Fil d'Ariane
19h50 TU. La Russie "regrette" que le rapport de l'AIEA n'accuse pas l'Ukraine
L'ambassadeur russe à l'ONU a regretté, lors d'une réunion du Conseil de sécurité, que le rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ne pointe pas la responsabilité de l'Ukraine, que Moscou accuse d'avoir bombardé la centrale nucléaire de Zaporijjia.
"Nous regrettons que dans votre rapport (...) la source de ces bombardements ne soit pas nommée directement", a déclaré Vassili Nebenzia, estimant que ce rapport présenté à distance par le patron de l'AIEA devant le Conseil était une "confirmation" que la "seule menace" contre le site venait des "bombardements et des sabotages par les forces armées ukrainiennes".
18h10 TU. La ville de la centrale nucléaire de Zaporijjia bombardée
Energodar, la ville où se trouve la centrale nucléaire de Zaporijjia dans le sud-est de l'Ukraine, a été bombardée ce mardi soir, quelques heures après la publication d'un rapport de l'AIEA appelant à une "zone de sécurité" autour du site contrôlé par les Russes.
"En ce moment-même, il y a des explosions dans la ville d'Energodar. Les provocations continuent. Il y a des bombardements par les occupants", a indiqué sur Telegram le maire pro-Kiev en exil, Dmytro Orlov. Les responsables de l'occupation russe dans la région rejettent ces affirmations et accusent, eux, l'armée ukrainienne de ces bombardements.
17h20 TU. Un responsable de l'occupation russe tué par une bombe
Un haut responsable de l'occupation russe à Berdiansk, une cité portuaire du sud-est de l'Ukraine, a été tué dans l'explosion de sa voiture, selon les autorités locales, installées par Moscou.
Plusieurs cadres de l'occupation russe ont été tués ou blessés dans des attaques depuis l'entrée en Ukraine le 24 février des troupes envoyées par Moscou. Kiev ne reconnaît officiellement aucune responsabilité dans ces attaques.
16h10 TU. Washington accuse la Russie d'acheter des armes à la Corée du Nord
Selon un responsable américain, la Russie se procure une importante quantité d'armes et munitions auprès de la Corée du Nord pour s'en servir en Ukraine.
"Le ministère russe de la Défense est en train de se procurer des millions de roquettes et obus d'artillerie auprès de la Corée du Nord afin de les utiliser sur le terrain de bataille en Ukraine", a indiqué ce responsable américain sous couvert d'anonymat, en possible violation des résolutions de l'ONU.
Ces achats "montrent que l'armée russe continue de souffrir d'une grave pénurie, liée en partie aux sanctions" imposées par les Occidentaux à Moscou après l'invasion de l'Ukraine le 24 février dernier, a-t-il ajouté.
14h45 TU. L'AIEA réclame l'établissement d'une "zone de sécurité" autour de la centrale de Zaporijjia
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a réclamé, dans son rapport tant attendu, la mise en place d'une "zone de sécurité" pour prévenir un accident nucléaire à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, occupée par les Russes.
"La situation actuelle est intenable", écrit l'instance onusienne dans ce texte de 52 pages. "Il est urgent de prendre des mesures provisoires", poursuit-elle, préconisant "l'établissement d'une zone de sécurité nucléaire et de protection".
(Re)voir : pourquoi la centrale de Zaporijjia est-elle devenue un enjeu majeure du conflit entre la Russie et l'Ukraine ?
14h25 TU. Bruxelles détaille les nouvelles restrictions sur les visas russes
La Commission européenne a détaillé les propositions visant à durcir les conditions d'octroi de visas aux citoyens russes et prévoyant la non-reconnaissance des passeports russes délivrés dans les zones occupées en Ukraine.
Le coût du visa passera de 35 à 80 euros pour tous les Russes, la procédure d'examen sera portée de 10 à 15 jours et pourra aller jusqu'à 45 jours, des restrictions s'appliqueront sur les visas à entrées multiples, davantage de documents seront requis pour un dossier.
13h20 TU. Moscou accuse Kiev de nouveaux bombardements de la centrale de Zaporijjia
Le ministère russe de la Défense a accusé mardi l'armée ukrainienne de nouveaux bombardements de la centrale nucléaire de Zaporijjia, au moment où l'AIEA doit rendre public son rapport très attendu sur la situation sur le site.
Depuis des semaines, la confusion règne autour de cette centrale nucléaire, la plus grande d'Europe, située dans le sud de l'Ukraine et occupée depuis mars par les soldats russes.
Son site a été touché par de multiples bombardements pour lesquels Kiev et Moscou se rejettent la faute, s'accusant mutuellement de risquer de provoquer une catastrophe nucléaire.
(Re)voir : Centrale de Zaporijia : que viennent vérifier les experts de l'AIEA ?
"Au cours des dernières 24 heures, les forces armées ukrainiennes ont tiré à 15 reprises à l'artillerie sur la ville d'Energodar et sur le territoire de la centrale nucléaire de Zaporijjia", a affirmé le ministère russe de la Défense dans un message sur Telegram.
Selon lui, trois obus sont tombés sur le terrain de la centrale, l'un d'entre eux ayant explosé près des réservoirs de stockage d'eau à proximité du deuxième réacteur.
"La radioactivité sur le site de la centrale nucléaire de Zaporijjia est dans les normes", a-t-il précisé.
Selon un responsable de l'occupation russe dans cette région, Vladimir Rogov, des tirs mardi ont endommagé une ligne électrique, ce qui a poussé à réduire la capacité du sixième réacteur, le dernier en marche.
"La centrale nucléaire fonctionne pour répondre à ses propres besoins en électricité", a-t-il ajouté sur Telegram.
Lundi, l'opérateur ukrainien de la centrale, Energoatom, avait affirmé que le sixième et dernier réacteur en fonctionnement avait été débranché du réseau électrique après un incendie dû à des bombardements.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AEIA), qui dispose d'experts sur place, avait de son côté précisé qu'une ligne de secours reliée à une centrale thermique voisine avait été "délibérément déconnectée afin d'éteindre un incendie", et non endommagée.
L'AIEA doit publier mardi son rapport sur la centrale de Zaporijjia après la visite du site par sa délégation vendredi. Deux de ses représentants sont toujours sur place.
10h12 TU. "L'Europe récolte ce qu'elle a semé", dit Erdogan à propos de la crise énergetique
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a imputé mardi la crise énergétique en Europe aux sanctions prises contre la Russie, reprenant à son compte un argument du Kremlin.
"L'Europe récolte ce qu'elle a semé. L'attitude de l'Europe envers M. Poutine et les sanctions l'ont conduit, qu'on le veuille ou non, à dire : +Si vous faites comme cela, je ferai ceci+", a affirmé le chef de l'État turc lors d'une conférence de presse à Ankara.
"Poutine utilise tous les moyens et les armes en sa possession, en premier lieu desquels le gaz naturel. Nous ne le souhaitons pas, mais je pense que l'Europe connaîtra de sérieux problèmes cet hiver", a-t-il ajouté, affirmant que la Turquie ne rencontrera pas, elle, "de tels problèmes".
Le Kremlin avait assuré lundi que l'arrêt des livraisons de gaz russe vers l'Allemagne via le gazoduc stratégique Nord Stream était de la seule faute des Occidentaux, leurs sanctions empêchant, selon Moscou, la maintenance des infrastructures gazières.
"Les problèmes de pompage (de gaz) sont apparus à cause des sanctions des États occidentaux. Il n'y a aucune autre raison à ces problèmes", a affirmé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
L'Union européenne a décidé d'un embargo progressif sur ses importations de pétrole et de produits pétroliers russes. Elle a aussi mis fin à ses achats de charbon mais le gaz russe, dont elle est très dépendante, n'est pour l'instant pas concerné.
La Turquie entretient pour sa part de bonnes relations tant avec Moscou qu'avec Kiev. Si elle a fourni à Kiev des drones militaires, elle a refusé de se joindre aux sanctions occidentales décrétées contre la Russie après le déclenchement de son offensive en Ukraine.
(Re)lire : Guerre en Ukraine : à quoi joue la Turquie ?
7h38 TU. La Russie ne "s'attend pas à des changements" vers le mieux avec l'élection de Liz Truss
La Russie ne "s'attend pas à des changements" vers le mieux dans ses relations avec Londres, avec l'élection de Liz Truss au poste de Première ministre britannique, a assuré mardi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
"Si on juge par les déclarations de Mme Truss, faites lorsqu'elle était encore ministre des Affaires étrangères (...), on peut dire avec beaucoup de certitude qu'il ne faut pas s'attendre à des changements vers le mieux", a déclaré M. Peskov, cité par l'agence officielle TASS.
Liz Truss est connue pour sa ligne dure envers la Russie qu'elle qualifie de pays "agresseur", notamment en raison de l'offensive russe en Ukraine en cours depuis le 24 février.
Les relations entre la Russie et les Occidentaux traversent depuis le déclenchement de cette opération militaire russe une crise digne d'une nouvelle Guerre froide.
L'Ukraine a reçu le soutien des capitales occidentales, dont Londres, sous forme d'appui diplomatique et de livraisons d'armes, alors que la Russie s'est vu imposer des sanctions occidentales sans précédent.
L'Ukraine était déjà une priorité pour son prédécesseur, Boris Johnson, mais Liz Truss a prévenu qu'elle allait redoubler d'efforts pour la soutenir.
"Nous continuerons d'aller plus loin et plus vite pour chasser la Russie de toute l'Ukraine", a-t-elle notamment déclaré en avril.
(Re)voir : Royaume-Uni : qui est Liz Truss, la nouvelle Première ministre britannique ?
6h43 TU. Vladimir Poutine se rend aux vastes exercices militaires impliquant la Chine en Russie
Vladimir Poutine s'est rendu mardi aux manoeuvres militaires de grande envergure auxquels participent plusieurs pays alliés, dont la Chine, dans l'Extrême-Orient russe, a indiqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par les agences de presse russes.
Le président russe est arrivé au terrain militaire de Sergueïevski où "une réunion à huis clos" avec le ministre de la Défense Sergueï Choïgou et le chef de l'état-major russe Valéri Guérassimov "est en cours", a indiqué M. Peskov, en ajoutant que M. Poutine "pourra observer la phase finale des exercices" après cette réunion.
(Re)lire : Entre la Russie et la Chine, la méfiance plutôt que l'amitié
Les exercices Vostok-2022 ont débuté jeudi dernier avec des manoeuvres d'avions de combat, des déplacements d'unités de lutte antiaérienne et des simulations de déminage en mer du Japon, selon le ministère russe de la Défense.
Selon Moscou, plus de 50.000 militaires, plus de 5.000 pièces d'armement et d'équipements militaires, dont 140 aéronefs et 60 navires de guerre et de soutien doivent être mobilisés lors de ces exercices.
Des militaires de plusieurs pays frontaliers ou alliés de la Russie, comme le Bélarus, la Syrie, l'Inde et la Chine, y participent.
Elle est occupée par les forces russes et déconnectée depuis lundi soir. La pression sur la centrale fait planer un risque radiologique depuis des mois.
"Mardi, Rafael Grossi publiera un rapport sur la situation en matière de sûreté, sécurité et garanties en Ukraine comprenant notamment les constatations de sa mission à Zaporijjia et il rendra compte au Conseil de sécurité de l'ONU de la mission menée à la centrale", a tweeté l'AIEA lundi soir en évoquant son directeur général.
#Ukraine informed IAEA that a back-up power line between #Zaporizhzhya NPP & a thermal power station was deliberately disconnected to extinguish a fire. The line was not damaged & for safety #ZNPP is receiving electricity from its sole operating reactor. https://t.co/leL4knrZWn pic.twitter.com/UuACtl6d4k
— IAEA - International Atomic Energy Agency (@iaeaorg) September 5, 2022
"J'espère qu'il sera objectif", a avancé le président Volodymyr Zelensky lundi soir à propos de ce rapport.
Sa publication intervient au lendemain de la déconnexion du dernier réacteur en fonctionnement de la centrale, située dans le sud du pays. Cette ligne, reliée à une centrale thermique voisine, "a été délibérément déconnectée afin d'éteindre un incendie", a expliqué l'AIEA dans un communiqué. Mais "elle n'a pas été endommagée", et elle devrait être reconnectée dès que possible.
Selon l'opérateur ukrainien Energoatom, le feu "s'est déclaré à cause des bombardements".
"Une fois de plus - c'est la deuxième fois - à cause des provocations russes, la centrale nucléaire de Zaporijjia a été à deux doigts d'une catastrophe radiologique", a dénoncé le président Zelensky.