Fil d'Ariane
Que ça soit le Pape François, place Saint-Pierre à Rome, où l'archevêque Justin Welby à Canterbury, les appels à la paix se sont multipliés en ce jour de Pâques. Mais les attaques russes n'ont pas cessé dans l'est industrialisé de l'Ukraine, à Kharkiv, ainsi qu'à Zaporijjia où un père et sa fille de 11 ans sont morts dans un bombardement.
Reportage dans la petite ville de Bohoyavlenka, dans la région de Donetsk
Le sourire lumineux de Khrystyna, 10 ans, fière de montrer ses chatons au photographe ukrainien Evgueniy Maloletka. Le père de Khrystyna est mort l'été dernier après qu'une bombe russe ait touché la cave de sa maison.
Khrystyna vit avec sa grand mère Liubov. Liubov signifie "amour" en ukrainien.
19h27 TU. La Suisse a mis en place des sanction contre la Russie, mais certaines sociétés n'ont pas respecté le moratoire sur les exportations.
L'année dernière la Suisse s'est alignée sur les sanctions que l'Union européenne a imposée contre la Russie site à son attaque contre l'Ukraine. Des comptes bancaires ont été gelés, des villas confisquées et les relations commerciales arrêtées.
Le 18 mai 2022, des douaniers ont bloqué un camion au poste frontière de Mendrisio, avec l'Italie, qui transportait 1850 kilos de lubrifiants à destination de la Russie. Le bureau des douanes suisse contrôle tous les imports et les exports de et vers la Russie.
Les violations font l'objet d'une enquête de la part du Secrétariat d'État pour les Affaires économiques. Selon ce bureau, la pluspart des infractions sont découvertes car les sociétés déclarent elles-même la destination de leur exportations.
Alexandra Meier, chef du bureau de la sécurité des frontières fédérales a rapporté "126 infractions plus 500 signalements qui ont été consignés. Il s'agit de marchandise de toutes sortes, des meubles et des produits de luxe" explique-t-elle.
Actuellement, seuls certains produits medicaux et des réactifs pour les laboratoires pharmaceutiques sont autorisés à aller en Russie. Entre mars 2022 et février 2023, la Suisse exportait pour 2,9 milliards de francs suisse vers la Russie, et la plus part de ces exportations sont des produits pharmaceutiques.
18h00 TU. Le bilan de ce weekend pascal est lourd.
Entre samedi et dimanche matin, les forces russes ont lancé 40 frappes aériennes, quatre frappes de missiles et 58 attaques de lance-roquettes multiples sur diverses parties de l'Ukraine, a rapporté l'état-major des forces armées ukrainiennes.
Selon l'état-major général, la Russie a concentré ses attaques sur les communautés de la province de Donetsk, de Lyman, Bakhmout, Avdiivka et Marinka. Le gouverneur régional de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, a déclaré dimanche matin que deux civils avaient été blessés samedi.
Des responsables de la province de Kherson, où les forces ukrainiennes ont forcé une retraite partielle de la Russie en novembre, ont déclaré que la région du sud avait également subi de nombreuses attaques. Ils n'ont signalé aucune victime.
L'Institute for the Study of War, un groupe de réflexion basé à Washington, a déclaré samedi soir qu'il pensait que l'offensive globale de la Russie "approchait de son point culminant". L'institut a cité Ivan Tymochko, le chef du Conseil ukrainien des réservistes pour les forces terrestres du pays, comme ayant rapporté que les récentes attaques russes semblaient conçues pour distraire et disperser les troupes ukrainiennes se préparant à une éventuelle contre-offensive.
"Tymochko a déclaré que les forces russes ne faisaient aucune avancée sérieuse sur la ligne de front", a dit le groupe de réflexion. Notant que la Russie a fait un usage intensif de l'artillerie pour "compenser les principales lacunes de sa capacité de combat", l'institut a affirmé que les pénuries de munitions signalées "mineraient la capacité de l'armée russe à continuer de compenser ses autres faiblesses et limites".
16h54 TU. Géorgie: des milliers de personnes rassemblées à Tbilissi protestent contre les dérives pro-russes du gouvernement.
Des milliers de partisans de l'opposition se sont rassemblés devant le Parlement dimanche à Tbilissi, dans un contexte de critiques croissantes à l'égard du gouvernement, accusé de dérive autoritaire prorusse.
A l'appel de la principale formation d'opposition, le Mouvement national uni (MNU) fondé par l'ex-président emprisonné Mikheïl Saakachvili, les manifestants ont brandi des drapeaux géorgiens, ukrainiens et de l'Union européenne (UE), derrière une large banderole "Pour un avenir européen".
L'Echo du Caucase, qui est le site de Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL), financée par le Sénat américain, twittait "Rassemblement de l'opposition à Tbilissi" :
На оппозиционном митинге в Тбилиси вновь скандируют «Сухуми!» и «Цхинвали!». Как и месяц назад, собравшихся к этому призвал активист Ираклий Павленишвили.
— Эхо Кавказа (@ekhokavkaza) April 9, 2023
Видео — «Эхо Кавказа». pic.twitter.com/hSpcrxSoBM
"Longue vie à Misha !", ont-ils scandé, en référence au surnom de Saakachvili, qui purge une peine de six ans de prison pour "abus de pouvoir", et dont l'état de santé n'a cessé de se dégrader ces derniers mois.
Les manifestants réclament la "libération des prisonniers politiques et la mise en oeuvre des réformes" voulues par l'UE pour accorder à Tbilissi le statut de candidat à l'adhésion, a lancé le président du MNU, Levan Khabeichvili.
Le gouvernement du parti au pouvoir, Rêve géorgien, est accusé d'avoir emprisonné des opposants, réduit au silence des médias indépendants, collaboré secrètement avec le Kremlin et de chercher à détourner le pays de l'UE.
"Le gouvernement est contrôlé depuis Moscou et notre obligation est de sauver notre patrie des larbins russes", a déclaré l'ancien président Guiorgui Margvelachvili: "nous sommes épris de liberté, nous faisons partie de la famille européenne, nous rejetons l'esclavage russe".
"Notre combat sera pacifique mais sans compromis et nous mènera là où nous appartenons, l'Union européenne", a déclaré à l'AFP le peintre Luka Kavsadze, 27 ans, parmi les manifestants.
Sous la pression de manifestations monstres, le gouvernement a renoncé le mois dernier à un projet de loi inspiré du modèle russe pour classer comme "agents de l'étranger" les ONG et médias recevant plus de 20% de leur financement de l'étranger.
Et les États-Unis ont annoncé le 5 avril avoir interdit de séjour quatre juges géorgiens, les accusant d'avoir abusé de leurs fonctions pour servir les intérêts d'un oligarque.
Avec l'Ukraine et la Moldavie, la Géorgie a demandé son adhésion à l'Union Européenne quelques jours après le début de l'invasion russe du territoire ukrainien fin février 2022. En juin, l'UE a accordé le statut de candidat officiel à Kiev et Chisinau, mais demandé à Tbilissi de mettre d'abord en œuvre des réformes.
15h10 TU. Le président Zelensky vient de remercier la Pologne pour son "paquet défense puissant" et les "vies que nous sauvons avec notre solidarité.
My visit and negotiations in Warsaw were another step towards victory. Thank you for the agreed decisions, for the powerful defense package. Thank you for the lives we save with our solidarity! pic.twitter.com/TyaUcfpQF1
— Володимир Зеленський (@ZelenskyyUa) April 9, 2023
14h20 TU. "Un travail important": le ramassage des corps de soldats ennemis.
Le corps, déjà passablement décomposé, toujours dans son uniforme kaki et ses bottes noires, repose dans un petit coin de verdure non loin du village de Synykha, dans la région de Kharkiv, au nord-est de l'Ukraine.
Le soldat est allongé sur le dos, sa chair est largement désintégrée et sa cage thoracique est à découvert, au milieu des restes de son uniforme. Un léger parfum de mort flotte dans l'air printanier.
C'est un enfant de 10 ans qui l'a découvert récemment, alors qu'il gardait des vaches non loin de là. Sa famille a averti les autorités, qui ont envoyé une unité de soldats volontaires pour venir ramasser le corps, en présence de journalistes.
Ceux-ci interrogent le garçon. "Tu n'as pas eu peur?", demande l'un d'eux. "Non, pourquoi est-ce qu'on aurait peur?", répond-il tranquillement.
Selon les papiers endommagés mais encore en partie lisibles trouvés sur le corps, le soldat appartenait aux forces prorusses de la république autoproclamée de Lougansk, dans l'est de l'Ukraine, et avait 48 ans.
Le corps est là probablement depuis septembre 2022, lorsque les forces ukrainiennes ont repoussé les forces russes de la région de Kharkiv, explique l'un des soldats ukrainiens, un homme de 35 ans qui ne donne que son prénom, Anton, et son pseudonyme, "Iouryst" ("le juriste")."Je peux dire qu'il a été tué par une explosion. Soit il s'est fait exploser lui-même, soit il a marché sur un explosif", explique-t-il après avoir examiné le corps.
La petite unité dont il fait partie récupère les corps des soldats ennemis tués dans les combats et abandonnés sur le terrain. Notamment pour pouvoir les échanger contre des corps de soldats ukrainiens afin qu'ils puissent être rendus aux familles.
Portant des gants mais pas de masques, Iouryst et un autre membre de son unité ramassent le corps et le placent dans un sac blanc, avant de mettre le tout dans un grand sac noir. Ils vont l'emmener à Kharkiv où il sera placé dans un wagon de train réfrigéré.
Ensuite, il faudra recueillir des échantillons d'ADN pour l'identifier. Cela ne devrait pas être difficile, estime Iouryst. "C'est la première fois que je vois des dents aussi parfaites", s'étonne-t-il.
Iouryst explique qu'il a déjà ramassé plus de 400 corps de soldats russes ou prorusses dans la ville et autour de Kharkiv. Et que le travail macabre de ces volontaires est important. D'une part, ils collectent une monnaie d'échange pour récupérer des corps de soldats ukrainiens. D'autre part, ils ramassent des preuves qui pourront éventuellement servir devant un tribunal international. Enfin, ils réduisent ainsi les risques de contamination et de maladie.
"Ce sont les trois raisons qui font que mon travail est important", conclut-il.
13h00 TU. Les chrétiens orthodoxes s'étaient rassemblés au monastère des grottes de la Laure de Kiev en ce dimanche des Rameaux.
Les fidèles étaient nombreux en ce jour des Rameaux au monastère des grottes de la Laure de Kiev malgré l'avis d'expulsion qui vise leur occupants. Depuis le 1er avril, le métropolite Pavlo, qui est à la tête du célèbre monastère dont les moines sont accusés d'être liés à Moscou, a été assigné à résidence pour 60 jours par la justice ukrainienne.
Le dignitaire religieux devra en conséquence "porter un dispositif de surveillance électronique" et "s'abstenir de communiquer avec des témoins dans le cadre de la procédure pénale", a souligné le tribunal.
Fondée au XIe siècle et classée par l'Unesco au patrimoine mondial, la Laure des Grottes, qui surplombe le Dniepr, héberge le siège de l'Eglise orthodoxe ukrainienne soumise au patriarcat de Moscou avant l'invasion russe déclenchée en février 2022.
Cette confession a annoncé en mai la rupture de ses liens avec l'Église russe dont le patriarche, Kirill, a soutenu l'invasion. Mais le gouvernement ukrainien considère que cette Église reste de facto dépendante de la Russie.
Malgré l'ordre donné par les autorités ukrainiennes de quitter les lieux, les moines de la Laure des Grottes ont jusqu'à présent refusé de partir.
Selon les services de sécurité ukrainiens (SBU), le métropolite Pavlo est soupçonné d'avoir "justifié l'agression armée de la Fédération de Russie contre l'Ukraine et glorifié ses participants" ainsi que d'avoir "violé l'égalité des citoyens sur la base de leur appartenance raciale, nationale, régionale (et) de leurs croyances religieuses".
"La Laure a été fouillée", avait pour sa part affirmé plus tôt le 1er avril, le métropolite Pavlo à des fidèles, dans une vidéo relayée par plusieurs médias ukrainiens. "Ils disent que je soutiens l'agression de la Russie contre l'Ukraine. J'ai dit, je dis et je dirai : je condamne toutes les tentatives contre notre Etat et ce que la Russie (et Vladimir) Poutine ont fait est injustifiable".
Ce dignitaire religieux avait ensuite été emmené dans un tribunal de Kiev pour une audience suivie en particulier par un journaliste de l'AFP. Celle-ci avait toutefois été dans un premier temps ajournée au 3 avril, le métropolite Pavlo ne s'étant pas senti bien, avant de finalement reprendre.
12h38 TU. Après le bombardement de Zaporijjia, les services de secours publient le sauvetage de rescapés.
Une femme a été secourue par les sauveteurs ukrainiens dans les décombres d’un immeuble détruit à la sutie d'un bombardement de l'armée russe à Zaporijjia dimanche 9 avril. C’est ce que montre Une vidéo diffusée par les services de secours ukrainiens et relayée via Telegram.
Sur cette vidéo, des sauveteurs portent des casques et des lampes frontales et aident une femme à monter sur une civière. Ils sont entourés par des débris. Le service d'urgence de l'État ukrainien a déclaré que la victime a été prise en charge avait dans un établissement médical. Selon lui, la mission de recherche et de sauvetage était terminée. .
Le chef du Service national d'urgence d'Ukraine a écrit que deux personnes, dont une fillette de 11 ans, avaient été tuées dans l'attaque.L'emplacement de la vidéo a été vérifié par des séquences filmées au même endroit. Comme le précise l’agence Reuters, elle n’a pas été en mesure de vérifier de manière indépendante la date à laquelle cette vidéo a été filmé.
11h27 TU. Un père de famille meurt dans le bombardement de sa maison à Zaporijjia, ses voisins témoignent.
Tôt ce dimanche, les autorités ukrainiennes ont dénoncé un bombardement russe sur la ville de Zaporijjia. Une maison aurait été touchée. Au moins deux civils ont été tués : il s'agit d'un homme de 50 ans et de sa fille âgée de 11 ans.
Viktor Hrankin, 72 ans, un voisin, a été interrogé par l’agence Reuters à la suite du bombardement. Il raconte. “Il y avait les enfants, une femme et son époux, Ivan. Les secours ont dit qu’il est mort brûlé vif. La petite fille est morte dans l’ambulance. Les enfants sont encore petits. La mère a pu être secourue mais dans son état elle va probablement… "
Incapable de terminer sa phrase, Viktor Hrankin donne des informations supplémentaires sur les circonstances de l’intervention de secours après le bombardement. “Quand les pompiers sont arrivés, ils sont d’abord entrés dans une chambre qui n’était pas occupée. Ils ont été dans trois chambres différentes et ils ne les ont pas trouvé tout de suite. En fait, toute la famille dormait à l’opposé des chambres, précisément là où le missile est tombé. Maintenant, ils ne sont plus parmi nous. Je suis vraiment touché, c’était une jeune famille”.
Vitalii Vostokov, un voisin qui connaissait personnellement Yvan, témoigne lui aussi. “Je l’ai appelé sur son téléphone, mais il ne m’a pas répondu. J’ai prévenu les secours. Au bout de quelques instants, j’ai entendu qu’ils avaient retrouvés un premier corps sans vie. Ils n’ont pas dit si c’était un homme ou une femme. Simplement que c’était le premier corps. Mais les secours ont conclu qu’il y avait beaucoup de chances pour que ce soit Ivan”.
11h00 TU. Pour Pâques, le pape condamne les "pierres d'achoppement" à la paix dans le monde
Devant quelque 100.000 fidèles massés sur la place Saint-Pierre au Vatican, le jésuite argentin a exprimé sa "vive inquiétude" en raison des attaques de "ces derniers jours" au Proche-Orient, qui menacent selon lui le "dialogue" entre Israéliens et Palestiniens, sur fond de recrudescence des violences dans la région.
Comme en 2022, son message a accordé une place particulière à la guerre en Ukraine. "Réconforte les blessés et ceux qui ont perdu des proches à cause de la guerre et fais que les prisonniers puissent retourner sains et saufs dans leurs familles", a-t-il déclaré, appelant la communauté internationale à "mettre fin à cette guerre et à tous les conflits qui ensanglantent le monde".
Citant une vingtaine de pays, le chef des 1,3 milliard de catholiques a notamment évoqué "le Liban qui est encore en recherche de stabilité et d'unité", la Tunisie et ses "problèmes sociaux et économiques", la "grave crise socio-politique et humanitaire" en Haïti et les "victimes du terrorisme international" au Burkina Faso, au Mali, au Mozambique et au Nigeria.
Il a aussi eu une pensée pour les victimes du séisme survenu en février en Turquie et en Syrie, qui a fait plus de 56.000 morts et des dégâts évalués à plus de cent milliards d'euros.
11h00 TU. Pour Pâques, Volodymyr Zelensky adresse ses pensées aux chrétiens et au "monde qui veut vivre librement".
Ce dimanche, les chrétiens du monde entier célèbrent les fêtes de Pâques, les Orthodoxes eux, fêtent les Rameaux, le jour ou le Christ est entré à Jérusalem.
Cette fête sacrée doit commémorer la résurrection du Christ. En cette occasion, le président de l'Ukraine Volodymyr Zelensky a présenté ses vœux à tous les chrétiens dans un message publié sur les réseaux sociaux. "Je salue les Ukrainiens, tous les chrétiens qui célèbrent Pâques aujourd'hui. Ceux qui sont en première ligne, dans nos villes & villages. Tous ceux qui célèbrent Pâques en Europe, aux Amériques, en Afrique, en Asie, en Australie. Le monde qui veut vivre librement. Un monde qui valorise la vie, le respect et l'égalité de chaque personne", a-t-il notamment écrit sur Twitter.
I congratulate Ukrainians, all Christians celebrating Easter today. At frontline, in our cities & villages. All who celebrate Easter in Europe, the Americas, Africa, Asia, Australia. The world that wants to live freely. World that values life, respect & equality of each person. pic.twitter.com/jMDvdCYms6
— Володимир Зеленський (@ZelenskyyUa) April 9, 2023
09h05 TU. Un père et sa fille tués par des frappes russes sur Zaporijjia dans le sud-est de l'Ukraine.
Un homme de 50 ans et sa fille de 11 ans ont été tués par des frappes russes ayant touché leur maison à Zaporijjia dans le sud-est de l'Ukraine, ont annoncé dimanche des responsables ukrainiens.
La fillette est décédée lors de son transport en ambulance, a précisé le maire de la ville, Anatolii Kurtiev. Les secours ont retirée vivante des décombres sa mère, âgée de 46 ans. La fille aînée du couple n'était pas à la maison au moment des frappes survenues dans la nuit, ont indiqué les services d'urgence.
Selon le maire de Zaporijjia, deux missiles tirés par la Russie ont touché une zone résidentielle, endommageant les vitres et les toitures d'une dizaine d'habitations.
La région de Zaporijjia est l'une des quatre provinces ukrainiennes dont Moscou a revendiqué l'annexion après le lancement de l'offensive russe en février 2022.
09h00 TU. Dans un entretien au journal Les Echos, réalisé en Chine et publié ce dimanche, Emmanuel Macron déclare ne pas "vouloir entrer dans une logique de bloc à bloc".
"Le piège pour l'Europe serait qu'au moment où elle parvient à une clarification de sa position stratégique, elle soit prise dans un dérèglement du monde et des crises qui ne seraient pas les nôtres" a confié le chef de l'État dans un entretien au quotidien économique français Les Echos. Pour le président français, l'autonomie stratégique est cruciale pour éviter que les États européens ne deviennent "des vassaux" alors que l'Europe peut être "le troisième pôle" face aux États-Unis et à la Chine.
"Nous ne voulons pas entrer dans une logique de bloc à bloc" ajoute le chef de l'EÉat qui s'élève aussi contre "l'extraterritorialité du dollar".
Interrogé sur la guerre, il se demande ouvertement : "l'Ukraine est-elle une priorité de la diplomatie chinoise ? Peut-être pas. Mais ce dialogue permet de tempérer les commentaires que l'on a pu entendre sur une forme de complaisance de la Chine à l'égard de la Russie."
(RE)voir : Emmanuel Macron en Chine : "les réponses de Xi Jinping ont été extrêmement vagues"
03h43 TU. À qui profite la fuite ?
Ces fuites de documents pourraient s'avérer précieuses pour Moscou, dans la mesure où ces documents montrent à quel point les services de renseignement américains ont pénétré certaines parties de l'appareil militaire russe, analysent les médias américains. D'autant que certains contiennent des informations relatives aux débats internes des gouvernements alliés des États-Unis. À titre d'exemple, un document a mis en évidence les discussions gouvernementales en Corée du Sud sur la possibilité de fournir les obus d'artillerie américains à l'Ukraine, selon le New York Times.
03h23 TU. Le ministère américain de la Justice enquête sur la fuite de documents confidentiels sur la stratégie militaire de la Russie en Ukraine?
Le ministère américain de la Justice a ouvert une enquête pour tenter d'identifier la source de fuites de documents classifiés liés notamment à l'invasion russe en Ukraine, publiés cette semaine sur les réseaux sociaux, a-t-il annoncé samedi. Selon les premières constatations, ces fuites concernent non seulement des rapports et des documents sur le conflit en Ukraine, mais aussi des analyses très sensibles sur les alliés des Etats-Unis. Des dizaines de documents classifiés ont été diffusés sur Twitter, Telegram, Discord et d'autres réseaux sociaux ces derniers jours, et de nouveaux documents continuent à faire surface.
"Nous avons communiqué avec le ministère de la Défense à ce sujet et avons ouvert une enquête", a déclaré à l'AFP un porte-parole du ministère. Vendredi, le Pentagone avait également dit être en train d'enquêter sur le sujet. Selon le Washington Post, citant des responsables américains, certains de ces documents paraissent avoir été falsifiés. Mais la plupart sont authentiques et correspondent aux rapports de la CIA qui circulent à la Maison Blanche, au Pentagone ou encore au département d'Etat, avance cette même source.
02h15 TU. Le président du Brésil Lula veut peser sur les négociations de paix.
Le président brésilien Lula voyage mardi en Chine, après un report dû à une pneumonie, pour montrer que son pays peut à nouveau jouer les premiers rôles sur la scène internationale, y compris au sujet du conflit en Ukraine.
Lula, 77 ans, doit s'entretenir vendredi avec son homologue Xi Jinping, notamment pour "échanger leurs points de vue au sujet de la guerre en Ukraine", a expliqué le ministre brésilien des Affaires étrangères Mauro Vieira à l'AFP et d'autres agences de presse internationales. Jeudi, le président brésilien a une nouvelle fois tenu des propos ambigus au sujet de ce conflit.
S'il a affirmé que la Russie ne pouvait "pas s'emparer du territoire de l'Ukraine", il a également déclaré que le président ukrainien Volodymyr Zelensky ne pouvait "pas tout vouloir", suggérant qu'il pourrait céder à Moscou la péninsule de Crimée.
02h00 TU. Lula peut-il reprendre son rôle de médiateur comme par le passé ?
À Pékin, Lula espère jouer à nouveau le rôle de médiateur qui avait contribué aux accords nucléaires entre l'Iran et les Etats-Unis lors de son deuxième mandat (2007-2010). Le Brésil, qui s'est refusé, comme la Chine, à imposer des sanctions contre Moscou, avait a formulé fin janvier une proposition en douze points, aux contours encore flous, de médiation dans le conflit en Ukraine par un groupe de pays.
Le chef d'Etat brésilien s'est dit "confiant" quant aux chances de succès de ce projet, espérant que le groupe de pays "sera créé" à son retour de Chine. "Ce sont les conditions de base" pour la paix, a affirmé le ministre Vieira. Le principal conseiller de Lula pour les affaires internationales, Celso Amorim, a rencontré à Moscou le mois dernier le président russe Vladimir Poutine et son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, qui attendu au Brésil le 17 avril.
"Dire que les portes sont ouvertes serait exagéré, mais affirmer qu'elles sont fermées n'est pas vrai non plus", a déclaré lundi dernier M. Amorim à la chaîne CNN Brasil. Mais le Kremlin a jeté un froid jeudi quant à d'éventuelles négociations, excluant toute "perspective de règlement politique" avec une médiation chinoise, et ce malgré la bonne entente affichée entre M. Poutine et son homologue Xi lors d'une visite de ce dernier à Moscou fin mars.
À Pékin, le président français Emmanuel Macron a appelé jeudi 6 mars Xi à "ramener la Russie à la raison" sur la question ukrainienne.