DIRECT - Ukraine : les Russes ont subi les plus importantes pertes humaines depuis le début de l'offensive selon le ministère britannique de la Défense

La grande ville de Kharkiv a une nouvelle fois été la cible de frappes russes dans la nuit de samedi 11 à dimanche 12 février. Les Russes ont continué à bombarder des villes ukrainiennes dans l'est du pays. Selon le ministère britannique de la Défense, le taux de pertes humaines côté russe pendant ces deux semaines a été le plus élevé depuis le début de l'offensive.
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Soldats de la 3ème armée de la brigade d'assaut des forces spéciales "Azov" dans une tranchée près de Bakhmout
© AP Photo/Libkos
Soldats ukrainiens de la 3ème armée de la brigade d'assaut des forces spéciales "Azov" dans une tranchée près de Bakhmout, dans la région de Donetsk où se concentrent les assaut des forces russes. 11  février 2023. 
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Kharkiv
Vadim Belikov (AP)
Des roquettes russes lancées contre l'Ukraine depuis la région russe de Belgorod sont aperçues à l'aube à Kharkiv, le 8 février 2023.
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Dimanche 12 février


19h44 TU. L'ex-premier ministre italien Silvio Berlusconi attaque Zelensky mais Giorgia Meloni, l'actuelle cheffe du gouvernement, le recadre.

L'ex-Premier ministre italien Silvio Berlusconi, dont le parti fait partie de la coalition gouvernementale de Giorgia Meloni, s'est livré ce dimanche à une attaque en règle contre le président ukrainien Volodymyr Zelensky, s'attirant immédiatement les foudres de la Première ministre.

Interrogé sur la rencontre jeudi à Bruxelles entre Giorgia Meloni et le président Zelensky, il a répondu : "Moi parler avec Zelensky? Si j'avais été président du Conseil, je n'y serais jamais allé".

Il a ensuite exposé ses motifs: "Il suffisait qu'il (M. Zelensky) cesse d'attaquer les deux républiques autonomes du Donbass et tout cela ne serait pas arrivé, par conséquent je juge très très négativement le comportement de ce monsieur", a-t-il affirmé alors qu'il venait de voter pour les élections régionales en Lombardie.
 
Silvio et Vladimir en 2003 en chapka
Vladimir Poutine, chapka grise, montre un livre sur sa maison de campagne de Zavidovo à Silvio Berlusconi, en chapka marron en février 2003.
© AP Photo/Viktor Korotayev

Silvio Berlusconi, 86 ans, ami intime du président russe Vladimir Poutine lorsqu'il était au pouvoir, n'en est pas à sa première déclaration polémique sur le conflit en Ukraine, même s'il s'est fait plus silencieux depuis la victoire aux élections de septembre de la coalition réunissant son parti Forza Italia, la Ligue de Matteo Salvini et la formation Fratelli d'Italia de Giorgia Meloni.
 
Silvio et Poutine en 2010 à Villa Gerno, près de Milan
L'alors chef du gouvernement Silvio Berlusconi, qui a un peu forcé sur le fond de teint, avec Vladimir Poutine - qui était premier ministre - lors d'un point presse à Villa Gernetto, à Gerno, près de Milan le 26 avril 2010.
© AP Photo/Luca Bruno

​En septembre, Silvio Berlusconi avait provoqué un tollé en estimant que Vladimir Poutine avait été "poussé" par sa population et les forces prorusses du Donbass à envahir l'Ukraine.
 
Berlusconi en Crimée en 2015
L'ancien premier ministre italien Silvio Berlusconi visite le palais du Khan à Bakhchisarai, en Crimée en septembre 2015. 
© Alexei Druzhinin/RIA-Novosti, Kremlin Pool Photo via AP
Ce dimanche, ses nouvelles déclarations prorusses avaient à peine fait la une des sites d'information que le gouvernement publiait un communiqué pour réaffirmer le "ferme soutien" de l'Italie à l'Ukraine.

"Le soutien du gouvernement italien à l'Ukraine est ferme et convaincu, comme cela est clairement prévu dans le programme et comme cela a été confirmé par tous les votes parlementaires de la majorité soutenant l'exécutif", y affirme-t-il.

Giorgia Meloni, qui a rencontré en tête-à-tête le 9 février à Bruxelles Volodymyr Zelensky, a discuté avec lui d'une visite prochaine à Kiev, "en cours d'organisation".

L'opposition de gauche, par la voix du sénateur du Parti démocrate (PD) Dario Parrini est elle aussi montée au créneau pour critiquer les "énièmes déclarations pro-Poutine et anti-Ukraine de Berlusconi".
 

"Nous sommes une anomalie absolue: ni l'Allemagne, ni la France, ni l'Espagne ou le Portugal n'ont dans leur majorité gouvernementale des dirigeants politiques ayant des positions aussi délirantes", a-t-il déploré sur Facebook.


18h00 TU. L'Autriche critiquée pour avoir accordé des visas à des députés russes afin de leur permettre d'assister à la réunion de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Associated Press
 
Le siège de l'OSCE à Vienne
Le siège de l'OSCE à Vienne.
© AP Photo/Lisa Leutner, File

La polémique montre combien l'équilibre est délicat à maintenir pour ce pays européen qui tente de maintenir sa neutralité militaire dans le conflit ukrainien. Le gouvernement autrichien a condamné l'invasion de l'Ukraine par la Russie il y a un an mais souligne l'importance de maintenir des relations diplomatiques avec Moscou.

Plusieurs organismes internationaux ou dépendant des Nations unies ont leur siège en Autriche, comme l'OSCE, qui a été créé pendant la guerre froide pour créér une plateforme de dialogie entre le bloc de l'Est et les pays de l'Ouest. La Russie fait partie des 57 nations en Amérique du Nord, Europe et Asie, qui participent à cette organisation basée à Vienne.

Moscou prévoit d'envoyer des délégués à la réunion plénière qui se déroulera du 23 au 24 février, dont 15 députés qui sont sous le coup de sanctions européennes. Parmi eux, le chef de la Douma (le parlement russe) Piotr Tolstoï et son confrère Léonid Sloutsky.
 
Piotr Tolstoï, siégeant à la Douma, Moscou, en janvier 2017.
Piotr Tolstoï, siégeant à la Douma, Moscou, en janvier 2017.
© AP Photo/Alexander Zemlianichenko
81 délégués de l'OCSE de 20 pays dont la France, le Canada, le Royaume Uni, la Pologne et l'Ukraine, ont adressé un courrier au chancellier autrichien Karl Nehammer, son ministre des Affaires étrangères et d'autres membres du gouvernement, leur demandant d'interdire aux Russes encourant des sanctions de participer à cette réunion.

17h00 TU. Tennis : la Russe Anastasia Potapova (44ème mondiale) remporte le tournoir WTA 250 de Linz en Autriche.
 
Anastasia Potapova lors de l'Open de Melbourne, en Australie le 19 janvier 2023.
Anastasia Potapova lors de l'Open de Melbourne, en Australie le 19 janvier 2023.
AP Photo/Asanka Brendon Ratnayake

Alors qu'un forte campagne contre la participation des athlètes russes et bélarusses aux Jeux Olympiques de Paris de 2024 fait rage, cela n'empêche pas les joueurs de tennis de continuer à pratiquer la compétition. Avec sa victoire dans ce tournoi autrichien la jeune russe de 21 ans native de Saratov entre pour la première fois dans le top 35 du classement.

14h23 TU. Le porte-parole du ministère russe de la Défense affirme que les forces russes ont éléminé plus de 250 soldats ukrainiens près de Vouledar, dans la région de Donetsk.

"Les attaques lancées par notre aviation et les frappes d'artilleries du groupe "Yug" ont neutralisé 250 soldats ukrainiens, un véhicule d'infanterie de combat, quatre véhicules et de pièces d'artillerie M777 américaines, un howitzer américain M109 Pladin, un howitzer Akatsia, un canon Giatsin et deux canons anti-tank Rapira" a déclaré Igor Konachenkov.

Le porte-parole a rajouté que l'aviation et l'artillerie russes ont frappé des unités ukrainiennes près de Vouledar et Pavlivka dans le Sud de la région de Donetsk tuant 50 soldats ukrainiens.


14h13 TU. Dans son rapport quotidien sur la situation militaire en Ukraine, le ministère britanique de la Défense affirme que la Russie a subi ces deux dernières semaines son plus grand nombre de pertes.
 

Durant les 15 derniers jours, dit dans son communiqué le ministère de la Défense, les Russes ont souffert leur plus grand nombre de pertes humaines depuis la première semaine de leur offensive. Cette augmentation est probablement dûe à plusieurs facteurs dont le manque de soldats entraînés, un manque de coordination et de moyens le long du front comme on a pu le constater à Vouledar et Bakhmout.
 
soldats des forces spéciales ukrainiennes dans leur tranchée à Bakhmout
Soldats de la Brigade d'assaut des forces spéciales "Azov" appartenant à la 3ème armée dans une tranchée près de Bakhmout, 11 février 2023.
© AP Photo / Libkos

Le ministère de la Défense britannique partage même sur twitter un graphique établi par le ministère ukrainien de la Défense en soulignant que leur statistiques sont dignes de confiance "même si nous n'avons pu vérifier leur méthodologie".
 


11h52 TU. "Ce n'est pas aux gouvernements de décider" de la participation de certains pays eux Jeux olympiques selon le président du CIO. 
 

Les athlètes ukrainiens "savent à quel point nous partageons leur souffrance", a assuré Thomas Bach, le président du Comité international olympique (CIO) à Courchevel,  pour la descente des Championnats du monde de ski alpin, en réponse aux propos de Kiev accusant l'instance d'être un "promoteur de la guerre" en Ukraine.

"Ce n'est pas aux gouvernements de décider" de la participation de certains pays aux compétitions internationales et notamment aux Jeux olympiques de Paris en 2024, a-t-il ajouté.

"J'ai discuté avec de nombreux sportifs ukrainiens ces derniers mois, et beaucoup d'entre eux nous soutiennent parce qu'ils savent à quel point nous partageons leur souffrance et les efforts que nous faisons pour les aider", a poursuivi le patron du CIO. Un rapporteur du Conseil des droits de l'homme des Nations unies nous a dit que l'exclusion d'athlètes russes ou bélarusses seulement en raison de leur passeport est une violation de leurs droits. Nous avons vu certaines déclarations, venant de pays baltes ou d'autres pays, exprimant leurs inquiétudes. Malheureusement, ils n'abordent pas le problème des droits humains, que nous devons considérer avec sérieux."

Le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky a réclamé à plusieurs reprises l'exclusion des sportifs russes et bélarusses des prochains Jeux olympiques, appelant encore cette semaine à "protéger la charte olympique".

10h00 TU. Le président polonais Duda déclare à la BBC que livrer des avions de chasse F-16 "serait une décision très grave et difficile à prendre".

Le président polonais Andrej Duda interviewé  par la chaine publique britannique BBC explique que la décision d'envoyer des F-16 à l'Ukraine ne serait pas une décision simple à prendre.  Il a précisé que c'est une décision qu'il ne pourra pas prendre seule mais en commun, avec les autres alliés. Il a également souligné que ces avions nécessitent d'une prise en charge technique lourde et compliquée; il ne suffit pas d'envoyer des avions de combat, mais tout ce qu'ils comportent. Par ailleur, la Pologne a moins d'une cinquantaine d'avions de combat et il est difficile pour elle d'en donner une toute petite partie "car nous n'en avons suffisament pour nous"
 

08h59. La milice Wagner revendique la prise de Krasna Hora.
 

Le chef du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, affirme que ses troupes ont pris la localité ukrainienne de Krasna Hora, à quelques kilomètres au nord de Bakhmut. "Aujourd'hui, les unités d'assaut de Wagner ont pris la localité de Krasna Hora", a-t-il déclaré, cité par son service de presse.

06h48. 
Tranchées Bakhmut
Des soldats de la 3ème brigade d'assaut de l'armée ukrainienne des forces d'opérations spéciales (SSO) "Azov", dans une tranchée, près de Bakhmut, le 11 février 2023.
Libkos (AP)
06h34 TU. Volodymyr Zelensky démet de ses fonctions un haut gradé.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelenskyy, a limogé, sans donner de raison, Ruslan Dziuba, du poste de commandant adjoint de la Garde nationale pour la logistique. Son éviction a été confirmé par un décret publié sur le site internet du bureau du président. Il occupait ce poste depuis juin 2019.
06h30 TU. La Russie incapable de lancer une grande offensive dans l'oblast de Donestk ?

Dans son point quotidien, l'Institut pour l'étude de la guerre (ISW), fait état de doutes, dans les deux camps, quant à la capacité russe à mener une offensive à grande échelle dans l'oblast de Donestk. "Les responsables militaires ukrainiens et les voix nationalistes pro-guerre russes minimisent la capacité de la Russie à lancer une offensive de grande envergure dans l'oblast de Donetsk dans les circonstances actuelles des forces armées russes", indique le rapport.
Le cabinet poursuit en expliquant que les récents échecs russes, notamment à Vuhledar, ont semé les doutes. "Les échecs tactiques signalés par les forces russes autour de Vuhledar, dans l'oblast de Donetsk, ont probablement affaibli davantage la communauté ultranationaliste russe dans sa conviction que les forces russes sont capables de lancer une opération offensive décisive."

(Re)voir : Ukraine : dans la crainte d'une offensive russe majeure
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5h20 TU. La ville de Kharkiv frappée durant la nuit.

Selon le gouverneur de la région de Kharkiv, Oleg Sinehubov, trois missiles S-300 lancés par les forces russes se sont abattus sur la ville de Kharkiv, au cours de la nuit. Une infrastructure a été endommagée, a indiqué le responsable, sans préciser s'il y a eu des victimes.