyé au front. "Il a pris cette décision, il est adulte. Oui, effectivement, il a participé à l'opération militaire spéciale" en Ukraine, déclare à la presse Dmitri Peskov. Il refuse de donner plus de détails.
Samedi, le chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, avait affirmé que Nikolaï Peskov, 33 ans, avait servi "avec courage et héroïsme" pendant six mois dans l'est de l'Ukraine, dans le secret, sous une autre identité, comme servant d'un lance-roquettes multiple "Ouragan" des forces de Wagner.
"Bien sûr, pour le peuple, c'est une situation qui n'est pas commune, parce que tout le monde est habitué au fait que les enfants de l'élite sont cachés par leurs parents", commente Evguéni Prigojine, dans un message publié par son service de presse. Il affirme n'avoir pas conseillé à Nikolaï Peskov de servir au sein de l'armée régulière russe pour éviter d'être mis à l'arrière dans un quartier général ou d'être envoyé dans un "hachoir à viande" en première ligne.
9h49 TU. La France fait des mises au point avec l'ambassadeur de Chine
Le ministère français des Affaires étrangères reçoit l'ambassadeur de Chine en France, l'occasion de "mises au point très fermes" après ses déclarations sur la souveraineté des anciens pays du bloc soviétique, indique-t-il à l'AFP. "Un entretien entre le directeur de cabinet et l'ambassadeur de Chine sera l'occasion de mises au point très fermes", précise-t-on. "Cet entretien était prévu" avant les déclarations de l'ambassadeur vendredi. "On va faire passer les bons messages", ajoute-t-il.
9h24 TU. Le patron de Wagner ordonne de ne plus faire de prisonniers en Ukraine "Tous les tuer". Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner a affirmé que ses troupes ne feraient plus de prisonniers ukrainiens, en réaction à ce qu'il présente comme l'exécution d'un de ses hommes par les forces de Kiev. "On ne sait pas comment s'appelait notre gars blessé qui a été abattu par de misérables Ukrainiens. Mais on va tuer tous ceux qui sont sur le champ de bataille. On ne fera plus de prisonniers", lance Evguéni Prigojine dans un message audio publié sur Telegram par son service de presse.
Dans ce même message il évoque la campagne de Bakhmout.
"Notre rôle est de détruire l'armée ukrainienne et pas de laisser la porte ouverte à une contre-offensive. Nous sommes en train de le faire plutôt bien, et je dois dire que nos gars font du super boulot, mais pour ma part on peut encore faire mieux car il est nécessaure de se battre plus durement, de façon à ce qu'il ne reste aucun Ukrainien vivant" déclare Prigojine.
"Dès que nous prendrons Bakhmout, dès que nous aurons traîné le dernier soldat ukrainien hors de la ville et que nous l'aurons tué, l'Ukraine commencera sa contre-offensive. Dès que Bakhmout sera prise, Zelensky aura besoin d'une grande victoire" ajoute-t-il.
"Pourquoi [cette contre-offensive] n'a-t-elle pas déjà démarré ? D'abord à cause de la pluie, les véhicules s'embourbent [dans les champs détrempés] et seules les routes sont circulables. Même les pickups sont pris dans la boue, donc vous n'imaginez pas les tanks," explique-t-il.
7h50 TU. Les pays baltes convoquent les ambassadeurs chinois La Lituanie, la Lettonie et l'Estonie vont convoquer les ambassadeurs chinois dans leurs capitales respectives après des propos de l'ambassadeur de Chine en France mettant en cause "le statut de pays souverain" des territoires de l'ex-URSS.
"Les trois États baltes vont convoquer dans la journée" les émissaires chinois "pour demander une clarification, savoir si la position de la Chine a changé concernant l'indépendance, et leur rappeler que nous ne sommes pas des pays post-soviétiques mais des pays ayant été illégalement occupés par l'Union soviétique", déclare le chef de la diplomatie lituanienne, Gabrielius Landsbergis, en marge d'une réunion des ministres européens des Affaires étrangères.
7h23 TU. Plus de 300 journalistes demandent la libération d'Evan Gerskovich Plus de 300 correspondants étrangers ayant travaillé à Moscou ont écrit au gouvernement russe pour demander la libération immédiate d'Evan Gershkovich, le journaliste du Wall Street Journal détenu pour espionnage,
rapporte le quotidien britannique The Guardian. Ces journalistes déclarent que son arrestation envoie un "
signal inquiétant et dangereux" sur l'attitude du pays à l'égard des médias indépendants.
Evan Gershkovich, qui a été arrêté le mois dernier à Ekaterinbourg, dans l'Oural, pour espionnage et risque une peine de 20 ans de prison, est le premier journaliste américain détenu pour de telles raisons depuis la fin de la guerre froide. Le
Wall Street Journal et le gouvernement américain ont tous deux nié qu'il ait été impliqué dans des activités d'espionnage.
Parmi les 301 signataires de la lettre figurent Orla Guerin, de la
BBC, Bill Keller, ancien journaliste du
New York Times, John Kampfner, directeur exécutif du groupe de réflexion Chatham House, et David Remnick, rédacteur en chef du
New Yorker. À eux tous, ces journalistes ont travaillé pour des médias de 22 pays différents. Le premier signataire est arrivé à Moscou en 1964, tandis que le dernier l'a quittée au cours des dernières semaines.
7h10 TU. L'ambassadeur de Chine en France convoqué par le Quai d'OrsayL'ambassadeur de Chine en France Lu Shaye est convoqué au ministère des Affaires étrangères ce lundi. Vendredi, il avait remis en cause le caractère ukrainien de la péninsule de Crimée et la légalité même des pays issus de l'ex-URSS dans un entretien sur la chaîne d'information française LCI.
4h57 TU. La Russie affirme avoir repoussé une attaque de drone sur un port en CriméeLa flotte russe de la mer Noire a repoussé un raid de drones de surface contre le port de Sébastopol, en Crimée, aux premières heures de lundi, déclare le gouverneur de la ville, installé à Moscou, sur l'application de messagerie Telegram.
"
Selon les dernières informations, un drone de surface a été détruit a été détruit par les forces anti-sabotage, le second a explosé de lui-même", écrit le gouverneur Mikhail Razvozhaev. "
La ville est désormais calme, mais toutes les forces et tous les services restent en état d'alerte." Aucun dégât n'a été signalé, selon le gouverneur.
Sébastopol, ainsi que le reste de la péninsule de Crimée, a été déclarée annexée par la Russie en 2014, mais est internationalement reconnue comme faisant partie de l'Ukraine. L'Ukraine n'a pas réagi dans l'immédiat. Kiev ne revendique presque jamais publiquement la responsabilité des attentats commis à l'intérieur de la Russie et sur les territoires ukrainiens contrôlés par les Russes.
22h05 TU. Les dépenses militaires de l'Europe au plus haut depuis la fin de la Guerre froide Les dépenses militaires en Europe ont redépassé en 2022 leur niveau de la fin de la Guerre froide, avec une progression record depuis plus de trois décennies dopée par l'invasion de l'Ukraine par la Russie, selon un rapport de référence publié lundi. Tous continents confondus, les dépenses militaires ont atteint l'an dernier un nouveau sommet de 2 240 milliards de dollars, soit 2,2% du PIB mondial, selon les données de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri).
Il s'agit, à l'échelle planétaire, de la huitième année consécutive de hausse pour les investissements dans les armées. "Ils sont tirées par la guerre en Ukraine, qui pousse les budgets européens vers le haut, mais aussi par les tensions non résolues et croissantes en Asie de l'Est" entre la Chine d'un côté et, de l'autre, les États-Unis et leurs alliés asiatiques, souligne le chercheur Nan Tian, un des coauteurs de l'étude.