DIRECT - Ukraine : le groupe Wagner demande à Moscou de céder ses positions aux troupes tchétchènes

Le chef du groupe paramilitaire Wagner a demandé au ministre russe de la Défense de confier aux troupes du dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov ses positions dans la ville ukrainienne de Bakhmout. Evguéni Prigojine porteste contre le manque de munition. Selon lui, l'état-major russe ne lui a livré que 32% du total demandé.

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Evguéni Prigojine mit son ultimatum devant ses troupes.

Evguéni Prigojine dit son ultimatum devant ses troupes. Extrait d'une vidéo tournée le 5 mai 2023.

© AP Photo
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19H57 TU. Qui est Prilépine, cet écrivain russe chantre de l'offensive en Ukraine ?

Il se veut écrivain-soldat : Zakhar Prilépine, blessé aujourd'hui en Russie dans une attaque à l'explosif, a eu un temps les éloges de la critique occidentale. Avant de mettre sa plume et sa kalachnikov au service du Kremlin en Ukraine.

Crâne rasé et barbe naissante, débit rapide et légèrement tremblotant, l'auteur de 47 ans est une figure bien visible dans les médias en Russie. Ses livres, inspirés dans son expérience de la guerre et de la province russe, s'y vendent avec succès.

Ancien combattant des guerres de Tchétchénie dans les années 1990, il a un temps milité dans l'opposition, tout en se faisant un nom avec ses premiers romans, qui avaient été remarqués en Russie et en Europe occidentale.

Puis tout a changé avec l'annexion de la Crimée en 2014. Il a embrassé la cause de Vladimir Poutine en défendant dans ses oeuvres les séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine et en allant combattre à leurs côtés. "La Russie se transforme en Donbass (région de l'est de l'Ukraine). Un grand nombre de personnes veulent la détruire", a-t-il assuré dans une interview au média Chita.ru en novembre dernier.

Né en 1975, dans la région de Riazan, avant de s'installer dans celle de Nijni Novgorod où il a été blessé samedi dans l'explosion de sa voiture, il a été envoyé combattre, tout jeune, dans l'enfer de la Tchétchénie des années 1990.

Site de l'attentat à Prilépine

Capture d'écran de la vidéo tournée par les services d'enquête russes montrant la voiture de l'écrivain Zakhar Prilépine après l'explosion, le 6 mai 2023, près de Nijni Novgorod.

© Services de sécurité russes via AP Photo

À son retour à la vie civile, il raconte dans son premier roman (Pathologies, 2004) les combats d'une unité de forces spéciales à Grozny, entre beuverie et massacres. Le ton est donné pour la suite.

Volte-face

Ses romans et nouvelles, qui excellent dans la description de la vie des jeunes de province, obtiennent plusieurs prix et sont traduits en Europe, notamment en France.

À ce moment-là, dans les années 2000, Zakhar Prilépine milite dans l'opposition au sein du parti national-bolchévique du sulfureux écrivain Edouard Limonov (1943-2020), mêlant revendications sociales d'extrême-gauche, nationalisme et nostalgie de l'empire soviétique.

Prilépine revendique toujours des convictions "sociales" en faveur des plus pauvres face aux oligarques et aux corrompus.

Après avoir raillé Poutine en 2014, il est devenu l'une des voix du discours du Kremlin, apparaît régulièrement sur les plateaux de télévision russes, entre deux aller-retours dans le Donbass.

L'attaque à grande échelle contre l'Ukraine, le 24 février, qui a plongé le pays dans le feu et le sang, n'a en rien chamboulé ses convictions.
"Je n'ai aucun cas de conscience par rapport à ce qui se passe. C'est arrivé, il faut maintenant aller jusqu'au bout", a-t-il dit en novembre.

Sous sanctions européennes depuis fin février 2022, il a participé l'an dernier à un groupe parlementaire chargé de débusquer les acteurs du monde culturel en Russie ayant des "positions antirusses".

À son échelle, il est l'un des acteurs de l'épuration culturelle en cours en Russie, où les voix dissidentes sont persécutées, emprisonnées ou poussées à l'exil.

L'écrivain s'est déjà comparé à Léon Tolstoï ou Mikhaïl Lermontov, qui ont tous deux combattu comme soldats avant de raconter leurs expériences. Et, selon lui, ces deux géants de la littérature auraient pu rejoindre les combattants russes en Ukraine.

En 2018, interrogé par l'AFP à Paris sur sa participation au conflit dans le Donbass, ils disait :"Notre but est de contrôler et de conquérir des territoires. Tuer n'est pas un but en soi et on devra rendre des comptes en enfer."

 

18H12 TU. La Russie met en cause les États-Unis dans l'attaque de Zakhar Prilépine

La Russie met en cause les Occidentaux et "au premier chef" les États-Unis pour leur responsabilité, selon elle, dans les "attentats terroristes" commis par l'Ukraine sur son territoire, après l'attaque à l'explosif contre la voiture de l'écrivain nationaliste Zakhar Prilépine.


"La responsabilité de cet attentat terroriste et d'autres repose non seulement sur les autorités ukrainiennes mais aussi sur leurs parrains occidentaux, au premier chef les Etats-Unis", a affirmé dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères, ajoutant que "le silence des organisations internationales concernées est inacceptable".

17H20 TU. Six démineurs ukrainiens tués par des tirs russes

Six Ukrainiens ont été tués par des tirs russes alors qu'ils participaient à une opération de déminage dans la région de Kherson, dans le sud du pays, ont annoncé des officiels ukrainiens.
"Six de nos spécialistes ont été tués" a indiqué le Service de secours d'urgence du pays, ajoutant qu'ils avaient été "victimes de tirs alors qu'ils effectuaient des opérations de déminage dans la région de Kherson".
 

16H37 TU. Attaque contre Prilépine: le suspect a agi sur ordre de l'Ukraine, selon les enquêteurs

Les enquêteurs russes affirment que le suspect arrêté après l'explosion qui a blessé l'écrivain nationaliste russe Zakhar Prilépine et tué son chauffeur a "agi selon les instructions" d'agents ukrainiens.
"Les enquêteurs de la commission d'investigation examinent l'implication d'Alexandre Permiakov dans la tentative d'assassinat contre Zakhar Prilépine", a déclaré cette commission, ajoutant que "durant l'interrogatoire, il a déclaré avoir agi selon les instructions des services spéciaux ukrainiens".
 

15H35 TU. Des soldats blessés soignés la nuit près de Bakhmout - récit

Au fond de la plaie béante, on voit battre le coeur du soldat ukrainien. Le jeune blessé arrive de Bakhmout. Une balle a traversé son bras gauche, son thorax, et s'est fichée dans son bras droit.

Il est 21H00. Une quinzaine de médecins, infirmières et aide-soignants s'activent autour du soldat et de cinq autres combattants blessés, transportés ensemble au centre de premiers soins de la 93e brigade mécanisée.
L'antenne médicale se trouve dans un village à une quinzaine de kilomètres de Bakhmout, épicentre de combats sanglants depuis des mois dans l'est de l'Ukraine.

"Cela fait un mois que c'est difficile (...) il y a eu des jours où il y avait 100 blessés, et d'autres où il y en avait 50 à 60 (...) Tout dépend de ce qui se passe à Bakhmout", explique à l'AFP Volodymyr Pihoulevskiï, un chirurgien de 38 ans, membre de l'équipe soignante. "C'est vraiment difficile pour nos gars là-bas aussi. Je ne peux même pas imaginer ce que c'est que d'être là-bas, parce que c'est très effrayant", ajoute-t-il.

Soldat blessé - Bakhmout 27 avril

Soldat blessé - Près de Bakhmout, 27 avril 2023

© AP Photo/Libkos

Le médecin sait de quoi il parle. L'antenne médicale a quitté fin décembre Bakhmout, où la 93e brigade est en pointe dans les combats, avant de tenter de s'y réinstaller fin janvier. Mais les bombardements y étaient trop intenses et ils ont dû renoncer.
Quatre médecins de l'unité ont été tués depuis le début de l'invasion russe il y a plus d'un an.

Allongé en sous-vêtements sur l'un des cinq brancards de la salle de soins, le jeune blessé au thorax ne dit pas un mot.
Près de lui un médecin, une anesthésiste et deux infirmiers soignent ses cinq blessures au torse et aux bras. "Nous avons vérifié s'il y avait un pneumothorax. S'il était nécessaire d'insérer un tube ou de faire une ponction. Ce n'était pas le cas, nous avons donc simplement traité la plaie, arrêté le saignement et fait un bandage", résume Volodymyr Pihoulevskiï.
"Si cela avait été un peu plus profond, cela aurait été bien pire", ajoute-t-il.

Une fois soigné, le soldat est envoyé rapidement dans un hôpital d'une grande ville proche, comme ses camarades arrivés avec lui.
L'antenne médicale est un point de stabilisation, positionné entre la ligne de front et les hôpitaux de grandes villes. Chaque unité de l'armée ukrainienne a ses propres centres, disposés près des zones de combat.

Dans ces lieux, "notre objectif est de sauver des vies et d'envoyer les blessés vivants à l'hôpital", explique le docteur Pihoulevskiï.
Les premiers blessés à peine partis, une vague de six autres arrivent à l'antenne médicale vers 22H30.

Tous ont reçu des éclats d'obus. La plupart tenaient des positions dans des tranchées près de Bakhmout. Une extrême fatigue se lit sur les visages.
Certains ont été blessés dans la matinée ou la journée. Leur transport jusqu'au centre ne peut se faire qu'à la nuit tombée.

Soldat blessé pris en charge et emmené à un point de stabilisation près de Bakhmout - 27 avril 2023

Soldat blessé pris en charge et emmené à un point de stabilisation près de Bakhmout - 27 avril 2023

© AP Photo/Libkos

La journée, les forces russes prennent régulièrement pour cible les véhicules circulant sur les rares axes de circulation encore praticables dans la zone.
"Depuis plusieurs jours, il ne se passe rien pendant la journée, car les véhicules sont visés. Les blessés ne sont donc évacués que dans l'obscurité", explique Lyudmyla Symchenko, une anesthésiste de 55 ans.

Le conducteur d'un véhicule de transport blindé a la main gauche ensanglantée, il a des bouts de doigts arrachés.
Un soldat d'une vingtaine d'années a reçu derrière la tête un éclat qui a traversé son casque. Les médecins jugent risqué de tenter de retirer le morceau de métal. Le jeune homme geint dès qu'il bouge sa tête.

Deux autres ont des éclats fichés dans le dos. Ils grimacent de douleur quand les médecins triturent leur corps sans ménagement pour aller chercher puis enlever sous la peau les bouts de ferraille qui y traînent encore.

Lyudmyla Symchenko dit fermement à l'un des soignés de déplier son bras pour lui faire une injection.
"Beaucoup de soldats ont subi un traumatisme dû au bombardement et ne comprennent donc pas tout tout de suite" ce qui leur est demandé, dit-elle.
"Hier, par exemple, nous avons eu du mal à prendre la hache d'un homme (qu'il avait apportée avec lui). Il était en état de choc, et il n'a pas lâché la hache des mains. C'était sa réaction au stress", relate la soignante.

Légèrement blessé à l'épaule par un éclat d'obus, Denis, 25 ans, attend d'être transporté à l'hôpital. Il est membre d'une unité parachutiste n'appartenant pas à la 93e brigade. Il creusait une tranchée au sud de Bakhmout en fin de journée.
"Un drone était au-dessus de nous, et nous ne savions pas si c'était le nôtre ou celui de l'ennemi", puis ils ont été visés par des tirs de mortier.
Il raconte les blessés, les morts et le manque d'effectifs au sein de son unité. "Nous avons eu beaucoup de pertes. Nous étions 124 combattants au début de la guerre, nous sommes moins de 80", dit-il.

Selon lui, aujourd'hui, "il devrait y avoir 11 à 12 soldats par équipe, mais il s'avère que chaque équipe n'en compte plus que 7 à 8. Par conséquent, tous les blessés essaient de revenir à l'unité le plus vite possible".

Soldat blessé dans une ambulance

Soldat blessé dans une ambulance, près du front à Bakhmout le 9 avril 2023.

© AP Photo/Libkos

Peu après minuit, le calme revient soudainement dans la salle de soins. Tous les blessés ont été acheminés vers des hôpitaux éloignés du front, et les arrivées ont cessé. Quelques 70 soldats ont été soignés là dans les dernières 24 heures, selon les médecins.

Assis sur des chaises, silencieux, la quinzaine de soignants ont les yeux rivés sur leur téléphone portable.
"Notre seule distraction est le téléphone. Nous ne sortons pas, nous sommes ici 24 heures sur 24. Nous dormons ici, nous mangeons ici, nous travaillons ici", dit Lyudmyla Symchenko, les yeux rougis de fatigue.
 

14H45 TU. La Russie dit avoir abattu un missile balistique ukrainien au dessus de la Crimée

Un haut responsable russe affirme qu'un missile balistique ukrainien avait été abattu au dessus de la Crimée annexée, un événement rare au moment où se profile une offensive prochaine des forces ukrainiennes.
"Les défenses anti-aériennes ont abattu au dessus de la république de Crimée un missile balistique tiré d'un système ukrainien Grom-2. Pas de destructions, ni de victimes", a indiqué sur Telegram Sergueï Aksionov, chef de la Crimée installé par Moscou.

L'un de ses conseillers, Oleg Krioutchkov, a lui ensuite affirmé que deux missiles Grom-2 avaient été abattus, selon des informations mises à jour.
L'AFP n'a pas été en mesure de confirmer ces déclarations de source indépendante.

Selon l'agence de presse russe d'Etat TASS, c'est seulement la deuxième fois que l'usage de missiles balistiques ukrainiens Grom est signalé par les autorités au dessus de la Crimée. Le premier signalement remontait au mois dernier.
Depuis l'été 2022, la Crimée, annexée par Moscou en 2014, est régulièrement frappée par des explosions et des attaques de drones aériens, et parfois de drones de surface (navals).

Fin avril, une attaque de drones avait provoqué un immense incendie dans un dépôt de pétrole à Sébastopol en Crimée, le port d'attache de la flotte russe de la mer Noire.

Cette nouvelle annonce survient alors que des frappes de drones, sabotages et attentats présumés se multiplient ces dernières semaines en Russie, parfois loin de l'Ukraine, sans que leurs auteurs soient clairement identifiés.

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Le Kremlin désigne comme responsable Kiev, qui dément, alors que se profile une vaste offensive des forces armées ukrainiennes et les grandes célébrations en Russie du 9 mai, jour de la victoire contre Hitler en 1945.
 

13H32 TU. Le groupe Wagner demande à Moscou de confier ses positions aux troupes tchétchènes

Le chef du groupe paramilitaire Wagner a demandé ce samedi au ministre russe de la Défense de confier aux troupes du dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov ses positions dans la ville ukrainienne de Bakhmout, qu'il a annoncé quitter prochainement pour protester contre un manque de munitions.

Voir aussi Ukraine : le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov menace la Pologne

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"Je vous demande d'émettre un ordre de bataille sur le transfert, avant minuit le 10 mai, des positions du groupe Wagner aux unités du bataillon Akhmat dans la localité de Bakhmout et ses environs", a déclaré Evguéni Prigojine, dans une lettre publiée par son servie de presse adressée au ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.

Le chef de Wagner précise faire cette demande "en raison d'une longue pénurie de munitions", accusant l'état-major de ne lui avoir fourni que 32% des munitions demandées depuis octobre dernier.

La veille, Evguéni Prigojine a menacé de retirer la semaine prochaine ses troupes de la ville de Bakhmout, l'épicentre des combats dans l'Est de l'Ukraine, accusant l'état-major russe de le priver de munitions.

Evguéni Prigojine menaçant l'état-major russe devant des cadavres de ses soldats

Evguéni Prigojine menaçant l'état-major russe devant des cadavres de ses soldats. Capture d'écran d'une vidéo du 5 avril 2023.

© AP Photo

 

Sur Telegram, le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov a ensuite affirmé vendredi soir que ses combattants étaient prêts à occuper les positions russes dans la ville, si le groupe Wagner retirait effectivement ses unités.

"Nos combattants sont prêts à s'avancer et à occuper la ville. Cela prendrait quelques heures", a assuré Ramzan Kadyrov, indiquant que ses troupes avaient déjà combattu aux côtés de celles de Wagner dans les villes ukrainiennes de Popasna, Severodonetsk et Lissytchansk, conquises par la Russie.

Ce matin, Evguéni Prigojine, dans un message distinct, a remercié Ramzan Kadyrov pour sa proposition, assurant que Bakhmout, qui résiste aux assauts russes depuis l'été dernier, serait "prise sans aucun doute" par les troupes tchétchènes.

Le chef de Wagner accuse depuis des mois l'état-major russe de ne pas fournir suffisamment de munitions à ses hommes pour les priver d'une victoire à Bakhmout, qui ferait de l'ombre à l'armée régulière.

11H36 TU. L'Ukraine dit avoir abattu pour la première fois un missile hypersonique russe Kinjal

L'Ukraine indique avoir abattu pour la première fois un missile hypersonique russe de type Kinjal lors de frappes menées par Moscou dans la nuit de mercredi à jeudi.

Missile Kinjal sous un Mig

Un technicien vérifie un missile Kinjal fixé sous un chasseur MiG-31K de l'armée de l'air russe. 19 février 2022

© Russian Defense Ministry Press Service via AP

 

Le président russe Vladimir Poutine l'avait qualifié, lorsqu'il avait dévoilé le missile Kinjal en 2018, d'"arme idéale" car très difficile à intercepter pour les défenses adverses.

"Je félicite le peuple ukrainien pour cet événement historique", a déclaré sur la messagerie Telegram le général Mykola Oleshchuk. "Oui, nous avons abattu le missile Kinjal, qui n'a pas d'équivalent", s'est-il réjoui.

Selon l'armée de l'air ukrainienne, le missile a été abattu par un système de défense aérienne Patriot au-dessus de Kiev vers 02h30 locales jeudi (23h30 GMT mercredi).

L'Ukraine a demandé à ses alliés occidentaux de l'aider à renforcer son système de défense aérienne. Pendant tout l'hiver, Moscou avait en effet bombardé ses infrastructures énergétiques.

Et à la mi-avril, Kiev a reçu ses premiers Patriots, considérés un des systèmes de défense aérienne les plus perfectionnés.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait déclaré que les Patriots renforceraient "considérablement" les défenses de l'Ukraine contre les frappes russes.

11H28 TU. La Russie accuse l'Ukraine et l'Occident après l'explosion qui a blessé Prilépine

La Russie a accusé les États-Unis, l'Otan et l'Ukraine d'avoir fomenté une attaque "terroriste" contre l'écrivain nationaliste Zakhar Prilépine.

Dès les premiers rapports de l'incident, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a accusé l'Ukraine, les États-Unis, la Grande-Bretagne et l'Otan d'être derrière cet acte "terroriste". "Responsabilité directe des États-Unis et la Grande Bretagne. Nous prions pour Zakhar", a-t-elle écrit sur Telegram.

Selon le Comité d'enquête, l'écrivain était dans sa voiture "avec sa famille" quand l'explosion s'est produite.

Une photo des lieux de l'incident, publiée par le Comité d'enquête, montre un véhicule blanc à l'avant déchiqueté et retourné sur le toit, devant un cratère sur une route de terre, dans une zone boisée.

Une enquête a été ouverte pour "acte terroriste", et un suspect arrêté. 

10H38 TU. L'écrivain russe Prilépine blessé dans une "explosion", une autre personne tuée 

L'écrivain nationaliste russe Zakhar Prilépine, soutien farouche de l'attaque du Kremlin en Ukraine, a été blessé samedi dans l'"explosion" de sa voiture en Russie, une attaque dont Moscou accuse l'Ukraine et l'Occident d'être à l'origine.

Cette attaque, qui a tué une autre personne, ont indiqué les autorités, survient en pleine vague d'attaques touchant le pays.

Ces dernières semaines, des frappes de drones, sabotages et attentats présumés se multiplient sur le territoire russe. Le Kremlin accuse Kiev alors que se profile une vaste offensive des forces armées ukrainiennes et les grandes célébrations en Russie du 9 mai, jour de la victoire contre Hitler.

Zakhar Prilépine

Zakhar Prilépine à Moscou en février 2017.

© AP Photo/Alexander Zemlianichenko

 

"Une personne a été tuée par l'explosion, et l'écrivain Zakhar Prilépine, qui se trouvait dans la voiture, a été blessé", a indiqué le service de presse du ministère de l'Intérieur.

Des sources médicales et sécuritaires anonymes, citées par les agences de presse russes, affirment que l'écrivain a été blessé aux jambes. D'autres médias affirment que c'est son chauffeur qui a été tué dans l'explosion.

Figure de la scène littéraire russe, traduit dans de nombreux pays, l'écrivain, âgé de 47 ans, s'est engagé dès 2014 en faveur des séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine, aux côtés desquels il a combattu.

Depuis, il se rend régulièrement dans l'est de l'Ukraine et défend le président Vladimir Poutine et son offensive massive contre l'Ukraine, lancée le 24 février 2022.

Très présent dans les médias russes, il participe activement aux mouvements patriotiques et traditionalistes en Russie.

Avant de se rallier au régime de Vladimir Poutine, ce vétéran des guerres de Tchétchénie dans les années 1990 avait milité un temps dans l'opposition au sein du parti national-bolchévique du sulfureux écrivain Edouard Limonov (1943-2020).

Ces dernières semaines, plusieurs attaques et attentats ont frappé la Russie, parfois très loin de l'Ukraine.

Début avril, un influent blogueur militaire, Vladlen Tatarskii (de son vrai nom Maxime Fomine), partisan de l'offensive en Ukraine, a été tué dans l'explosion d'une statuette piégée dans un café du centre de Saint-Pétersbourg.

Et ,fin août dernier, Daria Douguina, la fille de l'idéologue impérialiste Alexandre Douguine, est morte dans l'explosion d'une voiture dans la région de Moscou.
 

9H58 TU. Les drapeaux ukrainiens finalement autorisés à Berlin aux célébrations de la fin de la Deuxième guerre mondiale

Un tribunal a annulé l'interdiction faite par la police de Berlin de déployer des drapeaux ukrainiens autour des trois monuments soviétiques de la ville, pendant les célébrations de la fin de la Deuxième guerre mondiale.

La police avait interdit aussi bien les drapeaux ukrainiens que russes pendant les célébrations, qui auront lieu le 8 mai, jour anniversaire de la capitulation de l'Allemagne nazie en 1945, mais aussi le 9 mai, jour de la fin de la guerre pour l'ex-Union soviétique. Elle voulait permettre que "ces cérémonies du souvenir et le respect pour ces monuments soient préservées malgré l'actuelle guerre en Ukraine".

Mais une organisation ukrainienne a fait appel de cette décision, et le tribunal saisi "n'a pas suivi notre évaluation de la menace, et a autorisé la présence de drapeaux ukrainiens ainsi que de défilés et de chansons militaires" autour de ces sites.

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09H42 TU. Pas d'évacuation prévue d'employés de la centrale de Zaporijjia 

L’administration d'occupation russe de la centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, a assuré qu'aucune évacuation des employés du site n'était prévue pour l'heure après l'annonce d'évacuations partielle dans la zone, en pleine crainte d'une offensive ukrainienne.

Les autorités russes prévoient d'évacuer environ 70 000 personnes de localités de la région, selon un responsable de l'administration d’occupation, Andreï Kozenko, cité par l'agence TASS.

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18H28 TU. Deux artistes réputées incarcérées pour "apologie" du terrorisme

Un tribunal russe a placé vendredi en détention provisoire Evguénia Berkovitch et Svetlana Petriïtchouk, deux artistes accusées d'apologie du terrorisme pour l'une de leurs pièces de théâtre, en pleine répression des voix dissidentes en Russie.

La pièce en question, "Finist est un vaillant faucon", racontait l'histoire de Russes recrutées sur Internet par des islamistes en Syrie et partant les rejoindre pour les épouser.

18H03 TU. Le groupe Wagner menace de quitter Bakhmout et accuse l'état-major

Laissant exploser sa colère dans plusieurs vidéos d'une rare virulence, l'homme d'affaires Evguéni Prigojine a mis en cause le haut commandement pour les "dizaines de milliers" de Russes tués et blessés en Ukraine.

Un retrait de Wagner de Bakhmout, où cette organisation est en première ligne, laisserait l'armée russe en délicate posture, au moment où les Ukrainiens disent achever leurs préparatifs avant une grande offensive présentée comme imminente.

(Re)lire : Ukraine: le groupe Wagner menace de quitter Bakhmout et éreinte l'état-major russe
 

Le chef de Wagner accuse depuis des mois l'état-major russe de ne pas fournir suffisamment de munitions à ses hommes pour les priver d'une victoire à Bakhmout qui ferait de l'ombre à l'armée régulière, laquelle a essuyé des revers l'an dernier.

Mais, dans trois vidéos diffusées vendredi 5 mai, les attaques d'Evguéni Prigojine atteignent un niveau sans précédent, exposant les vives tensions qui existent au sein des forces de Moscou. "Le 10 mai 2023, nous devrons transférer nos positions à Bakhmout aux unités du ministère de la Défense et retirer les éléments de Wagner vers l'arrière pour panser nos plaies".

Dans une des vidéos, il accuse nommément le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou et le chef de l'état-major Valéri Guérassimov d'être responsables de "dizaines de milliers de tués et de blessés" en Ukraine. "Ils porteront la responsabilité de dizaines de milliers de tués et de blessés devant leurs mères et leurs enfants".

La charge contre l'état-major avait débuté avec une première vidéo macabre, dans laquelle on voit Evguéni Prigojine déambuler parmi des dizaines de cadavres alignés sur le sol. "Ces gars sont de Wagner. Ils sont morts aujourd'hui, leur sang est encore chaud (...) Ils sont morts pour que vous puissiez vous engraisser dans vos bureaux !".

"Vous vous asseyez dans vos clubs hors de prix et vos enfants profitent de la vie, font des vidéos sur YouTube !", poursuit-il en lançant des insultes. "Choïgou ! Guérassimov ! Où sont mes putains d'obus ?!"

Interrogé par la presse sur ces tensions, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a répondu avoir "vu les déclarations" du chef de Wagner mais a refusé de les commenter.

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