DIRECT - Ukraine : la ville de Kharkiv visée par des missiles

Dans le nord-est, la deuxième ville du pays, Kharkiv a été ciblée par cinq missiles russes, samedi 22 avril. Après les propos de l'ambassadeur chinois en France sur la Crimée, vendredi 21 avril, Paris s'est dite "consternée".
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Kharkiv
Des roquettes russes lancées contre l'Ukraine depuis la région russe de Belgorod traversent le ciel à l'aube, à Kharkiv, le 24 mars 2023.
Vadim Belikov (AP)
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18H31 TU. Manifestation à Paris pour obtenir des sanctions contre la femme d'un ministre russe

Plusieurs dizaines de manifestants ont réclamé à Paris que l'Union européenne élargisse ses sanctions contre la Russie à la femme du vice-ministre russe de la Défense, accusé de contourner les mesures coercitives européennes.

Des soutiens de l'opposant emprisonné en Russie Alexeï Navalny, à l'origine d'un rassemblement devant le domicile présumé de cette femme affirment que Timur Ivanov, sous sanctions européennes depuis octobre, a divorcé de sa femme Svetlana Maniovich à l'été 2022 afin de la protéger.

Selon eux, avant le divorce, cette dernière a changé son nom pour celui de Ivanova mais le vice-ministre de la Défense reste sa seule source de soutien financier.


Les manifestants, brandissant des pancartes affichant "Vols en Russie. Tueries en Ukraine. Femme en France", ont réclamé que la femme du vice-ministre soit interdite de séjour en Europe et que ses avoirs soient gelés. "Il s'agit d'une famille de criminels de guerre", a affirmé à l'AFP Maria Pevchikh, une militante.

13H34 TU. La France promet des bateaux, des autobus et des rails à l'Ukraine

Le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, qui conclut une visite de quatre jours en Ukraine, a appelé les entreprises françaises, "dès maintenant", à "être au rendez-vous, notamment dans le secteur des transports".

La France a promis de faire "don de bateaux pilotes" et de mobiliser "l'expertise technique d'HAROPA Ports (gestionnaire des ports de la Seine, NDLR) afin d'accroître les exportations de céréales". Elle enverra en outre "des bus supplémentaires à l'Ukraine pour assurer le transport scolaire, en plus de la trentaine de véhicules déjà livrés".

Et Paris s'est engagé "à fournir 20.000 tonnes de rails à l'Ukraine, pour reconstruire plusieurs centaines de kilomètres de chemins de fer" endommagés par les combats et bombardements, et "une dizaine de groupes électrogènes d'1,5 tonne supplémentaires, en plus de la vingtaine livrée dans les prochaines semaines aux chemins de fer ukrainiens".

Enfin, "la France accueille 10 contrôleurs aériens instructeurs ukrainiens à l'ENAC (Ecole nationale de l'aviation civile, NDLR) pour préparer la réouverture du ciel ukrainien", a précisé le ministère.


13H33 TU. Moscou "ne pardonnera pas" les refus de visas
 

Moscou "ne pardonnera pas" aux États-Unis leur refus de délivrer des visas aux journalistes russes accompagnant le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, lundi 24 avril et mardi 25 à l'ONU. Le misitre a dénoncé une décision "stupide" et "lâche" de Washington. 


12h09 TU. Le pape François appelle à ne pas oublier l'Ukraine.
 

Le pape François a appelé à ne pas oublier les Ukrainiens avant son départ vendredi en Hongrie. "Je vous demande à tous de m'accompagner avec vos prières dans ce voyage" au "centre de l'Europe, sur laquelle continuent de s'abattre les vents glaciaux de la guerre, alors que les déplacements de tant de personnes mettent à l'ordre du jour des questions humanitaires urgentes", a-t-il déclaré à l'issue de sa traditionnelle prière dominicale en public place Saint-Pierre. "N'oublions pas nos frères et sœurs ukrainiens encore affligés par cette guerre."

La visite du pape François, récemment hospitalisé, dans ce pays de 10 millions d'habitants, dont quelque 39% de catholiques, sera marquée par la guerre en Ukraine voisine et la thématique migratoire.

11h22 TU. Kiev dénonce une "version absurde" de l'histoire de la Crimée.

Kiev dénonce une "version absurde" de l'histoire de la Crimée, annexée en 2014 par la Russie, après des propos polémiques de l'ambassadeur chinois en France, Lu Shaye.

"Il est étrange d'entendre une version absurde sur "l'histoire de la Crimée" de la part d'un représentant d'un pays scrupuleux au sujet de son histoire millénaire", a lâché, sur Twitter, Mykhaïlo Podoliak, conseiller à la présidence ukrainienne.

Et ce dernier de souligner que "tous les pays de l'ex-URSS ont un statut souverain clair inscrit dans le droit international", avant d'appeler Lu Shaye à "ne pas répéter la propagande" russe.

07h19. Les forces ukrainiennes établissent de nouvelles positions sur la la rive est de l'oblast de Kherson, selon l'ISW.

Dans son dernier rapport, l'Institut pour l'étude de la guerre (ISW) corrobore les données publiées par des blogeurs militaires russes. Le cabinet américain indique "les blogueurs militaires russes ont fourni suffisamment d'images géolocalisées et de rapports textuels pour confirmer les forces ukrainiennes ont établi des positions sur la rive est (gauche) de l'oblast de Kherson à partir du 22 avril."
Plus précisément, "des images géolocalisées montrent que les forces ukrainiennes ont établi des positions sur la rive du Dniepr au nord d'Oleshky (7 km au sud-ouest de la ville de Kherson) et ont progressé jusqu'à la périphérie nord de la localité située sur l'autoroute E97, ainsi qu'à l'ouest de Dachi (10 km de la ville de Kherson)."

L'ISW precise toutefois ne pas pouvoir déterminer "à quelle échelle ni avec quelles intentions" ces manoeuvres ont été effectuées.
07h06 TU. Zelensky annonce un train de sanctions "l'encontre de ceux qui investissent et soutiennent l'agression russe".

Dans son allocution vidéo quotidienne, hier soir, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a annoncé "trois nouvelles décisions sur les sanctions à l'encontre de ceux qui investissent et soutiennent l'agression russe sont entrées en vigueur."

Le dirigeant indique qu'il "s'agit d'un nouveau train de sanctions contre les entreprises de l'industrie de la défense russe qui entretiennent l'armée terroriste." Et aussi "deux autres listes de sanctions comprennent des personnes physiques et morales qui aident à contourner les sanctions contre la Russie, conservent les biens des criminels de guerre et sont impliquées dans la destruction de la liberté tant sur le territoire de la Russie elle-même que sur notre territoire."
"Plus le régime de sanctions contre la Russie sera sévère, plus il y aura de restrictions contre l'État terroriste et toutes les personnes qui y sont liées, contre l'ensemble de l'économie de guerre russe, plus la fin de l'agression sera rapide", a-t-il justifié. 

06h40 TU. La ville de Kharkiv visée par des frappes.

La deuxième ville du pays, Kharkiv (nord-est), a été la cible de frappes russes, hier. Sur leurs chaînes Telegram, le gouverneur de la région, Oleh Syniehubov, et le maire de l'agglomération, Ihor Terekhov, ont rapporté que cinq missiles S-300 se sont abattus sur Kharkiv.

Des bâtiments civils ont été endommagés et un incendie s'est déclaré.
00h49 TU. Paris "consternée" par les propos de l'ambassadeur de Chine en France sur la Crimée.

Le ministère français des Affaires étrangères a indiqué dans un communiqué avoir "pris connaissance avec consternation" des propos de l'ambassadeur de Chine en France. Ce dernier a nié la souveraineté des pays issus de l'Union soviétique et a questionné l'appartenance de la Crimée à l'Ukraine. Le ministère demande à la Chine "de dire (s'ils) reflètent sa position, ce que nous espérons ne pas être le cas."
 

Interrogé la veille sur LCI, Lu Shaye a estimé que les pays de l'ex-URSS "n'ont pas le statut effectif dans le droit international parce qu'il n'y a pas d'accord international pour concrétiser leur statut de pays souverain."

Concernant la Crimée, un territoire ukrainien que la Russie occupe depuis 2014 : "Cela dépend de comment on perçoit ce problème. Il y a l'Histoire. La Crimée était tout au début à la Russie. C'est Khrouchtchev qui a offert la Crimée à l'Ukraine dans l'époque de l'Union soviétique."

Le diplomate chinois a appelé à arrêter de "chicaner" sur la question des frontières post-soviétiques. "Maintenant, le plus urgent est d'arrêter, de réaliser le cessez-le-feu" entre la Russie et l'Ukraine.

L'Ukraine a été reconnue internationalement "dans des frontières incluant la Crimée en 1991 par la totalité de la communauté internationale, Chine comprise, à la chute de l'URSS comme nouvel Etat-membre des Nations unies", a insisté Paris. La France rappelle que l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014 est "illégale au regard du droit international."