DIRECT - Ukraine : les combats s'intensifient, Joe Biden réactive un dispositif de Roosevelt pour l'Ukraine

En réponse à la parade militaire russe du 9 mai, le président américain, Joe Biden a signé une loi permettant d'accélérer l'envoi à l'Ukraine d'équipement militaire, réactivant un dispositif emblématique datant de la Seconde guerre mondiale. Dans l'attente de livraison d'armes américaines, l'Ukraine continue à subir des bombardements, notamment dans le sud et l'est du pays.

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L'hôtel Grande Pettine détruit à Odessa
L'hôtel Grande Pettine est détruit par un missile à Odessa, en Ukraine, le dimanche 8 mai 2022.
(AP Photo/Max Pshybyshevsky)
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Ce qu'il faut savoir sur la situation en Ukraine à 10H00 TU.

Jean Castex a donné depuis l'Essonne le départ d'un nouveau convoi humanitaire à destination de l'Ukraine, composé principalement de véhicules de secours en tous genres, pour un montant de 2,7 millions d'euros.

La Russie ne va pas participer à la session extraordinaire du Conseil des droits de l'homme de l'ONU sur "la détérioration de la situation des droits humains en Ukraine", selon la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.

"Plus d'un millier" de militaires ukrainiens dont "des centaines de blessés" se trouvent toujours dans l'aciérie Azovstal assiégée par les troupes russes à Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, a indiqué la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk. 

- Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, effectue mardi 10 mai une visite en Algérie, un allié clef de Moscou et exportateur gazier de plus en plus sollicité par une Europe cherchant à réduire se dépendance du gaz russe.

Le cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, s'est rendue à Boutcha, ville ukrainienne près de Kiev où des centaines de civils tués avaient été découverts après l'occupation russe au mois de mars.

- Les combats s'intensifient dans le sud et l'est de l'Ukraine, où les livraisons d'armes américaines devraient s'accélérer après la réactivation par Joe Biden d'un dispositif emblématique datant de la Seconde Guerre mondiale.

18h15 TU. Décès du premier président de l'Ukraine indépendante.

Il était aussi l'un des fossoyeurs de l'URSS. Léonid Kravtchouk, est décédé mardi à l'âge de 88 ans en pleine invasion russe du pays, a annoncé le maire de Kiev, Vitali Klitschko. "Une grande perte pour toute l'Ukraine. Aujourd'hui, Léonid Kravtchouk est décédé - le premier président de l'Ukraine, le premier président de la Rada (parlement ukrainien, ndlr) et l'homme qui est à l'origine de l'Etat ukrainien moderne", a indiqué M. Klitschko sur Telegram.

15h TU. Message à Bruxelles

L'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne, dans le contexte de l'invasion du pays par la Russie, est devenue une "question de guerre ou de paix", estime le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba. "Une des raisons pour lesquelles la guerre a commencé est que (le président russe Vladimir) Poutine était convaincu que l'Europe n'avait pas besoin de l'Ukraine", considère le ministre.

14h TU. Différentes annonces en provenance de Washington.

Poutine va "probablement" imposer la loi martiale en Russie pour soutenir l'effort de guerre, affirme la cheffe du renseignement américain. Avril Haines estime, en outre, que Vladimir Poutine ne fera usage de l'arme nucléaire qu'en cas de "menace existentielle". 

10h21 TU. Les ministres des Affaires étrangères allemand et néerlandais en visite en Ukraine.

Le cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, et son homologue néerlandais Wopke Hoekstra étaient en Ukraine, visitant notamment des villes de la banlieue de Kiev où les Ukrainiens accusent les Russes d'avoir massacré des civils pendant leur occupation de cette région en mars. 

Annalena Baerbock a commencé sa visite surprise à Boutcha, en s'entretenant avec des résidents de cette localité du nord-ouest de la capitale ukrainienne.

Le ministre des Affaires étrangères néerlandais, Wopke Hoekstra, a lui aussi indiqué être "arrivé à Kiev pour des réunions avec le gouvernement ukrainien et mon homologue Annalena Baerbock", sur son compte Twitter.


Son tweet était accompagné de photos le montrant dans les rues d'Irpin, autre localité proche de Kiev où l'Ukraine accuse les Russes d'avoir massacré des civils en mars.

"Les maisons et les bâtiments bombardés illustrent l'impact de la guerre sur la vie des hommes, des femmes et des enfants qui vivent ici", a ajouté WopkeHoekstra.

Il a rappelé que les Pays-Bas contribuaient au travail d'identification des "responsables" des crimes commis pendant l'occupation russe de cette région de Kiev en mars, notamment "avec des contributions financières aux enquêtes" en cours et "grâce au déploiement d'une équipe de la police scientifique".

Le ministre néerlandais doit s'entretenir plus tard dans la journée avec son homologue ukrainien, Dmytro Kouleba, puis avec le président Volodymyr Zelensky, selon un porte-parole de son ministère.

09h40 TU. Jean Castex donne le départ d'un nouveau convoi humanitaire.

Jean Castex a donné depuis l'Essonne le départ d'un nouveau convoi humanitaire à destination de l'Ukraine, composé principalement de véhicules de secours en tous genres, pour un montant de 2,7 millions d'euros.

Ce troisième convoi depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine, qui s'est élancé autour de 10H00 de la plateforme logistique de Villabé, comprend 115 tonnes de matériels, offerts par un millier de collectivités locales et une cinquantaine d'entreprises.

Y figurent notamment six véhicules incendie, autant d'ambulances, neuf véhicules de protection civile, plus de 20.000 rations alimentaires ou encore 56.000 litres de produit pour lutter contre les feux d'hydrocarbure.

Acheminés par des dizaines de personnels de la protection civile salués par le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, ces véhicules permettront notamment d'éteindre les incendies, prendre en charge des personnes extraites des décombres ou évacuer des blessés, selon Stéphane Romatet, directeur du Centre de crise et de soutien du ministère des Affaires étrangères.

Après un périple à travers l'Europe, l'ensemble sera remis à l'Ukraine à la frontière avec la Roumanie, d'ici 48 à 72 heures. 

 

09h32 TU. Moscou ne participera pas à la réunion spéciale du Conseil des droits de l'homme.

La Russie ne va pas participer à la session extraordinaire du Conseil des droits de l'homme de l'ONU sur "la détérioration de la situation des droits humains en Ukraine", a annoncé mardi 10 mai la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.

"La délégation russe ne va pas légitimer par sa présence ce nouveau show politique organisé sous forme d'une session extraordinaire", a déclaré Maria Zakharova dans un communiqué.

"Malheureusement, nos arguments et éclaircissements sur les vrais objectifs de cette opération militaire spéciale et la situation réelle sur le terrain sont totalement ignorés", a-t-elle déploré.

"Il est évident qu'ils ne seront pas entendus cette fois non plus", a ajouté la porte-parole, en qualifiant cette session de "nouvelle démarche antirusse de l'+Occident collectif+".


09h22 TU. "Plus d'un millier de militaires" dont "des centaines de blessés" toujours à Azovstal, selon les autorités ukrainiennes. 
 

"Plus d'un millier" de militaires ukrainiens dont "des centaines de blessés" se trouvent toujours dans l'aciérie Azovstal assiégée par les troupes russes à Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, a indiqué la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk. 

Après l'évacuation de tous les civils la semaine passée avec l'aide de l'ONU, "plus d'un millier" de militaires dont des "centaines de blessés" demeurent dans les galeries souterraines de ce vaste complexe métallurgique, a-t-elle déclaré. "Il y a des blessés graves qui nécessitent une évacuation urgente", a-t-elle précisé. 

 

08h55 TU. Le chef de la diplomatie russe en Algérie.

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, effectue mardi 10 mai une visite en Algérie, un allié clef de Moscou et exportateur gazier de plus en plus sollicité par une Europe cherchant à réduire se dépendance du gaz russe.

Arrivé à Alger lundi soir, Sergueï Lavrov doit s'entretenir avec son homologue algérien, Ramtane Lamamra, et être reçu par le président Abdelmadjid Tebboune, selon des médias.

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Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à l'intérieur du bâtiment du ministère, le vendredi 6 mai 2022, à Moscou, Russie.
(Service de presse du ministère russe des Affaires étrangères via AP)

Cette visite, la première de Sergueï Lavrov en Algérie depuis janvier 2019, coïncide avec le 60e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Russie et l'Algérie.

Le 18 avril, le président russe, Vladimir Poutine, s'était entretenu au téléphone avec Abdelmadjid Tebboune pour évoquer notamment "la coordination au sein de l’Opep+, ainsi que la situation en Ukraine", selon l'agence officielle russe TASS.

L'Algérie, exportateur gazier de premier plan, fournit environ 11% du gaz consommé en Europe, contre 47% pour la Russie.
 

08h37 TU. La cheffe de la diplomatie allemande à Boutcha, site de massacres près de Kiev.

Le cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, s'est rendue à Boutcha, ville ukrainienne près de Kiev où des centaines de civils tués avaient été découverts après l'occupation russe au mois de mars.

Annalena Baerbock
La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock au Parlement allemand Bundestag à Berlin, en Allemagne, le mercredi 27 avril 2022.
(AP Photo/Markus Schreiber)

Arrivée à Boutcha dans la matinée, Annalena Baerbock a commencé sa visite surprise en s'entretenant avec des résidents de cette localité située au nord-ouest de la capitale.
 

07h50 TU. Embargo sur le pétrole russe: un accord possible dans la semaine.

Un accord sur un projet d'embargo de l'Union européenne sur le pétrole russe, actuellement bloqué par la Hongrie, est possible "dans la semaine", a estimé le secrétaire d'État français aux Affaires européennes, Clément Beaune.

"Je pense qu'on peut avoir un accord dans la semaine, on y travaille d'arrache-pied. C'est sans doute une question de jours", a déclaré Clément Beaune sur la chaîne LCI. 

"On doit aller vite, et je le dis avec confiance: il y aura un sixième paquet de sanctions européennes, elles seront très puissantes et nous sortirons progressivement, avec un calendrier, d'abord du pétrole russe mais des hydrocarbures russes en général", a-t-il poursuivi.

Des contacts téléphoniques entre leaders européens, dont le président français Emmanuel Macron, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le Premier ministre hongrois Viktor Orban auront lieu mardi, a-t-il précisé.

Mme von der Leyen avait fait lundi 9 mai état de "progrès" après une rencontre avec Viktor Orban à Budapest.

"Il y a des portes de sortie autour des dérogations de deux natures : le délai pour certains pays objectivement en difficulté, parce que 100% de leur approvisionnement en pétrole vient de la Russie, et puis des garanties d'approvisionnement alternatives. Ce sont les deux paramètres sur lesquels on travaille", a déclaré Clément Beaune.

07H17 TU. Au moins 100 civils encore à Azovstal.

Au moins 100 civils restent dans les aciéries d'Azovstal dans la ville de Marioupol, dans le sud de l'Ukraine, a déclaré un assistant du maire de la ville.

« En plus des militaires, au moins 100 civils restent dans les abris. Cependant, cela ne réduit pas la densité des attaques des occupants », a indiqué l'assistant du maire Petro Andryushchenko sur la messagerie Telegram.
 

 

05h05 TU. Prévisions assombries pour l'Ukraine, en baisse pour la zone, selon la BERD.

La Banque européenne de développement (BERD), qui tient cette semaine son assemblée générale annuelle, a fortement aggravé ses prévisions de contraction économique pour l'Ukraine, l'invasion russe entraînant aussi une révision à la baisse sur l'ensemble de sa zone.

Elle table désormais sur une contraction brutale de 30% de l'économie ukrainienne cette année au lieu de 20% attendus dans ses prévisions de mars, au tout début de l'offensive russe.

L'organisation internationale anticipe par ailleurs toujours une contraction de 10% de l'économie russe, visée par une série de sanctions, et à cause du coût de sa guerre en Ukraine.

La Berd revoit aussi à la baisse sa prévision de croissance pour toute sa zone à 1,1% contre 1,7% dans ses prévisions de mars.

Après une forte contraction de l'économie des pays couverts par l'institut de financement européen en 2020 à cause de la pandémie, puis un net rebond l'an dernier avec la reprise post-covid, "la guerre en Ukraine a eu un impact profond sur les économies" de la zone, d'après un communiqué mardi 10 mai.

La révision à la baisse de la prévision régionale est due "principalement à une contraction plus forte que prévue de l'économie ukrainienne à cause de la guerre qui dure", ajoute la Berd.

 

04h50 TU. En Ukraine, les combats s'intensifient dans l'est et le sud.

Les combats s'intensifient dans le sud et l'est de l'Ukraine, où les livraisons d'armes américaines devraient s'accélérer après la réactivation par Joe Biden d'un dispositif emblématique datant de la Seconde Guerre mondiale.

Des missiles ont aussi visé la région d'Odessa, l'armée ukrainienne décomptant sept frappes et déplorant un mort et cinq blessés. Le président du Conseil européen Charles Michel, en visite surprise lundi 9 mai dans cette grande ville du sud, a été obligé de se mettre à l'abri.

"Vous n'êtes pas seuls. L'UE est à vos côtés" face à l'"agression" russe, a déclaré Charles Michel au côté du Premier ministre ukrainien Denys Chmygal. "Nous serons avec vous aussi longtemps qu'il le faudra", a-t-il poursuivi.

Par ailleurs, les Russes "continuent de préparer des opérations offensives dans les régions de Lyman et Severodonetsk", dans le Donbass (est), annonce ce mardi 10 mai au matin l'état-major ukrainien, ajoutant que les tirs d'artillerie et les frappes aériennes se poursuivaient sur l'aciérie d'Azovstal à Marioupol.

"Des batailles très intenses se déroulaient autour de Roubijné et de Bilogorivka" dans la région de Lougansk (est), indiquait la veille le gouverneur Serguiï Gaïdaï.

Les Ukrainiens peuvent compter sur l'aide militaire américaine qui s'est déjà élevée à quelque 3,8 milliards de dollars depuis le début du conflit.

 

00h03 TU. France et Mexique demandent une réunion jeudi du Conseil de sécurité de l'ONU.

Le Conseil de sécurité de l'ONU devrait tenir jeudi 12 mai une nouvelle réunion publique sur la guerre livrée par la Russie à l'Ukraine, au vu de "la dégradation continue de la situation humanitaire", ont indiqué des diplomates.

Demandée par la France et le Mexique, cette session sera la 16e du Conseil de sécurité depuis l'invasion russe du 24 février.

L'organisation, au moins une fois par semaine, d'une réunion du Conseil de sécurité sur la guerre en Ukraine permet de maintenir la pression sur la Russie et son isolement sur la scène internationale, veulent croire plusieurs pays, notamment occidentaux.

Pour jeudi, la France et le Mexique ont demandé des exposés du département des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) et du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef), a précisé un diplomate.

Cette réunion surviendra après le bombardement ce week-end d'une école dans l'est de l'Ukraine, dans lequel 60 civils ont été tués, selon Kiev. 

Elle se tiendra le même jour qu'une session extraordinaire à Genève du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, réclamée par l'Ukraine, sur "la détérioration de la situation des droits humains en Ukraine".
 

22h08 TU. Joe Biden réactive pour l'Ukraine un dispositif de Roosevelt.

Dans une réponse à forte charge historique à la parade militaire du 9 mai à Moscou, Joe Biden a signé une loi permettant d'accélérer l'envoi à l'Ukraine d'équipement militaire, réactivant un dispositif emblématique datant de la Seconde guerre mondiale.

"Les Ukrainiens se battent tous les jours pour leurs vies", a-t-il déclaré aux journalistes présents dans le Bureau ovale, ajoutant: "Ce combat coûte cher, mais céder face à l'agression serait encore plus coûteux."

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a vu dans cette signature une "étape historique": "Je suis convaincu que nous allons à nouveau gagner ensemble. Et nous allons défendre la démocratie en Ukraine. Et en Europe. Comme il y a 77 ans", a-t-il écrit sur Twitter.


Le "Ukraine Democracy Defense Lend-Lease Act", ou loi de "prêt-bail", est "basé sur un programme de la Seconde guerre mondiale destiné à aider l'Europe à résister à Hitler".

Le texte "a été soutenu par presque tous les membres du Congrès" américain, à l'exception de 10 élus de la Chambre des représentants qui ont voté contre, a noté la Maison Blanche.

L'exécutif américain signale par ailleurs que la loi été promulguée alors que la Russie marque lundi l'anniversaire de la victoire de 1945 sur l'Allemagne nazie.

 

21h10 TU. Prix Pulitzer spécial pour les journalistes ukrainiens.

Les journalistes ukrainiens se voient décerner un prix Pulitzer spécial pour leur "courage" dans la couverture de l'invasion de leur pays par la Russie, a annoncé l'association des récompenses les plus prestigieuses de la presse américaine.

Marjorie Miller, la représentante des Prix Pulitzer, a salué le "courage, l'endurance et l'engagement des journalistes d'Ukraine pour rapporter la vérité pendant l'invasion impitoyable de leur pays par (le président russe) Vladimir Poutine et sa guerre de propagande en Russie".

"Malgré les bombardements, les enlèvements, l'occupation et même les morts dans leurs rangs, (les journalistes ukrainiens) ont persévéré pour fournir une image précise d'une terrible réalité, faisant honneur à l'Ukraine et aux journalistes à travers le monde", a jugé Marjorie Miller qui s'exprimait lors d'une cérémonie de remise de ces prix à New York.

D'après le Comité de protection des journalistes (CPJ), une ONG internationale basée à New York, sept journalistes -- dont trois Ukrainiens -- ont été tués en Ukraine en couvrant la guerre contre la Russie depuis le 24 février et l'association enquête sur la mort de cinq autres journalistes ukrainiens pour confirmer que leur décès est bien lié à l'exercice de leur profession.

 

20h42 TU. Emmanuel Macron douche les espoirs d'adhésion rapide de l'Ukraine à l'UE.

Emmanuel Macron a prévenu qu'une éventuelle adhésion de l'Ukraine à l'UE prendrait "des décennies" et proposé en attendant l'entrée dans un nouvel ensemble, une "communauté politique européenne", susceptible aussi d'accueillir des pays comme le Royaume-Uni.

Cette idée, que le chancelier allemand Olaf Scholz a jugé "très intéressante" lors d'une rencontre entre les deux dirigeants à Berlin, est toutefois susceptible de créer craintes et frustrations parmi les candidats déjà déclarés ou potentiels à une adhésion européenne.

Le chef de l'Etat français l'a dévoilée lors de son premier discours sur l'Europe depuis a réélection, prononcé à Strasbourg.

Cette "communauté politique européenne", dont Emmanuel Macron a précisé les contours dans la foulée lors d'une conférence de presse commune à Berlin avec Olaf Scholz, pourrait offrir une "autre forme de coopération", a-t-il dit.

Cette organisation "permettrait aux nations européennes démocratiques adhérant à notre socle de valeurs de trouver un nouvel espace de coopération politique, de sécurité, de coopération", a-t-il expliqué.

 

20h31 TU. Vladimir Poutine est dans "le déni", selon le chef de la diplomatie française.

Le président russe Vladimir Poutine est "dans le déni" et dans une "justification complètement révisionniste" de la guerre en Ukraine, a estimé lundi le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian sur BFMTV.

Dans un discours pour célébrer l'anniversaire de la victoire de 1945 sur l'Allemagne nazie, le président russe a affirmé lundi que son armée combattait en Ukraine pour défendre "la patrie" face à une "menace inacceptable".

 Jean-Yves Le Drian
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, lors d'une conférence de presse à Berlin, Allemagne, le 5 avril 2022.
(Hannibal Hanschke/Pool via AP)

"C'est une sorte d'enfermement de Poutine dans la guerre", a estimé Jean-Yves Le Drian. Le président russe "est dans le déni. Il est dans la justification complètement révisionniste des motifs de guerre. Il a un discours de déni et d'inversion des responsabilités", a-t-il insisté.

"Il n'y a rien de nouveau" après le discours du président russe lors du défilé militaire sur la place Rouge à Moscou, a estimé Jean-Yves Le Drian.

"L'agression russe continue, la guerre continue, les objectifs de guerre sont les mêmes, que ce soit la neutralisation de l'Ukraine, sa démilitarisation, sa dénazification, la récupération des territoires... Ça n'a pas changé", a déclaré le ministre français.

 

20h23 TU. Emmanuel Macron et Olaf Scholz soutiennent l'Ukraine devant la Porte de Brandebourg.

Emmanuel Macron et Olaf Scholz ont affiché leur "plein soutien" à l’Ukraine lundi 9 mai au soir en se rendant ensemble sous la Porte de Brandebourg à Berlin, symbole de la Guerre Froide et illuminée pour l’occasion aux couleurs du pays envahi par la Russie.

"Plein soutien à l’Ukraine", a déclaré le chef de l’Etat français en s’approchant à pied aux côtés du chancelier allemand d’environ 200 personnes massées derrière des cordons, et alors qu’on lui demandait quel message les deux dirigeants voulaient envoyer avec leur démarche.

Emmanuel Macron - Olaf Scholz
Le chancelier allemand Olaf Scholz, à gauche, et le président français Emmanuel Macron, à droite, arrivent pour une conférence de presse conjointe dans le cadre d'une réunion à la chancellerie à Berlin, en Allemagne, le lundi 9 mai 2022.
(AP Photo/Michael Sohn)

Certains des membres du public venus sur place étaient drapés aux couleurs de l’Ukraine et criaient "Marioupol", la ville du sud-est en grande partie détruite par l’armée russe.

 

20h11 TU. Des Ukrainiens ont été "envoyés contre leur gré en Russie », selon le Pentagone.

Des Ukrainiens ont été "envoyés contre leur gré en Russie", a déclaré lundi 9 mai le porte-parole du Pentagone, John Kirby, confirmant des informations des autorités ukrainiennes.

"Nous n'avons pas de chiffres mais nous avons vu des signes montrant que des Ukrainiens sont emmenés d'Ukraine en Russie", a déclaré John Kirby, questionné au cours d'un point presse sur les affirmations du gouvernement ukrainien selon lesquelles 1,2 million de personnes auraient ainsi été déportées en Russie et placées dans des camps. 

John Kirby
Le porte-parole du Pentagone, John Kirby, lors d'un point de presse au Pentagone, le lundi 9 mai 2022, à Washington.
(AP Photo/Alex Brandon)

"Je ne sais pas combien il y a de camps ni à quoi ils ressemblent", a ajouté le porte-parole. "Mais nous avons en effet des informations selon lesquelles des Ukrainiens sont envoyés contre leur gré en Russie".

Le comportement de la Russie est "inadmissible" et "n'est pas celui d'une puissance responsable", a ajouté John Kirby, estimant que le président russe Vladimir Poutine "n'accepte et ne respecte tout simplement pas la souveraineté de l'Ukraine".

Selon une responsable du gouvernement ukrainien, Lioudmila Denissova, citée par le centre de communication officiel Spravdi, "plus de 1,19 million de nos citoyens, y compris plus de 200.000 enfants, ont été déportés vers la Fédération de Russie".