Direct Ukraine : Le nombre de réfugiés ukrainiens pourrait atteindre les 8,3 millions selon le HCR

Les Nations unies estiment que le nombre de réfugiés ukrainiens fuyant leur pays envahi le 24 février par l'armée russe pourrait atteindre 8,3 millions, contre un peu plus de 5,2 millions actuellement. Dans ce contexte humanitaire dramatique, la Russie met en garde d'un danger "réel" d'une troisième guerre mondiale, alors que Washington et ses alliés se réunissent ce mardi 26 avril, en Allemagne, pour armer l'Ukraine.
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Femme ukrainienne réfugiée
(AP Photo/Leo Correa)
Une femme âgée déplacée à l'intérieur de Marioupol regarde par la fenêtre d'un bus arrivant dans un centre de réfugiés fuyant les attaques russes, à Zaporizhzhia, en Ukraine, le jeudi 21 avril 2022.
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Sergey Lavrov
© Sergei Ilnitsky/Pool Photo via AP)
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Ce qu'il faut savoir sur la situation en Ukraine à 20h00TU. :

- L’ONU s'attend à 8,3 millions de réfugiés contre un peu plus de 5 millions actuellement.
- Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est réuni avec Sergueï Lavrov à Moscou pour négocier l'ouverture de couloirs humanitaires.
- Vladimir Poutine parle au téléphone avec son homologue turc Recep Erdogan . Il affirme qu'il n'y a plus de combats à Marioupol où sont toujours coincés quelques 100.000 civils selon Kiev.
- Les Russes tentent d'avancer vers les villes de Sloviansk et Kramatorsk depuis le nord et l'est, selon le ministère de la Défense britannique.
- Deux missiles russes ont touché ce matin la ville de Zaporijjia dans le sud de l'Ukraine, grand centre industriel sur le fleuve Dniepr, au sud duquel se trouve aussi la plus grande centrale nucléaire d'Europe.
- L'Allemagne va autoriser la livraison de chars à l'Ukraine (Ministère de la Défense allemand).
- Près de la frontière ukrainienne, des explosions ont été signalées sur une tour radio en Transnistrie (Moldavie). 
- Gazprom suspend ses livraisons de gaz à la Bulgarie et la Pologne.
- Wimbledon se décide à bannir les joueurs de tennis russes et bélarusses.
- La Fédération internationale de hockey retire à la Russie l'organisation de la coupe du monde de 2023.


19h21 TU. Le Premier ministre bulgare attendu à Kiev en pleine querelle sur les livraisons d'armes.

Kiril Petkov, Premier ministre bulgare
Kiril Petkov, Premier ministre bulgare le 25 février dernier à Bruxelles.
© John Thys, Pool Photo via AP

Le Premier ministre bulgare Kiril Petkov et ses alliés dans la coalition gouvernementale, à l'exception des socialistes prorusses, partiront mercredi pour l'Ukraine. Des représentants de trois des quatre partis au pouvoir partiront d'abord pour la Pologne, avant de se rendre à Kiev dans la nuit de mercredi à jeudi.

"Nous allons rencontrer (le président ukrainien Volodymyr) Zelensky", a déclaré sans donner plus de détails l'un des membres de la délégation, Stanislav Balabanov, aux journalistes.

La Bulgarie, membre de l'UE et de l'Otan mais traditionnellement proche de Moscou, est un des rares pays européens à avoir refusé, officiellement, de livrer des armes à l'Ukraine.

Ses exportations dans ce domaine vers d'autres nations de l'UE ont toutefois quasiment triplé au cours des deux derniers mois, suggérant une possible livraison via d'autres Etats.

La Bulgarie fabrique des munitions, des missiles, des armes légères et possède des MiG-29 de conception soviétique, des avions que réclame Kiev car les militaires ukrainiens savent déjà les piloter.

19h34 TU. Gazprom suspend dès mercredi les livraisons de gaz à la Bulgarie (gouvernement) et la Pologne.

Le groupe russe Gazprom va suspendre à partir de mercredi ses livraisons de gaz vers la Bulgarie, annonce le gouvernement, évoquant son refus de se plier aux nouvelles exigences du fournisseur.
"Aujourd'hui, Bulgargas EAD a reçu la notification que les livraisons de Gazprom Export seront suspendues à partir du 27 avril 2022", a indiqué le ministère de l'Économie dans un communiqué.

Le ministre des Affaires étrangères ukrainien Dmytro Kuleba avec son homologue bulgare Teodora Ganchovska
Le ministre des Affaires étrangères ukrainien Dmytro Kuleba avec son homologue bulgare Teodora Ganchovska à Sofia le 19 avril dernier.
© AP Photo/Valentina Petrov

La Bulgarie importe 90% de son gaz de Russie (selon Associated Press).

La compagne nationale de gaz PGNiG polonaise s'est vue notifiée par Gazprom que les livraisons de gaz via le gazoduc Yamal-Europe seraient interrompues à partir de mercredi. Ce gazoduc transporte du gaz naturel de Russie en Pologne et en Allemagne à travers le Bélarusse. La Pologne reçoit environ 9 milliars de mètres cubes de gaz russe.
La ministre du Climat polonaise, Anna Moskwa a déclaré via twitter  "qu'il n'y aurait pas de pénurie de gaz dans les foyers polonais".
 


18h47 TU. La France soutient la Moldavie face "aux risques de déstabilisation" (Le Drian)

La France soutient la Moldavie face "aux risques de déstabilisation", déclare le ministre des Affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian, après une série d'explosions dans la région séparatiste prorusse de Transdniestrie, voisine de l'Ukraine en guerre.
 

"Le ministre a fait part à son homologue moldave de sa préoccupation et de sa vigilance à l'égard des incidents survenus ces deux derniers jours en Transnistrie. Il a réitéré dans ce contexte le plein soutien de la France à la stabilité, à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la Moldavie face aux risques de déstabilisation dont elle peut être l'objet".

La présidente moldave a réuni son Conseil de sécurité, a appelé au "calme" et annoncé des mesures pour renforcer la sécurité, dénonçant les explosions survenues en Transdniestrie comme une "tentative pour accroître les tensions".

Voir : La Transnistrie, prochain objectif de la Russie ?

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Ces explosions se sont produites lundi et mardi dans cette région séparatiste soutenue économiquement et militairement par la Russie. Elles ont endommagé une tour radio, mettant hors service deux "puissantes" antennes relayant les fréquences radiophoniques russes.


17h35 TU. Vladimir Poutine dit à Antonio Guterres espérer toujours un "résultat positif" dans les négociations avec l'Ukraine.

Vladimir Poutine le 26 avril
Vladimir Poutine le 26 avril.
© Mikhail Klimentyev, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP

Le président russe Vladimir Poutine affirme au chef des Nations Unies Antonio Guterres croire toujours en une issue positive des négociations avec l'Ukraine, malgré la poursuite des combats entre les deux pays.
"Malgré tout, les négociations se poursuivent (...) J'espère que nous arriverons à un résultat positif", a-t-il déclaré durant sa rencontre au Kremlin avec Guterres.

Le président russe a déclaré que les négociations entre Moscou et Kiev à Istanbul, en mars, avaient permis une "sérieuse avancée car nos collègues ukrainiens n'avaient pas lié les exigences de sécurité, de la sécurité internationale de l'Ukraine, à une certaine compréhension des frontières internationalement reconnues de l'Ukraine".

Après ces négociations, Moscou avait retiré ses troupes dans le nord de l'Ukraine.

Les négociations ont toutefois été fortement ralenties par la découverte de nombreux corps dans les zones ukrainiennes occupées par l'armée russe avant son retrait, notamment dans la ville de Boutcha près de Kiev. L'Ukraine accuse Moscou d'avoir tué des civils, ce que le Kremlin nie fermement. Vladimir Poutine a re-affirmé que l'armée russe n'avait "aucun lien" avec la "provocation" de Boutcha.

16h40 TU. L'Allemagne va autoriser la livraison à l'Ukraine de blindés de type "Guepard", annonce la ministre de la Défense Christine Lambrecht.

"Nous avons décidé que l'Allemagne allait livrer des chars antiaériens Guepard à l'Ukraine", a déclaré la ministre à l'occasion d'une réunion organisée par les États-Unis sur la base américaine de Ramstein, dans l'ouest du territoire allemand.


"Nous devons cependant constater que les capacités de la Bundeswehr (l'armée allemande) sont limitées", après des "décennies d'économies", a admis la ministre.
Le principe désormais est que l'Ukraine "passe commande" auprès des groupes industriels et que "l'Allemagne paie". Les fonds destinés à l'amélioration des capacités militaires ukrainiennes vont ainsi être portés à deux milliards d'euros, a confirmé Christine Lambrecht.

15h56 TU. L'organisation du Championnat du monde masculin 2023 de hockey sur glace a été retirée à la Russie, en raison du conflit en Ukraine.

"En se souciant de la sécurité et du bien-être de tous les joueurs, officiels, médias et supporters, la Fédération internationale de hockey sur glace IIHF a décidé de retirer l'organisation du Mondial-2023 à la Russie", explique dans un communiqué l'instance basée à Zurich, en Suisse.


Pour la même raison, la fédération internationale avait retiré à la Russie début avril l'organisation du Mondial-2023 juniors, qui devait se jouer à Omsk et Novosibirsk.

"Bien entendu, cette décision n'est pas juste, même s'il y avait un espoir que la direction de l'IIHF soit plus mature et commence à réfléchir dans l'intérêt du sport. Il est vraiment dommage que le nouveau président de l'organisation, Luc Tardif, commence par tuer le hockey" a regretté Valeri Kamensky, membre du comité de direction de la Fédération russe de hockey, auprès de l'agence de presse Ria Novosti. "Nous n'avons pas le droit de nous rendre et nous ne prévoyons pas de le faire".

15h29 TU. Poutine n'est pas "sérieux" dans ses intentions de négocier avec l'Ukraine déclare Anthony Blinken.

Anthony Blinken dans l'avion de retour de Pologne
Anthony Blinken parle avec des journalistes dans l'avion qui le ramène aux États-Unis.
© AP Photo/Alex Brandon, Pool


Le président russe Vladimir Poutine n'a pas démontré de "sérieux" dans ses intentions de négocier avec l'Ukraine pour mettre fin au conflit, estime le secrétaire d'État américain Antony Blinken.
"Nous n'avons pas vu de signe jusqu'ici que le président Poutine est sérieux à propos de négociations significatives", a-t-il déclaré devant la commission des Affaires étrangères du Sénat américain.

Anthony Blinken parle avec des journalistes dans l'avion qui le ramène aux États-Unis © (AP Photo/Alex Brandon, Pool


15h18 TU. Washington et ses alliés se rencontreront tous les mois pour aider militairement l'Ukraine (Lloyd Austin).

"La réunion d'aujourd'hui deviendra un groupe de contact mensuel sur la défense de l'Ukraine", a déclaré le ministe de la Défense américain Lloyd Austin, ajoutant qu'il souhaite ainsi coordonner l'action des "nations de bonne volonté pour intensifier nos efforts, coordonner notre assistance, et se concentrer sur la victoire du combat d'aujourd'hui et des combats à venir".


15h05 TU. L'ONU adopte une obligation de justifier tout veto sur fond de blocage russe sur l'Ukraine.

L'Assemblée générale des Nations unies a adopté par consensus une résolution obligeant les cinq membres permanents du Conseil de sécurité à justifier leur recours au veto, une réforme rare saluée par des applaudissements et qui a été relancée par l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Ciblant directement les États-Unis, la Chine, la Russie, la France et le Royaume-Uni, seuls détenteurs du veto, la mesure initiée par le Liechtenstein a vocation à leur "faire payer un prix politique plus élevé" lorsqu'ils y auront recours, résume un ambassadeur d'un pays n'en disposant pas et demandant à garder l'anonymat.

Lire : Les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU devront-ils justifier leur droit de veto ?

14h50 TU. La mairie de Kiev a commencé la démolition d'un monument historique d'époque soviétique célébrant l'amitié entre l'Ukraine et la Russie, après l'invasion du pays par Moscou lancée il y a deux mois.

Les journalistes de l'AFP ont vu s'effondrer la tête de l'une des deux figures de cette statue représentant un travailleur russe et un travailleur ukrainien tenant ensemble dans les mains un symbole soviétique avec l'inscription "amitié entre les peuples", qu'une grue tentait de démonter en plein centre de Kiev.

"Huit mètres de métal de la soi-disant 'amitié des deux peuples' démantelé. Et ce qui est symbolique (...) la tête de l'ouvrier russe est tombée", a déclaré sur Telegram le maire de la capitale ukrainienne, Vitali Klitschko.


13h06 TU. Vladimir Poutine et Recep Erdogan ont discuté des questions humanitaires.

Poutine, le 25 avril
Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Erdogan se sont parlé au téléphone alors le secrétaire général de l'ONU rencontrait le chef de la diplomatie russe à Moscou ce 26 avril.
© Sergei Gubeyev, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP

Le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan ont discuté de la situation "humanitaire" en Ukraine, lors d'un entretien téléphonique, a indiqué le Kremlin.

Les deux dirigeants ont "évoqué en détail la situation en Ukraine dans le contexte de l'opération militaire spéciale pour défendre le Donbass et les efforts entrepris en permanence par la partie russe pour assurer la sécurité des civils, y compris l'organisation de couloirs humanitaires", a dit la présidence russe dans un communiqué.

Selon le Kremlin, Vladimir Poutine a évoqué, à la suite d'une question de Recep Erdogan, la situation à Marioupol, ville stratégique du sud-est de l'Ukraine assiégée par l'armée russe depuis près de deux mois. "La ville est libérée et il n'y a plus de combats en cours", assure le président russe.


12H23 TU. Le niveau de radioactivité à Tchernobyl est "normal" seon le chef de l'AIEA.

La Forêt rouge près du site irradié de la centrale nucléaire de Tchernobyl
Des tranchées russes creusées sur le site fortement irradié dit de La Forêt rouge près
de la centrale nucléaire de Tchernobyl, le 16 avril 2022.
© AP Photo/Efrem Lukatsky

Le niveau de radioactivité sur la centrale nucléaire de Tchernobyl en Ukraine est "normal", estime le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, en visite sur place 36 ans jour pour jour après la pire catastrophe nucléaire de l'Histoire en 1986.

"Le niveau de radioactivité est, je dirais, normal", a déclaré M. Grossi à des journalistes sur le site, qui avait été occupé par l'armée russe entre le 24 février et fin mars. "Nous suivons tout cela de façon quotidienne", a-t-il ajouté.

12H18 TU. Antonio Guterres appelle Kiev et Moscou à travailler ensemble avec l'ONU pour ouvrir des couloirs humanitaires. 
 

Antonio Guterres et Sergueï Lavrov
Antonio Guterres propose la création d'un groupe de contact réunissant la Russie, l'Ukraine et les Nations unies afin de rechercher les possibilités d'ouverture de couloirs humanitaires. Ici avec le chef de la diplomatie russe à Moscou ce 26 avril.
© Maxim Shipenkov/Pool Photo via AP

La Russie est "prête à coopérer" avec les Nations unies pour "soulager" les populations civiles en Ukraine, où Moscou mène une offensive militaire, assure le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

Lors d'une conférence de presse commune, le chef de la diplomatie russe a affirmé que "Notre but principal est de protéger les populations civiles. Nous sommes prêts à coopérer avec nos collègues des Nations unies pour soulager les souffrances des populations civiles".

"J'ai proposé la création d'un groupe de contact réunissant la Russie, l'Ukraine et les Nations unies afin de rechercher les possibilités d'ouverture de couloirs humanitaires", a déclaré Antonio Guterres ."Nous avons besoin d'urgence" de tels couloirs d'évacuation de civils "réellement sûrs et efficaces", a-t-il ajouté.

Sergueï Lavrov, de son côté, a assuré que la Russie était prête à coopérer avec l'ONU afin de "soulager" les populations civiles ."Notre but principal est de protéger les populations civiles. Nous sommes prêts à coopérer avec nos collègues des Nations unies pour soulager les souffrances des populations civiles" a-t-il répété.

Le secrétaire général de l'ONU se rendra ensuite à Kiev. Volodymyr Zelensky a d'ailleurs critiqué le fait qu'il se soit rendu d'abord à Moscou comme nous l'explique notre envoyé spécial à Kiev, Antoine Delpierre.

Voir : Ukraine : le chef de l'ONU à Moscou
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12H10 TU. L’UE redoute une catastrophe nucléaire provoquée par l'offensive russe.

L'Union européenne mets en garde contre une nouvelle catastrophe nucléaire en Ukraine, 36 ans après l'explosion de Tchernobyl, en raison de l'offensive russe et a demandé à Moscou de s'abstenir de toute action contre les installations du pays.

"L'agression illégale et injustifiée de la Russie en Ukraine met à nouveau en péril la sûreté nucléaire sur notre continent", averti le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell et la commissaire à l'Energie Kadri Simson dans une déclaration commune.

Les deux responsables européens accusent les forces russes d'avoir "endommagé imprudemment les installations" des sites nucléaires attaqués.

"À l'occasion de l'anniversaire de l'accident de Tchernobyl en 1986, nous réitérons notre plus grande préoccupation quant aux risques pour la sûreté et la sécurité nucléaires causés par les récentes actions de la Russie sur le site de Tchernobyl", ont-ils insisté.

11h35 TU.  L'occupation de Tchernobyl par les Russes était "très, très dangereuse", selon l'AIEA.
 

L'occupation du site de la centrale nucléaire de Tchernobyl en Ukraine par l'armée russe entre le 24 février et fin mars, était "très, très dangereuse", dénone le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi.

"La situation était absolument anormale et très, très dangereuse", a déclaré Rafael Grossi à des journalistes lors d'une visite à Tchernobyl, 36 ans jour pour jour après la pire catastrophe nucléaire de l'Histoire, en 1986.  Mais il a estimé que le niveau de radioactivité dans la centrale est "normal".

11h31 TU. La Russie expulse trois diplomates suédois.

La Russie annonce l'expulsion de trois diplomates suédois, en représailles à une mesure similaire prise par Stockholm suite à l'offensive militaire de Moscou en Ukraine.

Le ministère russe des Affaires étrangères a indiqué avoir convoqué l'ambassadrice suédoise pour "protester avec force" contre l'expulsion des diplomates russes, début avril, et contre le soutien militaire de Stockholm au gouvernement ukrainien.

"En réaction, la partie russe a décidé de déclarer personae non gratae trois diplomates de l'ambassade de Suède en Russie", a ajouté la diplomatie russe.

11h25 TU. Les États-Unis prêts à "remuer ciel et terre" pour faire gagner l'Ukrain​e.

Les États-Unis sont prêts à "remuer ciel et terre" pour faire gagner l'Ukraine contre la Russie, déclare le chef du Pentagone lors d'une réunion avec ses homologues alliés en Allemagne, sur la base américaine de Ramstein.
 

"L'Ukraine croit clairement qu'elle peut gagner et c'est aussi le cas de tout le monde ici", a répété le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin à l'ouverture de cette réunion organisée par Washington afin d'accélérer les livraisons d'équipements militaires que l'Ukraine réclame pour repousser l'invasion russe lancée le 24 février.

Lloyd Austin
Le secrétaire à la Défense Lloyd Austin s'entretient avec des journalistes le lundi 25 avril 2022 en Pologne, près de la frontière ukrainienne, après son retour du voyage à Kiev, en Ukraine, et sa rencontre avec le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy.
(AP Photo/Alex Brandon, Piscine)

"Nous allons continuer à remuer ciel et terre pour pouvoir les satisfaire", a ajouté le ministre, qui s'est rendu dimanche avec le secrétaire d'État Antony Blinken à Kiev, où ils ont rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky.


09h53 TU. À Moscou, Guterres plaide pour un cessez-le-feu "dans les plus brefs délais".
 

Le chef des Nations unies Antonio Guterres a plaidé mardi, lors d'un déplacement à Moscou, pour un cessez-le-feu en Ukraine "dans les plus brefs délais".

"Ce qui nous intéresse beaucoup, c'est de trouver les moyens de créer les conditions pour un dialogue efficace, créer les conditions pour un cessez-le-feu dans les plus brefs délais", a déclaré Antonio Guterres avant des discussions avec le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

 

09h02 L’ONU s'attend à 8,3 millions de réfugiés contre un peu plus de 5 millions actuellement.

Les Nations unies estiment que le nombre de réfugiés ukrainiens fuyant leur pays envahi le 24 février par l'armée russe pourrait atteindre 8,3 millions, contre un peu plus de 5,2 millions actuellement.

Au regard de la dégradation de la situation, le Haut Commissariat aux réfugiés -qui au début de la guerre tablait sur 4 millions de réfugiés - demande 1,85 milliard de dollars pour soutenir ses actions et celle de ses partenaires en faveur de ces personnes fuyant leur pays en guerre.

Ce nombre révisé de réfugiés envisagés "a été établi en collaboration avec les autorités et les pays voisins, mais il est important de se rappeler que la situation est très dynamique", a déclaré une porte-parole du HCR, Shabia Mantoo, lors d'un point de presse à Genève.

Les Nations unies ont par ailleurs annoncé avoir doublé leur appel d'urgence pour apporter de l'aide humanitaire à 8,7 millions de personnes en Ukraine, portant le total à 2,25 milliards de dollars.

"Plus de 2,25 milliards de dollars sont désormais nécessaires pour répondre aux besoins en Ukraine, soit plus du double du montant demandé (1,1 milliard de dollars) lorsque nous avons lancé l'appel le 1er mars, quelques jours après le début de la guerre", selon le Bureau des Affaires humanitaire de l'ONU (Ocha).


06h54 TU. L'Allemagne va autoriser la livraison de chars à l'Ukraine (source gouvernementale).
 
La ministre de la défense allemande Christine Lambrecht
La ministre de la défense allemande Christine Lambrecht (à droite sur la photo) à la base américaine de Ramstein en Allemagne ce 26 avril 2022.
© AP Photo/Michael Probst
 

L'Allemagne va autoriser la livraison à l'Ukraine de chars de type "Guepard", annonce une source gouvernementale, ce qui constitue un tournant majeur dans la politique prudente suivie jusqu'ici par Berlin dans son soutien militaire à Kiev.

Les détails et notamment le nombre de chars, spécialisés dans la défense anti-aérienne, doivent être dévoilés dans la journée par la ministre de la Défense, Christine Lambrecht, lors d'une réunion sur la base militaire américaine de Ramstein, dans l'ouest de l'Allemagne, selon cette source. Ces véhicules proviendraient des stocks de l'industrie allemande de la Défense.

Le chancelier allemand Olaf Scholz est de son côté sévèrement mis en cause par ses voisins d'Europe centrale et de la Baltique pour son refus de livrer des armes lourdes réclamées par l'Ukraine. Ces critiques y voient en partie la continuité d'un tropisme pro-russe de son parti social-démocrate, le SPD.

En Allemagne même, le débat politique est vif, y compris au sein de la coalition gouvernementale où les Verts et libéraux jugent insuffisant le soutien apporté à Kiev et exhortent depuis plusieurs semaines le chef de l'exécutif à autoriser la livraison de matériel offensif, notamment des véhicules blindés. 

Le chancelier justifie sa politique prudente en matière d'armements lourds par le souci d'éviter une confrontation directe entre l'Otan et la Russie, puissance nucléaire.

03h45 TU. Washington réunit ses alliés pour armer l'Ukraine, Moscou met en garde contre une guerre mondiale.

Les États-Unis réunissent mardi 26 avril en Allemagne une quarantaine de pays alliés pour armer davantage l'Ukraine face à l'envahisseur russe, qui a mis en garde contre un risque "réel" de Troisième guerre mondiale.

Voir : Ukraine : des menaces russes et des promesses d'armement des alliés

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Alors que la guerre en Ukraine génère des tensions sans précédent entre la Russie et l'Occident, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a agité la menace d'une extension du conflit pouvant dégénérer en guerre mondiale.

Lloyd Austin réunit mardi, sur la base américaine de Ramstein en Allemagne, les représentants d'une quarantaine de pays pour "générer des capacités supplémentaires pour les forces ukrainiennes", selon le chef du Pentagone. "Ils peuvent gagner s'ils ont les bons équipements, le bon soutien", a affirmé Lloyd Austin.

00h44 TU. Londres supprime tous les droits de douane pour l'Ukraine.

Le Royaume-Uni a annoncé lundi la suppression de tous les droits de douane pour les produits ukrainiens et l'interdiction d'exporter certaines technologies sensibles vers la Russie, afin d'aider Kiev à faire face à l'invasion russe.

"Les droits de douane sur tous les biens importés d'Ukraine seront maintenant réduits à zéro, et tous les quotas seront abolis", a annoncé le gouvernement britannique dans un communiqué.

Cette mesure répond à une demande directe du président ukrainien Volodymyr Zelensky, précise le communiqué. Elle concerne notamment l'orge, le miel, les volailles et les tomates en boîte exportées par l'Ukraine vers le Royaume-Uni.

"Le Royaume-Uni continuera à faire tout ce qui est en son pouvoir pour soutenir la lutte de l'Ukraine contre l'invasion brutale et non provoquée de Poutine et contribuer à assurer la sécurité et la prospérité à long terme de l'Ukraine et de son peuple", a déclaré la secrétaire au Commerce international, Anne-Marie Trevelyan, citée dans le communiqué.

Anne-Marie Trevelyan
La secrétaire d'État britannique au Commerce international, Anne-Marie Trevelyan, lors d'une conférence de presse au port de Baltimore, le lundi 21 mars 2022.
 
(AP Photo/Julio Cortez)

Le Royaume-Uni a par ailleurs interdit l'exportation vers la Russie de certains produits et technologies qu'elle "pourrait utiliser pour réprimer le peuple héroïque d'Ukraine", notamment les équipements d'interception et de surveillance de communications. "Cela permettra de combler toutes les lacunes existantes afin de garantir que la Russie n'achète pas ces produits au Royaume-Uni", indique le communiqué britannique.

Londres affirme avoir sanctionné depuis le début de la guerre en Ukraine plus de 1.400 personnes et entreprises liées au régime du président russe Vladimir Poutine.

 

20H27 TU. La Russie va poursuivre les négociations de paix avec l'Ukraine, selon Sergueï Lavrov.

Moscou va poursuivre les négociations de paix avec Kiev, a assuré lundi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, tout en accusant l'Ukraine de "faire semblant" de discuter et mettant en garde contre le danger "réel" d'une troisième guerre mondiale.

Sergueï Lavrov le 22 avril 2022.
Sergueï Lavrov le 22 avril 2022.
© Russian Foreign Ministry Press Service via AP

"La bonne volonté a ses limites. Et si elle n'est pas réciproque, cela ne contribue pas au processus de négociation", a déclaré Sergueï Lavrov, cité par les agences de presse russes. "Mais nous continuons de mener des négociations avec l'équipe déléguée par (le président ukrainien Volodymyr) Zelensky), et ces contacts vont se poursuivre", a-t-il assuré.

"C'est un bon acteur (...), si on regarde attentivement et on lit attentivement ce qu'il dit, vous allez y trouver un millier de contradictions", a affirmé le chef de la diplomatie russe.

19h04 TU. Moscou accuse l'Ukraine d'avoir empêché les civils de quitter Azovstal.

La Russie a accusé lundi soir les autorités ukrainiennes d'avoir empêché les civils terrés avec des combattants ukrainiens dans le complexe métallurgique assiégé d'Azovstal à Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, de quitter ces lieux, malgré l'annonce d'un cessez-le-feu par l'armée russe.

Les forces russes et leurs supplétifs ukrainiens prorusses se sont engagées à "cesser unilatéralement les hostilités à 14H00 heure de Moscou (11H00 GMT), retirer les unités à une distance sûre et assurer le départ" des civils "dans la direction de leur choix", selon un communiqué publié lundi par le ministère russe de la Défense. Les catégories de personnes autorisées à sortir étaient les femmes, les enfants et le personnel de l'usine.

"Si des civils se trouvent toujours dans l'usine métallurgique, alors nous exigeons expressément des autorités de Kiev qu'elles donnent aux commandants des formations nationalistes (ukrainiennes) l'ordre de les relâcher", a ajouté le ministère russe.

Dans la soirée, l'armée russe a affirmé dans un communiqué qu'à 17H00 GMT, "toujours personne ne s'est servi du couloir humanitaire proposé".

"Les autorités de Kiev ont de nouveau fait saper de manière cynique cette opération humanitaire", a assuré l'armée russe, en accusant le régime ukrainien d'"indifférence ouverte" envers le sort de ses citoyens.

L'immense usine Azovstal est le dernier réduit contrôlé par les forces de Kiev à Marioupol, grande ville portuaire ravagée par les bombardements après plusieurs semaines de siège.