DIRECT-Ukraine : les bombardements se poursuivent à Bakhmout, malgré la trêve annoncée par Moscou

Le cessez-le-feu décrété unilatéralement par le président russe Vladimir Poutine en Ukraine à l'occasion du Noël orthodoxe devait entrer en vigueur ce vendredi à 12H00 heures (09H00 GMT). Mais malgré cela, des tirs d'artillerie ont été entendus des deux côtés du front à Bakhmout, l'épicentre des combats dans l'est de l'Ukraine.

Image
Noel orthodoxe
Les Ukrainiens assistent à une messe de Noël dans une église orthodoxe à la périphérie de Kiev, en Ukraine, le 25 décembre 2022. 
AP Photo/Felipe Dana.
Partager7 minutes de lecture

20h32 TU. Washington considère comme étant "cynique" le cessez-le-feu russe

Les États-Unis estiment que les frappes conduites vendredi dans l'est de l'Ukraine montrent que le cessez-le feu annoncé par Vladimir Poutine pour le Noël orthodoxe constituent une démarche "cynique."

Le porte-parole du département d'État, Ned Price, rappelle avoir déjà utilisé cet adjectif pour décrire l'annonce russe la veille, déclare à la presse : "Je crois que la validité de cette évaluation a été confirmée, étant donné ce à quoi nous avons assisté toute la journée."

17h54 TU. Nouvelle aide américaine de 3 milliards de dollars à l'Ukraine

La Maison Blanche annonce que les États-Unis fourniront une nouvelle aide militaire de 3 milliards de dollars à l'Ukraine. Cela représente l'enveloppe la plus importante depuis le début de l'invasion russe. 

Cette assistance, dont le détail sera donné par le Pentagone plus tard dans la journée, doit aussi inclure des véhicules blindés d'infanterie et de transport de troupes ainsi que des obusiers, précise la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre.

17h21 TU. Pour éviter les sanctions, Roman Abramovitch transfère des bien à ses enfants

L'oligarque russe Roman Abramovitch a tenté de protéger sa fortune en transférant plusieurs milliards de dollars à ses enfants juste avant d'être visé par des sanctions en représailles à l'invasion russe de l'Ukraine, selon des informations publiées ce 6 janvier par le journal britannique The Guardian.

Selon des documents obtenus par le quotidien britannique, dix trusts au bénéfice de Roman Abramovitch "ont été rapidement réorganisés début février 2022", quelques semaines avant l'invasion de l'Ukraine, indique-t-il. "Ces modifications ont fait des sept enfants d'Abramovitch, le plus jeune étant âgé de 9 ans, les bénéficiaires des actifs détenus dans ces trusts pour une valeur d'au moins 4 milliards de dollars", ajoute le journal, qui précise que cette réorganisation n'avait rien d'illégal.

16h19 TU. Le nom de Jens Stoltenberg proposé pour le Nobel de la Paix

Un député norvégien annonce avoir proposé la candidature du chef de l'Otan, son compatriote Jens Stoltenberg, pour le prix Nobel de la paix 2023. Il fait valoir son rôle face à la Russie dans la guerre en Ukraine. "Stoltenberg mérite le prix pour son travail exemplaire en tant que secrétaire général de l'Otan dans une période difficile pour l'alliance : l'offensive brutale et non provoquée contre un pays voisin pacifique", écrit sur sa page Facebook Christian Tybring-Gjedde, représentant de la droite populiste anti-immigration au Parlement.

Ancien Premier ministre (travailliste) de Norvège, le chef de l'Otan "a dès les premiers moments compris la gravité et la signification de l'agression russe pour tous les pays qui fondent leur gouvernance sur la démocratie et les libertés", ajoute le député.

15h06 TU. Josep Borrell juge le cessez-le-feu russe "pas crédible"

Le vice-président de la Commission européene juge que le cessez-le-feu annoncé par la Russie les 6 et 7 janvier 2023 n'est "pas crédible." "Le Kremlin manque tout à fait de crédibilité et cette déclaration d'une volonté de cessez-le-feu unilatéral n'est pas crédible", déclare Josep Borrell à la presse en marge d'une visite à Fès, au Maroc. 

La réponse qui nous vient à tous à l'esprit, c'est le scepticisme face à tant d'hypocrisie.Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne

14h45 TU. Les prix de l'alimentaire atteignent des niveaux records

Blé, maïs, tournesol...  Avec la guerre en Ukraine, les prix mondiaux des aliments de base ont atteint en 2022 des niveaux records, rapporte l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). L'invasion de l'Ukraine par la Russie, respectivement cinquième et premier exportateur mondial de blé - soit 30% de l'approvisionnement de la planète - a plongé depuis février les marchés alimentaires dans une ère d'incertitudes. 

Quelques jours après le début de la guerre le 24 février, les prix mondiaux des produits alimentaires avaient ainsi atteint en mars leurs "plus hauts niveaux jamais enregistrés". Pour l'ensemble de l'année 2022, l'indice FAO des prix des denrées alimentaires, qui suit la variation des cours internationaux d'un panier de produits de base, s'établissait en moyenne à 143,7 points, "soit 14,3% de plus que la valeur moyenne de 2021", a indiqué l'organisation vendredi.

12H15 TU. L'Allemagne livrera 40 blindés "Marder" d'ici le printemps

L'Allemagne va envoyer à l'armée ukrainienne 40 blindés "Marder" au premier trimestre 2023, selon un porte-parole du gouvernement, après l'annonce, par Berlin et Washington, d'une nouvelle phase dans le soutien militaire à Kiev. 

"Quarante véhicules seront prêt au premier trimestre, et pourront être envoyés à l'Ukraine, après une formation de 8 semaines dispensée à l'armée ukrainienne", a déclaré Steffen Hebestreit, lors du point-presse du gouvernement.

11H35 TU. La Russie assure respecter sa trêve mais accuse Kiev de poursuivre les bombardements

L'armée russe assure respecter le cessez-le-feu unilatéral de deux jours décrété par Moscou en Ukraine pour le Noël orthodoxe, mais accuse Kiev de poursuivre les bombardements.

"Malgré le respect du régime de cessez-le-feu par les troupes russes (...) le régime de Kiev a continué à bombarder les villes et les positions russes", selon le ministère russe de la Défense.


10H43 TU. Les bombardements se poursuivent à Bakhmout, malgré la trêve annoncée par Moscou

Les tirs d'artillerie se poursuivent des deux côtés du front à Bakhmout, l'épicentre des combats dans l'est de l'Ukraine, malgré l'entrée en vigueur d'une trêve unilatérale annoncée plus tôt par Moscou.

Des tirs côté ukrainien comme côté russe se sont fait entendre après le début du cessez-le-feu à 09H00 GMT dans cette ville aux rues en grande partie détruites et désertées.

09H22 TU. Début supposé du cessez-le-feu décrété par la Russie en Ukraine

Le cessez-le-feu décrété unilatéralement par le président russe Vladimir Poutine en Ukraine à l'occasion du Noël orthodoxe est censé avoir commencé vendredi à 12H00 heures (09H00 GMT), une initiative dont la sincérité a été mise en doute par Kiev.

Selon les termes de cette trêve annoncée la veille, la première d'ampleur en Ukraine depuis le début de l'offensive de Moscou, les troupes russes cesseront les combats jusqu'à samedi 24H00 (21H00 GMT).

À re(voir) : Russie, réactions après l'annonce d'un cessez-le-feu

TV5 JWPlayer Field
Chargement du lecteur...

06H36 TU. Ukraine, le cessez-le-feu controversé de la Russie doit commencer ce vendredi

Le cessez-le feu ordonné par la Russie pour le Noël orthodoxe doit commencer ce vendredi en Ukraine. Suivant un appel du patriarche orthodoxe russe Kirill, mais aussi une proposition du chef de l'Etat turc Recep Tayyip Erdogan, le président russe Vladimir Poutine a demandé jeudi à son armée d'observer un "cessez-le-feu sur toute la ligne de contact entre les parties à partir de 12H00 le 6 janvier de cette année jusqu'à 24H00 le 7 janvier".

05H50 TU. Vladimir Poutine a ordonné jeudi un cessez-le-feu

Le président russe Vladimir Poutine a ordonné jeudi un cessez-le-feu en Ukraine pour le Noël orthodoxe des 6 et 7 janvier, première trêve d'ampleur depuis le début de l'invasion il y a près d'un an, fustigé par Kiev qui dénonce "hypocrisie" et volonté de gagner du temps.

Poutine
Le président russe Vladimir Poutine assiste à une réunion, à Moscou, en Russie, le jeudi 5 janvier 2023.
© Mikhail Klimentyev, Spoutnik, Kremlin Pool Photo via AP

Au lendemain de l'annonce par la France d'envoi de chars légers en Ukraine, Etats-Unis et Allemagne ont promis à Kiev la livraison de blindés d'infanterie, de type Bradley côté américain et de modèle Marder côté allemand. Berlin s'est aussi engagé à fournir une batterie de défense antiaérienne Patriot. Volodymyr Zelensky a salué "une décision très importante".

À re(voir) : La France promet à l'Ukraine une livraison de blindés AMX-10

TV5 JWPlayer Field
Chargement du lecteur...

Il a aussi fustigé le cessez-le-feu unilatéral annoncé par Vladimir Poutine pour le Noël orthodoxe, qui n'est, selon lui, qu'une "excuse dans le but d'au moins arrêter l'avancée de nos troupes dans le Donbass et apporter équipements, munitions, et rapprocher des hommes de nos positions". "Quel sera le résultat ? Plus de morts", a-t-il affirmé. 

Dans la journée, le président russe avait annoncé ce cessez-le-feu, après un appel en ce sens du patriarche orthodoxe russe Kirill, mais aussi une proposition du chef de l'Etat turc Recep Tayyip Erdogan.

Le patriache russe orthodoxe Kirill
Le patriache russe orthodoxe Kirill arrive à un rassemblement du président russe Vladimir Poutine avec des officiers militaires à Moscou, le 21 décembre 2022.
AP/Sergey Fadeichev

"Compte tenu de l'appel de Sa Sainteté le patriarche Kirill, je charge le ministre russe de la Défense d'introduire un régime de cessez-le-feu sur toute la ligne de contact entre les parties en Ukraine à partir de 12H00 le 6 janvier de cette année jusqu'à 24H00 le 7 janvier", a dit le président russe, cité dans un communiqué du Kremlin.

Il a en outre appelé les forces ukrainiennes à respecter cette trêve afin de donner la possibilité aux orthodoxes, la confession majoritaire en Ukraine comme en Russie, d'"assister aux offices la veille de Noël, ainsi que le jour de la Nativité du Christ".

La trêve russe est proposée moins d'une semaine après une frappe ukrainienne dans la nuit du Nouvel An qui a fait au moins 89 morts à Makiïvka, dans l'est de l'Ukraine. Un bombardement particulièrement meurtrier que l'armée russe a dû reconnaître, fait extrêmement rare, et qui a suscité des critiques en Russie à l'encontre du commandement militaire.

À re(voir) : Ukraine, un Nouvel An sous les bombes

TV5 JWPlayer Field
Chargement du lecteur...