DIRECT-Ukraine : le G7 promet de "demander des comptes" à Poutine après les bombardements sur l'Ukraine

La Russie revendique de nouvelles frappes "massives" sur les infrastructures de l'Ukraine, ciblant particulièrement des installations énergétiques. Le G7, réuni en urgence, a promis de "demander des comptes" au président russe Vladimir Poutine. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé de l'aider à créer un "bouclier aérien" au-dessus de l'Ukraine, prévenant que "le dirigeant russe, qui est en fin de règne, a encore les moyens d'une escalade".
 

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Un vieil homme passe devant ce qui reste d'un concessionnaire de voitures, Zaporijjia Ukraine, 11 octobre 2022
Un vieil homme passe devant ce qui reste d'un concessionnaire de voitures, Zaporijjia Ukraine, 11 octobre 2022
© AP Photo/Leo Correa
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16H39 TU. Otan: Paris renforce sa présence militaire sur le flanc Est avec chars et blindés

La France va renforcer sa présence militaire sur le flanc Est de l'Otan en déployant dans les prochaines semaines des véhicules blindés d'infanterie (VBCI) et des chars Leclerc en Roumanie, ainsi que des renforts en Estonie, a annoncé mardi son ministre des Armées.

Emmanuel Macron passe en revue le contingent français de l'OTAN à la base aérienne Mihail Kogalniceanu près de Constanta
Emmanuel Macron passe en revue le contingent français de l'OTAN à la base aérienne Mihail Kogalniceanu près de Constanta, Roumanie le 15 juin 2022. 
© Yoan Valat, Pool via AP


Cette décision du président Emmanuel Macron de "rehausser notre posture défensive sur le flanc Est de l'Europe" a été prise "au regard de la situation sur le flanc oriental de l'Otan" et "de la violence des combats en Ukraine", a fait valoir le ministre français Sébastien Lecornu lors d'une audition devant la commission Défense du Sénat.

La France est nation-cadre d'une mission de l'Otan en Roumanie, qui compte actuellement 350 soldats français, ainsi que des Belges et des Néerlandais.
Paris s'apprête à doubler courant novembre ses effectifs sur place, précise-t-on de source militaire, avec une douzaine de VBCI et une douzaine de chars Leclerc.
"Nous allons également continuer à renforcer notre posture de défense en Lituanie", avec le déploiement d'avions de combat Rafale pour assurer la police du ciel, "et en Estonie où une compagnie d'infanterie légère renforcée sera déployée" en 2023 équipée de véhicules Griffon, soit une centaine d'hommes supplémentaires, a ajouté le ministre français des Armées.

Aujourd'hui, quelque 300 militaires français sont stationnés en Estonie dans le cadre de l'Otan.

16H17 TU. L'Ukraine a exhumé des dizaines de civils tués dans des villes reconquises dans l'Est

Le bureau du procureur général d'Ukraine déclare avoir exhumé les corps de 78 civils dans deux villes de la région de Donetsk, dans l'est du pays, récemment reconquises par les forces ukrainiennes.

"Des sites de nombreuses sépultures ont été découverts dans les villes libérées de Sviatoguirsk et Lyman", a-t-il indiqué, faisant état de 34 corps exhumés à Sviatoguirsk et 44 à Lyman.

Médecins légistes exhumant des corps dans des fosses communes à Lyman, Ukraine 11 octobre 2022.
Médecins légistes exhumant des corps dans un cimétière à Lyman, Ukraine 11 octobre 2022.
AP Photo/Francisco Seco

Selon cette source, certains corps exhumés à Sviatorguirsk présentaient des marques de "mort violente", et les dépouilles calcinées de deux personnes ont été retrouvées dans une voiture.

À Lyman, ce sont quelque 110 tombes qui ont été dénombrées et desquelles 44 corps ont été exhumés dans l'immédiat, y compris ceux "d'un enfant de un an et de toute sa famille".

L'Ukraine a accusé les forces russes de nombreuses exactions, découvrant à l'occasion de retraites russes les tombes de civils tués ou des victimes de torture ou d'exécution sommaire. La Russie dément systématiquement ces accusations.

16H00 TU. Le président Zelensky annonce la candidature d'Odessa au patrimoine mondial de l'Unesco

Dans le cadre du Conseil exécutif de l'Unesco (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture), Volodymyr Zelensky s'est adressé dans un message vidéo préenregistré aux 58 Etats membres du Conseil pour officialiser cette candidature.

Odessa, ville portuaire de la mer Noire, célèbre notamment pour ses escaliers monumentaux et son centre historique, est un point stratégique dans le conflit. Elle a été bombardée plusieurs fois par les forces russes.

Odessa bombardée le 3 avril 2022.
Odessa bombardée le 3 avril 2022.
© AP Photo/Petros Giannakouris

"Nous devons envoyer un signal clair selon lequel le monde ne fermera pas les yeux face à la destruction de notre histoire commune, de notre culture commune, de notre héritage commun", a lancé le président ukrainien. "L'une des étapes devrait être la préservation du centre historique d'Odessa - une belle ville, un port important sur la mer Noire et une source de culture pour des millions de personnes à travers différents pays".

VolodymyrZelensky a expliqué avoir transmis à l'Unesco - dont le siège est à Paris - le dossier de candidature. "Odessa, comme toutes les autres villes d'Ukraine, est une cible des bombardements russes. S'il vous plaît, soutenez Odessa ! Montrez précisément au niveau de l'Unesco que la terreur russe doit cesser", a-t-il exhorté.

"540 est le nombre total d'objets de l'héritage culturel, d'institutions culturelles et de monuments religieux endommagés par les bombardements russes en Ukraine depuis le début de la guerre le 24 février" dernier, a dénoncé le président ukrainien.

Dans un communiqué, la directrice générale de l'Unesco, Audrey Azoulay, note que "le centre de la ville portuaire d'Odessa, creuset d'échanges et de migrations, s'est construit grâce à des influences multiples. Il porte un héritage et une histoire qui résonnent à travers le monde et constituent un symbole fort".

Le dossier de candidature va être évalué "dès la prochaine session du Comité du patrimoine mondial" qui aura "la responsabilité de statuer sur cette candidature", ajoute le communiqué sans fixer de date.

15H49 TU. L'Ukraine dit avoir libéré 32 soldats prisonniers dans un échange avec la Russie

La présidence ukrainienne annonce avoir obtenu la libération de 32 soldats ukrainiens dans la cadre d'un échange avec la Russie, ainsi qu'avoir récupéré le corps d'un Israélien ayant combattu du côté de l'Ukraine.
"Aujourd'hui, un nouvel échange de prisonniers a été réalisé, on a réussi à libérer 32 militaires et à récupérer le corps de l'Israélien Dmytro Fialka", a indiqué sur Telegram le chef du cabinet de la présidence ukrainienne, Andriï Iermak.


15H40 TU. Le G7 promet de "demander des comptes" à Poutine après les bombardements sur l'Ukraine

"Nous condamnons ces attaques de la façon la plus véhémente possible et rappelons que les attaques aveugles contre des populations civiles innocentes constituent un crime de guerre", ont déclaré les dirigeants dans un communiqué, après une réunion d'urgence tenue en ligne avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.


Les chefs d'État et de gouvernement du G7 ont également "déploré la stratégie russe d'escalade délibérée, y compris la mobilisation partielle des réservistes et la rhétorique nucléaire irresponsable, qui mettent en péril la paix et la sécurité mondiales". Et ils ont mis en garde Moscou, en réaffirmant que "toute utilisation d'armes chimiques, biologiques ou nucléaires par la Russie aurait de graves conséquences".

Ils ont aussi brandi la menace de nouvelles sanctions: "Nous continuerons d'imposer des coûts économiques supplémentaires à la Russie et aux individus" qui soutiennent son attaque contre l'Ukraine.

Les pays du G7 s'en sont aussi pris à Minsk, après l'annonce de la création d'une force militaire commune avec Moscou, qui constitue "l'exemple le plus récent de la complicité" du Belarus avec la Russie dans la guerre contre l'Ukraine.

"Nous réitérons notre appel aux autorités du Belarus à arrêter de permettre aux forces armées russes d'utiliser" leur territoire pour agir contre l'Ukraine, ont ajouté les dirigeants du G7.

Ils ont également réassuré le président Zelensky de leur soutien "financier, humanitaire, militaire, diplomatique aussi longtemps qu'il le faudra".


15H22 TU. Centrale de Zaporijjia : Poutine se dit "ouvert à un dialogue" avec l'AIEA

Vladimir Poutine avec le directeur général de l'AIEA Rafael Mariano Grossi à Saint Petersbourg ce 11 octobre 2022.
Vladimir Poutine avec le directeur général de l'AIEA Rafael Mariano Grossi à Saint Petersbourg ce 11 octobre 2022.
© Pavel Bednyakov, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP

Le président russe Vladimir Poutine s'est déclaré "ouvert à un dialogue" avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur la centrale nucléaire de Zaporijjia, située dans le sud de l'Ukraine et contrôlée militairement par la Russie depuis mars.
"Nous allons parler avec plaisir de toutes les questions de notre intérêt mutuel ou qui suscitent peut-être une préoccupation, par exemple, ce qui concerne la situation autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia", a déclaré Poutine, en recevant le chef de l'AIEA, Rafael Grossi, à Saint-Pétersbourg. "En tout cas, nous sommes ouverts à ce dialogue", a-t-il souligné.

15H07 TU. Ankara appelle Kiev et Moscou à une trêve avant une rencontre Erdogan-Poutine

La Turquie appelle la Russie et l'Ukraine à un cessez-le-feu, avant une rencontre prévue jeudi à Astana entre le président turc Recep Tayyip Erdogan et son homologue russe Vladimir Poutine.

Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan à Samarcande en Ouzbekistan, le 16 septembre 2022.
Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan à Samarcande en Ouzbekistan, le 16 septembre 2022.

Membre de l'Otan, la Turquie est restée neutre depuis le début du conflit le 24 février et entretient de bonnes relations avec ses deux voisins de la mer Noire.
Ankara a joué un rôle clé dans un échange de prisonniers en septembre entre la Russie et l'Ukraine ainsi que dans la conclusion en juillet, sous l'égide de l'ONU, d'un accord entre les deux pays permettant l'exportation de céréales ukrainiennes via la mer Noire et le Bosphore.

À deux reprises, elle a aussi réuni sur son sol des représentants russes et ukrainiens.
Recep Erdogan a rencontré Vladimir Poutine à trois reprises ces trois derniers mois mais s'entretient aussi régulièrement par téléphone avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Le président turc se pose en médiateur privilégié et cherche de longue date à rapprocher les deux hommes pour des négociations de cessez-le-feu qu'aucun des deux ne souhaite particulièrement. Cependant, l'aggravation de la situation sur le terrain handicape les efforts de paix.


14H52 TU. Poutine peut encore jouer "l'escalade" affirme Zelensky au G7

"Le dirigeant russe, qui est en fin de règne, a encore les moyens d'une escalade", a ajouté le président Zelensky lors d'une réunion virtuelle d'urgence des dirigeants des pays du G7.
"Je vous demande de renforcer l'effort général pour aider financièrement à la création d'un bouclier aérien pour l'Ukraine", a-t-il dit, estimant que "des millions de personnes seront reconnaissantes au G7 pour une telle assistance".

Le président ukrainien accuse Moscou de vouloir entraîner le Bélarus dans le conflit et a réclamé "une mission d'observateurs internationaux stationnée à la frontière entre l'Ukraine et le Bélarus pour y surveiller la situation sécuritaire".
"La Russie tente d'entraîner directement le Bélarus dans cette guerre", a-t-il dénoncé.

Lundi, Minsk avait annoncé la création d'une force militaire commune avec son allié russe et accusé Kiev de fomenter une attaque contre le Bélarus, laissant craindre son intervention directe dans le conflit en Ukraine. "L'Ukraine n'a pas prévu et ne prévoit pas d'actions militaires contre le Bélarus", a répété aujourd'hui Volodymyr Zelensky.

Le dirigeant ukrainien a aussi de nouveau appelé ses alliés occidentaux à renforcer les sanctions contre Moscou et l'aide militaire à l'Ukraine après deux journées de bombardements d'ampleur par l'armée russe.

"La Russie veut provoquer le chaos en Ukraine et dans l'ensemble du monde démocratique, et utilise donc tout: des frappes de missiles à la saisie d'une centrale nucléaire, des menaces de catastrophe nucléaire, du sabotage contre les infrastructures en Europe à une tentative délibérée de détruire les installations énergétiques ukrainiennes", a-t-il dénoncé.

Moscou affirme de son côté avoir touché des infrastructures énergétiques ukrainiennes dans plusieurs régions, en représailles de la destruction partielle du pont de Crimée samedi et après plusieurs échecs sur le terrain militaire.

Volodymyr Zelensky a enfin répété à ses homologues du G7 qu'il ne souhaitait pas négocier avec son homologue russe, Vladimir Poutine: "Il ne peut y avoir de dialogue avec ce dirigeant russe qui n'a pas d'avenir", a-t-il lancé.

14H25 TU. Zelensky accuse Moscou de vouloir "entraîner le Bélarus dans la guerre" et appelle le G7 a aider à créer un "bouclier aérien" au-dessus de l'Ukraine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est adressé par video conférence aux membres du G7.

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Dans une vidéo-conférence, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé les membres du G7 à aider à la création d'un bouclier aérien en mesure d'arrêter les frappes russes qui s'abattent sur son pays. Images filmées à Paris, au début de la réunion, avec le président Emmanuel Macron.



Il accuse Moscou de vouloir "entraîner le Bélarus dans la guerre" et a réclamé auprès du G7 une mission d'observation internationale à la frontière entre l'Ukraine et le Bélarus.

"La Russie tente d'entraîner directement le Bélarus dans cette guerre", a-t-il dénoncé, selon le texte en anglais de son discours diffusé par la présidence ukrainienne. Lundi, Minsk a annoncé la création d'une force militaire commune avec son allié russe et accusé Kiev de fomenter une attaque contre le Bélarus, laissant craindre son intervention directe dans le conflit en Ukraine.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a aussi appelé ses homologues du G7 à aider à la création d'un bouclier aérien en mesure d'arrêter les frappes russes qui s'abattent sur son pays et se sont multipliées depuis deux jours.

"Je vous demande de renforcer l'effort général pour aider financièrement à la création d'un bouclier aérien pour l'Ukraine. Des millions de personnes seront reconnaissantes au G7 pour une telle assistance", a dit Volodymyr Zelensky selon le texte en anglais de son discours diffusé par la présidence ukrainienne.

14H06 TU. La récession en Russie en 2022 moins forte que prévu, selon le FMI

Devant le magasin H&M de la rue Tverskaya à Moscou qui fait des soldes avant sa fermeture définitive, 6 octobre 2022. 
Devant le magasin H&M de la rue Tverskaya à Moscou qui fait des soldes avant sa fermeture définitive, 6 octobre 2022. 
© AP Photo/Alexander Zemlianichenko


"La contraction de l'économie russe est moins sévère que prévu, reflétant la résilience des exportations de pétrole brut et de la demande intérieure avec un soutien accru des politiques budgétaire et monétaire et un rétablissement de la confiance dans le système financier", détaille l'institution dans son rapport.

Le Produit intérieur brut (PIB) de la Russie devrait se contracter de 3,4% en 2022, prévoit le FMI dans un rapport, soit bien moins que la forte chute de 6% sur laquelle il tablait lors de ses précédentes prévisions publiées en juillet. Et cela grâce notamment aux exportations de pétrole brut et à une demande intérieure relativement "stable", estiment le Fonds Monétaire International (FMI), malgré les sanctions liées au conflit en Ukraine.

Et le FMI note qu'au moment où "les entreprises européennes et américaines réduisent leurs achats de pétrole russe", celui-ci "a été réacheminé vers la Chine et l'Inde à un prix inférieur au Brent", soutenant ainsi fortement la croissance russe.

Pour 2023, le FMI anticipe une récession supplémentaire de l'économie russe de 2,3%, plus faible toutefois que ce que l'organisation avait prévu en juillet (-3,5%).
Le Fonds prévoit par ailleurs toujours une récession de 35% du PIB pour l'Ukraine en 2022, largement impacté par le conflit avec la Russie.

Le FMI n'a pas fait de prévisions pour l'Ukraine pour 2023.
L'offensive militaire russe en Ukraine "a conduit à une grave crise énergétique en Europe qui augmente fortement le coût de la vie et entrave l'activité économique", observe encore l'organisation internationale. "Le conflit a fait grimper les prix des denrées alimentaires sur les marchés mondiaux, (...) causant de graves difficultés aux ménages à faible revenu dans le monde entier, et en particulier dans les pays à faible revenu", note le FMI.

14H01 TU. L'Ukraine accuse la Russie d'avoir "kidnappé" un responsable de la centrale de Zaporijjia

L'Ukraine accuse la Russie d'avoir "kidnappé" le directeur général adjoint des ressources humaines de la centrale nucléaire de Zaporijjia (sud), Valériï Martyniouk, alors que Vladimir Poutine doit échanger avec le chef de l'AIEA, Rafael Grossi, dans l'après-midi à Saint-Pétersbourg.
"Hier, des terroristes russes ont kidnappé (...) M. Martyniouk, le retenant dans un lieu inconnu et utilisant probablement les méthodes de torture et d'intimidation qui leur sont propres", dénonce l'opérateur nucléaire ukrainien de la centrale de Zaporijjia, Energoatom.

 



"Les Russes tentent d'obtenir des informations indispensables sur les dossiers personnels des employés de la centrale (...) afin de forcer le personnel ukrainien à travailler pour Rosatom (l'opérateur russe) dès que possible", a encore accusé Energoatom.

La semaine dernière, la Russie s'était formellement appropriée l'installation qu'elle occupe militairement depuis mars, une décision condamnée par Kiev.
Aujourd'hui Energoatom a "appelé le directeur général de l'AIEA Rafael Grossi et l'ensemble de la communauté international à prendre toutes les mesures possibles pour la libération immédiate de M. Martyniouk".

Dans l'après-midi, Rafael Grossi doit échanger avec le président russe Vladimir Poutine à Saint-Pétersbourg, dans le nord-ouest de la Russie, notamment sur le sujet délicat de la sécurité de la centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Europe.

Depuis plusieurs mois, Moscou et Kiev s'accusent mutuellement de bombardements sur le site, sous contrôle russe mais située non loin de la ligne de front.

Le directeur de la centrale, Igor Mourachov, avait été arrêté début octobre par la Russie et détenu pendant plus de deux jours avant d'être relâché. Un nouveau directeur ukrainien a depuis été nommé.

12H16 TU. "Sérieuses destructions" après des frappes sur des sites énergétiques du centre de l'Ukraine (gouverneur)

De nouvelles frappes russes visant des installations énergétiques dans la région de Dnipro, dans le centre de l'Ukraine, ont fait de "sévères destructions", selon le gouverneur régional, Valentin Reznitchenko.

"Les Russes ont tiré des missiles sur les infrastructures énergétiques des districts de Pavlograd et de Kamian: il y a de sévères destructions", a-t-il indiqué, précisant que "de nombreux villages sont sans électricité". Plus tôt, des sites énergétiques dans l'ouest avaient aussi été touchés par les frappes russes sur ce type d'infrastructures menées depuis lundi.

12H11 TU. Russie : Meta classé dans la liste des organisations "terroristes et extrémistes" (officiel)

Logo de Meta
© AP Photo/Tony Avelar, File


La Russie a désigné officiellement le géant américain Meta, maison-mère de Facebook et Instagram, comme organisation "terroriste et extrémiste", ouvrant la possibilité de poursuites judiciaires renforcées contre ses utilisateurs dans le pays. 

Meta a été classé parmi les organisations "terroristes et extrémistes" du service russe de surveillance financière, a constaté mardi l'AFP sur le site internet de cet organisme gouvernemental. En mars, Meta avait été déclaré "extrémiste" par un tribunal russe et ses deux réseaux sociaux phares, Instagram et Facebook, bloqués en Russie.

Le reconnaissance officielle de Meta comme organisation "terroriste et extrémiste" facilite les poursuites contre ses utilisateurs en Russie.
Sur la messagerie Telegram, toujours autorisée dans le pays, l'avocat réputé Pavel Tchikov indique aujourd'hui que des poursuites pourraient être engagées dans plusieurs cas: si une personne mentionne publiquement Meta sans indiquer son statut d'organisation interdite, ou si elle montre le logo de la société et de ses filiales.

Par ailleurs, selon Maître Tchikov, les entreprises russes qui utiliseraient les réseaux sociaux de Meta pour diffuser des publicités, ou travailleraient avec ces applications, pourraient également être accusées de participation à une organisation "extrémiste".

Avant son interdiction, des millions de Russes utilisaient les applications de Meta, en particulier Instagram, un réseau qui reste très apprécié des jeunes dans le pays malgré son blocage.

Meta détient également la messagerie WhatsApp, également très populaire en Russie. En mars, la justice russe n'avait toutefois pas ordonné le blocage de cette application, ayant estimé qu'elle ne servait pas de moyen de "diffusion publique d'informations".


11H45 TU. Sommet d'urgence du G7 : le Kremlin s'attend à plus de "confrontation" avec l'Occident

Le Kremlin dit s'attendre à plus de "confrontation" avec l'Occident, avant un sommet virtuel d'urgence du G7 prévu dans la journée et consacré aux bombardements russes de grande ampleur en Ukraine.

"L'humeur avant ce sommet nous est bien claire et bien prévisible. La confrontation va se poursuivre", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, tout en assurant que la Russie va "atteindre ses objectifs fixés" en Ukraine.

10H47 TU. Recep Erdogan va rencontrer Vladimir Poutine à Astana, selon un responsable turc

Le président turc Recep Tayyip Erdogan rencontrera son homologue russe Vladimir Poutine cette semaine à Astana, en marge d'un sommet régional dans la capitale du Kazakhstan, selo, un responsable turc.

Ce responsable, qui s'exprimait sous le couvert de l'anonymat, avait initialement déclaré que la rencontre se tiendrait mercredi mais a ensuite précisé qu'elle se déroulerait plutôt vraisemblablement jeudi. Recep Erdogan devrait s'envoler pour Astana mercredi pour des entretiens avec le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev.

10H17 TU. Moscou dit avoir mené de nouvelles frappes contre des cibles militaires et des infrastructures (Défense)

Le ministère russe de la Défense a annoncé avoir mené de nouvelles frappes "massives" contre des cibles militaires et des installations électriques en Ukraine, au lendemain de bombardements russes d'ampleur dans tout le pays.

Aujourd'hui, les forces armées russes ont continué à mener des frappes massives avec des armes longue portée de haute précision, depuis des bases terrestres ou maritimes, sur des sites militaires et des installations électriques de l'Ukraine.

Igor Konachenkov,  porte-parole du ministère russe.
Igor Konachenkov
Igor Konachenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense, à Moscou, le 13 avril 2018
AP Photo/Alexander Zemlianichenko, Dossier.


10H05 TU. L'Ukraine a recupéré 62 corps de soldats tués notamment dans le bombardement d'une prison (ministère ukrainien)

Kiev a annoncé avoir récupéré 62 corps de ses soldats tués, notamment ceux qui ont péri en juillet dans le bombardement de la prison d'Olenivka, en territoire occupé dans l'est de l'Ukraine. 

"Soixante-deux héros tombés sont revenus chez eux", selon le ministère en charge de la réintégration des territoires occupés par la Russie. Il a précisé que certains de ces corps provenaient de la prison d'Olenivka, dans la partie occupée de la région ukrainienne de Donetsk, où des dizaines de prisonniers avaient été tués dans une frappe dont Kiev et Moscou s'accusent mutuellement.

prison Ukraine
Prison d'Olenivka, dans l'est de l'Ukraine, le 29 juillet 2022. 
AP Photo.


09H30 TU. Une "infrastructure critique" touchée par un missile à Lviv (maire)

Des infrastructures énergétiques ont été touchées mardi par de nouvelles frappes dans l'ouest de l'Ukraine, selon Maksym Kozytski, gouverneur de la région de Lviv. 

Selon lui, il y a eu "trois explosions sur deux sites d'infrastructure de la région", tandis que le maire de la capitale régionale éponyme, Andriï Sadovy a fait état d'une "frappe de missile sur une infrastructure critique" qui a laissé une 30% de la ville privée d'électricité.

09H28 TU. La force commune russo-bélarusse est "purement défensive", selon Minsk

Le Bélarus a assuré que la force militaire formée avec son allié russe est uniquement défensive, au moment où Minsk accuse Kiev de préparer une offensive, laissant craindre son intervention directe dans le conflit en Ukraine.

Les objectifs du groupement régional sont purement défensifs. Et toutes les opérations, menées actuellement, visent à adopter une réaction adéquate aux actions menées près de notre frontière.

Victor Khrenine, ​ministre bélarusse de la Défense.

08H59 TU. Ukraine: les bombardements russes de lundi "pourraient avoir violé" le droit de la guerre (ONU)

Les bombardements russes de plusieurs villes en Ukraine lundi "pourraient avoir violé" le droit de la guerre et représenter des crimes de guerre si les cibles civiles "ont été visées intentionnellement", a affirmé l'ONU mardi.

"Nous demandons à la Russie de se réfréner devant toute escalade" de la violence, a déclaré la porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'homme Ravina Shamdasani, lors d'un briefing de l'ONU à Genève. Elle s'est particulièrement inquiétée des cibles visées, des objectifs civils, ainsi que de l'heure de grande affluence choisie pour bombarder les objectifs en Ukraine.

Ukraine
Un magasin de voitures a été détruit après une attaque russe à Zaporijjia, en Ukraine, le 11 octobre 2022. 
AP Photo/Leo Correa.


08H45 TU. La Turquie appelle Moscou et Kiev à un cessez-le-feu "dès que possible" (ministre)

La Turquie a appelé mardi la Russie et l'Ukraine à un cessez-le-feu viable "dès que possible", estimant que les deux pays s'écartaient du chemin de la diplomatie alors que la guerre perdure.

"Un cessez-le-feu doit être établi dès que possible. Le plus tôt est le mieux", a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, lors d'un entretien télévisé.

08H33 TU. Le constructeur automobile japonais Nissan vend ses actifs en Russie à l'Etat russe (agences)

Le constructeur automobile japonais Nissan va vendre tous ses actifs en Russie à l'Etat russe, a annoncé le gouvernement russe, conséquence des mesures de rétorsions prises contre Moscou après son offensive contre l'Ukraine.

"Les actifs russes de Nissan Manufacturing Rus deviendront la propriété de l'État", a indiqué le ministère de l'Industrie et du Commerce, précisant que l'opération comprenait l'usine de Nissan à Saint-Pétersbourg, à l'arrêt depuis mars dans la foulée de l'offensive russe en Ukraine, et un centre de vente et de marketing à Moscou.

07H38 TU. Rencontre prévue entre Erdogan et Poutine mercredi à Astana (responsable turc)

Le président turc Recep Tayyip Erdogan rencontrera son homologue russe Vladimir Poutine mercredi à Astana, en marge d'un sommet régional dans la capitale du Kazakhstan, selon un responsable turc.

La Turquie, qui maintient une position neutre depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, a offert dans le passé sa médiation pour ouvrir des pourparlers entre Kiev et Moscou.

 

Erdogan et Poutine se serrent la main à Téhéran
Vladimir Poutine remercie Recep Erdogan pour ses efforts de "médiation" dans le dossier de l'exportation des céréales le 19 juillet à Téhéran.
© Sergei Savostyanov, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP


A re(voir) : Ukraine, frappes russes sur la ville de Dnipro

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07H27 TU. Paris "avertit" le Belarus de ne pas entrer dans la guerre

Le Belarus "serait bien avisé" de ne pas entrer dans la guerre en Ukraine, a averti mardi la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna, évoquant la possibilité de sanctions.

"La question sera très certainement à l'agenda des discussions du G7" qui se réunit virtuellement mardi en urgence, au lendemain des frappes russes massives sur toute l'Ukraine, a déclaré Catherine Colonna sur France Inter.

Le président bélarusse Alexandre Loukachenko a accusé lundi la Pologne, la Lituanie et l'Ukraine de préparer des attaques "terroristes" et un "soulèvement" au Bélarus, et annoncé le déploiement d'un groupement militaire "régional" avec Moscou.

Minsk "serait bien avisé" de ne pas entrer dans la guerre, a déclaré Catherine Colonna. "Il faut lancer un avertissement à ce pays. Tout soutien supplémentaire à la guerre que mène la Russie en Ukraine entraînerait des sanctions supplémentaires".

06H27 TU. Ukraine: 19 personnes tuées dans des frappes russes de lundi (nouveau bilan)

Dix-neuf personnes ont été tuées et 105 blessées dans des frappes russes massives de lundi sur l'Ukraine, selon un nouveau bilan annoncé mardi par les autorités. 

"Selon les données préliminaires, 19 personnes sont mortes et 105 ont été blessées", selon le service d'Etat pour les situations d’urgence. 

03H50 TU. La Première ministre britannique Liz Truss doit appeler à ne pas "faiblir d'un iota"
 

Selon Londres, Liz Truss, à la tête du gouvernement depuis un mois, devrait déclarer que "personne ne souhaite la paix plus que l'Ukraine. Et pour notre part, nous ne devons pas faiblir d'un iota dans notre détermination à l'aider à gagner".

Des bombardements meurtriers russes d'une ampleur inégalée depuis des mois ont frappé l'Ukraine lundi matin, faisant au moins onze morts et 89 blessés, selon le dernier bilan de la police, dont cinq à Kiev, visée pour la première fois depuis le 26 juin par des missiles.

A re(voir) : Ukraine : plusieurs villes bombardées

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02 H29 TU. A l'ONU, l'Ukraine accuse la Russie d'être un "Etat terroriste"

L'Ukraine a accusé lundi à l'ONU la Russie d'être un "Etat terroriste" pour avoir tué des civils en frappant massivement Kiev et des grandes villes. Des bombardements dénoncés par les Nations unies et l'Occident. 

"La Russie a encore une fois prouvé qu'elle était un Etat terroriste que l'on doit dissuader de la plus forte des manières", a déclaré l'ambassadeur ukrainien à l'ONU Sergiy Kyslytsya.

Son homologue russe Vassili Nebenzia lui a répondu en comparant le régime de Kiev à la "plus scandaleuse des organisations terroristes", deux jours après l'explosion. Un "sabotage" selon Moscou, qui a sérieusement endommagé le pont russe de Crimée.

Avant l'Assemblée générale, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, "profondément choqué", avait dénoncé les bombardements russes : "Une nouvelle escalade inacceptable de la guerre" dont les civils "paient le prix le plus élevé".

Ukraine
Des pompiers et des policiers travaillent sur un site où une explosion a créé un cratère dans la rue après une attaque russe à Dnipro, en Ukraine, le 10 octobre 2022. 
AP Photo/Leo Correa, File.